Offrir notre OUI

Les Hospitaliers de Notre Dame de Lourdes Soyons prêts à offrir notre OUI

Texte par Jean-Pierre Biselx
Photos: Jean-Claude Gadmer La fin d’année, synonyme de tablées chaleureuses, de cadeaux échangés et d’apéros conviviaux ?

Pas forcément.

Pour beaucoup, Noël rime avec solitude, déprime, intégrité humaine bafouée, d’autant plus difficile à vivre, que parmi la magie de la crèche on se devrait d’être heureux !

Dans un monde où le temps s’enfuit à toute allure, dans un monde où l’argent impose sa culture, dans un monde où parfois l’indifférence isole, comment ne pas tendre la main à un proche en difficulté en cette période et pendant toute l’année ?

A la grotte de Massabielle, « L’Immaculée Conception » s’adresse à Bernadette et lui dit : « Voulez-vous me faire la grâce de venir ici pendant 15 jours ? »

Comment, venant de Marie, ne pas être bouleversé par la formulation de la demande ?

Comment ne pas prendre du temps pour se mettre en route comme les pèlerins d’Emmaüs ?

A notre tour, hospitaliers de Lourdes, comme Marie et Bernadette qui ont cru et dit oui, nous sommes prêts à offrir notre OUI sans nous demander si la petitesse de notre existence est compatible avec la demande qui nous est faite.

Alors, nous, hospitaliers de Lourdes…

Nous essayons de transformer certaines journées de profondes peines en un jour de rencontre.

Nous essayons de sécher une larme sur la joue de notre voisin.

Nous essayons de redonner espoir dans le Christ à tous ceux qui désespèrent.

Nous essayons d’accompagner les malades deux fois par année vers la joie et la paix qui nous envahissent à la grotte de Massabielle.

Nous nous retrouvons tous ensemble pour prier tous les dimanches dans les hôpitaux de la région.

Nous partageons en groupe au sein de nos communauté paroissiale ce qui fait notre engagement.

« Seigneur, quand j’ai besoin de toi, qu’on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu’un dont j’aurais à prendre soin. Quand je ne pense qu’à moi, tourne mes pensées vers autrui. »

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Proche aidant

Texte par l’abbé Henri Roduit (interview de Céline Lambiel)
Photo: issue de l’album de la famille LambielTu as été proche aidante pour ta maman surtout et pour ta belle-mère, qu’aimerais-tu nous dire sur ce rôle ?
« Il faut vraiment une bonne entente familiale. J’ai eu la chance de bien m’entendre avec ma sœur Christiane qui vit à Sion. Pendant onze ans, on a pris notre maman à tour de rôle pendant deux mois. Ce n’était pas simple pour ma maman d’être déracinée de son village, mais avec les problèmes au niveau de son cerveau, il fallait à tout prix trouver une solution. Ma sœur vit seule, c’était « facile » et moi j’ai eu la chance d’avoir un mari, Gilbert, qui a accepté qu’elle vienne chez nous et qui m’a beaucoup épaulée. Il est même devenu le chouchou numéro un. Deux jours avant sa mort au home Angelito, elle a demandé qu’il vienne boire un verre avec elle.

En couple, nous avons aussi accompagné ma belle-mère. C’était facile car elle habitait tout près. Elle venait régulièrement dîner chez nous. Mon mari s’occupait des factures… moi des transports et de différents services (faire le semainier…), ce qui a permis de se passer du CMS.

Est-ce que ça a été difficile de faire le placement au home ?
Non, pas du tout. Ma belle-mère ne voulait plus rester seule. J’avais pris connaissance de l’ouverture à Riddes du petit home Angelito de dix places, sur le modèle très familial d’Angelito à Ardon. Elle a été la première à en bénéficier.

Ma mère ne pouvait plus faire les escaliers, or la cuisine est au premier étage et les chambres au deuxième. Elle a donc demandé de trouver une solution. Elle a passé six mois au home Angelito.

Quelles ont été les contraintes mais aussi l’apport de cette aide ?
Impossible de partir sans s’assurer que quelqu’un d’autre puisse être présent. J’avais la chance de pouvoir compter sur mon mari. Ce n’était pas toujours facile avec ma maman car elle revenait très souvent sur les difficultés de son enfance : elle a perdu sa maman à 10 ans, elle a commencé à travailler très jeune comme gardienne de vaches ou comme employée dans les vignes du Clos de Ballavaud.

Mais l’apport est énorme. La chance d’avoir pu s’occuper jusqu’au bout de parents qui sont devenus très âgés, parce qu’ils étaient certainement bien avec nous. Encore aujourd’hui mon mari parle beaucoup de sa belle-maman.

Le sacrement des malades

Texte par Véronique Denis
Photo: Durand à Lourdes (pèlerinage de Suisse Romande – printemps 2017)La vie chrétienne est une histoire d’alliance entre Dieu et l’humanité. Célébrer les sacrements aujourd’hui, c’est donc accueillir, aux différentes étapes de l’existence, la Vie de Jésus vivant qui nous parle, qui nous guérit, qui nous pardonne, qui nous rassemble, qui nous nourrit, qui nous envoie, qui nous sauve. Les sacrements sont les actions et les paroles du Christ vivant aujourd’hui au sein de son Eglise.

Deux gestes sont mis en évidence lors du sacrement des malades :

l’imposition des mains faite par les prêtres de l’Eglise : prière silencieuse inspirée par la foi avec invocation de l’Esprit (symbolisé par la couleur rouge de l’étole et de la chasuble du prêtre) ;

l’onction sur le malade avec l’huile sanctifiée par la bénédiction de Dieu, bénédiction réalisée au cours de la messe chrismale par l’évêque le Jeudi saint.

Par l’onction de l’Esprit Saint, les malades reçoivent de l’Esprit de Dieu un renouveau de confiance en Dieu et des forces nouvelles contre la tentation et la maladie.

Dans la difficulté, dans le trouble, le chrétien a besoin de la force de Dieu, de la grâce du sacrement de l’onction des malades pour être en paix, garder courage, lutter contre le mal, continuer à vivre sa foi, apporter sa part au bien du peuple, et retrouver la santé si Dieu en dispose ainsi et renouveler son espérance en la résurrection.
Dans cet esprit, la paroisse invite toutes les personnes malades (accompagnées de leurs familles ou proches) qui peuvent se déplacer, à venir à la messe de 10h30 à Leytron, le dimanche 4 mars 2018. Il est important que toute la communauté paroissiale puisse entourer de son amitié et de son affection les personnes qui recevront ce sacrement.

A noter que lors de la messe du mercredi 7 mars 2018, à 16h30 au Home, le sacrement des malades sera aussi célébré.

Pour les personnes qui ne peuvent pas se déplacer, merci de prendre contact directement avec notre curé, l’abbé Robert Zuber (079 439 45 36).

Proche aidant

Texte et photo par Pierre Ançay« Un proche aidant est une personne qui soutient un proche atteint dans sa santé, son autonomie. Il assure à titre non professionnel un soutien (de près ou de loin, régulier ou irrégulier) pour l’aider dans ses difficultés et assurer sa sécurité. Il peut s’agir d’un membre de la famille, d’un voisin ou d’un ami. »1

Edi, jeune père d’un petit garçon de 7 ans, a été, durant cinq ans, proche aidant de son épouse atteinte d’une maladie évolutive très invalidante et décédée il y a un peu plus d’une année.

A la question « Pourquoi avez-vous pris la décision de devenir proche aidant de votre épouse ? », sa réponse fut la suivante :

« Nous étions jeunes mariés et parents d’un petit garçon d’une année quand mon épouse est tombée gravement malade. Après un diagnostic guère optimiste, ma première préoccupation a été de lui assurer les soins que nécessitait son état avec le plus de confort possible et en restant au sein de notre petite famille. Il faut dire que, malgré l’évolution de sa maladie, un séjour de longue durée à l’hôpital ne pouvait apporter que peu de “valeur ajoutée”. 

Aussi, même si sa maladie devenait rapidement invalidante, mon épouse souhaitait de tout son cœur être près de son fils et de son mari. Etre parmi nous lui donnait joie, courage, force et espérance. Ce qui comptait beaucoup pour elle était de voir grandir le plus longtemps possible son enfant, le voir sourire, jouer, respirer la vie. Ainsi, entre hospitaliser mon épouse et la garder près de nous, ma décision fut vite prise : je serai son proche aidant. Pendant cinq ans, nous avons pu avoir une ”vie familiale” malgré la présence de la maladie et toutes les contraintes médicales, administratives, professionnelles et financières qui y étaient liées. L’amour et la présence de mon épouse, de mon fils, le confort que pouvait lui offrir le foyer familial, me paraissaient non seulement évidents mais tellement plus importants qu’un confort financier et que mon développement professionnel.

Dans cette ”bagarre” de tous les instants pour la vie, si je n’avais pas pris la décision d’être proche aidant, j’aurais certainement passé à côté de l’essentiel durant ces cinq années. J’ai essayé, de toutes mes forces, de donner une présence, de l’amour, de la joie à mon épouse et à mon fils. Oui, à mon épouse à qui j’avais promis, le jour de notre mariage, de l’aimer et de la soutenir en toutes circonstances.

Malgré un contexte difficile, le choix que nous avons fait était vraiment le meilleur : Dieu soit loué ! »

1 www.proches-aidants.ch

Meilleurs vœux!

Texte proposé par votre équipe de rédaction locale
Photo : Laurence BuchardNous vous présentons nos vœux « multicolores » par la petite méditation qui suit :

Seigneur,
Tu m’offres cette nouvelle année
comme un vitrail à rassembler
avec les 365 morceaux de toutes
les couleurs qui représentent
les jours de ma vie. 

J’y mettrai le rouge de mon amour
et de mon enthousiasme, 

le mauve de mes peines et de mes deuils, 

le vert de mes espoirs,

et le rose de mes rêves, 

le bleu ou le gris de mes engagements
ou de mes luttes,

le jaune et l’or de mes moissons… 

Je réserverai le blanc pour les jours
ordinaires, 

et le noir pour les jours où tu seras
absent. 

Je cimenterai le tout par la prière de ma foi
et par ma confiance.

Seigneur,
je te demande simplement d’illuminer
de l’intérieur ce vitrail de ma vie,
par la lumière de ta présence et par le feu
de ton Esprit de vie.
Ainsi par transparence,
celles et ceux que je rencontrerai durant
cette année,
y découvriront peut-être le visage
de Jésus-Christ, ton Fils bien aimé.

A chacune et chacun, nous souhaitons une année 2018 remplie de la Lumière de Dieu !

Marie, vitrail de l’église de Saillon.
Marie, vitrail de l’église de Saillon.

Jeux sur les apparitions de Marie à des enfants

Relie les prénoms des enfants, témoins d’apparitions, à la représentation de Marie correspondante.

Proposé par Véronique Denis
Photos: DR[thb_image lightbox= »true » image= »2923″]

Réponses

Notre Dame de Lourdes : Bernadette
Notre Dame de Fatima : Jacinte, Lucie et François
Notre Dame de la Salette : Mélanie et Maximin
Notre Dame de la Médaille miraculeuse : Catherine Labouré

Chants à Marie

Voici quelques témoignages de chanteuses et chanteurs de nos chorales qui partagent leur ressenti par rapport au chant à Marie qui les touche tout particulièrement.

Le chant «Marie mère de l’espérance»

Les chants à Marie sont nombreux et variés. Certains, leur seule mélodie nous enchantent déjà, et d’autres, ce seront les paroles qui vont nous toucher…

J’aime particulièrement le chant « Marie mère de l’espérance » car il nous invite, à l’exemple de Marie, à nous mettre en marche à la suite de Jésus en mettant en pratique l’Evangile de façon concrète : être des témoins du Dieu Vivant, poser des actes de charité, annoncer la Bonne Nouvelle, apporter l’espérance, etc.

Catherine Roduit – La Cécilia, Fully

Le chant du «Magnificat».

Sans hésitation c’est le chant du « Magnificat ».

Au centre du grand retable de l’église de Martigny, une magnifique fresque montre la rencontre entre Marie et Elisabeth. C’est l’événement biblique de la Visitation. D’un côté, Elisabeth, sa tête légèrement inclinée en signe de respect, accueille sa cousine Marie. De l’autre Marie. Elle est accompagnée de deux jeunes filles. Leurs mains se rejoignent. Entre les deux femmes, l’artiste a peint un espace de lumière qui éclaire les visages. Deux femmes qui vont enfanter bientôt, deux mondes qui se rejoignent, le nouveau venant à la rencontre de l’ancien. Belle rencontre où la salutation d’Elisabeth reçoit la réponse prophétique de Marie, le Magnificat.

Le Magnificat de Marie, c’est la bonne nouvelle de la naissance du Christ, fils de Dieu, annoncée à Elisabeth et au monde. C’est comme un cri d’émerveillement devant l’action de Dieu.

Dans le chant du Magnificat chaque parole contient un sens profond. Marie se met au service des hommes avec humilité. Elle dit la joie de la foi : « Mon âme exalte le Seigneur… » Elle exprime ensuite son émerveillement devant la fidélité de Dieu à ses promesses, à son alliance : « Son amour s’étend d’âge en âge… » et elle nous révèle la prédilection de Dieu pour les pauvres, les petits : « Il élève les humbles, comble de biens les affamés… »

En bref, le Magnificat, qu’il soit chanté ou récité, est un modèle de prière pour les croyants. Une prière d’espérance où Dieu lui-même, par la bouche de Marie, nous redit sa fidélité et son amour pour toute l’humanité.

Daniel Lambiel – Chœur mixte Saint-Laurent, Riddes

Le chant «Regarde l’étoile»

J’ai choisi le chant « Regarde l’étoile » de la Commu-nauté de l’Emmanuel pour son énergie et ses magnifiques paroles.

Il m’évoque de beaux souvenirs comme je l’ai chanté pour la première fois aux soirées « Messes et after » car Marie est aussi présente là-bas…

Léna Dorsaz – Chœur des jeunes, Leytron-Riddes-Saillon

Le chant du «Je vous salue Marie»

Je vous salue Marie comblée de grâces, le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes, et Jésus votre enfant est béni.

Sainte Marie, Mère de Dieu. Priez pour nous, pauvres pécheurs.
Maintenant et à l’heure de la mort. Amen. Alléluia.

Ce chant du « Je vous salue Marie » est la prière « passe-partout », utile pour toutes les situations de la vie : pour une demande, lors des moments de peine ou de joie, en action de grâces…

Nous la chantons « par cœur », elle semble répétitive. Elle pourrait être lassante, mais les nombreuses mélodies apprises enlèvent cette monotonie et ouvrent à une nouveauté renouvelée.

Monique Charvoz
Petit Chœur d’Ovronnaz, Leytron

Le chant «Une porte ouverte sur le ciel»

Une porte ouverte sur le ciel. Un bouquet de fleurs, un arc-en-ciel.

Une rose blanche qui sourit. Ô Merci Jésus de nous donner ta mère pour maman.

Celle qui accueille l’Esprit de Dieu, en lui donnant son cœur. Celle qui dit OUI baissant les yeux, servante du Seigneur.

Ce chant, « Une porte ouverte sur le ciel », résonne dans mon cœur depuis les années 90. Il évoque les nombreux pèlerinages à Lourdes, avec les jeunes, les adultes, malades ou bien portants, moments forts de prière et de partage vécus au pied de la Grotte de Massabielle. Les paroles me rappellent la vie toute simple de Marie, ajustée au projet de Dieu et m’invitent à la confiance et à l’espérance.

Véronique Denis – Petit Chœur d’Ovronnaz, Leytron

Le cantique l’«Ave Maria».

J’aime les cantiques dédiés à Marie mais, mon préféré, reste l’« Ave Maria ».

La salutation angélique indique quelle attitude nous devons avoir envers Marie, notre Mère.

« Je vous salue Marie » est bien plus qu’une simple parole, c’est une salutation pieuse et filiale envers la Mère de Dieu et notre Mère.

C’est elle que Dieu a choisie pour nous donner son Fils, « le Sauveur ».

Marie comblée de grâces, immaculée conception, la toute pure, elle est la demeure de Dieu et bénéficie d’une tendresse spéciale de la part du Père.

On ne peut pas dire ou chanter « Je vous salue Marie » sans être animés intérieurement des sentiments qui étaient ceux de la Vierge : joie, espérance et amour.

La vocation de Marie c’est de prier pour ses enfants, c’est d’être le chemin qui nous relie au Seigneur.

Il faut croire que dans chaque situation difficile, elle nous assiste et intercède pour nous auprès de son Fils.
« Sainte Marie, Mère de Dieu priez pour nous pauvres pécheurs maintenant et à l’heure de notre mort ».

Germaine Roduit – La Laurentia, Saillon

Le chant «Couronnée d’étoiles».

Le chant à Marie que je préfère est « Couronnée d’étoiles ». Ce chant a été dès le début un coup de cœur. J’en aime à la fois la musique et les paroles.

La musique du refrain est très belle, assez calme. A quatre voix, chacun a une belle mélodie à mettre en valeur. Le couplet, lui, est plus rythmé, syncopé et joyeux. Puis il se termine en douceur pour repartir dans la mélodie envoûtante du refrain.

Les paroles sont inspirées de l’apocalypse, très poétiques et pleines d’espérance. Elles retracent les moments importants de la vie de Marie (naissance de Jésus, mort du Christ, Assomption et entrée au royaume des cieux).

Christine Rossier – Anima’cœur, Fully

Le chant du «Magnificat»

Mon âme exalte le Seigneur,
Exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur.
Il s’est penché sur son humble servante ;
Désormais tous les âges me diront bienheureuse.

La rencontre entre Marie et Elisabeth a toujours suscité en moi un émerveillement !

Elle a provoqué cette explosion de Foi, de Louange, de Joie des retrouvailles qui a fait éclater en Marie son « MAGNIFICAT ».

La générosité de Marie à prendre la route pour venir en aide à sa cousine, âgée et enceinte, m’interpelle !

Elle nous invite au partage envers toute personne : jeune, malade, âgée ou souffrant de solitude, réfugiée…

De plus, ce chant du « Magnificat » nous l’avons souvent entonné, pèlerins que nous étions, sur les routes de Galilée, plus particulièrement à Nazareth sur les pas de Marie…

Au bout de trois mois, sa tâche accomplie, Marie, discrète, s’en retourna chez elle… MAGNIFICAT !

Marie-Gabrielle Crettenand – Chœur mixte Sainte-Cécile, Leytron

«Logements de secours» (LDS)

Texte et photo par l’Abbé Henri RoduitCe sont deux lieux d’accueil spécialement conçus pour des hommes qui doivent quitter leur domicile et chercher un autre logement pour des raisons de séparation ou divorce, de violence physique ou psychologique.

Les LDS proposent :
– un logement dans un lieu discret où ils peuvent se sentir en sécurité ;
– un accompagnement humain et, si besoin, spirituel ;
– des conseils juridiques et financiers, ainsi que diverses adresses utiles ;
– un lieu pour tester, si souhaité, une reprise de vie commune ;
– un lieu où se vit le secret professionnel ;
– un téléphone fixe : 027 306 29 54 ;
– un mobile : 079 624 89 40.

Les LDS veulent assurer la protection et la sécurité des résidents, leur permettre de clarifier leur situation et d’envisager les démarches futures.

Une situation financière précaire ne doit pas être un motif d’empêchement pour un séjour dans un LDS.

La durée de séjour variera en fonction des réalités vécues mais elle ne devrait pas aller au-delà de 3 mois.

Un mois supplémentaire avec le conjoint est possible, selon l’accord avec l’association. Les LDS ne font que l’accompagnement humain des résidents et leur rôle cesse quand le résident quitte le foyer.

Statues de Marie

Huit jours après la sainte Nativité de Notre Seigneur, la Liturgie de l’Eglise nous invite, le 1er janvier, à célébrer Sa Très Sainte Mère, Celle qui Lui a donné avec l’Esprit Saint Sa Sainte Substance humaine, corps et âme raisonnable, la plaçant ainsi dans l’orbite de la Paternité Divine.

Texte et photos par les membres de l’équipe de votre rédaction localeNombre de représentations de Marie se retrouvent dans nos paroisses. Saurez-vous, via les photos ci-après, déter­miner dans quelle paroisse et surtout à quel endroit se trouvent ces statues de Marie ?

Nous vous proposons d’essayer de trouver les réponses seul ou en groupe (profitez d’en discuter avec vos connaissances et amis des paroisses du secteur) avant de vérifier qu’elles correspondent bien à la réalité. A vos stylos ![thb_image lightbox= »true » image= »2916″][thb_image lightbox= »true » image= »2917″]

Solutions

Photos : Marie-Madeleine Bruchez, Laurence Buchard, Jean-Christophe Crettenand, Véronique Denis, Robert Zuber

1 Riddes – Statue de Marie Mère de Dieu à la cure de Riddes
2 Saillon – Statue de Marie dans la grotte sur le parvis de l’église
3 Fully – Statue de Marie à la chapelle de Mazembroz
4 Saxon – Statue de Notre-Dame de Lourdes à l’église de Saxon
5 Leytron – Statue de Notre-Dame de Fatima dans l’église de Leytron
6 Isérables – Statue de Notre-Dame de Lourdes dans le tunnel sous l’église
7 Riddes/Auddes – Statue de Notre-Dame du Sacré-Cœur à la chapelle d’Aude
8 Saillon – Statue de Marie de l’oratoire de Chante-Brise / Rive des Nombreux
9 Leytron/Ovronnaz – Statue de Marie Mère de Dieu à la chapelle d’Ovronnaz
10 Saillon – Statue de Marie dans l’église de Saillon
11 Fully – Statue de Marie au foyer Sœur Louise Bron
12 Riddes – Statue de Marie dans l’église de Riddes
13 Leytron – Statue de Notre-Dame du Sacré-Cœur à l’église de Leytron
14 Riddes – Statue de Marie à l’entrée de l’église de Riddes
15 Fully – Statue de Marie à la cure de Fully
16 Riddes – Statue de Notre-Dame de Lourdes devant la chapelle des Sœurs
17 Leytron/Montagnon – Statue de Notre-Dame de Lourdes à la chapelle de Montagnon

Hélène Küng

Hélène, vous êtes pasteure pour la paroisse du Coude du Rhône. Depuis quand vivez-vous des rencontres œcuméniques et quelle est votre relation à Marie?

Texte et photo par Hélène KüngDepuis longtemps, j’ai eu la chance de vivre des rencontres et de la fraternité entre catholiques et protestants : dans ma proche famille, puis durant sept ans d’enseignement au Rwanda, puis en paroisse à Lausanne, puis à Vallorbe à l’aumônerie auprès des requérants d’asile, enfin au Centre social protestant où la collaboration avec Caritas était régulière. Et dès mon arrivée à Saxon, mes toutes premières rencontres, soit aux Sources, soit à la rue du Village, étaient œcuméniques ! Merci à Virginia, Isabelle, Marie-Madeleine, Marie-France, Simone, Corine…

Marie : j’ai un souvenir d’enfant, qui me revient comme si c’était hier. J’avais sept ans, c’était Noël et j’ai eu un immense chagrin : je venais de comprendre que je ne pourrais jamais être à Bethléem, m’asseoir auprès de la crèche et voir Marie de tout près. J’étais née beaucoup, beaucoup trop tard et j’avais l’impression d’avoir tout manqué ! Ce n’était pas tant le bébé Jésus qui m’attirait, que Marie. J’aurais voulu être auprès d’elle – et voilà, ce n’était pas possible.

Depuis, j’ai été impressionnée par Marie racontée par les Evangiles, l’Evangile de Luc surtout. Le vieux Siméon lui prédit que le chagrin lui transpercera l’âme. Puis son fils devient un adolescent indépendant, filant au Temple sans permission alors qu’elle se fait un sang d’encre parce qu’il a disparu… Et il y a ces passages étonnants où « la mère et les frères de Jésus le cherchent » et essaient de le ramener à la maison parce qu’il a « perdu la raison » – et lui, il réplique : « Ceux qui font la volonté de Dieu : voilà ma mère, mes frères, mes sœurs… ». Jésus n’avait pas d’abord le sens de la famille – ou alors, celle de l’immense famille humaine dont il est le frère aîné.

Je pense à un texte de l’écrivaine française Marie Noël, racontant la détresse de Marie au moment de l’agonie de son Fils, et tant d’œuvres musicales qui racontent « Stabat Mater dolorosa… ». Mais ce qui continue de me bouleverser, c’est le Magnificat, le chant de Marie disant sa foi en Dieu et sa reconnaissance pour le choix incroyable que Dieu fait, de faire naître son Fils, le Sauveur, d’une jeune fille d’une humble famille dans un petit village galiléen. Le Magnificat est un chant d’espérance fou, pour tous les gens humbles, il dit une confiance en Dieu qui torpille les découragements
et les fatalismes.

Que la lumière soit!

Par Bruno Sartoretti
Photo: DR (tirée de https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Nouveau-né)Telle fut la première parole de Dieu ! Tel est le début de tout !

Sans lumière, nous sommes tous aveugles, nous perdons tous nos repères.

Sans lumière, il n’y a pas la vie, car pas de photosynthèse.

Sans lumière, il n’y a pas de Résurrection, il n’y a pas de Nativité non plus, car comme le dit Isaïe : « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière… »

Ce qui est le plus étonnant encore, c’est que la Lumière est Dieu lui-même ! Alors lorsqu’il dit « Que la lumière soit », nous devrions entendre « Que Dieu soit » ! Etrange manière de relire la Bible, me direz-vous. Et pourtant, c’est bien ce que Dieu souhaite pour l’humanité, qu’elle soit dans la Lumière, c’est-à-dire que l’humanité soit en Dieu, c’est là le Royaume de Dieu, un seul peuple enveloppé de la lumière pleine, parfaite, chaleureuse, bienveillante…

Ce qui peut encore nous déstabiliser, c’est que pour que nous voyions la lumière, il faut une part d’ombre, une part sombre, une part ténébreuse. Car c’est le contraste entre le clair et l’obscur qui nous révèle la part lumineuse. Dans nos vies aussi nous pouvons définir nos parts d’ombre et nos parts de lumière, nos parts de pécheurs et nos parts d’apôtres.

Les plus grands spécialistes de l’utilisation de la lumière dans l’art sont les peintres du clair-obscur : Rembrandt, Le Caravage, Ferdinand Georg Waldmüller, Georges de la Tour, et d’autres encore, car cette mise en œuvre de la peinture se réalise encore de nos jours. Le clair-obscur permet surtout d’amener le spectateur à voir un point précis du tableau, celui que l’auteur veut mettre en valeur.

Je vous laisse avec une nativité de Georges de la Tour… A vous de découvrir
où est le point le plus lumineux, donc l’essence-ciel !

La confirmation: un souffle à accueillir

Par Jeff Roux
Photos: Stefania Pioletti CombiUne des expériences humaines les plus étonnantes est de découvrir que l’Esprit de Dieu agit à travers nous ! Dieu peut aimer le monde, le soigner, le toucher, lui parler, l’écouter à travers notre humanité ! Prendre conscience que Dieu est présent et qu’Il œuvre à travers nous chamboule notre existence.

Cette expérience bouleversante est ouverte à tous. Elle n’appartient à personne. Mais elle nous est révélée par le Christ.

A la suite de Jésus, l’Eglise annonce et vit du mystère de l’Esprit Saint. Elle ne le possède pas ! Elle ne peut pas le donner. Seul le Père nous donne l’Esprit à travers la demande de son Fils. Mais elle peut prier le Père pour qu’Il nous envoie son Esprit.

Notre responsabilité personnelle est donc d’accueillir ou de recevoir l’Esprit Saint dans notre vie ! Ce don de tous les jours, nous le célébrons plus particulièrement lors de la confirmation.

Cette année, plus de 250 ados du secteur recevront le sacrement de la confirmation. Lors de la préparation, nous essayons de leur permettre de grandir en liberté : car ce n’est qu’en étant libres que nous pouvons accueillir pleinement le don de Dieu. Nous leur souhaitons d’avoir foi en l’engagement de Dieu dans leur vie et de vivre de ce Souffle.

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Godly Play

Par Rita Ançay et Véronique Copt Carron
Photo : Laurence BuchardUne catéchèse innovante et passionnante pour les enfants, comme pour les adultes. Le théologien et pédagogue américain Jérôme W Berryman en est le concepteur. Ses années d’études de théologie aux Etats-Unis et à l’institut Montessori de Bergame (Italie) l’ont amené à élaborer une théologie et une mise en œuvre pédagogique fécondes.

Une séance Godly Play se vit en cinq parties :

L’accueil : le portier salue chaleureusement chaque enfant par son prénom, et lui demande s’il est prêt. L’enfant est libre de répondre oui ou non et sa réponse le responsabilise, il s’engage à respecter les règles du lieu.

La narration : lorsque tout le monde est prêt, le narrateur raconte une histoire avec le matériel correspondant. Chaque présentation se termine par des questions d’émerveillement. Elles ont pour but de permettre aux enfants de s’approprier l’histoire et de s’exprimer comme théologiens, en toute liberté et sans rectification (commentaire) de l’adulte.

Le temps de réponse : les enfants choisissent ensuite librement une activité avec le matériel de créativité disponible, ou avec une histoire en relation (ou pas) avec ce qu’ils ont entendu.

Le festin : un enfant va aider le portier à servir à chacun une boisson simple et un biscuit. On ne mange et ne boit qu’une fois que tout le monde est servi. Après le festin, tout est remis en ordre. Un chant, une prière peuvent prendre place dans ce temps.

La clôture de la séance : au moment de quitter l’espace, chaque enfant passe vers le conteur pour qu’il le bénisse et lui dise au revoir. Puis il est également salué par le portier.

Godly Play est une aventure passionnante, très ludique et en même temps un apprentissage spirituel de grande qualité théologique pour les narrateurs et les participants que l’on soit grand ou petit. Cette catéchèse est aussi prodiguée dans les paroisses de Fully, Leytron et Riddes.

Petit hommage à nos églises

Nos églises ne sont pas uniquement des lieux de recueillement. Nos ancêtres se sont attachés à les rendre belles et les ont ornées d’œuvres d’art auxquelles peut-être vous n’avez plus prêté attention depuis longtemps. Voici quelques images des vitraux de nos églises. Lors de votre prochain passage, peut-être serez-vous touchés par ces trésors et leur beauté.

Texte et photos par Geneviève Thurre

Chapelle de Sapinhaut

Ce vitrail dessiné par Umberto Marigliano (1947-48) représente un ange gardien et deux enfants au bord d’un précipice. En arrière-plan, on reconnaît la Pierre-à-Voi.

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Fully

3_detailfullyVitraux exécutés par l’atelier Renggli à Lucerne d’après les maquettes dessinées par l’artiste Edmond Bille et racontant l’histoire de Sœur Louise Bron.

Détail du vitrail (partie se trouvant en bas à droite du vitrail) : Sœur Louise qui soigne un malade du choléra.

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Riddes

Verres plaqués de deux couleurs minimum et dépolis grâce à de l’acide fluorhydrique pour créer des dégradés ou émaillés que le verrier a ensuite collé sur un verre incolore transparent. Cette technique contemporaine a permis de créer un assemblage et une harmonie de couleur sans utiliser l’épaisseur visuelle du plomb.

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Leytron

Les vitraux, de Paul Monnier, posés en 1974 racontent le chemin de croix. Pendant que le Christ est torturé, ses disciples le renient.

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Saillon

Saillon est placé sous la protection de sainte Catherine d’Alexandrie, poétesse et philosophe.

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Chapelle de la Tzoumaz

Le grand mystère de l’Ascension par l’artiste verrier Bernd Kniel ; un temps et un espace de lumière, de feu et de mouvement que les apôtres ont pu contempler avec les yeux de leur foi et un cœur rempli de crainte et d’espérance.

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Vivre et Aimer

Texte et photo par Céline et Pierre-Jean Darbellay

Historique 

En 1952, en Espagne, le Père Gabriel Calvo prend conscience que la relation de couple a une influence primordiale sur le comportement des enfants et sur l’ensemble de la vie de famille. Il propose alors des retraites centrées sur la relation de couple.

Puis de sa rencontre avec le Père jésuite Chuck Gallager qui partage les mêmes convictions que lui, va naître un mouvement international : Marriage Encounter (Vivre et Aimer).

Actuellement présent sur 5 continents, dans plus de 80 pays, dont 13 européens, depuis 40 ans en France et 20 en Suisse romande.

Temoignage

Pierre-Jean
La session V&A a été un moment extrêmement fort dans ma vie, comparable à celui de mon mariage ou à la naissance de mes filles. Soudain, il m’est apparu, comme une évidence : la belle voiture, la grande maison, l’argent, la réussite professionnelle ou la reconnaissance sociale ne représentent à mes yeux que peu de choses. Mon essentiel c’est mon amour pour toi Céline, pour mes enfants. J’ai donc décidé de les mettre à la première place. Merci V&A de m’avoir recentré sur l’essentiel.

Céline
J’y ai découvert que je pouvais être aimée avec mes différences, pas besoin de tout faire comme et avec toi. La nouveauté pour moi a été d’entendre qu’aimer est une décision. Tous nos échanges et nos partages m’ont profondément rassurée, tu m’aimais et nos désirs étaient identiques. Je me suis sentie confiante en notre amour et heureuse de revivre la romance des débuts.

A qui s’adresse vivre et aimer?

A tout couple croyant ou non, marié ou non qui souhaite s’aimer mieux. Il s’adresse aussi aux prêtres ou religieux(ses), et aux fiancés, ceci dans le respect de chacun.

Le mouvement organise deux types de session :

Vivre et Aimer : pour les couples, prêtres, religieuses qui désirent approfondir leur relation par le dialogue.

Amour et Engagement : pour les jeunes fiancés ou non qui désirent s’engager dans une relation durable, avec ou sans projet de mariage.

Le but :

Nourrir, enrichir, approfondir notre relation, réévaluer notre projet de vie, vivre en couple dans la durée.

La session débute le vendredi soir et se termine le dimanche : elle est animée par des couples et un prêtre qui alternent apports théoriques et témoignages concrets. Les participants sont invités ensuite à une réflexion personnelle puis à des échanges dans l’intimité du couple.

Les thèmes abordés sont : connaissance de soi, connaissance de l’autre, l’écoute, la confiance, le pardon, la communication, la sexualité et la place du couple dans la société.

Après le week-end : pour ceux qui désirent approfondir la démarche, il existe des soirées de partage en petit groupe de 4-5 couples, pour s’entraider les uns les autres.

Une session Vivre et Aimer, c’est un magnifique cadeau à faire à soi-même, à son couple et à son entourage. Prochaine session en Valais, du 10 au 12 novembre 2017.

Pour plus d’information : www.vivre-et-aimer.org

La vie, un parcours de dignité

Par Doris Buchard
Photo : DRComme à son début, la vie est un parcours rempli de mystères : elle se vit, elle s’accompagne, elle se construit et se redoute même. Mais… elle ne se décide pas.

Alors, que penser de la mort qui fait partie de notre parcours de vie ? Comment terminer son parcours, avec ou sans aide ? Dans la dignité ? Comment faire face au déclin, à la maladie, à la vieillesse, à la perte d’autonomie ?

Pourquoi toutes ces questions tout à la fin ? Peut-être parce que notre société à tendance à n’apprécier la vie que dans la mesure où elle apporte du plaisir, du bien-être à tout prix, la course au bonheur, encore faudrait-il se mettre d’accord sur le mot bonheur !

Et du coup, au terme de son existence, l’être humain se retrouve face à lui-même et en face du mystère de la mort. Comme s’il n’avait jamais eu l’occasion, avant, de se positionner face aux évènements vécus, face à l’échec, face à la perte d’un être cher ou face aux évènements joyeux également.

Oui, la vie se construit…
La souffrance, la maladie sont donc vite perçus comme insurmontables, insupportables, comme quelque chose dont il faut se libérer à tout prix. L’écho des mots euthanasie ou aide au suicide se mettent à résonner et rendent ce débat bien présent autour de nous.

Oui, la vie se redoute…
Dans un souci de dignité et pour rappeler les fondements même de l’Eglise, le pape Jean-Paul II dans son encyclique Evangelium Vitae (1995), rappelle que l’homme est appelé à s’en remettre au Seigneur et que la mission de Jésus, avec les nombreuses guérisons et miracles opérés, montre que Dieu a aussi à cœur la vie corporelle de l’homme. IL est envoyé pour panser les plaies (Luc 4, 18). Facile à dire me direz-vous ?

Pour autant que la Vie qui nous habite soit un chemin d’Amour, de Confiance, de Foi et d’Espérance… véritables dons de Dieu.

Oui, la vie se vit…
Alors, oui, l’Eglise a un rôle à jouer et se met en route magnifiquement par sa présence auprès des personnes malades et leurs familles. De nombreux bénévoles et accompagnants soutiennent les personnes en fin de vie avec douceur, attention, patience, respect et amour, tant de valeurs évangéliques véhiculées par le Christ durant son passage parmi nous.

Notre évêque Jean-Marie Lovey soulignait dans un article récent tout le travail apprécié dans les soins palliatifs auprès des malades et de leurs familles. Il y a autour de la personne qui s’en va un enjeu qui nous dépasse et qui nous pousse au respect profond de la personne.

Oui, la vie s’accompagne…
« Vois, je te propose aujourd’hui la vie et le bonheur… Tu choisiras la vie ! » (Dt 30, 15-20)

Et Non, elle ne se décide pas… elle mérite une préparation et une réflexion à chaque étape. Car chaque personne est un peu le pouls de Dieu notre Créateur, alors laissons-le battre jusqu’au bout.

Note par Jean-Christophe Crettenand

Le présent texte, destiné tout d’abord à figurer comme édito de notre numéro d’octobre, a finalement été repris comme réflexion en ce mois de novembre. Cette adaptation nous permet de vous proposer ce texte dans son intégrité et nous aide à entrer en ce mois durant lequel l’Eglise honore ainsi la foule innombrable de celles et ceux qui ont été de vivants et lumineux témoins du Christ.

Un chemin vers le sacrement…

Par l’abbé Robert Zuber
Photo tirée des archives de Pierre et Danièle Luisier
Parler du sacrement de mariage et de sa préparation n’est pas si simple ! Je dirais plutôt : un sacrement, mais des préparations ! Car toutes les préparations sont uniques comme les deux personnes qui se préparent à vivre cette nouvelle étape de leur vie.

A mes yeux, le plus important est de découvrir leur réalité de vie, de les rejoindre dans leur parcours de foi et de les accueillir avec bienveillance pour cheminer avec eux vers ce beau sacrement. C’est un temps d’écoute et une invitation à accueillir Dieu dans leur vie et dans leur projet commun.

En général, lors de la première rencontre, nous faisons connaissance et je découvre leur projet. Ensuite, je les invite à participer à un week-end de préparation organisé par le Diocèse, durant lequel ils approfondissent le sens de la vie à deux… même si certains ont déjà de l’expérience, il est bon de revoir les bases posées et peut-être… de les réajuster !

Ensuite, nous nous retrouvons pour parler du sacrement, de la place de Dieu dans leur vie personnelle et dans leur couple.

Cette préparation s’achève par la découverte de la liturgie et des textes qui les accompagneront lors ce grand jour du mariage.

La préparation au mariage est une grande étape dans la vie des futurs mariés et un moment privilégié, pour nous prêtres, nous permettant d’approcher ces couples qui parfois cheminent en périphérie de l’Eglise. Pour la suite de la route, je les confie à Dieu qui agira lui-même pour faire grandir en eux le désir de continuer à marcher ensemble, main dans la main, sous son regard, à travers les moments de joie et aussi à travers les difficultés. C’est cela la force du sacrement.

Pourquoi et comment?

Quatre couples d’âges différents (pour ne pas dire de générations différentes) témoignent de leur engagement, de leur vécu dans le mariage.

Partager notre foi en Dieu

Pierre et Danièle Luisier en cette année 2017.
Pierre et Danièle Luisier en cette année 2017.

Texte par Danièle et Pierre Luisier
Photo : Valérie Luisier

Oui, en couple quelle merveille ! Et oui, il faut beaucoup d’ingrédients pour durer dans l’amour. Après 53 ans de mariage, une chose importante a été de vivre nos loisirs ensemble : ski, courses en montagne ; et après avec nos trois enfants ; mais en laissant un peu de mou à l’autre pour ses préférences – foot et concerts.

Notre chance en couple est grande de pouvoir partager notre foi en Dieu et d’accueillir avec bonheur nos treize petits-enfants et un arrière-petit-fils en famille.

En couple, nous avons pu partager en parole notre douleur du départ de notre fille Chantal,… et oui, Dieu fait route avec nous…

En couple, nous lui rendons grâce…

Les 40 années de mariage d’Anne et Jean-Marie Arlettaz

Les mains enlacées d’Anne et Jean-Marie Arlettaz.
Les mains enlacées d’Anne et Jean-Marie Arlettaz.

Texte et photo par Alessandra Arlettaz

Pourquoi le mariage ?
A l’époque, nous n’étions pas conscients de la valeur du mariage religieux. Nous le faisions car ça allait de soi, c’était le chemin naturel. Nous avions l’impression qu’il n’y avait pas d’autre possibilité que ça.

Avec les années nous avons pris conscience qu’il faut s’appuyer sur une certaine base pour durer. Pour nous c’était de s’appuyer sur la foi (ça fait 31 ans que nous faisons partie des END). Cette base nous a permis de ne pas entrer dans une routine ou une vie parallèle. Ça nous a aussi aidés dans nos choix de vie.

Ça permet également d’accepter les joies et les épreuves et de se projeter vers le futur. Dans ce futur où après avoir été deux puis trois et enfin quatre, nous serons de nouveau deux puis seul un jour. Si nous n’avions pas cette base sur laquelle nous appuyer il nous serait difficile de penser à ce futur.

Quels sont vos ingrédients de réussite ?
L’ingrédient le plus important est la ligne que nous ont donnée nos parents qui est la confiance mutuelle et le partage entre nous de notre vie et surtout de ne jamais aller se coucher le soir avec de la rancœur envers l’autre.

Comme nous avons essayé de le transmettre à notre fils et notre belle-fille quand ils ont fait le choix de se marier : « Réussir son couple est un jeu qui se joue intelligemment et à deux. Par moment les deux sont euphoriques, à d’autres moments, l’un doit tirer l’autre et vice versa. Par moment les deux sont à plat. Il faut savoir jongler avec ces états. »

Mélangez patience, franchise et respect

Les mains du couple, enlacées en 2017, devant la photo de leur mariage en 1990.
Les mains du couple, enlacées en 2017, devant la photo de leur mariage en 1990.

Par Jean-Christophe Crettenand
Photo : Lia Reuse

Depuis notre mariage, le 4 août 1990, nous avons appris à fonctionner ensemble, à nous enrichir l’un l’autre des apports issus de nos vécus, de nos familles, de nos amis, de nos expériences de vie.

Au fil des années, on connaît de mieux en mieux l’autre; on devine parfois à coup sûr ce qu’il pense, sans même lui poser la question.

Les ingrédients pour un mariage qui dure sont : la patience, l’honnêteté, la franchise, le respect, la confiance, la fidélité,… Dans tous les cas, il faut partager des valeurs communes et les faire évoluer de concert.

A travers le mariage, j’ai découvert une nouvelle famille, une nouvelle culture. Le challenge de devoir comprendre une nouvelle langue, d’essayer de l’apprendre afin de partager avec aussi bien la famille proche que les gens du pays (le Portugal en l’occurrence) a été (et est toujours) une ouverture incroyable, source de riches rencontres et échanges.

Pour nous, il était essentiel, en fondant une famille, d’y accueillir des enfants (en tout cas deux). Nous avons eu la grande chance d’en avoir deux en bonne santé. Maintenant ils sont prêts à voler de leurs propres ailes et nous nous réjouissons de la suite.

Les ingrédients d’un jeune couple pour durer dans la vie de couple

Par Véronique Denis

Au moment de la rencontre pour l’interview, le papa donne le biberon au deuxième enfant, la maman prépare le repas pour la famille et le petit de 4 ans joue dans un coin de la cuisine. Après le coucher des deux enfants, notre entretien peut commencer.

Le couple fêtera prochainement ses 8 ans de mariage avec deux années de vie commune avant le mariage. Voilà pour le décor.

« Quels sont les ingrédients pour durer dans l’amour ? » Telle était la question fil rouge de notre échange. Voici quelques éléments glanés durant les deux heures de rencontres.

Notre échange a permis de remonter aux débuts de cette aventure :

S’aimer, c’est regarder ensemble dans la même direction, avoir un projet commun qui est en quelque sorte le socle sur lequel la vie va grandir et se développer.

La vie à deux est au début merveilleuse, mais avec le temps, la routine risque de s’installer. Pour garder cette flamme de l’amour toujours allumée, s’aimer :

C’est dialoguer, prendre le temps pour partager les joies, les soucis, les préoccupations… et éviter les devinettes qui engendrent des méfiances l’un envers l’autre, des sous-entendus qui peuvent miner la vie du couple.

C’est aussi écouter, s’écouter, se respecter, s’accueillir. 

C’est, en conclusion, la tendresse, la bienveillance et le soutien entre les membres de la famille, comme le partage des tâches quotidiennes.

Avec l’arrivée des enfants, gros chamboulement dans le couple. Après l’émerveillement et la joie de la naissance, une nouvelle étape commence : l’enfant capte beaucoup d’attention et d’énergie, et le couple doit trouver le moyen et le temps pour se retrouver et s’aimer de façon renouvelée,

en profitant de tous les petits instants de joie, de bonheur ;

en continuant à dialoguer pour aider l’enfant à grandir ;

en faisant les petits gestes, les petites attentions qui font plaisir ;

en disant « non » quand parfois cela est nécessaire ;

en demandant aux parents ou beaux-parents de garder les enfants pour s’offrir de temps en temps un moment en amoureux.

Pour conclure, voici la devise de ce couple et de cette famille :

S’aimer, c’est pouvoir dire « s’il te plaît – merci – pardon » tous les jours !

Merci pour ce partage riche et meilleurs vœux à cette famille pour persévérer et grandir dans l’amour !

Une année «différente». Et…?

Texte et photo par Anne et Benjamin Roduit– Ça a été cette année de vacances ?

– Euh… oui… mais notre engagement humanitaire, bénévole et spirituel sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, à Haïti, à l’hospice du Grand-Saint-Bernard et au Bénin (Afrique) n’était pas de tout repos. Quant au confort…

Si nos longues journées consacrées à parcourir à pied près de 2000 km de Saillon à Saint-Jacques nous ont permis de belles rencontres, comme en vacances, elles étaient surtout marquées… par le dépouillement et la persévérance (cf. photo en page de couverture du présent numéro). Durant des journées plus longues encore, le
soleil vacancier de Haïti a surtout éclairé l’espérance apportée par les maisons
d’accueil des Sœurs de Mère Teresa aux plus miséreux, auprès desquels nous avons été bien présents. Le paysage enneigé du Grand-Saint-Bernard, quant à lui, est encore plus sublime lorsqu’on affronte les rigueurs de l’hiver et lorsqu’on accomplit dans la joie et en communauté les tâches les plus humbles. Enfin la supervision de centres scolaires au nord du Bénin et la formation en pleine brousse de stagiaires instituteurs, par des températures de plus de 40 degrés, une nourriture peu variée, du sable et des moustiques partout, ressemblaient plus à des activités régulières mais passionnantes de travail qu’à des loisirs de vacances estivales.

Et pourtant, si la définition de vacances correspond à une période de cessation de nos activités ordinaires, alors oui, cet enchaînement d’expériences fortes de don de soi, de lâcher prise et de recentrage sur des valeurs essentielles s’est très bien passé.

Animés d’un souffle nouveau et appréciant le merveilleux potentiel de notre pays, nous nous réjouissons de cheminer à nouveau dans nos paroisses et de partager notre année différente par la publication d’un livre ou lors de rencontres projections cet automne.

En communion de prière avec vous.
Projection et échanges au sujet de l’année différente, le vendredi 13 octobre 2017, à 20h, à la salle Helvetica au bourg de Saillon. Entrée libre.

Accompagner la vie jusqu’à la mort

Le groupe non confessionnel d’accompagnateurs de la vie jusqu’à la mort de Fully, Saillon, Leytron, Saxon, Riddes, Isérables a vu le jour en 2012 avec l’appui du CMS de Saxon. Il offre ses services à domicile et dans les foyers pour personnes âgées (homes).

Par Marie-France Rebord
Photo : Jean-Christophe CrettenandIl compte une dizaine de bénévoles expérimentés et formés à l’accompagnement de personnes en fin de vie qui se mettent au service des malades et de leurs proches, dans le respect du secret de fonction pour :

• accompagner la personne malade dans son ultime parcours par une écoute attentive et bienveillante ;

• offrir une présence sereine et réconfortante en respectant les attentes de la personne malade et de son entourage ;

• soulager les proches en prenant le relais au chevet du patient, de jour et de nuit ;

• collaborer sans se substituer à eux.

Les familles ou les foyers pour personnes âgées (homes) font appel à Mme Marie-France Rebord, mfrebord@hotmail.com, 027 306 48 84, 079 373 02 84, qui planifie et organise la présence des bénévoles, selon les nécessités.

Cet apport peut favoriser le maintien à domicile avec le concours indispensable du médecin traitant et des infirmières de soins à domicile.

Voici quelques phrases tirées des cartes de remerciements des familles que le groupe a accompagnées soit à domicile soit au home. Ces mots disent l’importance de ce groupe et montrent combien l’aide et le soutien aux personnes en fin de vie et à leur famille sont essentiels dans ces moments douloureux :

« J’ai cherché ma plus belle carte pour vous dire MERCI.

Vous êtes rares et précieuses…

Savoir notre papa confié à vos soins si généreux, à votre présence fiable, priante, concernée, c’est un cadeau sans prix…

Nous tenons à vous remercier chaleureusement pour la gentillesse et la générosité que vous avez manifestées pour accompagner notre Maman… 

Vous nous avez relayés pour nous soutenir humainement et spirituellement…

Vous l’avez fait dans la simplicité et la discrétion…

Merci pour votre empathie et immense soutien… »

Par son action, notre groupe se met au service de l’autre comme il nous est demandé dans la Bible. Si vous aussi vous ressentez le besoin de vous mettre en route et de vous tourner vers l’autre, venez nous rejoindre. De même si vous avez une personne en fin de vie, vous pouvez nous contacter. Vous avez des doutes, des questions, 079 373 02 84, je réponds avec plaisir.

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