Mon parcours Théodule

Texte par Virginia Da Silva
Photos: Geneviève Thurre
Etant de langue maternelle portugaise, je suis fière d’avoir réussi cette formation qui démontre tout le chemin parcouru depuis mon arrivée en Suisse en 2003.

Ce sont Bernard Maire et Marie Madeleine Bruchez qui m’ont encouragée à la suivre. J’ai accepté car j’avais soif d’apprendre et de faire grandir ma foi mais également d’être solidifiée dans celle-ci pour pouvoir la transmettre. Tout au long de ces trois ans, j’ai passé par divers sentiments, dont la remise en question. Mais j’ai toujours su quelle était ma place puisque je veux être au service du Christ.

Au sein de ma paroisse, je continuerai les engagements déjà pris :

– l’accompagnement du groupe « Les enfants aux mains ouvertes » nom choisi par les enfants eux-mêmes. Nous nous rencontrons chaque deux mois pour mener des actions souvent en lien avec les étrangers ou les personnes âgées. Ce groupe est également accompagné par Myriam, Patricia, Sandra et Michelle, deux protestantes et trois catholiques. Quelle richesse.

– Le groupe de la « Parole aux enfants » qui se réunit une fois par mois. En compagnie de Caroline Varone, nous emmenons les enfants pendant la messe pour une explication ludique de l’Evangile puis nous rejoignons la communauté au moment de l’eucharistie. 

A travers ces engagements, ma formation prend tout son sens.

Merci à toutes celles et tous ceux qui m’ont permis de vivre cette aventure, principalement à ma famille et à ma paroisse.

A la sortie de la célébration durant laquelle Mgr Lovey lui a remis son diplôme, Virginia partage sa joie avec la communauté.
A la sortie de la célébration durant laquelle Mgr Lovey lui a remis son diplôme, Virginia partage sa joie avec la communauté.
Virginia dit un MERCI tout particulier à sa famille.
Virginia dit un MERCI tout particulier à sa famille.

Prier et se mettre en chemin vers Dieu

Pour ce mois, je vous propose une formule différente du dé de prière…
Mode d’emploi: munis-toi d’un dé, lance-le, il t’indiquera alors la prière du jour, du soir…
Je vous souhaite de beaux moments de prière en famille…

Activité proposée par Agnès Ançay
Photo: Agnès Ançay1. Merci Seigneur pour le jour,
Merci Seigneur pour la nuit,
Merci Seigneur pour l’eau,
Merci Seigneur pour la terre,
Merci Seigneur pour les arbres,
Merci Seigneur pour les fleurs,
Merci Seigneur pour les poissons,
Merci Seigneur pour les oiseaux,
Merci Seigneur pour les animaux,
Merci Seigneur pour tous ceux que j’aime.

2.  A petits pas dans la vie,
Je grandis !

Un jour, tout me semble bien,
Un autre jour, je n’arrive à rien…

Jours lumières,
je suis bon et généreux,
Jours obscurs,
je ne suis plus que malheureux…

Apprends-moi à ne jamais oublier,
Seigneur,
Ton levain Ton Bonheur !

3. Viens Jésus dans notre foyer
Donne-nous la paix.
Bénis notre famille et le pain que tu nous offres aujourd’hui.
Amen

4. Mon Dieu en paix je m’endors sous ton aile,
Protège je te prie tous ceux que j’aime.
Je te confie tous mes chagrins.
Et quand viendra matin redonne-moi ta joie et ton soutien. 

5. Bonjour Jésus !
C’est une nouvelle journée ! Aide-moi à mettre de la joie autour de moi.

6. Je vous salue, Marie pleine de grâce ;
Le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.
Amen

Ici le Christ est adoré et nourri

Texte et photo par Pierre Ançay

Une jeune fille tout sourire sur le pas de la porte de l’hospice du Grand-Saint-Bernard.
Une jeune fille tout sourire sur le pas de la porte de l’hospice du Grand-Saint-Bernard.

« Hic Christus adoratur et pascitur »
« Ici le Christ est adoré et nourri »

Depuis le XIe siècle, des chanoines réguliers de Saint-Augustin ont tenu de façon ininterrompue une double mission d’hospitalité et de louange sur le col du Grand-Saint-Bernard. 

Aux hospices du Grand-Saint-Bernard et plus tard du Simplon, à l’instar de nombreux autres hospices qui ont existé ou qui existent encore, l’accueil est considéré comme un devoir sacré !

Selon la définition donnée par la plupart des dictionnaires, « l’hospice » (du lat. hospitium) est « une maison d’assistance où l’on reçoit les vieillards démunis ou atteints de maladie chronique », ou « une maison où des religieux donnent l’hospitalité aux pèlerins, aux voyageurs ».

Autrement dit, qu’il soit tourné vers l’accueil des malades chroniques, des vieillards démunis ou vers l’accueil des pèlerins ou des voyageurs, l’hospice reste une maison dont la vocation est d’accueillir « l’autre ». 

S’il demeure encore quelques hospices dont le régime est proche des hôpitaux, ceux que nous connaissons le plus dans nos régions sont évidemment les hospices du Grand-Saint-Bernard et du Simplon, tous deux tenus par des religieux qui accueillent pèlerins et voyageurs.

C’est justement par leur double mission de louange et d’hospitalité des pèlerins et des voyageurs, quels que soient leur rang et leur statut, que les religieux des deux hospices vivent et perpétuent la devise : « Ici le Christ est adoré et nourri ».

Finalement, si des hospices de pierres ont été édifiés au cours des siècles par des religieux sur des cols ou tout autre endroit propice ou nécessaire à l’accueil, par ces exemples ne serions-nous pas nous aussi invités à édifier dans notre cœur un « hospice intérieur » ? 

Dans ce monde où l’individualisme, l’égoïsme, la défiance et la peur de « l’autre », proche ou étranger, prennent souvent le pas sur l’accueil, le partage et la fraternité, l’Evangile ne nous invite-t-il pas quotidiennement à nous dépasser un peu nous-mêmes et à nous tourner vers l’autre ?

Depuis des siècles des religieux ont édifié des hospices. N’est-il pas aussi venu pour nous le temps d’édifier notre « hospice intérieur », hospice ouvert « à l’AUTRE » et avec LUI « aux autres » afin de pouvoir dire « Ici le Christ est adoré et nourri » ?

Sœur Marie-Nicole Granges

Texte et photo par Sœur Marie-Nicole Granges

Sœur Marie-Nicole Granges.
Sœur Marie-Nicole Granges.

En cette mi-été, c’est Sœur Marie-Nicole Granges qui nous partage son témoignage de foi.

« Autant le ciel est élevé au-dessus de la terre, autant mes chemins sont élevés au-dessus de vos chemins, et mes pensées, au-dessus de vos pensées, dit le Seigneur. » (Isaïe 55, 9)

Personne dans le village n’aurait pensé que Dieu ferait entendre dans le cœur d’une fille de Germaine et Marcelin l’appel à la vie monastique. Mais Dieu appelle qui il veut. Je vous raconte un peu.

Je suis née à Châtaignier (Fully) pendant la guerre de 39-45. Mon père venait de Mazembroz. Quand j’étais enfant, tante Emma nous faisait prier chaque soir : « Nicolas de Flue, protège notre patrie ! » Peu après la guerre, en 1947, l’Eglise a canonisé (reconnu saint) Frère Nicolas. A la messe, le prêtre a parlé de Nicolas de Flue, « protecteur de la patrie, homme de prière ». J’ai tendu l’oreille. « Une vie de prière, c’est très puissant, continuait le prédicateur. La fin de la guerre, c’est peut-être une petite âme, connue de personne, qui l’a obtenue par sa prière. » Croyez si vous voulez : la petite fille de sept ans que j’étais a entendu cette parole résonner dans son cœur et elle a su dès ce moment-là, de façon certaine, que la prière est une force, une force qui peut même être donnée à une « petite âme ». Je n’ai jamais oublié ça. Et Nicolas m’est toujours resté présent.

Mais bien sûr, il n’est pas nécessaire de se retirer comme Nicolas dans la solitude du Ranft pour mener une vie de prière. Une maman peut aussi prier. Et c’était mon rêve, d’être maman.

A quoi Dieu m’appelait-il ? Et d’abord, qui est-il, ce Dieu qui a tellement séduit Frère Nicolas ? C’est par une image, que vous pouvez encore voir dans l’église de Fully, que Dieu m’a peu à peu découvert quelque chose de ce qu’il est vraiment. Je regardais toujours, sur le tabernacle, cet étrange pélican qui se perce le flanc pour nourrir ses petits. Je regardais, je regardais, des années durant. Personne ne m’a jamais expliqué. La réalité est devenue claire en moi, par-delà l’image. La réalité, c’est Jésus, qui verse son sang pour tous les hommes. Dans l’eucharistie, il se donne en nourriture. Il nous aime jusqu’à donner sa vie, tout son sang, pour notre salut. Voilà la merveille : Dieu est amour. Je voulais répondre à son amour.

Thérèse de Lisieux définissait ainsi sa vocation : « Au cœur de l’Eglise, ma Mère, je serai l’amour. » Pour moi, ce n’est pas au Carmel, mais dans un monastère cistercien que j’ai trouvé ma voie. Depuis le XIIe siècle, la communauté cistercienne a été appelée « schola caritatis ». On peut dire une « école pour apprendre à aimer ». Exactement ce qu’il me fallait!

La première fois qu’un de mes oncles m’a vue en habit de moniale (religieuse cloîtrée), il en était abasourdi. « Qu’est-ce que tu fais là ? » Mais à la fin de notre entretien, il m’a dit soudain : « Si tu crois, crois à fond ! » Parole forte, d’un authentique Fuillerain. Je n’ai pas oublié.

A mon tour je vous dis : restez fermes dans la foi. Et que Dieu puisse encore séduire le cœur de vos enfants !

L’hospice du Simplon

Photos : Laurence Buchard

Vacances chrétiennes en famille (VCF) à l’hospice du Simplon

Texte d’élodie Cheseaux

Trois semaines par année, l’hospice du Simplon accueille des familles pour les « vacances chrétiennes en famille ». Le concept est simple : tous les matins, les enfants sont pris en charge par des animateurs pendant que les parents restent avec un chanoine pour approfondir leur foi autour de discussions sur le thème de la semaine. Enfants et parents se retrouvent après le dîner pour un après-midi sieste ou loisirs en famille. J’ai eu la chance de participer à l’organisation de ces semaines pendant six ans. Pour notre équipe d’amis animateurs, l’hospice est vite devenu une deuxième maison et le lieu incontournable de nos étés. Entre discussions tardives au bar avec le chanoine, échanges avec les parents, bronzette au bord du lac, adoration, messe en plein air et j’en passe, difficile de dire ce qui me ressourçait le plus. S’arrêter une semaine au milieu des montagnes, sur ce lieu de passage, me permettait de mettre un instant ma vie sur pause, d’être accueillie et d’accueillir à mon tour celui qui vient. Au Simplon, j’ai appris à l’exemple de la congrégation qu’en se mettant au service de celui qui arrive, on reçoit effectivement le centuple de ce que l’on donne. Merci à elle pour ses mille ans d’accueil !

L’hospice du Simplon pour moi, c’est…

Texte de Muriel buthey

Essentiellement des moments de bonheur en famille. Chaque année, on a la chance de pouvoir vivre les trois jours du ressuscité au rythme des enfants, dans un cadre magnifique. C’est un mélange de calme, de ressourcement, de joie et d’excitation pour grands et petits. On y est si bien accueilli par les chanoines, que l’on s’y sent comme à la maison. Et les enfants en redemandent chaque année!

Michel Praplan ; un accueil souriant.
Michel Praplan ; un accueil souriant.

Texte de Laurence Buchard et de Michel Praplan

1 – Comment as-tu atterri là-haut ? Est-ce un hasard, le fruit d’une grande réflexion ou une obligation ?
Je suis à ma quinzième année de présence à l’hospice du Simplon. A la demande de la Congrégation du Grand-Saint-Bernard dont je fais partie, je me suis mis à disposition pour continuer l’œuvre d’hospitalité qui a été commencée dans les années 1830. Les premières années de vie sur la montagne, à 2’000 mètres d’altitude, furent un peu décapantes, de par le genre de vie en petite communauté, de l’approche des hôtes qu’il faut rejoindre très rapidement et de la somme de travail qu’exigent la gestion et l’entretien d’un bâtiment qui peut accueillir jusqu’à 130 personnes.

2 – Comment vois-tu ton ministère au sein de l’hospice ?
Je dois me redire chaque matin que je suis avant tout prêtre, assis au bureau d’accueil ou accaparé par des travaux manuels. Ma journée est rythmée par des temps de prière en communauté dans notre chapelle. J’y trouve la motivation avant d’ouvrir la boîte mail de l’hospice, converser au téléphone ou accompagner les hôtes dans la salle à manger, vers la chambre ou le dortoir. Le quotidien est rempli de petites choses qui m’obligent sans cesse à améliorer ma présence dans la maison.

3 – Contrairement à une communauté paroissiale où des liens se tissent, que partages-tu avec les pèlerins de passage à l’hospice ? (frustation ?)
Le charisme de l’accueil invite chaque membre de notre Congrégation à une grande disponibilité à l’égard de toute personne que nous rencontrons, que ce soit à l’évêché de Sion, en paroisse ou en hospice. La manière de l’exercer au Simplon demande une présence active, attentive à chacun, même auprès des passants qui ne sont pas sympathiques au premier abord. L’Evangile nous propose de donner notre vie pour ceux qu’on aime ; l’hospitalité nous oblige à aimer ceux qui se présentent à notre porte.

4 – Quels sont les temps forts de la vie à l’hospice ?
La maison reste ouverte toute l’année (cela étonne bien des visiteurs). On y célèbre chaque jour l’Eucharistie et la Prière des Heures, avec la possibilité pour tout un chacun d’y participer. Les célébrations sont très vivantes lors des journées réservées pour les familles avec enfants en bas âge. Les semaines et les week-ends organisés pour les étudiants et les préparations aux sacrements « ne sont pas tristes » : un beau travail de formation spirituelle et humaine. La maison vit également des temps de calme, se faisant accueillante pour un temps de retraite ou de repos à la montagne. La période de Noël est la plus fréquentée, grâce à la magie de la fête, de la neige et des soirées passées dans les salons et les salles de jeux.

5 – Comment occupes-tu tes journées ?
Si Dieu et mes parents  m’ont donné quelques qualités, je désire les mettre à disposition des hôtes de 16h à 10h le lendemain. En dehors de cet horaire, il me reste du temps pour l’entretien du bâtiment et un temps personnel.
J’avoue que, ayant atteint l’âge de la retraite depuis quelques années, l’esprit reste vif, mais les forces physiques ont diminué. Quand le souffle me manque, je fais une sieste, une turbo-sieste ou même une deuxième sieste. 

6 – Comment fonctionne l’hospice ? (organisation ?)
L’hospice du Simplon est propriété de la Maison Hospitalière du Grand-Saint-Bernard. Celle-ci la confie à quelques confrères (actuellement au nombre de 4) qui y résident, prient et travaillent en communauté. Ils jouissent d’une certaine autonomie dans le choix des activités à organiser et des personnes à accueillir. Ils en rendent compte chaque année auprès de tous les membres de la Congrégation. Le service de la cuisine et des nettoyages est assuré par du personnel salarié. Nous aimons collaborer avec les entreprises du village du Simplon qui ont une affection particulière pour leur « Simplon-Hospiz ».

– J’ai répondu à toutes les questions qui m’ont été posées. J’en ajoute une : « Pourquoi des chanoines habitent en montagne, alors que la population est plutôt en plaine » ?
La montagne favorise la rencontre, l’amitié, le partage.
Elle exige un effort pour sortir de son chez-soi, pour rencontrer l’Autre et les autres. Même si ce dernier hiver m’a paru particulièrement long, j’aime le Simplon comme lieu de rencontre : avec les amis, avec les anciens paroissiens, avec toute personne qui cherche un appui pour continuer dans son quotidien. « Sans cesse tenté de vivre tranquille, tu me demandes, Seigneur, de monter vers Toi » (Prière du pèlerin).

L’hospice en plein été.
L’hospice en plein été.

Le chrétien et la politique

Toute l’équipe de Saillon propose cet article écrit dans les années 80 par Vital Darbellay, conseiller national de 1979 à 1995, et paru cette année dans le livre « Vital Darbellay Artisan de solidarité » rédigé par son frère Charly. Ce texte écrit il y a près de 40 ans est pourtant proche, aujourd’hui encore, de nos réalités.

Texte de Charly Darbellay
Photo: Laurence BuchardLa question de savoir s’il est possible de concilier un engagement chrétien et un engagement politique se pose régulièrement. D’autant plus qu’il est de bon ton aujourd’hui de considérer la politique comme une chose sale, dont il faut savoir se tenir à distance.

Nous rencontrons d’ailleurs, dans ce domaine comme dans d’autres, des opinions tout à fait opposées. Certains vous diront que politique et religion n’ont strictement rien à voir l’une avec l’autre et d’autres vous diront qu’elles sont absolument liées.

Une fois de plus, c’est au milieu qu’il faut chercher la vérité pour constater d’abord que religion et politique se situent à des plans différents et répondent à des buts différents.

La religion, ainsi que l’étymologie nous l’indique, est l’ensemble des relations de l’homme avec Dieu. Son but, nous conduire dans de bonnes conditions vers les « fins dernières » en particulier vers la Vie éternelle.

La politique, c’est l’organisation de la cité terrestre, de manière que les hommes puissent s’y épanouir et y vivre en harmonie les uns avec les autres.

En fonction de ces niveaux différents, les deux choses sont distinctes et l’on ne peut pas transposer sans autre dans la législation l’ensemble de l’ordre moral. On est obligé, en démocratie, de tenir compte de l’ensemble des volontés, de respecter ceux qui ne partagent pas nos conceptions.

En religion, ce qui est est, un commandement est un commandement et un dogme est un dogme. En politique, il n’y a pas de dogme ; on le répète volontiers, la politique c’est l’art du possible et par conséquent aussi l’art du compromis. Pour faire passer une idée, pour établir un certain ordre, il faut qu’ils soient acceptés par une majorité.

D’où nécessité pour le chrétien de cultiver l’esprit critique. Il doit se souvenir que tout ce qui est légal n’est pas forcément moral et rien ne nous oblige à faire tout ce qui est autorisé par la loi.

Cet esprit critique, nécessaire, n’est cependant point suffisant. Le chrétien a aussi le devoir de s’engager pour l’organisation de la société. Et, il ne peut pas s’y engager en faisant fi de ses convictions. Il ne peut point se présenter comme une commode de nos grands-mères qui aurait un tiroir pour la pratique religieuse, à n’utiliser si possible que le dimanche, un autre pour la profession et un troisième pour la politique.

Non, la vie d’un homme est une. Et pour le chrétien, impossible de participer à l’organisation de la cité sans tenir compte de l’amour dû à ses frères, à tous ses frères, proches ou lointains, sans tenir compte de l’échelle des valeurs que le christianisme, à la suite du Christ, a mis en place.

Il a le devoir d’essayer de concrétiser ses idées dans la vie de tous les jours, de faire en sorte que les valeurs morales ou spirituelles soient prises en compte.

Que l’on me comprenne bien, les valeurs matérielles méritent aussi d’être défendues, souvent d’ailleurs, elles conditionnent les autres valeurs. Ainsi par exemple, il n’est guère possible de pratiquer une bonne politique sociale sans une économie solide qui en fournisse les moyens. Les valeurs matérielles sont cependant subordonnées à l’homme ; elles doivent être orientées vers l’homme ; elles sont un moyen non pas un but.

Et c’est souvent une déception pour le chrétien de constater que dans notre monde, de plus en plus matérialiste, lorsqu’une valeur morale ou spirituelle est en conflit avec une valeur matérielle, c’est presque toujours cette dernière qui a le dessus. On a souvent l’impression que le franc est la valeur suprême.

Il est bon alors de revenir à la source, à l’Evangile, à la doctrine sociale de l’Eglise qui s’en est largement inspirée, et d’y retrouver ce souci du respect de chacun, avec une prédilection marquée pour le plus petit, pour le plus faible, pour le marginal, même s’il faut à l’occasion y sacrifier quelques parcelles de notre opulent confort.

En Terre sainte

Ce pèlerinage, un immense cadeau du ciel! L’enthousiasme ressenti du départ jusqu’au retour, a été une succession d’émotions et de découvertes aussi belles et variées les unes que les autres.

Texte de Gabrielle Ançay, Marie-Bernard Dorsaz et Xavier Rémondeulaz
Photo : Xavier Rémondeulaz 
On ne part jamais sans appréhension : on sait ce que l’on quitte, on ne sait pas où l’on va ! Pourtant, déjà, on pressent qu’on ne reviendra pas comme on est parti ! Aller sur la terre dont les textes ont marqué toute notre vie, depuis notre plus tendre enfance, ce n’est pas une mince affaire. 

Cadeau du ciel, que de partir avec le Père Jean-Bernard Livio, jésuite, archéologue et personnalité éminemment sympathique. Il nous a guidés à travers le désert du Néguev, en Samarie, en Galilée ou en Judée. Nous avons profité de ses connaissances archéologiques et historiques et de ses enseignements bibliques.

Cadeau du ciel, que la présence de Caroline Nicodème, notre guide locale, au nom très évocateur. Cette dernière, palestinienne, chrétienne et arabe, nous a vraiment permis de comprendre les souffrances de son peuple. Comment, en effet, aller là-bas, et ne pas être touchés de plein fouet par le drame politique, omniprésent, tragique et, à vue humaine, sans solution. Le fameux mur de 680 km, les travailleurs palestiniens, allant et venant à pied – l’accès en voiture à Jérusalem leur étant interdit – par les check-points, les routes réservées aux Israéliens, autant de réalités insupportables et absurdes ! 

C’est dans le sud que débute notre séjour : le désert, des paysages à couper le souffle, le soleil ! Les caravanes, les Bédouins, les oasis, le cheminement du peuple de Dieu, devenaient peu à peu une réalité pour nous. Peu visible, l’eau est tout de même présente. Des torrents asséchés, mais à l’intense activité souterraine, se réveillent parfois. « L’eau jaillira dans le désert, des torrents dans le pays aride. » (Is 35, 1-10) Oui, malgré les apparences, ces expressions rencontrées dans la Bible peuvent devenir réalité.

Ensuite, direction le nord du pays : la Galilée. Là, où Jésus a annoncé la Bonne Nouvelle ! Ouverte sur le monde, la « Galilée des nations, grande comme un mouchoir de poche invite à franchir les murs de nos certitudes, pour rencontrer les autres, fussent-ils ennemis, et par eux, l’Autre ». La Galilée est paisible, verte, vallonnée, belle. Mais surtout, aller en Galilée, c’est se rendre où le Christ a vécu, travaillé, visité, enseigné, guéri. Nazareth, Capharnaüm, le Mont des Béatitudes, autant de lieux qui nous parlent de sa Présence, presque sensible, vivante et qui nous enveloppe… et tout paraît hors du temps. 

Méditer le Sermon sur la montagne qui s’adresse à toute personne « en manque de », « en recherche de », donc à chacun de nous, être présent sur les lieux des évènements de la Bible, fouler le sol, prier, nous donne une force nouvelle.

Dernière partie (hélas) de notre séjour, à Bethléem, après un crochet par la Méditerranée, et pour « couronner » ce pèlerinage, la « montée » à Jérusalem. Le Cénacle, Gethsémani, la Via Dolorosa, le Calvaire et le Saint-Sépulcre sont des lieux, malgré toute l’agitation qui les entoure, empreints et débordants de spiritualité. Que d’émotions devant le tombeau vide, signe visible d’une réalité invisible ! Oui, le Christ est ressuscité, Il est vraiment ressuscité ! 

Difficile de résumer un pèlerinage de quinze jours en Terre sainte ! Pour nous, c’est sans doute ce message évangélique, répété tout au long des jours par le Père Livio, qui nous accompagne : « La résurrection, c’est aujourd’hui qu’on la prépare, Dieu fait du possible, avec tous nos impossibles ! »

Piété populaire, geste évangélique

Texte par Doris Buchard
Photo: Bengail

En l’église de Riddes, du cierge pascal aux lumignons au pied de la Sainte Vierge.
En l’église de Riddes, du cierge pascal aux lumignons au pied de la Sainte Vierge.

Une bougie déposée et allumée…

… dans une cathédrale lors de ses vacances estivales.

… devant une grotte à Marie dans un lieu parfois surprenant, comme une face rocheuse.

… pour prier le chapelet ou simplement remercier le Père au sein de son foyer.

… au pied d’une croix sur le lieu d’une personne disparue, à l’intention d’une personne malade.

Qui ne l’a pas déjà fait ?

Mais pourquoi le fait-on et pourquoi la bougie ?

Parce que c’est un geste simple qui permet de nous rejoindre les uns les autres, à la portée de tous, qui interpelle ceux qui le voient, qui rejoint les gens dans leur cœur, qui entretient la FOI et qui susciterait pourquoi pas de retrouver ce lien, peut-être enfoui, oublié, existant avec Dieu.

« La dévotion populaire authentique, qui s’exprime de manières si diverses, écrivait le pape Jean-Paul ll, trouve sa source dans la Foi, et pour cette raison, on doit l’apprécier et la respecter. »

Parce qu’elle représente la Lumière, cette Lumière qui traverse toute la Bible quel que soit le moment.

Alors la Lumière du Christ nous aide à sortir des ténèbres comme dans la Genèse, nous aide à avoir une Foi intense comme l’aveugle guéri par Jésus, nous aide à nous laisser éblouir par sa présence comme dans le récit de la Résurrection ou nous donne encore la Force d’évangéliser comme à la Pentecôte.

« Cette foi, qui naît de l’écoute de la Parole de Dieu, vous la manifestez dans des formes qui engagent les sens, les sentiments, les symboles des différentes cultures. La piété populaire est une force missionnaire et un trésor de l’Eglise », disait le pape François lors d’une célébration à Rome.

Et de continuer, « Et en faisant ainsi, vous aidez à la transmettre au monde, aux petits comme disait Jésus, vous êtes des  évangélisateurs. Quand vous allez dans les sanctuaires, quand vous emmenez votre famille, vos enfants, vous faites vraiment un acte d’évangélisation. Il faut continuer ainsi ! Soyez, vous aussi, de vrais évangélisateurs ! »

Alors chaque geste posé, chaque rituel mis en place, chaque bougie allumée est un signe de la présence du Christ dans nos vies, un espace de rencontre intense avec LUI si bref soit-il et donc un signe fort du lien qui existe entre LUI et NOUS, même si parfois nous n’en avons pas conscience.

Mais… n’est-ce pas un peu notre vocation de chrétien ?

Sœur Francine Carron

Nous avons demandé aux personnes de Fully ayant répondu à une vocation particulière de nous donner quelques nouvelles, nous commençons par Sœur Francine Carron.

Texte et photo par Sœur Francine CarronMon nom de baptême est Jacqueline. Je suis la fille de François et Irène Carron-Farquet. Notre famille compte sept garçons et deux filles.

Très tôt, vers 10 ans, a grandi en moi, grâce à l’abbé Gérard Bussien notre vicaire, le désir de me faire religieuse qui s’est précisé vers l’âge de 16 ans.

Je suis entrée dans la Congrégation des Sœurs de Sainte-Ursule à Sion. Ces Sœurs ont enseigné durant de longues années à l’Ecole ménagère à Fully, et beaucoup, je pense, s’en souviennent encore.

C’était en 1961, j’avais 17 ans ! Et je reçus mon nouveau nom : Sœur Francine, signe de rupture et de nouvelle mission. J’étais attirée par leur charisme : l’éducation chrétienne, en particulier des femmes et des jeunes. 

Après avoir eu la grâce d’être formée, d’abord à l’Ecole normale, puis à Rome, j’ai été envoyée, à ma grande joie, dans différentes paroisses de notre diocèse : Nendaz, Orsières, Montana-Village, où je réside depuis 18 ans, à la Cure, d’abord dans une communauté de trois Sœurs… puis deux…, et seule maintenant, les deux autres, ayant accompli leur mission, s’en sont allées vers le Seigneur.

Dans tous ces lieux, ma joie fut grande de contacter la population, d’enseigner la religion dans les écoles, de visiter et d’apporter l’eucharistie aux malades, d’animer les liturgies dominicales, de préparer les enfants à recevoir les sacrements, etc. Partout j’ai reçu bien plus que je n’ai donné.

Actuellement, l’âge aidant, j’ai diminué mon activité « apostolique », me consacrant plutôt à l’Eveil spirituel des petits, à un groupe biblique pour des adultes, à des visites aux malades et à quelques coups de main pour animer les « fenêtres caté­chétiques ».

Ayant plus de temps libre, je peux me consacrer davantage à la prière afin que le Règne de Dieu arrive dans les cœurs, pour le grand bonheur de ceux qui l’accueillent.

La prière des Psaumes qui ponctue mes journées me fait découvrir les tendresses et les promesses constantes du Seigneur pour tous ses enfants.

Si on savait !

Je vous laisserai, en conclusion, une de ses Paroles, qui me soutiennent dans les passages plus arides :

Ils s’appuieront sur Toi, ceux qui connaissent ton Nom ;
Jamais tu n’abandonnes, Seigneur, ceux qui te cherchent.
(Psaume 9, v. 11)

L’oratoire marial de Châtaignier

Voici un haut lieu de la piété mariale à Fully

Texte par Alain Léger
Photo: Catherine RoduitNous sommes à l’oratoire de Châtaignier et j’ai le plaisir de partager avec vous une partie déjà riche de son histoire.

Fin des années 90, le curé Gérald Voide et l’abbé Pierre-André Perrin recherchaient une statue de la Vierge Marie, afin de l’utiliser comme Vierge pèlerine. 

C’est au village de Châtaignier dans une vente aux enchères que la statue fut trouvée. Elle mesure 1 mètre 55, est en bois et date du XVIIIe siècle. La Vierge porte Jésus dans ses bras.

En 1997, un car partit de Fully pour le Vatican afin qu’elle y soit bénie par le pape Jean-Paul II. Puis la statue, durant 3 ans, passa de famille en famille durant 2 semaines où à travers elle on priait Marie afin qu’elle intercède pour nous.

Durant le jubilé de l’an 2000, elle trouva sa dernière demeure en un oratoire construit exprès pour elle juste en-dessus de Châtaignier, ce même village où elle avait été achetée 4 ans plus tôt. Une grande fête fut organisée !

Depuis 18 ans, chaque année, beaucoup d’événements y ont été organisés. Par exemple la marche de l’espérance qui part de cette place jusqu’à l’abbaye de St-Maurice. Une année, nous l’avons même portée jusque là-bas. 

Il y a aussi un petit pèlerinage de 2 kilomètres chaque 8 décembre jusqu’à l’oratoire où un apéro est offert.

Voici des anecdotes

Une famille du haut du village avait une maman très âgée. Quand ils ne la retrouvaient pas, ils savaient qu’elle était à l’oratoire tranquille sur le banc.

Nous avons planté des forsythias tout autour comme cela au printemps c’est comme une flamme jaune de fleurs qui l’entoure.

Le doigt de la statue a été cassé accidentellement sur la place St-Pierre à Rome. Il est tombé dans une grille et n’a pas pu être récupéré (la légende veut que le doigt montre en direction de Fully).

Dans le livre d’or qui accompagnait la statue de famille en famille, il est écrit qu’une maman avait surpris sa petite fille dans la nuit sur une chaise en train de parler à l’oreille de la Sainte Vierge.

Il y a beaucoup de personnes qui vont y prier avec ferveur tout au long de l’année car c’est un lieu de paix et je ne peux m’empêcher de vous y inviter. 

Qu’est-ce qu’un Centre Missionnaire?

Texte et photo par Alessandra Arlettaz, pour le Centre MissionnaireDans les années 60, le Père Armand Bender, qui était en mission en Martinique, a interpellé des paroissiens afin de l’aider à trouver de l’argent pour s’acheter une voiture pour exécuter au mieux sa mission.

Ces personnes ont alors fait une collecte et ont vu que les besoins étaient toujours plus nombreux. Ils décidèrent de créer le « Centre Missionnaire ».

Le centre gardait contact avec les missionnaires et demandait de l’aide financière aux paroissiens. Leur but principal était donc d’envoyer une aide financière.

A la fin des années 70, le comité en fonction s’est fait la réflexion que l’aide aux missionnaires était une bonne chose mais qu’il était nécessaire que la mission soit aussi ici. Ils ont donc, par les idées amenées par Edmond Bruchez, présenté les personnes qu’ils soutenaient. Ils ont fait des présentations dans les écoles du village ainsi que dans la paroisse.

Je me souviens très bien de ces présentations qui m’ont beaucoup impressionnée et qui ont sûrement contribué à m’intéresser à la mission.

Dans les années 90, le comité se sentait fatigué et en a parlé au Père Gabriel Carron qui était en Argentine (cf. photo en page de couverture). Ce dernier leur a dit que par la «Force de la prière» on peut tout et les a incités à organiser les neuvaines à saint Symphorien, qui ont lieu encore de nos jours.

Sœur Marie-Pascale Dorsaz, qui est en mission depuis plus de 60 ans, en Guadeloupe et actuellement au Togo, désirait faire connaître ses bonnes actions et les personnes qu’elle aidait. Comme elle ne voulait pas recevoir de dons gratuitement, ils ont mis sur pied des ventes d’objets faits par des personnes qu’elle soutenait dans sa mission. Il y avait également une vitrine qui présentait ces objets au « Foyer Sœur Louise Bron » et dorénavant au « Magasin du Monde de Fully ».

Actuellement, nous continuons de travailler dans ce sens, en étant à l’écoute de notre seule missionnaire permanente, ainsi qu’à l’écoute de ces jeunes qui partent pour donner 1 an ou plus de leur temps pour Dieu et l’autre (tel que Point Cœur, Casa Juan Diego, …).

Nous animons aussi la messe de la « Mission Universelle » du mois d’octobre. Nous nous occupons du « Noël du Missionnaire Valaisan ». Nous aidons financièrement lors de demandes concrètes telles qu’aide à la reconstruction d’une école après un tremblement de terre en Italie, aide au Père Mathieu du Bénin qui vient en été… Cette année nous animons une soupe de Carême.

Comme l’a dit dans un tweet le pape François : « La mission du Chrétien est magnifique. Elle concerne tous et n’exclut personne. » Nous essayons donc d’être un regard d’ouverture sur l’autre ici ou là-bas dans la paroisse.

Personne n’est étranger dans l’Eglise

Texte et photo par l’abbé Henri RoduitIl paraît que lorsque j’étais petit enfant et qu’on me demandait ce que je voulais faire quand je serai grand, je répondais « missionnaire ou millionnaire ». « Millionnaire », dans ma tête d’enfant, c’était pour pouvoir donner aux pauvres. « Missionnaire », c’était pour porter la Bonne Nouvelle en Afrique.

Cette idée m’est restée bien longtemps. J’étais sûr de ma vocation de prêtre une bonne année avant de me décider à ne pas me former comme missionnaire mais comme prêtre diocésain, sachant qu’il y avait bien à faire ici en tant que prêtre.

Et l’idée de la mission s’est transformée en projet d’échange pendant mes vacances d’été. Chaque année j’ai voulu aller découvrir un autre pays. Je ne suis retourné qu’à 3 reprises dans la même paroisse. La plupart des fois, j’ai pu faire un échange complet : le curé d’ailleurs est venu me remplacer et je lui ai rendu la pareille.

C’était pour moi l’occasion de découvrir d’autres cultures, d’autres langues (allemand, anglais, italien, espagnol, portugais). Le dépaysement était parfois très grand, spécialement dans les îles du Pacifique (Vanuata, Nouvelle-Calédonie) mais c’était toujours la même Eglise de Jésus-Christ dans laquelle nul n’est étranger.

J’ai été très impressionné par la qualité d’accueil des plus pauvres. La première fois que je suis allé au Brésil, j’ai reçu, 7 jours après mon arrivée, un lundi, un téléphone du vicaire de la paroisse qui me disait qu’on ne comprenait pas très bien le prêtre brésilien, qu’il s’était passé de ses services et qu’il avait trouvé un ami prêtre pour le remplacer. J’ai pensé, lui on ne le comprend pas très bien après un an à Paris et moi je n’ai eu qu’une quarantaine d’heures pour bosser le portugais. J’ai découvert des gens pauvres qui m’ont accueilli chez eux, qui sont passés à la cure, qui ont supporté mon minable portugais alors qu’en Suisse, pays riche, la moindre faiblesse n’est pas supportable !

La diversité de chacun fait la richesse de tous

Texte par Daniela Gillioz
Photos: Valérie Cloutier« La diversité de chacun fait la richesse de tous. » J’apprécie tout particulièrement cette réflexion de Jules Beaucarne. Elle résume à elle seule une des missions que la commission Intégration de Riddes poursuit depuis maintenant 5 ans : inciter les communautés étrangères à se rendre visibles, à susciter la curiosité et la découverte. Et de là, contribuer à ce que les uns s’enrichissent « humainement » en acceptant d’ouvrir leurs yeux sur les différences des autres.

En cela, rassembler des communautés de tous horizons lors des « repas de la diversité » se révèle être pour chacun – acteur ou consommateur – un espace approprié pour la connaissance de l’autre. Quoi de plus universel que de se mettre à table ? Quoi de plus convivial que de partager un repas et de s’émerveiller devant une danse orientale ou africaine ?

Dans ces rencontres, chacun y trouve son compte.

D’une part, les communautés étrangères se sentent reconnues et revalorisées dans leurs différences. En effet, c’est avec une fierté non dissimulée que les acteurs principaux de ces repas collaborent entre eux dans l’organisation de ces rencontres : décoration des stands, suggestions pour l’animation et surtout confection et service de mets riches en couleurs et parfums divers. Un engagement remarquable qui met en avant leur savoir-faire et la richesse de leurs cultures.

D’autre part, la population invitée à échanger autour de dégustations de plats typiques ou chants et danses d’ailleurs, est amenée à découvrir ce qu’il y a d’humain dans la différence tels que le savoir-faire, les émotions, un regard et non plus ce qui en fait l’obstacle comme la langue, la religion ou les coutumes. Une considération qui rééquilibre les rôles et devrait nous inciter à nous remettre en question.

Comme le disait le pape Jean-Paul II, en 2005, dans son message pour la journée du Migrant et du Réfugié : « Le contact avec l’autre amène […] à en découvrir le « secret », à s’ouvrir à lui pour en accueillir les aspects valables et contribuer ainsi à une plus grande connaissance de chacun. » Il est certain que le succès croissant de ces rencontres multiculturelles est encourageant pour la commission Intégration mais elle dénote surtout un bel esprit d’ouverture de la part de la population, prête à déceler le « secret » qui se cache dans l’autre.

Notre quotidien est rempli de ces diversités multiculturelles. A nous de trouver le moyen de nous enrichir !

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Ma mission – Comment se vit la foi à Hong Kong?

L’Eglise est universelle!

Texte et photos par Valentin Roduit

La mission, une joie affichée.
La mission, une joie affichée.

Ce fut ma meilleure surprise à mon arrivée à Hong Kong, pour une année de mission au cœur de ma formation au séminaire. Je m’en suis rendu compte lors de la première messe en cantonnais à laquelle j’ai participé. C’était vraiment du chinois pour moi, mais j’ai tout compris !

Puis avec le temps, quelques heures de transpiration et de bienveillance de la part de mon entourage, j’ai réussi à pénétrer un peu leur culture. Mais c’était sans compter le Nouvel An chinois, que j’attendais sans savoir quoi attendre, et qui m’a apporté son lot de surprises. Enveloppes porte-bonheur avec quelques dollars distribuées à la messe ou entre paroissiens, danse du dragon dans la salle paroissiale et partage de gâteau et du cochon du Nouvel An. J’ai même vu passer le « Dieu de la fortune » dans la maison de retraite tenue par des sœurs, là où je rends les services que je peux.

Si je devais décrire l’Eglise de Hong Kong, je dirais qu’elle est en sortie, mais bien ancrée dans la tradition de l’Eglise. Le diocèse, qui sert souvent de porte d’entrée pour le reste de la Chine, se constitue d’une bonne moitié de prêtres missionnaires. En contraste avec les prêtres locaux qu’on peut qualifier de « romains », ce sont les missionnaires qui en général sont très attentifs aux minorités, à relever les perles cachées dans la culture qu’ils ont épousée lors de leur départ en mission. Je crois qu’il y a là l’essentiel de la mission, que ce soit chez nous ou ailleurs. Il s’agit de savoir relever le bon en chacun, en chaque chose, pour l’élever vers Dieu. Montrer que tout ce que nous sommes et avons est fait par et pour l’amour de Dieu.

Ma mission est courte et modeste, mais c’est là ce que je retire de la manière dont les petites sœurs des pauvres chérissent les personnes âgées qui leur sont confiées ; et du souci pastoral qu’a l’aumônier de la CCFHK 1 que chaque membre trouve comment faire fructifier les talents que le Seigneur lui a confiés.

J’espère revenir l’automne prochain avec ce désir brûlant de faire connaître aux autres le Seigneur et que c’est dans la relation avec Lui que devient magnifique tout ce qu’Il nous a déjà donné lui-même.

1 Communauté Catholique Francophone de Hong Kong

La mission: ici et là-bas!

Texte et photos par Guy Luisier, missionnaire au Congo et en Valais pour l’Abbaye de Saint-MauricePlusieurs fois dans l’année, je fais le voyage entre l’Afrique et l’Europe. Je me souviens d’un jour où, sur ma colline congolaise, je m’occupais de ma valise quand un paroissien me demanda pourquoi je partais en Europe : « Tu es bien ici, on t’aime bien, tu t’es habitué, reste avec nous, pourquoi partir ? » J’ai répondu : « Parce que je vais en mission. » Je vois encore son regard interloqué.

A l’opposé, les dames de Salvan, quand j’étais leur curé et que je leur avais annoncé que je les quittais pour aller dans la brousse africaine, me firent souvent et subtilement comprendre que « la mission, c’est ici ! »…

Ces deux réactions mettent le doigt sur le sens de la Mission du Chrétien, surtout à notre époque où les pays « du Sud » (l’ancien Tiers-Monde) sont davantage « chrétiens », mais pas nécessairement plus « évangélisés » que les pays de vieille (et un peu usée) chrétienté.

Je suis persuadé que pour comprendre ce que c’est que la mission, il faut tenir ensemble les deux mots contradictoires : ici et partir !

La mission c’est d’abord « ici ». Personnellement, quand je suis au Kasaï, je suis interpellé par Jésus qui me demande de « le dire et le vivre » là où sont mes sandales. C’est l’exigence du réel contre la fuite. Faire surgir un peu d’évangile quand tout semble faussé par le désespoir, perverti par les besoins matériels, manipulé par les tactiques d’une autre culture. Ici, Jésus veut être et attend de moi que je l’aide à être. C’est exactement la même chose quand je marche dans la neige d’un hiver valaisan. C’est là, c’est ici, que le Christ veut par moi être…

Et puis « partir ». Partir en avion pour découvrir une humanité étrange, revenir en avion pour se rendre compte que l’humanité a des étrangetés partout et peut être fraternelle partout… Partir, pour ne pas s’installer dans ses convictions trop confortables, pour ne pas s’encroûter dans un évangile déconnecté.

Pas besoin d’aller loin pour découvrir l’étrange : en Europe, il suffit quelquefois de faire deux pas hors de la maison ou de la sacristie. « Partir » est donc une exigence fondamentale de la mission, même pour les chrétiens qui ne prennent jamais l’avion et qui restent « ici ». C’est partout ici.

Jésus est mort…

Poisson d’avril! Cette année, Pâques tombe un 1er avril, mais ne t’inquiète pas, cela n’empêchera pas à Jésus d’en sortir… Donc de sa tombe. Tu me suis? Même si tu n’es pas moi?

Texte et dessin par Serge PascalCette année, le thème de la Montée vers Pâques c’est : « La Vie… Poisson d’avril ? » On va profiter de ces quelques jours pour réfléchir sur la Vie, car si je vis la vie et que je vis la vie comme je la vois, je pourrais me dire que je la verrais car on dit : « qui a vu verra ». Mais en voyant le Christ sur la croix, on a un peu peur. Jésus est mort sur la croix, il a donné sa vie pour sauver la nôtre. Mourir pour donner la vie, c’est paradoxal, mais Jésus le fait et il va jusqu’au bout. Il est évident que c’est une bonne graine, mais un Dieu qui redevient Homme pour venir nous chercher et nous prendre avec lui dans sa vie et vivre avec lui, ça donne envie d’être en vie. Alors cette année, je ne serai pas sot et je vais faire le grand saut : je m’inscris directement à la Montée vers Pâques !

Ensuite, c’est pas parce qu’on n’était pas né comme des sticks Findus qu’on va se laisser rouler comme des sushis et croire que cette année le Vendredi saint c’est la fin. Ça sera peut-être la faim après la soupe aux légumes de Marie et Caroline, mais la fin ?! Non ! Pas de blagues ! (A part celles de Bruno et Gilles-Arnaud.) Cette année, cela ne va pas se finir en queue de poisson. Jésus n’est pas mort et il revient à contre-courant un 1er avril.

Alors ne reste pas muet comme une carpe… N’essaie pas de noyer le poisson avec moi ! Ne sois pas le poisson d’avril et sors de ton lit pour vivre trois jours en quatre où une équipe motivée va se plier en quatre rien que pour trois. Tu trouves qu’il y a anguille sous roche ? OUI ! Cette année tu DOIS venir à la MVP ! Alors inscris-toi au plus vite comme ça on ne sera pas serré comme des sardines. Ah et je ne sais pas si tu sais mais le samedi soir, il y a une soirée disco du ressuscité, c’est comme faire la fête en boîte mais avec les thons et les maquereaux en moins ϑ.

Tu verras après le premier avril tu seras frais comme un gardon.

Oublie pas de ramener tes potes car c’est Pâques pour toi !

P.-S. : Si tu as une mémoire de poisson rouge, tu verras les affiches pendant tout le Carême au fond de ton église pour ne pas oublier de t’inscrire pour passer une MVP comme un poisson dans l’eau !

Les vitraux de la chapelle d’Ovronnaz

Texte par Véronique Denis
Photos: Laurence BuchardLors de la rénovation de la chapelle d’Ovronnaz en 2015, six vitraux ont été installés à la chapelle d’Ovronnaz. Ces vitraux sont l’œuvre de M. Théo Imboden, peintre sur verre et verrier, né à Täsch en 1936. Il a développé une technique inédite de fusion et de façonnage du verre. En plus des vitraux ornant les chapelles et églises, M. Imboden a aussi réalisé les vitraux du sentier de Farinet à Saillon.

Pour la chapelle d’Ovronnaz, avec l’assentiment des Conseils de communauté et de gestion de Leytron, les vitraux ont pour thème les œuvres de miséricorde.

Voici ce que le pape François disait en ouverture de l’année de la Miséricorde (2016-1017) : J’ai un grand désir : que le peuple chrétien réfléchisse durant le Jubilé sur les œuvres de miséricorde corporelles et spirituelles. Ce sera une façon de réveiller notre conscience souvent endormie face au drame de la pauvreté, et de pénétrer toujours davantage le cœur de l’Evangile, où les pauvres sont les destinataires privilégiés de la miséricorde divine.

Que ce Carême 2018 soit un temps favorable pour changer de vie, se laisser toucher au cœur. Puisse la contemplation des vitraux accompagner notre méditation et notre prière.

Père, en ce temps de Carême qui me mène à la résurrection de ton Fils, je t’offre tout mon être pour que tu puisses transformer ma vie. J’ai confiance en toi, car j’ai du prix à tes yeux. Donne-moi d’accueillir ta grâce qui vient faire toute chose nouvelle. 

1er tableau: Héberger les étrangers qui frappent à notre porte

Père, toi qui m’accueilles tel que je suis, donne-moi ton regard de compassion et l’audace nécessaire pour servir mes frères privés de dignité afin que soit brisée la barrière de l’indifférence. 

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2e tableau: Nourrir les affamés

Père, donne-moi ton Esprit pour qu’il me guide et m’éclaire face aux affamés que tu aimes et considères comme tes frères et sœurs que tu mets sur ma route.
Aide-moi dans mon impuissance et dans mes limites à me donner dans le service de l’autre, dans les petites choses du quotidien.
Donne-moi d’être attentif à celui que je croise chaque jour.
Seul, je ne peux rien… j’ai besoin de ta grâce et de ta force ! Merci ! 

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3e tableau: Habiller les nécessiteux

Père, donne-moi de faire ce que je dois faire,
Sans vouloir trop en faire ou tout faire,
Mais calmement, simplement, humble dans ma recherche et dans ma volonté de servir.
Aide-moi à te retrouver au cœur de tous mes engagements,
Car c’est toi Seigneur qui unifie ma volonté et mes actions.
En ce temps de Carême, donne-moi de me « re-cueillir » devant toi pour mieux servir mes frères.

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4e tableau: Visiter les malades

Père, donne-moi ton esprit de compassion pour visiter les personnes malades.
Donne-moi la force pour soulager les malheureux, consoler les affligés, encourager les désespérés.
Mets sur mes lèvres les paroles de réconfort et les gestes qui relèvent.

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5e tableau: Donner à boire aux personnes assoiffées

Père, apprends-moi à être généreux dans mon attention et service auprès des personnes qui ont soif d’aimer, de vivre, d’espérer. Que mes gestes soient vrais et remplis de charité. Que je sois signe et source de vie pour tous ceux que tu mets sur ma route au quotidien. 

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6e tableau: Assumer une sépulture décente aux défunts

Père, le corps de ton Fils Jésus a été mis dans la tombe, comme le sera le nôtre. Apprends-nous à respecter la dignité du corps, car toute vie est une histoire sacrée. Ton Fils Jésus est sorti vivant du tombeau, transfiguré. Il nous entraîne tous à sa suite. Augmente en nous la foi en la résurrection. Donne-nous d’espérer qu’au-delà de la mort, la VIE éternelle nous attend. AMEN ! 

5_6-assumersepulture-defuntsBienvenue à la chapelle d’Ovronnaz !
Lumineux chemin vers Pâques !

Catéchuménat

Texte par Véronique Denis
Photo: DR2_catechumenatCe mot « catéchuménat » est peut-être un mot inconnu pour beaucoup de lecteurs de L’Essentiel. Le Concile Vatican II (1962-1965) a encouragé cette pratique qui date pourtant des premiers siècles du christianisme. La plupart d’entre nous avons été baptisés bébés et nous avons suivi le catéchisme qui nous a préparés à recevoir les sacrements du pardon, de l’eucharistie et de la confirmation. C’était le parcours normal et habituel. Mais depuis quelques années, le baptême conféré aux petits enfants n’est plus la coutume. Nombreux sont les enfants en âge de scolarité, des jeunes ou des adultes qui demandent à être baptisés. Le catéchuménat devient pour eux le cheminement qui les conduira aux trois sacrements de l’initiation chrétienne que sont le baptême, la confirmation et l’eucharistie.

Le catéchuménat offre aux enfants-jeunes-adultes qui se mettent en route un lieu de réflexion sur les questions du sens de la vie et permet de découvrir progressivement Jésus-Christ, la Parole de Dieu et la foi de l’Eglise.

Le parcours catéchuménal est rythmé par des étapes : l’entrée en catéchuménat (le signe de croix est fait sur le catéchumène. Il marque sa nouvelle appartenance au Christ), l’appel décisif présidé par l’évêque (le prénom est inscrit sur un registre), la célébration des scrutins (scruter son cœur et se préparer à accueillir de façon inconditionnelle le pardon de Dieu). Au terme de ce cheminement, lors de la Vigile pascale, les catéchumènes reçoivent les trois sacrements de l’initiation. Pour notre diocèse, les adultes participent à la célébration à la cathédrale de Sion, présidée par
Mgr Jean-Marie Lovey et les enfants le vivent en paroisse.

Dans ce numéro, partons à la découverte du catéchuménat au travers de différentes expériences vécues en Suisse romande, et de façon plus particulière, dans notre secteur.

Laissons-nous interpeller par ces témoignages et, avec les catéchumènes, vivons notre foi dans l’audace et l’adoration.

Le catéchuménat: un temps de maturation de la foi

Texte par Dominique Carruzzo
Dessin: Jic3_catechumenatLe catéchuménat est un service d’Eglise qui offre un accompagnement aux personnes qui cherchent Dieu. Ce cheminement les conduira vers les sacrements de l’initiation chrétienne : baptême, eucharistie et confirmation. Il s’adresse aux adultes qui désirent recevoir le baptême, ou qui veulent se préparer aux sacrements de l’eucharistie ou de la confirmation et aux enfants qui souhaitent vivre le sacrement du pardon ou de l’eucharistie avec leurs camarades et qui demandent le baptême.

Le parcours offre un accompagnement personnel au catéchumène, l’accompagnant le rejoint dans sa vie de foi et lui fait découvrir le sens du baptême. Dans la mesure du possible, il est également intégré à un cheminement de catéchèse pour percevoir le sens de la communauté. Le parcours est aussi rythmé par des célébrations en paroisse et au niveau du diocèse.

Les personnes que j’ai accompagnées avaient déjà le cœur ouvert à la présence de Dieu, elles ressentaient un appel et un désir profond de mieux le connaître. Ensemble, nous avons fait un bout de chemin, vécu des partages autour de la Parole de Dieu. En paroisse, lors de la célébration d’entrée en catéchuménat, les futurs baptisés sont accueillis et présentés à la communauté qui est invitée à prier pour eux. J’ai vu de la joie dans les yeux de la jeune Africaine présentée à Fully lorsqu’une grand-maman est venue la féliciter et l’embrasser. L’amour de Dieu passe par notre amour pour l’autre.

Les rencontres de formation organisées par le diocèse favorisent le contact avec d’autres personnes qui entreprennent la même démarche. Suite à l’appel décisif célébré par l’évêque au début du Carême, les futurs baptisés sont invités à vivre une préparation plus intense, qui tient plus de la retraite que de la catéchèse. Ils sont invités à contempler le Christ, source de lumière et de vie.

La célébration des scrutins parle au cœur de chacun. Le catéchumène s’agenouille devant l’autel et se fait tout petit devant l’amour inconditionnel de Dieu pour lui. Ce moment fort et intense ne laisse aucune des personnes présentes indifférentes, elles sont touchées au plus intime de leur être, de leur foi. L’Esprit travaille le cœur du catéchumène et le conforte dans sa foi et rejoint également le cœur de chacun. Après tout ce cheminement, lors de la Veillée pascale, Mgr Lovey accueille les catéchumènes du diocèse à la cathédrale pour leur donner le sacrement du baptême, de la confirmation et de l’eucharistie.

Future confirmande

Propos recueillis par Dominique Carruzzo
Dessin : Jic

Le parrain (la marraine) et le confirmand (la confirmande) accueillant l’Esprit Saint.
Le parrain (la marraine) et le confirmand (la confirmande) accueillant l’Esprit Saint.

Je m’appelle Bernadette Rieille, j’ai 27 ans et je me prépare à recevoir le sacrement de la confirmation.

Lorsque j’étais enfant, j’ai été impliquée dans la vie de l’Eglise de mon village de Saxon. Puis, vers l’âge de 10 ans, j’ai déménagé dans le canton de Vaud et les circonstances de la vie ont fait que je me suis petit à petit éloignée de la foi.

Il y a un an, ma demi-sœur de 15 ans m’a demandé d’être sa marraine de confirmation, ce que j’ai accepté. Mais pour cela, il était nécessaire que je fasse moi-même le parcours de la confirmation. Je pense aujourd’hui qu’à travers la demande de ma sœur, c’est Dieu qui est venu me montrer qu’il est toujours là derrière chacun de mes pas et qu’il a attendu que je sois prête à recevoir son message. Je me réjouis de recevoir le sacrement de confirmation lors de la veillée pascale à la cathédrale de Sion.

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