J’ai lu pour vous: Benoît XVI, Libérer la liberté; foi et politique

Par l’abbé Dominique Rimaz
Photo: DRjai-lu-pour-vous-septembre-2018Le pape François, qualifié « d’homme politique », rappelle dans la préface de cet opuscule que la « relation entre la foi et la politique a toujours été au centre de l’attention de Joseph Ratzinger – Benoît XVI, et traverse tout son parcours intellectuel et humain ». 

Alors que Benoît XVI semble oublié et dépassé, la communication politique est omniprésente. Or, Joseph Ratzinger, qui a eu une expérience directe du totalitarisme nazi, sans oublier celle du communisme, écrit : « l’Etat ne constitue pas la totalité de l’expérience humaine et n’embrasse pas non plus toute l’espérance humaine… l’Etat n’est pas le tout. »

Ce danger est omniprésent. L’idéologie du « gender », médiatisée à outrance, court le risque de coloniser des consciences en niant la certitude fondamentale selon laquelle l’homme existe comme homme et femme et que leur est confiée la tâche de transmettre la vie. Elle mène vers la production planifiée et rationalisée d’êtres humains. Cette vision totalitaire estime logique et licite d’éliminer ce qui n’est pas considéré comme créé, donné, conçu et généré.

Par son parcours historique, des Grecs aux Romains, en passant par les Saintes Ecritures et saint Augustin, ce livre devient une sorte de petit manuel fondamental de la doctrine sociale de l’Eglise, qui nous aidera certainement à comprendre notre présent afin de trouver une solide orientation pour le futur.

Joseph Ratzinger – Benoît XVI, Libérer la liberté ; foi et politique, Parole et Silence, 2018.

«Je me suis fait tout à tous» (1 Cor 9, 22)

Par l’abbé Alexis Morard
Photo: DRCette Parole, accueillie dans mon cœur sur le chemin de ma vocation, est devenue comme une devise au jour de mon ordination. J’essaie de m’y conformer au quotidien. Et pour paraphraser encore l’apôtre Paul, je préciserais que « cela ne vient pas de moi, mais que c’est un don de Dieu. » (Eph 2, 8 b)

Aujourd’hui, au seuil de ma nouvelle mission, je vois trois axes prioritaires. Dans ma mission de curé, ma priorité sera la proximité avec les paroissiens : pas seulement les fidèles de nos paroisses, mais  toutes les personnes que le Seigneur veut rejoindre à travers la vitalité et le témoignage de nos communautés chrétiennes concrètes. Le pape François nous rappelle que ces « périphéries » sont le défi de notre temps et je suis heureux que notre canton de Fribourg soit engagé dans ce processus de nouvelle évangélisation. En ce sens, je me réjouis de poursuivre les travaux de notre conseil pastoral (CUP).

En tant que modérateur de l’équipe pastorale, ma priorité sera son unité, ainsi qu’avec toutes les personnes engagées. J’ai déjà pu expérimenter le bon esprit de collaboration qui préside aujourd’hui au fonctionnement de notre « jeune » unité pastorale Saint-Joseph. C’est sous son haut patronage que je souhaite mettre mon énergie au service de cette unité, dans la diversité des dons et charismes de chacun.

Enfin, je dirais que l’esprit de mon baptême me pousse profondément à rencontrer Dieu dans l’adoration et la louange, dans le monde d’aujourd’hui ainsi que dans les personnes démunies.

En route avec le Synode de Morat à Fribourg

Par Paul Salles
Photo: DREn 2016, aux jeunes rassemblés à Cracovie pour les JMJ, le pape François disait : « Chers amis, Jésus est le Seigneur du risque. Jésus n’est pas le Seigneur du confort, de la sécurité et de la commodité. Pour suivre Jésus, il faut avoir une dose de courage, il faut se décider à changer le divan contre une paire de chaussures qui t’aideront à marcher, sur des routes jamais rêvées et même pas imaginées, sur des routes qui peuvent ouvrir de nouveaux horizons, capables de propager la joie, cette joie qui naît de l’amour de Dieu, la joie que laissent dans ton cœur chaque geste, chaque attitude de miséricorde. »

Depuis, François a lancé l’Eglise sur les chemins merveilleux du Synode sur les jeunes, la foi et le discernement vocationnel qui se tiendra à Rome du 3 au 28 octobre 2018. Durant cette période, à la demande de Mgr de Raemy, à travers la Suisse romande se tiendront différents évènements qui mettront en communion les jeunes ici avec les évêques là-bas.

A Fribourg, calendrier oblige, nous nous mettrons très concrètement en route pour marcher et même courir pour Dieu, à la suite de Jésus, et au milieu de notre cité, ensemble avec tous ceux qui courent aussi, ne cantonnant pas l’Eglise à nos sacristies. Nous formerons ainsi un beau rassemblement de différents groupes de jeunes le 7 octobre pour participer à la célèbre course à pied Morat-Fribourg. Que ceux qui peuvent courir courent, et que ceux qui ne le peuvent pas les supportent sur le bord de la route, tous ensemble unis par la même joie. Après la course nous partagerons un repas, ensuite nous aurons une liaison en audio-vidéo directe avec Mgr de Raemy qui sera à Rome. La journée se terminera par un petit temps de prière.

Informations sur www.formulejeunes.ch

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Partir en pèlerinage… une aventure

Par Isabelle Reuse
Photos: DRupnd_03Cette année, le Service de la solidarité et de la diaconie du vicariat s’est mis en route pour Lourdes avec vingt personnes. Elisabeth Beaud, assistante pastorale et coordinatrice pastorale de la communauté de Saint-Paul, était du voyage. Chacun est venu avec son histoire de vie, avec ses joies, mais aussi avec ses lourdeurs… Avant de partir, nous nous sommes rencontrés plusieurs fois afin de faire connaissance. Lors de notre dernière rencontre, une personne a dit : « Nous avons déjà commencé notre pèlerinage. »

Arrivés à Lourdes, après avoir déposé nos valises, nous nous sommes rendus à la Grotte. Pour beaucoup d’entre nous, c’était la première fois… La découverte du sanctuaire, le partage entre nous prenaient une autre couleur… moins formel, plus fraternel.

Les trois gestes de Lourdes
Moment important que de vivre cette démarche ensemble : prendre le temps d’aller se laver le visage à la fontaine, toucher le rocher, faire brûler un cierge, prendre le temps de prier ensemble, de confier toutes les personnes qui nous sont chères, confier notre groupe, confier le pèlerinage interdiocésain… La fraîcheur de l’air et la douceur du soleil nous mettaient définitivement en chemin.

Sur les pas de Bernadette
Lorsque nous pensons « Lourdes », nous voyons tout de suite la Grotte… Pourtant, il n’est pas possible de comprendre toute la dimension de la Grotte sans passer par le Cachot. Nous avons eu la chance d’avoir pu prendre un temps de prière ensemble au Cachot où chacun a pu faire mémoire des lieux les plus sombres de son existence afin de les présenter au Seigneur. Nous le savons, le Seigneur vient nous visiter dans les lieux les plus sombres afin qu’avec l’Apôtre Paul nous puissions dire : « C’est lorsque je suis faible que je suis fort. » (2 Co 12, 10)

Le chemin de croix
C’est l’occasion de prendre conscience que Jésus est infiniment proche de nous sur nos chemins de vie. Il est là dans nos moments de joie, mais il est particulièrement là dans nos moments de doutes, de peines, de souffrances. Il donne sens à nos incompréhensions, à nos révoltes. Nous avons vécu ce chemin de croix avec l’aide des textes du chemin de croix du pape François au Colisée cette année. Cela nous a ouvert sur le monde.

upnd_02Un temps de prière
Le dernier soir, nous avons fait mémoire de la fille d’une personne de notre groupe qui est décédée brutalement. Simplement, nous avons allumé un cierge, signe visible de la présence invisible de cette jeune femme qui a vécu ce pèlerinage avec nous pour nous dire que l’avenir n’est pas fermé. Lors de ce moment de prière, nous avons également confié à la douceur maternelle de la Vierge une autre personne du groupe qui a perdu son enfant bébé. Nous ne comprenons pas toujours ces séparations si brutales et si « injustes », mais nous savons que dans nos moments de doutes, de révoltes, nous pouvons toujours nous réfugier auprès de Marie.

Une aventure qui continue
Le retour ne marque pas une fin, mais le début d’une nouvelle fraternité… A la suite de Marie, première en chemin, nous sommes invités à continuer la route afin de devenir témoins de cette espérance qui nous habite.Toi Marie, Mère de l’Eglise,
Toi que nous aimons vénérer dans notre unité pastorale,
Ton « oui » nous enseigne l’accomplissement de la volonté du Père.
Au pied de la croix, tu l’as dit dans le silence de ton cœur brisé.
En nous recevant pour enfants de ton fils crucifié,
permets-nous de t’accueillir et de te prendre chez nous.
Vierge de l’assomption, notre Mère,
apprends-nous dans la joie comme dans l’épreuve,
à accomplir la volonté de ton fils Jésus.

Vos lectures de l’été

Nous proposons quelques lectures estivales pour nourrir notre âme et notre intelligence, afin de cheminer, petits, jeunes et grands vers la sainteté. Le Centre catéchétique fribourgeois, situé au boulevard de Pérolles 38, les tient aussi à votre disposition.

Par l’abbé Dominique Rimazjai-lu-pour-vous_01Saint-Exupéry en Suisse

La phrase du Petit Prince est célèbre : « L’essentiel est invisible pour les yeux, on ne voit bien qu’avec le cœur. » L’aviateur poète Antoine de Saint-Exupéry a séjourné deux ans chez les Marianistes à la Villa Saint-Jean (vers le Collège Sainte-Croix à Pérolles). Celui qui fut surnommé « Pique-La-Lune » en raison de son petit nez pointant vers le ciel a toujours gardé dans son cœur un doux souvenir de notre ville, au point d’écrire : « Dakar, Port-Etienne, Cap Juby, Casablanca, les 3000 kilomètres de côtes n’ont pas la densité de 20 mètres carrés à Fribourg. »
Alain-Jacques Tornare, enseignant émérite d’histoire et Jean Rime, chercheur en littérature, tous deux de l’Université de Fribourg, nous emmènent dans une visite guidée de notre ville sur les pas de l’auteur français le plus célèbre au monde. Un livre qui vaut le détour !

Alain-Jacques Tornare, Jean Rime, « Saint-Exupéry en Suisse, Fribourg 1915-1917 », Cabédita, 2018857Marguerite Bays et Mère Lutgarde Menétrey, marraine et filleule

Le procès en canonisation de l’humble Marguerite Bays avance à grands pas. L’abbé Martial Python, également curé de Siviriez, nous raconte les liens spirituels profonds entre Mère Lutgarde Menétrey, abbesse de la Fille-Dieu à Romont, et la bienheureuse Marguerite Bays. Deux femmes exceptionnelles, bien de chez nous, inspirées par l’Esprit Saint, qui se sont centrées sur le grand commandement : « l’Amour de Dieu, du prochain et de soi-même ». Une lecture reposante, qui nous enracine dans l’histoire, dans notre réel ici et maintenant. 

Martial Python, Marguerite Bays et Mère Lutgarde Menétrey, marraine et filleule, Cabédita, 2018

jai-lu-pour-vous_03Dieu est jeune

A l’aube du Synode sur les jeunes et les vocations d’octobre prochain, cette conversation de notre Pape avec Thomas Leoncini redonne la place aux jeunes. Non pas pour tomber dans le jeunisme, mais pour créer un pont entre nos seniors et le futur de l’Eglise et du monde. François parle de sa propre jeunesse, de sa conversion, de la pauvreté, des réseaux sociaux, de l’amour… « Dieu est jeune, il est toujours neuf », un ouvrage pour se reposer et se poser les bonnes questions. 

Pape François, « Dieu est jeune, conversation avec Thomas Leoncini », Robert Laffont, Presses de la Renaissance, 2018

jai-lu-pour-vous_04La confiance en soi ça se cultive

Combien de fois n’avons-nous pas entendu de la part de nos jeunes : « Je ne m’aime pas, je n’ai pas confiance en moi ». Or, cela s’apprend, cela se cultive par un patient travail sur soi, comme tous les bons sportifs. Dans ce livre, Marie-José Auderset nous donne des petits conseils pour vivre malgré le regard des autres, les jugements et les moqueries, afin de découvrir la personne formidable qui sommeille en chacun de nous. 

Marie-José Auderset, La confiance en soi ça se cultive, Ed. De La Martinière Jeunesse, 2007

jai-lu-pour-vous_05Ma p’tite encyclo catho

Les vacances nous donnent un espace pour mieux prier. Des questions telles que : la messe est-elle obligatoire ? L’enfer existe-t-il ? ou la Résurrection est-ce vraiment possible ? trouvent des réponses pleines de sagesse, richement illustrées et remplies d’humour.
La révision des connaissances passe très souvent mieux par le jeu et l’amusement. 

Marie-Christine Vidal et Robin, « Ma p’tite encyclo catho », Bayard jeunesse, 2018jai-lu-pour-vous_06Dieu, le monde et toi

La petite collection de bandes dessinées « filotéo » propose de partir à la recherche de Dieu au travers des grands artistes chrétiens, comme Gaudi, Bach, de Vinci ou Michel-Ange… mais aussi des grands témoins du bien dans notre monde tourmenté. Quinze personnalités qui ont marqué l’histoire de leur empreinte : Sœur Emmanuelle, Jean Vanier, Frère Roger… Des hommes et des femmes qui ont toujours défendu la personne humaine, quel qu’en soit le prix. 

Filotéo, Dieu, le monde et toi, les grands témoins en BD, Bayard jeunesse, 2017

Tous saints!

Par l’abbé Marie-Joseph Huguenin
Photo : DR

abbe-hugueninDès cet été, L’Essentiel vous propose une série d’articles sur les grandes spiritualités des familles religieuses pour s’étendre ensuite à d’autres domaines comme la spiritualité conjugale ou celle du monde du travail. La spiritualité serait-elle quelque chose de secondaire dans la vie chrétienne, réservée à une élite, à une catégorie de chrétiens « engagés », en lien avec des activités particulières ?

Cette manière d’envisager la vie spirituelle a vu le jour au XVIIe siècle et s’est prolongée jusqu’au Concile Vatican II. La sainteté était réservée à une élite, à une forme d’héroïsme de la vie chrétienne atteint par l’effort de la volonté. Pour tous les autres, la vie chrétienne était fondée sur une pratique minimale de prières, de devoirs religieux, d’interdits et de quelques actions caritatives : une morale d’obligation pour être en règle, accompagnée d’une profession de foi sans grande conviction. Tout cela n’était certes pas mauvais, mais laissait beaucoup de chrétiens sans dynamisme spirituel, surtout sans enracinement dans ce qui fait le cœur de l’Evangile : la vie dans l’Esprit

Pour comprendre ce qu’est la vie chrétienne, il faut le demander à saint Paul, le grand fondateur des premières communautés chrétiennes :
Ceux-là sont fils de Dieu, ceux qui sont mus par l’Esprit de Dieu. (Rm 8, 14)
Pour moi, vivre c’est le Christ ! (Ph 1, 21)
Ne savez-vous pas que vous êtes un temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? (1 Co 3, 16)

Les différents courants de spiritualité qui ont alimenté l’Eglise et qui feront l’objet de la série d’articles qui vont suivre s’enracinent dans cette vie évangélique vécue de générations en générations jusqu’à aujourd’hui.

Dans sa Lettre pour le troisième millénaire, saint Jean-Paul II affirme sans ambages : Je n’hésite pas à dire que la perspective dans laquelle doit se placer tout le cheminement pastoral est celle de la sainteté (n° 30). Il en déduit que pour cette pédagogie de la sainteté, il faut un christianisme qui se distingue avant tout dans l’art de la prière (n° 32). Il enchaîne en voulant faire de l’Eglise la maison et l’école de la communion [par] un regard du cœur porté sur le mystère de la Trinité qui habite en nous, et dont la lumière doit aussi être perçue sur le visage des frères qui sont à nos côtés (n° 43).

Et cette année, le pape François développe ce thème dans son exhortation Gaudete et Exsultate sur l’appel à la sainteté : Le Seigneur demande tout ; et ce qu’il offre est la vraie vie, le bonheur pour lequel nous avons été créés. Il veut que nous soyons saints et il n’attend pas de nous que nous nous contentions d’une existence médiocre, édulcorée, sans consistance. En réalité, dès les premières pages de la Bible, il y a, sous diverses formes, l’appel à la sainteté. Voici comment le Seigneur le proposait à Abraham : « Marche en ma présence et sois parfait. » (Gn 17, 1) (n° 1)

Loin de nous appeler à une perfection rigide, perfectionniste, le Père nous appelle à sa propre perfection, qui est celle de l’amour et de la miséricorde. La miséricorde est le cœur battant de l’Evangile (n° 97). La sainteté appartient à ceux qui se présentent devant Dieu les mains vides (n° 54), comme des pauvres, mais remplis de la joie et de l’amour répandus dans nos cœurs par l’Esprit Saint (cf. Rm 5, 5). Tous les baptisés ont reçu l’Esprit Saint : ils sont tous appelés à la sainteté ! La sainteté des petits gestes quotidiens faits par amour et qui font toute la différence. La sainteté ne se trouve pas d’abord dans l’extraordinaire, mais bien dans l’ordinaire de notre quotidien.

Cinquante ans après le Concile, nous sommes à l’aube d’une Eglise profondément renouvelée, qui se retrouve de plus en plus au matin de Pâques. L’Evangile s’actualise par une rencontre, d’abord avec le Ressuscité, puis avec toute personne en ce monde, dans l’effusion de l’Esprit Saint, qui jaillit du cœur miséricordieux du Ressuscité. L’Eglise est mieux placée qu’aucune autre institution pour proposer une nouvelle culture et une nouvelle spiritualité à l’Europe et au monde. Une culture intégrative et critique à la lumière de la Révélation, qui éclaire la raison humaine et emporte son adhésion.

Voir aussi La spiritualité carmélitaine

Connaissez-vous bien les paroisses du décanat de Fribourg?

Saurez-vous retrouver ce que représentent ces images, et leur emplacement?[thb_image lightbox= »true » image= »3156″][thb_image lightbox= »true » image= »3155″]

Solution du jeu photos

1. Granges-Paccot, rue de Morat, entre le terrain de foot et le centre commercial d’Agy. Croix moderne en mémoire de la victoire fribourgeoise sur les Savoyards en 1448. 

2. Givisiez, route du Château-d’Affry. Maison des séminaires des diocèses de Lausanne, Genève, Fribourg et de Sion, ancien séminaire de Sion (1985).

3. Sainte-Thérèse, Grand-Torry. Maison des missionnaires de Bethléem, achetée en 1935 pour servir d’école missionnaire (fermée en 1972).

4. Saint-Paul, route de Villars-les-Joncs. Croix de tuf (1548), à la frontière des communes de Fribourg et de Guin (hameau de Villars-les-Joncs).

5. Saint-Maurice, place du Petit-Saint-Jean. Ange musicien, triton avec couteau à ébourrer sur la fontaine de sainte Anne, patronne des tanneurs (Hans Gieng, 1559-1560).

6. Saint-Jean, Ruelle des Liguoriens. Eglise de la Providence (1749-1762) et maisons n° 16 à 20 de la rue de la Neuveville, ancienne brasserie du Cardinal avant 1905.

7. Saint-Nicolas, rue des Epouses. Statue en bois de saint Nicolas de Myre (1515, copie), enseigne de l’ancienne confiserie de Saint-Nicolas.

8. Saint-Pierre, rue de l’Hôpital. Lanterneau de la chapelle Sainte-Croix, dans l’ancien hôpital des Bourgeois (fin du XVIIe s.).

9. Villars-sur-Glâne, avenue Jean-Paul II. Chapelle Sainte-Thérèse-de-l’Enfant-Jésus (1849) dans l’enceinte du manoir de Bertigny, ancienne école des nurses.

10. Christ-Roi, boulevard de Pérolles. Espace de recueillement au sous-sol du site universitaire de Pérolles 2 (2001-2005).

Pour des raisons de commodité, les paroisses de St-Nicolas / St-Paul et de Divisiez / Granges-Paccot ont été scindées en deux.
Source : « Guide artistique de la Suisse », tome 4b : Fribourg / Valais, 2012.

Une heure avec… Didier Berthod

Le prêtre est le guide dans la montagne de Dieu

Propos recueillis par Thérèse Yang
Photo: DRdidier-berthodJ’ai eu un changement de vie radical il y a douze ans, lors de la fête de la Pentecôte. Cela faisait plusieurs années que j’étais attiré par la vocation religieuse, mais sans avoir la force de faire les renoncements qui s’imposaient. Cela m’a conduit à vivre des années difficiles de déchirement intérieur. Finalement, je me suis tourné vers le Seigneur pour qu’il vienne me sauver. Ma prière a été exaucée. Suite à cette expérience de Dieu, j’ai rejoint la Fraternité Eucharistein que je connaissais un peu, pour approfondir ma foi et discerner ma vocation. Après une année et demie, j’ai décidé de m’engager dans cette communauté.

Même si ma vie actuelle paraît à l’opposé de celle des années antérieures, à mes yeux je suis toujours dans la même dynamique : il y a une profonde continuité entre ma vie d’alpiniste et celle de religieux, puisque dans les deux cas, je marche vers un sommet, encordé en communauté à la suite d’un guide qui ouvre le chemin. Et d’une certaine manière, le prêtre est le guide dans la montagne de Dieu. Sa carte et sa boussole, c’est l’Evangile. Les sucres de raisin qu’il donne à ses clients pour donner de l’énergie, ce sont les sacrements, et tout l’entraînement personnel du guide de montagne se retrouve dans la vie du prêtre, sa vie d’ascèse et de prière. 

Devenir prêtre, tout comme devenir guide, pour moi, c’est le don d’une grande responsabilité. L’Eglise me fait cette grâce de guider les âmes vers Dieu et j’ai à cœur de mettre beaucoup de sérieux dans cette tâche. Je n’ai pas d’angoisse particulière, quand bien même je suis pécheur et fragile comme tous mes frères et sœurs. J’ai une grande confiance, parce que j’ai beaucoup travaillé pour me former non seulement à la théologie, mais surtout à la vie spirituelle. La vie spirituelle se déploie lorsqu’une personne chemine vers Dieu. Dans cette vie, qui est une véritable aventure, il y a des règles, des modèles, des exercices spécifiques, mais aussi des adversaires ou des impasses. Les adversaires, ce sont les esprits mauvais, Satan, mais aussi ces tendances intérieures à nous-mêmes, ce que saint Paul appelle nos « tendances égoïstes ». Les impasses, ce sont des chemins qui ne mènent pas au but, chaque fois que nous nous laissons guider par de fausses doctrines, de fausses croyances sur Dieu ou sur nous-mêmes. Et j’appelle aussi impasse tout chemin qui mène à la tristesse et au désespoir. Parce que je suis profondément convaincu que l’être humain a pour vocation de devenir pleinement libre et heureux, et même si les chemins particuliers sont très nombreux, c’est la vie selon l’Evangile qui mène à ce but. 

Je suis très heureux de devenir prêtre et je souhaite que beaucoup, spécialement les jeunes, puissent découvrir la joie de devenir responsables. Grâce à des témoins du Christ, j’ai pu découvrir la vraie liberté qui consiste à être capable d’aimer, de prendre des responsabilités et de transmettre la vie. Voilà le chemin sur lequel je suis et sur lequel j’espère que de nombreuses personnes puissent également marcher.

Biographie

Didier Berthod, d’origine valaisanne, a toujours été très marqué par le milieu de l’alpinisme. Après une formation d’électricien, il devient guide de montagne. Il est connu comme un as de la grimpe des fissures, ayant tenté ou ouvert plusieurs voies très difficiles dans différents pays, notamment en Italie, au Canada, en Australie, aux Etats-Unis. Il a changé radicalement de voie il y a douze ans : âgé alors de 25 ans, il entre dans la Fraternité Eucharistein. Venu à Fribourg pour étudier la théologie, il a été ordonné prêtre à Vérolliez (VS) le 16 juin, en même temps que Johannes d’Autriche.

Accueillir les surprises du Seigneur

Par l’abbé Philippe Blanc
Photo: DRAvec ces paroles, le Pape nous invite à être disponibles et audacieux. Disponibles afin de ne pas nous enfermer dans nos habitudes et notre confort, audacieux afin de pouvoir entendre les appels de l’Esprit et ceux de nos frères et sœurs. Tout cela nous paraît bien beau au niveau des intentions, des idées… mais qu’en est-il pour notre vie concrète, pour cette vie ordinaire du quotidien ? 

Accueillir les surprises du Seigneur… sinon, notre Eglise s’expose à deux risques : stagner et être incapable d’aller de l’avant (ce sont encore les paroles du Pape…). Et cela est vrai d’abord pour chacun de nous. Pour parvenir au sommet, pour suivre le Christ, nous avons besoin de vivre un certain allègement. Il y a tant de choses, de biens, de liens… qui alourdissent notre marche. Mais cela touche aussi probablement la vie de nos communautés, notre manière d’être chrétien dans le monde. Voulons-nous faire un « musée de souvenirs » ou sommes-nous prêts à accepter que « le Seigneur [vienne] nous réveiller, nous secouer dans notre sommeil, nous libérer de l’inertie » ? (c’est toujours le Pape qui parle…).

En équipe pastorale, nous nous sommes plusieurs fois posé ces questions : quel est l’essentiel auquel nous tenons parce qu’il est au fondement de notre relation personnelle avec le Christ et de nos engagements pastoraux ? Quel message est-il indispensable de proclamer pour que la vie nouvelle soit annoncée à toutes et tous, sans oublier que nous sommes appelés à témoigner non seulement par nos paroles, mais aussi par nos actes ?

Pendant l’été, prenons le temps de lire, de méditer, de nous confronter à ce beau document que le Pape nous a offert sur l’appel à la sainteté *… l’Esprit du Seigneur nous fera découvrir des pistes nouvelles et des réponses à nos questions.

* Gaudete et exsultate, exhortation apostolique sur l’appel à la sainteté dans le monde actuel, pape François

A Jésus par Marie

Par l’abbé Dominique Rimaz
Photo: DRLe mois de juin est traditionnellement celui du Sacré-Cœur de Jésus. Après le beau mois de mai, celui de la Vierge et des premières communions des enfants, Marie nous conduit à son fils Jésus, car elle est sa Mère. 

Un petit dicton nous invite à cheminer : « à Jésus par Marie ». Il serait incomplet sans « tous avec Pierre ». Cette marche vers Jésus s’accomplit avec l’Eglise, avec Marie sa mère. Pour marcher avec entrain dans le temps ordinaire, ou le temps de l’Eglise, nous avons fêté le lundi de Pentecôte Marie, Mère de l’Eglise. Il faut du souffle pour aller de l’avant. 

« Tous avec Pierre », et François est le successeur de Pierre pour notre temps. Par la venue du pape le 21 juin au Conseil œcuménique des Eglises et à Genève, nous avons une grande grâce. Par ce pèlerinage œcuménique, qui sonne comme un sprint d’un jour, nous avons l’occasion de prier pour l’unité des chrétiens. Certes, la télévision et les médias nous feront participer à l’événement de la messe à Palexpo. Cependant, François invite toujours les jeunes à quitter le sofa, le divan. Rien ne remplace le live, le contact direct, toujours préférable à l’écran HD. 

Cette venue extraordinaire nous renverra à l’ordinaire de nos vies de tous les jours. Le 27 juin, nous retrouverons la fête de la bienheureuse Marguerite Bays, bien de chez nous, qui a vécu à Siviriez tout proche de Romont et de l’abbaye de la Fille-Dieu. Son procès en canonisation est en cours. Marguerite a su vivre humblement et simplement sa vie quotidienne. 

La devise du voyage œcuménique du pape à Genève résume tout : « cheminer, prier et travailler ensemble ».

Retour sur les JMJ de Fribourg

Par Paul Salles
Photos: Christina mönkehues-lau et FR2018« N’aie pas peur ! » Tel est le thème qui a guidé les 1000 jeunes présents à Fribourg du 27 au 29 avril 2018. La cathédrale St-Nicolas toute mise en lumière a ainsi vécu au rythme de ces jeunes venus de tous les cantons du pays pour se retrouver dans l’esprit festif et recueilli des JMJ. Edifiés par le témoignage d’Emily Wilson, jeune catholique américaine qui sillonne le monde pour partager sa foi, portés par les enseignement de la Communauté des Béatitudes, ou par la présence toute paternelle du cardinal Kurt Koch, les jeunes ont vécu un programme riche : enseignements, eucharisties, témoignage, ateliers, concerts, veillées de prière, louange. Un grand merci à tous les participants, bienfaiteurs et organisateurs pour ces belles journées de fête au cœur de Fribourg.

Conseils de paroisse

[thb_image lightbox= »true » image= »2996″]Par Elisabeth Piller, conseillère de paroisseLe 21 avril dernier, les conseillers paroissiaux des 115 paroisses que compte le canton de Fribourg ont été assermentés en l’église Saint-Pierre à Fribourg. Leur tâche est importante pour la vie de l’Eglise. Un conseiller de paroisse est chargé d’administrer le patrimoine de la paroisse à laquelle il appartient ainsi que le produit de l’impôt ecclésiastique, afin de permettre à l’Eglise d’accomplir sa mission dans les quatre domaines que sont la liturgie, l’annonce de la foi, la diaconie et la communion.

« Le conseiller de paroisse est un croyant qui met du temps et des compétences à disposition pour la bonne gestion de la paroisse » relève le vicaire épiscopal Jean Glasson. « C’est aussi un baptisé qui s’engage au nom de sa foi. Il doit travailler de concert avec l’équipe pastorale. »

La formule du serment que prononce le vicaire épiscopal n’est pas anodine : « En présence de Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit, je jure de remplir fidèlement et consciencieusement les devoirs de ma charge. »

Lors de l’élaboration du Statut de l’Eglise catholique, dans les années nonante, cette version, en référence au Dieu trinitaire, avait été préférée à une autre « Au nom du Dieu Tout-Puissant… ».

C’est donc au nom du Père, du Fils et de l’Esprit Saint que les conseillers paroissiaux s’engagent.

Cette profession de foi au Dieu trinitaire est le mystère d’un amour débordant. Dieu, dans la surabondance de son être, se donne, se communique et s’échange. Communion intense du Père, du Fils et de l’Esprit Saint dans laquelle les hommes que nous sommes sont entraînés, dynamisés.

Dieu est en lui-même Vie et Amour. En prêtant serment, les conseillers paroissiaux s’engagent à ouvrir leur cœur, à se laisser imprégner par cette Vie et par cet Amour divins et ainsi à être des disciples à la suite de Jésus dans le concret de leurs relations et de leur charge.

Saint-Laurent

conseils-de-paroisse_1

Jean Siffert
Gisèle Fierz Verdon
Gaby Rotzetter
Michel Rolle (président)
Sébastien Levrat

Sainte-Thérèse

conseils-de-paroisse_2

Antonio Altobelli
André Essono
Marie-José Losey
Gilbert Dévaud (président)
François Ferreria

Saint-Nicolas – Saint-Paul

conseils-de-paroisse_3

Thomas Schüler
André Schenker
Marc Bugnon
Valentine Murith (présidente)
Philippe Charret
Jean-Marie Monnerat
Prosper Hoang

Saint-Maurice

conseils-de-paroisse_4

Hans Jungo (président)
Delphine Nebel
Pierre Portenier
Catherine Audriaz
Claude Haymoz

Saint-Jean

conseils-de-paroisse_5

Béatrice Cudry (présidente)
Benoît Risse
Sabine Maillard
Mireille Fornerod

Christ-Roi

conseils-de-paroisse_6

Bernard Maitre (président)
Cristina Leipner
Maria Bonacina
Françoise Ducrest
Gérard Carfagno

Saint-Pierre

conseils-de-paroisse_7

Philippe Berther
Yvette Grobéty
Christian Ayer
Rachel Meyer-Bovet (présidente)
Sigismond Roduit

Saints-Pierre-et-Paul

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Arnaud Lainé
Elisabeth Piller
Charles Ridoré (président)
Roger Chardonnens
Jean-Daniel Savoy

Pèlerinage avec les malades

Par le Père Ludovic Nobel smb, recteur
Photo: DRDepuis 1923, un pèlerinage avec les personnes malades et handicapées a lieu à Bourguillon. Le 7 octobre de cette année-là, Mgr Marius Besson célébra en effet la messe avec de très nombreux pèlerins et malades venus au sanctuaire marial. Ce dimanche 17 juin aura lieu, comme chaque année depuis, le traditionnel pèlerinage avec les malades avec comme thème : « Marie, tendresse de Dieu ». L’abbé Jean Glasson, vicaire épiscopal, présidera l’eucharistie de 10h15 à l’abri des pèlerins, situé à côté de la chapelle. Nous nous réjouissons de votre présence nombreuse. Programme de la journée : 10h15 messe bilingue, 12h repas chaud (jambon), 14h15 célébration mariale et bénédiction des malades avec l’abbé Jean Glasson.

Une heure avec… des jeunes croyants engagés en politique

Ils sont jeunes, croyants, engagés dans la vie de leur paroisse et dans la vie politique. En cheminant de la cité à la Cité ils témoignent de leur foi dans le quotidien. Rencontre avec Jérémie Lateltin, Laura Laini, Matthieu Dinet et Joachim Lalou.

Propos recueillis par Véronique Benz
Photos  Véronique Benz, DR

Jérémie Lateltin: la tolérance, l’écoute et le respect

jeremie_lateltin-4Jérémie Lateltin a 19 ans, le regard franc, le sourire avenant et une tenue impeccable. Issu d’une famille d’architecte, Jérémie a choisi de faire un apprentissage d’employé de commerce dans le domaine immobilier. Ce catholique engagé est membre des jeunes libéraux radicaux.

« Le PLR se bat pour la liberté d’entreprendre et cela me correspond. J’aime faire bouger les choses, lancer de nouvelles idées. » La politique est pour Jérémie une manière de s’exprimer dans le monde actuel. Actif dans la campagne de Didier Castella pour le Conseil d’Etat il est membre du Conseil des jeunes de Fribourg.

« Mon éducation religieuse, je l’ai reçue au sein de ma famille, particulièrement par ma grand-maman Mado. J’allais avec elle visiter des religieuses, voir des monastères. A la fin de ma scolarité obligatoire, j’ai vécu une année à Engelberg dans un pensionnat tenu par des bénédictins. Ces religieux m’ont transmis une foi différente, une foi qui n’était plus une contrainte, mais une recherche de soi et de Dieu. » Jérémie avoue qu’à 14 ans il est difficile d’avoir la foi. « Personnellement j’ai eu la chance de partir à Engelberg. J’ai accepté d’être accompagnateur des confirmands pour les aider à trouver la foi, pour faire un bout de chemin avec eux. 

Dans la vie de tous les jours, Jérémie essaie de prendre ses décisions en adéquation avec sa foi. « La prière et les offices religieux me donnent le recul nécessaire pour avancer vers mes objectifs. » 

« Dans mon engagement politique la foi m’apporte : la tolérance, car sans compromis nous ne pouvons pas avancer, l’écoute afin d’être ouvert aux besoins des gens, et le respect de son prochain et de ses promesses. »

Après son service militaire, Jérémie aimerait travailler à Lucerne. Il souhaiterait également entrer à la Garde suisse. Jérémie rêve qu’il y ait plus de tolérance et de respect, mais il constate que le monde dans lequel nous vivons est de plus en plus individualiste. « C’est grâce à la vie politique et associative que nous arriverons à être ensemble pour un but donné. »

Laura Laini: l’art de la vie

laura_laini-3Laura Laini a 31 ans. Maman d’une fille de 9 ans, elle est secrétaire médicale à l’hôpital cantonal. Laura a le charme des gens du sud. Ouverte et spontanée, elle parle facilement de sa foi et de ce qui la fait vivre.

Son papa tessinois est responsable de la cité Saint-Justin à Fribourg. « J’ai grandi avec des étudiants du monde entier. » Née dans une famille croyante, Laura a longtemps été active dans sa paroisse. Elle a participé aux messes des familles et a été animatrice pour la confirmation. « Je me suis engagée, car je désirais transmettre ce que j’avais reçu, particulièrement aux plus jeunes. » Laura a également été animatrice dans un centre de loisirs pour jeunes. « Le défi était de faire en sorte que les jeunes se laissent amener librement vers le Christ. »

Laura Laini est membre du parti chrétien social (PCS), car elle estime que ce parti politique se réfère à ce que dit l’Evangile : protéger le plus faible, servir le prochain, soutenir la famille. « L’engagement social est important dans la vie de foi. Le rôle de chaque chrétien est de prêcher la Bonne Nouvelle. » 

La foi est la source, la vie, le moteur de l’existence de Laura. « La foi nous aide à avoir confiance en nous. Elle nous aide à prendre conscience de ce que nous sommes et de ce que nous valons. La richesse d’une personne dépend de ce qu’elle est et non pas de ce qu’elle a. » Celle qui se définit comme une catholique funky constate que la société lance des cris et que c’est à nous chrétiens d’y répondre. Laura souligne que ce n’est que lorsque nous avons pris conscience de ce que nous sommes vraiment, que nous pouvons donner aux autres. « Chacun de nous est un trésor, qui resplendit par son sourire, sa manière d’être et de penser. »

Les êtres humains et leur passion attirent Laura. « Jésus fascinait les gens d’abord par ce qu’il était, par son regard et sa voix, puis par ses paroles. C’est à travers le regard du Christ posé sur nous que nous comprenons qui nous sommes vraiment. Nous avons été créés par Dieu et nous sommes appelés à devenir nous-mêmes créateurs de projet et de vie. »

En tant que croyante, Laura estime être toujours en recherche, « mais il faut également acquérir une sérénité. Il faut avoir confiance en Dieu. Si tu n’as pas toutes les réponses aujourd’hui, tu les auras peut-être demain ». 

Le chant, la musique et le cinéma tiennent une grande place dans la vie de Laura. Elle l’avoue sans détour : son amour de Jésus passe à travers l’art. « Je trouve que de nombreux films véhiculent des enseignements théologiques. Le cinéma, la comédie et l’art en général sont des moyens de transmission de la culture religieuse. En effet, Dieu attrape notre cœur par l’art. Personnellement, j’ai été touchée au plus profond de moi par le film Jésus de Nazareth de Zeffirelli. La vie est un art, et l’art est un acte spirituel. »

Matthieu Dinet: savoir se donner aux autres

mathieu_dinet-2Vous pouvez vous représenter Matthieu Dinet soit en costume cravate, soit en uniforme scout. Les deux tenues siéent impeccablement à ce jeune juriste de 24 ans. A la suite de son master en droit, Matthieu travaille actuellement au Tribunal administratif fédéral à Saint-Gall avant de commencer son stage d’avocat.

Matthieu a un jeune frère souffrant d’un handicap cérébral. « Avoir un frère handicapé a eu un impact sur ma vie spirituelle, ma foi et sur mes positions au sujet de l’avortement et du diagnostic préimplantatoire. J’ai découvert grâce à mon frère qu’une vie même diminuée vaut la peine d’être vécue. »

Pour ce chef scout, le scoutisme est un magnifique instrument d’évangélisation servant le développement physique, intellectuel et spirituel. « Au sein des scouts nous avons une vie communautaire, une vie sans écrans et sans internet, une vie où nous retrouvons l’essentiel. » Il constate que l’engagement lors des camps, des week-ends, est parfois astreignant. « Ce sont des moments où l’on donne beaucoup de soi-même, mais où l’on reçoit encore plus que ce que l’on donne. »

Matthieu Dinet a fait sa confirmation le 1er avril dernier lors de la Vigile pascale. « Au catéchisme je n’ai pas appris grand-chose, il ne m’a pas fait prendre conscience du sens que le Christ peut apporter à nos vies. Le catéchisme scolaire n’a pas fait de moi le croyant que je suis. » Après avoir traversé un temps de désert spirituel, Matthieu a recommencé à pratiquer sa foi à l’âge de 21 ans. « Un dimanche soir je me promenais en vieille ville et j’ai entendu les cloches de la cathédrale. Comme je n’avais plus été à la messe depuis longtemps et que j’avais besoin de calme je suis rentré dans la cathédrale. Mgr Alain de Raemy célébrait la messe. Il a prononcé une magnifique homélie qui m’a fait revenir le dimanche d’après. Puis le suivant. Depuis je vais à la messe tous les dimanches. »

Matthieu est membre du groupe ACT, « Aimer c’est tout ». Ce groupe pour les jeunes de 18 à 30 ans se retrouve une fois par mois pour des enseignements, des témoignages ou des conférences. Chacune de leur soirée débute par la messe et se conclut par une adoration.

Matthieu Dinet est UDC. Depuis mars 2017 il est le président de l’UDC Sarine. « Plus jeune je m’identifiais au PDC, mais certaines positions de ce parti m’ont déçu. » Il avoue y être entré un peu par hasard. « Le parti cherchait des candidats pour le Grand-Conseil, le président de section de l’époque m’a proposé de me présenter car il trouvait que mes idées correspondaient à celles du parti et j’ai accepté. »

« Ma foi donne du sens à ma vie d’homme. Etre chrétien c’est porter un message d’amour et d’espérance à travers le monde. Le meilleur moyen de ne pas perdre sa vie c’est de la donner. Ceci est vrai autant pour vie quotidienne que pour la politique. »

« L’identité chrétienne va de pair avec l’engagement pour le bien commun. Si nous savons que le Christ est en nous, qu’il nous aime et nous sauve, nous devons refuser tout fatalisme. Lorsque je me suis rendu compte de l’amour de Dieu pour moi, j’ai découvert que j’étais capable de faire des choses pour lesquelles je ne me croyais pas à la hauteur. L’amour de Dieu est une force qui fait déplacer les montagnes. »

Pour Matthieu, le fait de se donner aux autres implique un engagement pour la cité. « C’est par le prisme de la politique que nous avons l’opportunité de réaliser le bien commun. Cela passe par la Cité avec un grand C. »

Joachim Lalou: missionnaire joyeux de la Bonne Nouvelle

joachim-lalouJoachim Lalou, jeune gymnasien de 17 ans est le troisième d’une fratrie de 4 enfants. Intellectuel à l’esprit fugace, Joachim réfléchit longuement avant de répondre. Parfois, sa pensée s’évade ; en scrutant son regard bleu on devine qu’il vogue parmi les nuages. 

Né dans une famille croyante, Joachim est animateur du parcours confirmation. L’idée de se mettre au service de sa paroisse n’a pas été spontanée, mais lors de la retraite de préparation à la confirmation un des responsables lui a proposé de s’engager et il a accepté. « J’ai dit oui pour répondre à l’appel du Pape François. Aux JMJ de Cracovie, lors de la veillée, le pape a invité les jeunes à ne pas rester sur leur canapé dans un état végétatif, mais à avoir un rôle actif dans la vie, à chausser leurs crampons et à jouer la partition à laquelle Dieu les appelait. »

Joachim a eu la chance de se rendre aux Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) à Cracovie. « Aux JMJ, j’ai rencontré beaucoup de jeunes. J’ai pris conscience de ce que signifie le mot catholique (du grec : « katholikos » – universel). Lors de la messe d’ouverture, durant le temps de la consécration, avant de me mettre à genoux, je me suis attardé quelques instants debout. Tout autour de moi, il y avait des jeunes à genoux sur 2 à 3 kilomètres. C’était impressionnant ! Au retour des JMJ j’avais une force en moi, l’assurance que je n’étais pas seul à prier dans mon coin. »

Joachim avoue qu’être animateur de la confirmation est une riche expérience. « Cela m’apprend à me connaître moi-même, à avoir des responsabilités. C’est un acte de foi, car il faut avoir du courage pour proclamer devant des jeunes de 14-15 ans que l’on croit en Dieu. »

« N’ayez pas peur d’être catholique et de témoigner toujours autour de vous avec simplicité et sincérité. Que l’Eglise trouve en vous et en votre jeunesse, des missionnaires joyeux de la Bonne Nouvelle », disait   Benoît XVI. « C’est l’engagement de ma vie », souligne le jeune homme. « Je désire être un missionnaire joyeux. Je crois que ce n’est pas en le prêchant que nous faisons vivre le message de Dieu, mais en le vivant. Dieu n’est pas au bout du chemin, il nous accompagne tout au long de la route. Dieu nous aide à affronter et à dépasser les obstacles de la vie. »

Joachim est également membre du Conseil des jeunes. Il ne voit pas cet engagement civique comme une démarche de foi. Toutefois, il considère que l’on peut le lier à sa foi, puisque c’est un moyen comme tant d’autres de s’engager pour son prochain, de s’investir pour la collectivité, de faire bouger les choses qui ne vont pas, donc de faire vivre le message chrétien.

Pour Joachim, la foi apporte une force. « Comme croyant, nous avons le sentiment que ce qui se passe dans le monde tangible est une manifestation du sacré. » Chaque soir, il prend du temps avec le Seigneur. « Cela me permet de faire le point sur ma journée, de penser le monde dans sa globalité et dans l’ensemble de ces richesses. »

La devise latine : «  Mens sana in corpore sano  » , «  Un esprit sain dans un corps sain  » est sans doute ce qui résume sa vie. »

Le travail

L’été approche… et l’on va vous parler de travail ! Mais aussi, un peu, de repos. L’Eglise en parle dans ce que l’on appelle la doctrine sociale. Pour en savoir plus sur cet enseignement, outre cette modeste infographie, vous pouvez parcourir l’ouvrage d’une paroissienne du Christ-Roi, docteur en théologie, Véronique Gay-Crosier : Plongée dans l’enseignement social de l’Eglise, L’Harmattan, 2014.[thb_image lightbox= »true » image= »3022″]

J’ai lu pour vous: Aime et ce que tu veux, fais-le!

Par l’abbé Dominique Rimazjai-lu-pour-vousLe titre reprend une expression de saint Augustin. Dans ce livre aux expressions « cash » et directes, une sexologue et un évêque proposent un regard croisé sur la sexualité. Dans notre société médiatique « hyper-sexe », la « morale » de l’Eglise semble s’opposer lourdement à la réalité. Alors que la pornographie se lâche partout, notamment sur internet, l’amour vrai et la sexualité authentique ont perdu ce terrain humain. 

Lors de la préparation du prochain Synode sur les vocations et la jeunesse d’octobre 2018, Thérèse Hargot, formatrice en vie affective et sexuelle auprès des éducateurs fut « stupéfaite que l’on n’évoque pas une seule fois ni la sexualité, ni l’affectivité, ni même l’amitié. Rien pas un mot ». Elle se confie à l’évêque auxiliaire de Lyon en aparté : « L’Eglise doit oser aborder les questions de sexualité. » 

Cette omission en vue du Synode est à l’origine de cet ouvrage. Les relations sexuelles avant le mariage, le célibat, la procréation, la régulation des naissances, l’homosexualité, le plaisir, la masturbation et la pédophilie sont évoqués avec grande clarté. Certains pourront trouver le vocabulaire très explicite. Or, la nouvelle génération sait tout.

Pour saint Thomas d’Aquin « la grâce ne supprime pas la nature ». Lire une femme sexologue et un évêque qui échangent avec le journaliste vaticaniste Arthur Herlin sonne comme une invitation à marier la nature avec la grâce et la sexualité avec l’amour. 

Mgr Emmanuel Gobilliard, Thérèse Hargot avec Arthur Herlin, Aime et ce que tu veux, fais-le ! Editions Albin Michel, 2018. 

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