Eveil à la foi

« Les enfants sont de petits théologiens en herbe. Ils sont là, sur le pas de la porte, et nous invitent à entrer dans le Royaume. »

Par Caroline Bourgeois et Florence Lambert, animatrices de l’Eveil à la foi à la paroisse Saint-Paul
Photo: Victoire Dupré La TourA l’église St-Paul, les rencontres d’Eveil à la foi destinées en priorité aux enfants de 3 à 7 ans reprennent le 30 septembre 2018.  Un prêtre dominicain assisté d’une équipe d’animateurs bénévoles accueille et accompagne les plus petits dans leur spiritualité pour découvrir les paroles et les gestes de la foi. Ces rencontres mensuelles ont lieu pendant les messes du dimanche à 10h30, dans la grande salle, sous l’église. 

Lors de ces moments, une réflexion sur un texte biblique adapté aux petits est suivie d’une activité manuelle en relation avec le thème (dessin, bricolage, etc.). C’est l’occasion pour les enfants d’avoir un temps particulièrement ajusté à leur âge, de s’initier à l’écoute de la Parole, aux échanges, au chant et à la prière. Les parents, de leur côté, peuvent vivre la messe de manière plus sereine, même si ceux qui le souhaitent sont toujours les bienvenus pour participer à l’Eveil à la foi avec leur enfant.

Voici les dates 2018-2019 pour St-Paul, les dimanches à 10h30 :
30 septembre, 14 octobre, 18 novembre et 16 décembre 2018
6 janvier, 10 février, 17 mars, 12 mai et 16 juin 2019

L’entrée est libre. Tous les enfants peuvent participer.

Les personnes qui souhaitent se joindre à l’équipe d’organisation peuvent prendre contact avec le secrétariat paroissial (st-paul@cath-ge.ch). Nous avons un grand besoin de jeunes parents qui seraient disponibles pour coanimer deux rencontres par an. Cela représente un engagement très minime.

La prière en famille du dimanche soir

Le billet de Pascal Desthieux, vicaire épiscopal
Photo: DR2018-10-vivre-la-priere-en-famille_2Avec la pastorale familiale de notre canton, nous venons d’éditer un livret : « Vivre la prière en famille » * (cf. illustration) que nous souhaitons distribuer aux familles par les enfants qui suivent la catéchèse dans nos paroisses. La famille est le premier lieu de l’initiation à la foi. C’est là que l’on devient croyant. Les enfants ont besoin de voir leurs parents prier, et d’apprendre à prier avec eux. Nos frères juifs vivent de belles liturgies familiales, par exemple le vendredi soir pour l’entrée dans le shabbat. Nous aimerions encourager les familles de notre canton à vivre des temps de prière, au début du repas, le soir avant de se coucher, ou lors d’un moment privilégié. 

Je l’ai expérimenté dans ma propre famille, le dimanche soir après le souper. Nous nous rendions au salon et allumions une bougie devant une statue de Marie portant l’enfant Jésus. Eclairés de la seule bougie, nous commencions ce temps de prière, tout simple : un signe de croix, un petit mot d’introduction : « Seigneur, nous sommes heureux de prendre ce petit moment avec toi… » Puis, chacun était invité à dire un « merci » pour un événement vécu dans la semaine. Peu importe si c’était court ou même répétitif, l’important était que chacun puisse dire quelque chose. Ensuite, un deuxième tour avec une prière, une demande. Et on terminait avec un Notre Père, un Je vous salue Marie et le signe de croix. 

On rallumait la lumière, et l’échange se prolongeait parfois à partir de ce que nous avions partagé dans la prière : « Comment s’est passée cette rencontre ? Quelles nouvelles de celui pour lequel nous avons prié ? »

Assez vite, sans même l’avoir cherché ni voulu, nous avons constaté que les relations entre nous changeaient, s’apaisaient. Il y avait moins de tensions et de frottements. Comme si ces petits moments de prière nous donnaient un peu de recul, et nous rappelaient qu’il est bon de former une famille.

Voilà, c’est tout simple, mais cela porte beaucoup de fruits. Voulez-vous essayer ?

* Vous pouvez obtenir gratuitement ce livret auprès de votre paroisse. 

Annoncer l’Evangile

Par Marc Passera
Photo: DR« Malheur à moi si je n’annonce pas l’Evangile. » (1 Cor 9, 16) Le mot malheur est à prendre au sérieux ! Il revient souvent dans le NT et résonne comme une interjection : « aïe ! » (οὐαὶ)  Par quatre fois, Luc l’oppose aux béatitudes (cf. Lc 6, 24-26).

S’il y a un malheur à ne pas annoncer l’Evangile, c’est qu’il y a du bonheur à l’annoncer ! Et c’est certainement l’expérience de Paul qui, même au milieu des difficultés qu’il rencontre, connaît la joie : « on nous croit tristes, et nous sommes toujours joyeux. » (2 Cor 6, 10) Plus encore, les souffrances elles-mêmes deviennent paradoxalement pour lui un lieu de fécondité : « Ainsi la mort fait son œuvre en nous, et la vie en vous. » (2 Cor 4, 12)

Le pape François évoque cette expérience dans sa lettre sur la joie de l’Evangile : « Une annonce renouvelée donne aux croyants, même à ceux qui sont tièdes ou qui ne pratiquent pas, une nouvelle joie dans la foi et une fécondité évangélisatrice. » (EG 11)

Mais que signifie « annoncer l’Evangile » ? L’expression n’a de sens que si la Bonne Nouvelle a été d’abord accueillie et qu’elle donne le ton à toute l’existence. C’est la rencontre du Christ et la nouvelle vie qui en suit qui fait de Paul un apôtre, un envoyé, un homme qui annonce l’Evangile. Il ne cherche pas à convaincre, mais il dit de manière essentielle : « L’amour du Christ nous presse. » (2 Cor  5, 14)

Cette expérience traverse l’histoire de l’Eglise dans laquelle la foi d’hommes et de femmes se communique comme par contagion. Etre chrétien, c’est tout naturellement, être missionnaire.

Mais le terme a ses ambiguïtés. Si l’histoire des « missions » est témoignage d’une extraordinaire générosité et d’un certain héroïsme, elle a aussi été ces dernières décennies un lieu de relecture critique et salutaire.

Annoncer l’Evangile dans la rencontre d’autres cultures (au loin ou dans notre monde pluraliste) oblige à ne pas perdre de vue l’essentiel. Un travail d’inculturation est toujours nécessaire. S’inscrire dans l’élan de la Mission ne veut pas dire imposer une manière de voir les choses qui serait bonne simplement parce que c’est la nôtre ! Pour le dire crûment, il ne s’agit pas de rechercher des clients. Seule la vérité d’un témoignage vécu personnellement et en Eglise peut devenir une proposition de la foi qui rejoint la liberté de ceux vers qui l’on est envoyé.

Nous nous souvenons du titre provocateur d’un petit livre paru en 1943 : « France, pays de mission ». Il faisait le constat que la « fille aînée de l’Eglise » ne montrait plus beaucoup de signe de foi chrétienne.

De nos jours, le défi reste entier, il est même devenu plus exigeant. Les évidences et les points de repère ne sont plus les mêmes. On a le sentiment de vivre une rupture dans la transmission. Et pourtant, « Jésus-Christ est le même, hier, et aujourd’hui, et pour l’éternité » (He 13, 8). Comment annoncer l’Evangile aux générations qui viennent ? En le vivant ! Et peut-être aussi en faisant le deuil de ce qui nous a aidés à l’accueillir et que nous avons apprécié. Et puis, ne l’oublions jamais : la foi n’est pas avant-tout un ensemble d’idées dont nous voudrions convaincre, mais un don de Dieu à vivre dans la relation avec lui et à partager. Ce n’est qu’ainsi que peut se construire une culture chrétienne dont les expressions sont toujours nouvelles et souvent étonnantes…

10 ans déjà…

Il y a bientôt dix ans, le 20 octobre prochain, Sœur Emmanuelle nous quittait pour rejoindre «son Bien-aimé». L’Association Suisse des Amis de Sœur Emmanuelle – ASASE – vous invite chaleureusement à célébrer cet anniversaire lors d’une soirée de commémoration le samedi 6 octobre en l’église Saint-Paul.

Par Patrick Bittar, Directeur d’ASASE
Photo: DRLa soirée débutera à 18h par une messe de célébration. Suivra, à 19h15, dans une salle sous l’église, le spectacle J’ai 100 ans et je voudrais vous dire, interprété par la comédienne Christelle Mandallaz et la musicienne Sylvie Zahnd. Enfin vous pourrez échanger avec les partenaires locaux d’ASASE au Soudan du Sud (Betram Gordon Kuol) et en Haïti (Jean Claude François), autour d’une collation.

Dans la dernière lettre trimestrielle d’ASASE (consultable sur le site asase.org), figure cet extrait d’un entretien accordé par Sœur Emmanuelle au quotidien français La Croix, en février 2004. Le journaliste lui demande ce que ça lui fait d’être, avec l’abbé Pierre, l’une des personnalités les plus aimées des Français. « Tout ce superficiel, cet encensement, ça ne va pas loin, répond l’alerte nonagénaire. Proche de la mort et forte de mes échecs passés, je sais bien que tout cela est vain et vide. Ce n’est pas tout ce fatras que j’emporterai dans la tombe. Quand j’arriverai devant le Seigneur, il ne me demandera pas quelle place j’ai occupée dans les sondages. »

Sœur Emmanuelle était une femme de Foi, habitée par l’Espérance. La soixantaine passée, elle est allée partager le quotidien des chiffonniers de la banlieue du Caire. Elle a vécu quinze ans avec eux dans la puanteur, la crasse, en compagnie des rats. Sa soif de justice l’a poussée à tout faire pour améliorer le sort de ses ami(e)s : elle a remué ciel et terre pour créer des programmes destinés à rétablir leur dignité.

Ainsi en 1979, ASASE a été fondé à Genève pour financer ses projets. Puis, en 1986, Michel Bittar, le président d’ASASE, emmène « la petite sœur des chiffonniers » dans son pays natal, le Soudan, alors en pleine guerre civile. Elle revient bouleversée par la misère qu’elle a vue, en particulier celle qui frappe les dizaines de milliers d’orphelins errant dans les rues de la capitale. Commence un nouveau combat, mené avec ASASE, pour aider ces malheureux.

Aujourd’hui, l’association poursuit son œuvre dans deux des pays les plus pauvres de la planète : le Soudan du Sud et Haïti. Betram Gordon Kuol et Jean Claude François, qui consacrent leur vie à aider leurs frères et sœurs les plus démunis, sont les dignes héritiers de Sœur Emmanuelle. Vous constaterez vous-mêmes, le 6 octobre, qu’ils confirment sa devise préférée : « Fends le cœur de l’homme et tu y trouveras un soleil. »

Pour la rentrée pastorale…

Par Thierry Fouet, curé modérateurAvec la rentrée des paroisses, des catéchismes, se pose la question, pour les parents scrupuleux : faut-il FORCER ses enfants à aller à la messe ? Certains tranchent pour l’obligation du style : « Tant que tu n’auras pas 18 ans, c’est nous qui décidons, après tu feras ce que tu voudras. » La position inverse est de laisser le choix dès la première communion ou la confirmation.

Il n’y a probablement pas de règles dans ce domaine. Mais il y aurait peut-être à tenir compte des ruptures nécessaires de l’adolescence. Par exemple qu’un jeune de
15 ans puisse aller à l’eucharistie autrement qu’avec les parents. Ou encore que la participation au caté soit l’objet entre parents et jeunes d’un contrat de confiance réciproque.

Même si le cœur de beaucoup de parents saigne à l’idée que leurs enfants ne font plus rien pour leur vie chrétienne, l’obligation ne fait souvent que braquer. D’ailleurs l’inverse existe aussi : bon nombre de jeunes découvrent l’eucharistie ou les aumôneries alors que leurs parents sont athées ou non pratiquants. L’Esprit souffle où il veut. 

Bonne Année Pastorale.

Un Temps pour la Création 2018: «A fleur de peau: le toucher»

Photos: oeco, suisseeco-telechargement1er septembre au 4 octobre

C’est sur le sens du toucher que se focalise l’action « Un Temps pour la Création 2018 ». Le slogan « A fleur de peau : le toucher » invite à explorer « avec nos mains » le monde qui nous entoure. Car quiconque « saisit » la Création découvre une part de la réalité divine inhérente à ce qui nous entoure. Les Eglises et les paroisses ont ainsi l’opportunité d’attirer l’attention de multiples manières sur l’amour infini que Dieu porte à l’ensemble de la Création. Cette action fait partie d’un cycle dédié aux cinq sens qui s’étend de 2016 à 2020. Ce sont nos mains qui nous permettent de toucher, de modeler et de bâtir. Les enfants doivent « saisir » et tenir les choses pour les comprendre. C’est dans les mains que se concentre le sens tactile de notre organe sensoriel le plus étendu : la peau. Cette dernière enveloppe tout le corps. Par la peau, nous ressentons la douceur et la douleur, le chaud et le froid, la proximité physique et l’éloignement. Tous les êtres vivants – et pas seulement les humains – possèdent une peau, sont entourés par la Création et ont besoin de ce qu’elle leur donne : de l’air pur et de l’eau propre, une nourriture saine, une protection contre le chaud et le froid. La création de l’être humain ou le contact avec le divin sont décrits dans la Bible de manière très imagée : dans le second récit de la Création, Dieu modèle l’être humain avec de la terre, comme un potier (Gn 2, 7). Le prophète Elie ressent la proximité de Dieu dans un léger souffle (1 R 19, 12). Quiconque est touché par Jésus ou quiconque le touche est guéri (Mt 8, 1-4.14-15 ; 14, 34-36). Marie de Béthanie oint les pieds de Jésus d’une huile de nard très précieuse (Jn 12, 3). Le bon Samaritain soigne de ses propres mains le blessé étendu au bord du chemin (Lc 10, 30-35).

Par leurs célébrations et leurs actions pour autrui dans le respect de la Création, les Eglises et les paroisses transmettent à leurs fidèles l’amour de Dieu qui englobe et inclut tout. Des rites comme l’imposition des mains, le baptême, l’eucharistie ou la sainte Cène permettent de percevoir le divin au cœur de la Création. Cette expérience peut se faire aussi dans la nature lorsqu’on marche pieds nus, que l’on examine une écorce en la touchant, ou lors de simples travaux de jardinage. « Venir au jardin me rapproche de Dieu » : c’est ce que ressent une jardinière qui s’occupe des jardins des églises à Genève.
Les Eglises suisses recommandent, depuis le troisième Rassemblement œcuménique européen de Sibiu (2007), de célébrer Un Temps pour la Création : « Nous recommandons de consacrer à la prière en faveur de la protection de la Création et à la promotion d’un mode de vie durable la période qui s’étend du 1er septembre au 4 octobre. » Pour l’Eglise catholique-romaine, le pape François a institué, le 1er septembre, la « Journée mondiale de la prière pour la sauvegarde de la création ». Il souhaite « que cette journée de prière puisse impliquer également, d’une manière ou d’une autre, d’autres Eglises et communautés ecclésiales et qu’elle soit célébrée en consonance avec les initiatives que le Conseil œcuménique des Eglises organise sur ce thème ».

Grand concert du Jubilé des 150 ans

Dans la suite du triennat de notre jubilé paroissial des 150 ans, vous êtes cordialement invités au troisième grand concert du jubilé le vendredi 29 septembre à 20h30 à l’église.

Photo: FPAprès les trompes de chasse de Bones en 2016, le concert à quatre mains de Machi Tonaka et Christophe Allaz, cette année c’est Humberto Salvagnin, organiste titulaire à la paroisse Sainte-Thérèse depuis 2006 qui propose un concert pour orgue et trombone. Le tromboniste qui l’accompagnera sera Francesco d’Urso. Musicien italien, Francesco d’Urso enseigne le trombone au Conservatoire de Ferney-Voltaire (F), au Conservatoire de Genève pour le projet MusicEnsemble et à l’Ecole de musique Multisite du canton de Vaud. Francesco d’Urso est actuellement trombone solo de l’Orchestre de Chambre de Genève. 

Le programme que les deux artistes nous proposent sera composé de pièces romantiques et modernes, qui valorisent les couleurs de l’orgue de Saint-Joseph. Il sera interprété des transcriptions pour trombone et orgue, mais aussi des pièces originales et quelques pièces pour orgue solo ou trombone solo. Vous pourrez ainsi entendre une toccata de Fernand de la Tombelle et une pièce de Gabriel Fauré. 

A l’issue du concert un verre de l’amitié vous sera servi qui vous permettra de rencontrer les artistes.

Genève adopte des dispositions législatives controversées sur la laïcité

Par Karin Ducret
Photo: DR
Le terme laicus est utilisé dans le vocabulaire des Eglises chrétiennes dès l’Antiquité tardive pour désigner toute personne de la communauté qui n’est ni clerc, ni religieux c’est-à-dire profane en matière de théologie. Il faut toutefois distinguer le caractère séculier d’une société – la population manifeste une certaine indifférence religieuse – de la laïcité proprement dite – les institutions d’Etat ne sont soumises à aucune contrainte  de nature religieuse, spirituelle ou théologique.

 

Le Grand Conseil de Genève a promulgué une nouvelle « Loi sur la laïcité de l’Etat (LLE) » le 26 avril 2018. Son chapitre 1 définit les principes :
Article 1 : la présente loi a pour buts
a) de protéger la liberté de conscience, de croyance et de non-croyance
b) de préserver la paix religieuse
c) de définir la cadre approprié aux relations entre les autorités et les organisations religieuses.
L’art. 2 définit notamment la laïcité de l’Etat comme principe de neutralité de l’Etat dans les affaires religieuses et l’art. 3 la neutralité religieuse de l’Etat : il ne salarie ni ne subventionne aucune activité cultuelle. L’alinéa 3 de cet article fixe que « Les membres du Conseil d’Etat, d’un exécutif communal, ainsi que les magistrats du pouvoir judiciaire et de la Cour des comptes, observent cette neutralité religieuse dans le cadre de leurs fonctions et, lorsqu’ils sont en contact avec le public, ils s’abstiennent de signaler leur appartenance religieuse par des propos ou des signes extérieurs ». L’Art. 11 définit « L’enseignement du fait religieux dans les établissement scolaires publics dans sa diversité. La laïcité de l’Etat doit être respectée et tout prosélytisme est interdit ».

Quatre comités issus des partis de gauche et d’associations s’attaquent à cette loi par référendum. Ses représentants dénoncent une loi « discriminatoire et contraire aux droits fondamentaux ». Le référendum du comité « Laïcité démocratique » défend les libertés fondamentales de manifestations. « Le comité féministe » cible un aspect de la loi qui  s’attaque aux droits des femmes de confession musulmane et « prive les femmes portant un voile d’une partie de leurs droits politiques ». Le troisième référendum concerne « les droits humains ». La nouvelle loi « définit la laïcité comme une police des consciences et plus comme la liberté des religions », selon le comité. Le quatrième comité, responsable de « l’action syndicale », dénonce un texte qui « privilégie l’apparence à la performance ». Ce référendum combat l’interdiction de tout signe ostentatoire des employés. « En disant que certains signes religieux sont acceptables et d’autres pas, la loi ouvre la porte à l’arbitraire ».

Cette loi servira-t-elle de pare-feu contre les excès ou est-elle une atteinte aux droits fondamentaux ?

Portrait de Anne-Marie Colandréa

Anne-Marie Colandréa est nommée assistante pastorale au sein de l’Unité pastorale Champel / Eaux-Vives dès septembre prochain. Faisons rapidement connaissance.

Par François Perroset
Photo: LDDcoandreaAprès des études en droit à Lyon et les premières expériences professionnelles, Anne-Marie a rencontré la réalité de la Suisse dans le milieu universitaire de Fribourg et l’ouverture à la multiculturalité au sein de la faculté de théologie de cette même ville. 

Sa collaboration au sein de la délégation du Saint-Siège auprès de l’ONU, à Genève comme à New York, lui a permis de faire « l’expérience concrète de l’universalité de l’Eglise » et surtout de sa présence dans le monde à travers un dialogue constant au service de la personne. 

Anne-Marie est « toujours animée par le désir de témoigner du Christ avec le sens de la rencontre, de l’écoute et du service ». Ce qui a toujours été un engagement bénévole en paroisse – notamment auprès des enfants et des jeunes – est devenu au fil des années une activité professionnelle.  En effet le bénévolat, puis l’activité professionnelle au sein de la paroisse Saint-François de Sales à Genève, lui ont permis de « mieux saisir la vie de l’Eglise locale au sein du grand diocèse romand de Lausanne, Genève et Fribourg ». 

Habitante du quartier de Champel, Anne-Marie Colandréa rejoint l’équipe pastorale composée actuellement des curés Thierry Fouet et Marc Louis Passera. Elle suivra les traces de François Perroset notamment dans la collaboration à la catéchèse. 

Anne-Marie se réjouit de cette nouvelle mission ecclésiale et de vous rencontrer.

Voulez-vous participer à la vie de votre paroisse?

Par Karin Ducret
Photos: DRMesses en famille
Une animation simple et des activités proposées aux enfants font retentir la Parole de Dieu dans une tonalité joyeuse. Les messes en famille seront célébrées à 18h les samedis 13 octobre, 24 no–vembre et le lundi 24 décembre à 17h pour fêter Noël, ainsi que les samedis 26 janvier, 23 mars, 13 avril (Rameaux) et 1er juin à l’église St-François de Sales, Chêne. Contact : Sabrina Faraone, 078 922 40 49

Groupe des Aînés et chrétiens retraités (MCR)
Les séances du groupe d’action catholique MCR (Mouvement des chrétiens retraités) vont reprendre à partir du mardi 9 octobre, chaque deuxième mardi du mois à la salle Saint François à Chêne à 14h15. Nous travaillerons cette année le thème « Vivre », accueillant avec joie autour de ce programme toute personne intéressée. A 15h30, nous nous retrouvons tous et toutes pour la célébration de la messe. Ensuite, tout le monde est cordialement invité à prendre un goûter pour bavarder librement dans la convivialité. Vous êtes donc tous les bienvenus. Personnes de contact : Monique Tschalèr : 022 348 78 14 ; Isabelle Valticos : 022 348 53 27. Pour les personnes ayant des difficultés à se déplacer : Evi Haier au 022 349 70 31

Groupe sur le thème du Credo : « Qu’est-ce que croire aujourd’hui ? »
L’itinéraire se poursuit les jeudis 18 octobre, 22 no–vembre, 20 décembre, 17 janvier, 21 février, 21 mars, 11 avril et 16 mai à 20h à la salle paroissiale de Saint-François de Sales à Chêne. Contact : frère Michel Fontaine, m.fontaine@worldcom.ch, 022 707 40 57

Groupe biblique œcuménique de Chêne-Thônex
L’étude de textes bibliques ouvre la voie à un partage qui nous permet de regarder notre actualité et nos vies à la lumière de la Parole de Dieu. Le groupe continuera la lecture de l’Evangile de Luc à partir du chap. 3 et se retrouvera chaque premier mercredi du mois à 20h à partir du 3 octobre à la salle St-François à Chêne. Contact : abbé Marc Passera, 079 743 32 11 

Evangile à la maison
Rencontres d’un petit groupe à Thônex, chez Karin Ducret, qui partage « Les Actes des Apôtres », l’actualisant par ses observations et réflexions. Vous êtes cordialement invité-e à vous joindre à nous – nous commençons mardi 25 septembre à 19h. Infos :
karin.ducret@bluewin.ch, tél. 022 320 60 40.

Le Groupe œcuménique Tiers-Monde des paroisses catholique et protestante Chêne-Thônex
Il a été lancé il y a plus de 36 ans. Après de nombreuses actions dans le passé, des membres du groupe prennent toujours en charge le « Week-end des roses » dans le cadre de l’Action de Carême / Pain pour le Prochain ainsi que l’organisation de la « Chaîne de prière pour les chrétiens persécutés » pendant la Semaine sainte. Par ailleurs, le groupe continue aujourd’hui encore ses réflexions sur les problèmes des pays en voie de développement et élabore son traditionnel « Partage de Noël ». Contact : Martine Gros, 022 348 73 81. 

La Fête paroissiale (kermesse)
C’est la réalité de notre communauté qui se manifeste par la fête. C’est un comité qui tout au long de l’année la prépare. « La Fête paroissiale 2018 » a eu lieu le 25 et 26 août pour la grande joie des paroissien-ne-s. Contact : Francine Winiger, 022 349 60 73

Prière du rosaire
Dès le 3 septembre tous les lundis à 16h30, récitation du Chapelet à la Chapelle Saint-François de Sales (Chêne). Information : Jeanine Mesot, 022 348 62 53.

L’adoration eucharistique
Dès le 7 septembre tous les vendredis de 15h à 18h30 à la Chapelle Saint-François de Sales (Chêne). Information : Jeanine Mesot, 022 348 62 53.

Prière œcuménique
Dès le lundi 10 septembre à 18h, au Centre paroissial protestant de Chêne-Thônex, 77, rue de Genève. Information : Monique Degourmois, 022 348 16 38

Un chrétien en vacances, il fait quoi?

Par Pierre Moserpierre_moserAvec ce numéro d’été de votre journal paroissial, c’est le moment de ressortir les poncifs tels que mettre en pratique la parole de Dieu entendue toute l’année, faire un effort pour visiter des paroisses que nous ne fréquentons habituellement pas, bref, prendre de la hauteur. C’est vite dit, cela revient chaque année et est aussitôt oublié.

Un chrétien en vacances, s’il vous arrive de fréquenter les églises sur vos lieux de villégiatures, vous le croiserez certainement à cette occasion. Seulement sur la plage. Il est où ? Qu’est-ce qui le distingue des autres touristes ? Comment le reconnaître ? Certains d’entre vous me rétorqueront qu’il n’est nul besoin de se retrouver en communauté lors de cette pause bienvenue… Eh bien, moi je vous dis : « Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. » (Mt 28, 19-20) Cet esprit missionnaire était vivant chez les « disciples » d’hier, est vivant chez ceux d’aujourd’hui et sera également au centre des préoccupations de ceux de demain. 

Notre différence, c’est donc cet esprit novateur qui nous pousse vers l’autre. Regardez nos jeunes, leurs projets de tourisme humanitaire sont innovants. Et croyez-moi, les personnes aidées les reconnaîtront, même sur une plage. Mais jeunesse n’est pas éternelle et ce genre de projet n’est pas à la portée de nos grands âges. Cependant, rien ne nous empêche d’adopter, nous également, une posture missionnaire là où nous nous trouvons. La femme de chambre qui s’occupe de notre lit d’hôtel, le serveur de notre restaurant préféré, le plagiste à la peau bronzée, ils ont tous des métiers de service. Tiens donc, le service, n’est-ce pas également notre mission ?

Soyons donc, cet été, un peu missionnaire, même si c’est dans des contrées qui ne nous ont pas attendus pour se convertir. Personne ne se souviendra de notre passage ? Pas si sûr, la gentille cliente du quatrième, celle qui nous faisait toujours un sourire, tu t’en souviens ? C’est cela aussi être reconnaissable en tant que chrétien, cela se passe également dehors. Une église vide n’est déprimante que si ses paroissiens ont déserté la foi, pas s’ils sont en mission.

Bonnes vacances et à vous revoir en septembre.

Jubilé des 150 ans de la paroisse Saint-Joseph

Photo: rédactionDans le cadre de notre jubilé paroissial qui va nous conduire aux 150 ans de la construction de l’église, consacrée en 1869, réservez déjà les événements de la rentrée. 

Grand concert pour orgue et trombone, le vendredi 28 septembre 2018 à 20h. A cette occasion ce sera Humberto Salvagnin, organiste titulaire à la paroisse Sainte-Thérèse qui assurera le programme musical. Le concert sera suivi d’un verre de l’amitié. 

Après Rome et la Terre Sainte, cet automne le pèlerinage paroissial aura lieu du 16 au 21 octobre 2018 et vous conduira au sanctuaire de Cotignac dans le sud de la France. Il s’agit d’un unique lieu d’apparition de saint Joseph. C’est sur le Mont Bessillon, le 7 juin 1660, qu’un jeune berger, Gaspard Ricard, faisait paître ses moutons par une intense chaleur. Epuisé de soif il s’allongea sur le sol brûlant et voici qu’un homme d’imposante stature se tint soudain là près de lui et lui indiqua un rocher en lui disant : « Je suis Joseph, enlève-le et tu boiras. » En 1971, l’évêque de Fréjus écrivait « comme dans l’Evangile, saint Joseph n’est pas bavard. Rien de plus simple, de plus pauvre que cette intervention, qui est, à ma connaissance, la seule apparition de ce genre de saint Joseph dans l’histoire de l’Eglise, sur une terre que s’était réservée Notre-Dame » 1. Depuis un monastère de religieuses bénédictines a été placé à cet endroit, sous le double patronage de saint Joseph, Patron de l’Eglise, et de saint Benoît (480-547), Patron de l’Europe. Au programme de ces 5 jours, visite de l’abbaye d’Aiguebelle, du sanctuaire de Saint-Joseph à Cotignac, de la Sainte-Baume, Notre-Dame des grâces et peut-être une halte à Chateauneuf de Gallaure. Le voyage se fera en car, pour 50 personnes. Les inscriptions sont ouvertes. 

Notez aussi la préparation de la publication d’un ouvrage sur la paroisse Saint-Joseph, son histoire et son développement dans le quartier des Eaux-vives. Le livre devrait être prêt en 2019.

1 Mgr Barthe, évêque de Fréjus-Toulon. Lettre pastorale du 1er février 1971.

En route vers le Synode

Par Frédéric Monnin
Photos : 
DR, Vincent LathionLe pape François a convoqué une nouvelle assemblée générale du Synode des évêques du 3 au 28 octobre 2018 à Rome. Le thème en sera la jeunesse, la foi et le discernement vocationnel. 

A cette occasion, l’équipe de rédaction de votre bulletin a souhaité donner la parole à celles et ceux qui seront au centre des discussions des Pères synodaux : les jeunes. Chaque mois, nous demanderons à plusieurs jeunes de nos UP de s’exprimer sur un thème. En juin, c’est Delphine qui répond à LA question de saison : 

«Quelle place ta foi tient-elle dans ton engagement politique?»

Delphine, députée au Grand Conseil

bachmann-delphineSur le plan personnel, ma foi me permet d’ancrer mon engagement dans des valeurs qui me semblent trop souvent oubliées dans la société actuelle : solidarité, humanisme, respect des autres et de l’être humain, aider les plus faibles. Elle est une facette de mon investissement politique.

Aujourd’hui le débat tend à se polariser vers des extrêmes toujours plus dangereux, à manquer d’esprit constructif. De tout bord, on s’attaque, on se détruit, on pense être meilleur et on oublie de se centrer sur ce qui devrait être l’essentiel de tout engagement : travailler pour le bien commun et garder à l’esprit que si nous sommes là, ce n’est pas pour nous-mêmes, mais pour les autres. Dans ces moments-là, la foi, c’est avoir cette confiance qui me rappelle que malgré les difficultés, malgré le temps qui semble perdu, malgré les combats quotidiens de l’arène politique, nous ne sommes jamais seuls et je suis reconnaissante de cet accompagnement qui nous est offert sans condition.

Objets du sacré

Parcours réalisé par les Editions AGORA avec le concours de la Plateforme interreligieuse de Genève

Actuellement en cours, Musée d’ethnographie de Genève (MEG)

Une idée pour les jeunes des classes du 3e cycle HarmoS !

De tout temps et dans la plupart des religions, on rencontre des objets qui tiennent un rôle primordial aussi bien dans la pratique personnelle que dans les cérémonies communautaires. 

Les Editions Agora ont mis sur pied deux parcours interactifs qui invitent les élèves du 3e cycle HarmoS (12-15 ans) à la découverte de quelques-uns des nombreux «objets du sacré» composant l’exposition de référence du Musée d’ethnographie de Genève (MEG). Conçus sous la forme d’une chasse au trésor pour être réalisés sur smartphone ou tablette, via le site : http://www.objets-sacres.ch, ces parcours s’adressent également au grand public et en particulier aux familles. Deux types de parcours sont proposés, l’un de 45 à 60 minutes, l’autre de 75 à 90 minutes.

Chaque mois un tirage au sort parmi les bonnes réponses permet de gagner de nombreux prix !

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Le Conseil de communauté (CC) nouveau est arrivé!

Par Karin Ducret
Photo: DR
En accord avec le président du Conseil de paroisse, Pascal Voide, et après quatre séances en janvier, février, mars et avril 2018 du CC sous la présidence ad intérim du frère Michel, o.p., curé modérateur de la paroisse, l’objectif de « rechercher ensemble les moyens de configurer un nouveau Conseil de communauté (CC)  reconnu comme le lieu principal de la concertation et des décisions concernant la pastorale de la paroisse » a été atteint :

Tout d’abord 3 pôles ont été identifiés qui  regroupent l’ensemble des activités pastorales existantes :

1. Formation : catéchèse générale (de Eveil à la foi à la confirmation) – Evangile à la maison – conférences – cours – communication…

2. Accueil : Groupe œcuménique – Groupe œcuménique Tiers-Monde – Groupe des Aîné-e-s – Journée œcuménique de l’Ascension – Chemin de Joie – Fête paroissiale – Groupe « apéro »…

3. Liturgie : Chants – Lecteur-trice-s – Service de l’Autel – Orgue – célébrations – Fleurs…

Les 3 membres nommés par l’évêque dans le cadre de l’équipe pastorale sont de droit membres du CC : Frère Michel o.p. – abbé Joël – Sabrina Faraone. A ceux-ci se sont ajoutées 5 personnes qui avaient exprimé leur intérêt à rejoindre le CC : Isabelle Valticos, Sabine Debarge,  Monika Rellstab, Vincent Habiyambere et Karin Ducret. Deux des anciens membres ont décidé de se retirer, Marie-Claude von Rulach et Jeannine Mésot. Deux autres membres, Pierre Gianetti et Francine Winiger, ont accepté une année supplémentaire pour faciliter la transition entre l’ancien et le nouveau CC.

Ainsi a pu être proposée sa nouvelle configuration, laquelle sera validée officiellement lors de l’AG du 20 juin 2018 :

Sabrina Faraone – Karin Ducret (pôle Formation) ;  Isabelle Valticos – Pierre Gianetti pour une année (pôle Accueil) ; Monika Rellstab – Francine Winiger pour une année – Sabine Debarge (pôle Liturgie) ;  Vincent Habiyambere (lien entre les deux conseils CC et CP).

Un CC festif le 14 mai a réuni encore une fois tous les membres, anciens et nouveaux, autour d’un repas canadiens exquis et succulents.

«Nous allons prier pour votre genou»

Le billet de Pascal Desthieux, vicaire épiscopal

Photo: DRAu cours de ce Carême que j’ai parcouru avec des béquilles, à la suite d’une opération du ménisque, nous avons été invités, avec le président de l’Eglise protestante, dans une famille évangélique qui avait convié plusieurs membres du Réseau évangélique genevois. Le repas fut riche de la présentation et des témoignages de chacun, avec son parcours de vie et de foi dans son Eglise respective, et ses liens avec les autres Eglises.

A la fin de ce repas, au moment de partir, alors que j’avais déjà franchi la porte, notre hôte me rappelle : « Venez, nous allons prier pour votre genou. » Il fait venir sa famille, et le voilà qui impose les mains sur mon genou et demande la guérison. Puis, deux de ses filles, âgées de 8 et 10 ans, se mettent à leur tour à prier autour de mon genou… J’ai été bouleversé par la prière si simple et profonde de ces deux fillettes. Bon, je vous rassure (ou je vous déçois) : mon genou ne s’est pas guéri miraculeusement, et il m’a fallu attendre patiemment jusqu’à Pâques les six semaines de cicatrisation et de béquilles. Leur prière a-t-elle favorisé cette guérison ?

Cette scène m’a touché et m’a fait réfléchir. Avons-nous l’audace de tout demander au Seigneur, de l’implorer pour une guérison, de lui confier tous nos soucis ? « Demandez et vous recevrez », dit Jésus (Matthieu 7, 7). « Si deux ou trois se mettent d’accord pour demander quelque chose en mon nom, ils l’obtiendront » (Matthieu 18, 19). Evidemment, nous avons tous fait l’expérience que ce n’est pas magique et que nous ne sommes pas toujours immédiatement exaucés. Mais comme il est bon de pouvoir tout lui demander, lui faire confiance pour tout.

Afrique, les religions de l’extase

Du 18 mai 2018 au 6 janvier 2019. Au MEG, le Musée d’ethnographie de Genève, chaque exposition est la promesse d’un voyage. A partir du 18 mai, escale en Afrique, à la découverte des cultures religieuses du continent berceau de l’humanité.L’exposition « Afrique, les religions de l’extase » révèle la richesse des pratiques religieuses africaines. Tout au long du parcours, le public plonge dans une atmosphère de mysticisme et découvre la ferveur des croyants. Plus de 400 pièces inédites, issues des collections du MEG, sont enrichies par de fascinantes images de cinq photographes contemporains de renommée internationale. Une série de courts témoignages filmés présente le point de vue des adeptes eux-mêmes. Des installations vidéo d’un artiste éthiopien ponctuent le parcours d’exposition en révélant la notion du sacré dans les religions autochtones africaines.

L’exposition suit le fil conducteur de l’extase religieuse, une communion intense avec les forces divines. C’est un état dans lequel une personne se trouve comme transportée hors de soi et hors du monde réel.

Dans « Afrique, les religions de l’extase », la religion est définie comme un ensemble de rituels qui relient les vivants entre eux, face aux puissances de l’invisible : dieu unique, divinités multiples, esprits des ancêtres ou de la nature. Le parcours de l’exposition dévoile les religions monothéistes (islam, christianisme et judaïsme), les religions africaines autochtones, les cultes de possession et les univers magico religieux. Ici, l’Afrique n’est pas envisagée comme un espace géographique, mais comme un espace culturel. Ces pratiques religieuses se retrouvant jusque dans les Amériques et l’Europe, où elles ont été largement diffusées par la diaspora.

Pendant toute la durée de l’exposition, le MEG invite son public à de multiples activités en lien avec « Afrique, les religions de l’extase » : spectacles, conférences, cinéma, ateliers, visites guidées ou décalées. De nombreuses animations sont également dédiées aux familles et aux scolaires.

Merci François!

Portrait d’un jeune homme qui a collaboré à la rédaction de votre journal. 

Par Pierre Moser
Photo: R. Hinojoportrait-perrosset-2017Un large sourire lui éclaircit le visage. Oui, il a récemment choisi de ne pas se présenter à l’ordination pour devenir prêtre. Non, il n’a pas été influencé par des regrets. Non, il ne voulait pas concevoir son avenir sans famille. Cette décision, il l’assume droit dans ses bottes. L’avenir ? Il est actuellement en contact auprès de deux vicariats voisins. Son ambition ? S’occuper d’organisation de projets dans le cadre de la jeunesse. Son ancienne vie dans les métiers de la restauration lui a forgé un sens de l’organisation hors du commun. Sans oublier les louveteaux de la meute Saint Jean Bosco qui l’appellent affectueusement Akéla.

François a découvert dans Genève, ville pourtant reconnue comme protestante dans le monde entier, la même chaleur, le même accueil qu’il a quitté en laissant derrière lui sa famille à Neuchâtel. Un accueil et une offre culturelle qui lui ont plu. Même si, les dimanches, la ville lui a paru déserte. Comme il le dit lui-même, les Genevois se font une vie sociale ailleurs, dans l’environnement que leur procure leur résidence secondaire. Ce constat explique peut-être aussi la difficulté que les associations ont dans le recrutement de bonnes volontés. D’autant plus que le reste de la semaine, les Genevois courent, courent…

Outre la meute de louveteaux qui va continuer son chemin, François laissera derrière lui plusieurs volées de confirmands qu’il aura accompagnées pendant leur parcours de deux ans. Ces jeunes à qui notre Eglise devrait proposer une suite à cette démarche. Il aura imprimé dans nos mémoires en tant que cérémoniaire, les plus belles messes de ces dernières années : messe inaugurale du nouveau mobilier liturgique à Sainte-Thérèse, messe inaugurale des vitraux à Saint-Joseph, messe de célébration du 150e jubilé à Saint-Joseph pour n’en citer que quelques-unes.

Après quatre ans de partage de bons et loyaux services au sein de notre unité pastorale Champel/Eaux-Vives, nous te souhaitons bon vent et bonne route à toi, François. Que tes prochains défis te trouvent serein et disponible. De la disponibilité dont nous aurions aimé « profiter » encore un peu…

En route vers le Synode

Par Frédéric Monnin
Photos : 
DR, Vincent LathionLe pape François a convoqué une nouvelle assemblée générale du Synode des évêques du 3 au 28 octobre 2018 à Rome. Le thème en sera la jeunesse, la foi et le discernement vocationnel. 

A cette occasion, l’équipe de rédaction de votre bulletin a souhaité donner la parole à celles et ceux qui seront au centre des discussions des Pères synodaux : les jeunes. Chaque mois, nous demanderons à plusieurs jeunes de nos UP de s’exprimer sur un thème. En mai, ce sont Marie et Frédéric qui répondent à LA question de saison : 

«As-tu déjà participé à un pèlerinage?»

Marie

marie-eJe m’appelle Marie et j’ai 19 ans. J’ai participé aux Journées Mondiales de la Jeunesse en Pologne avec le pape François en 2016. C’était un voyage incroyable, tant sur le côté humain que spirituel.

Quand je me suis inscrite, poussée par mes grands-parents, je ne connaissais personne. Mais le voyage commençait déjà pendant les rencontres de préparation avant le départ. C’était de grands instants de rires et de joie. Une fois l’aventure commencée, il n’y a plus de peur ou de réticence.

Alors, au moment du départ, c’était exaltant ! Au début, on continue d’apprendre à se connaître et on participe aux activités et aux témoignages de personnes avec un parcours de foi extraordinaire. Les JMJ m’ont permis de constater à quel point je n’étais pas seule dans ma foi et dans mes convictions.

En revenant de ce voyage, j’ai pu me rendre compte de la puissance de la foi présente en moi. J’ai également constaté que la plupart du temps, nous la gardons rien que pour nous, sans la partager, car nous n’osons pas la montrer. 

Aujourd’hui, j’essaie de communiquer avec qui veut parler de religion, de foi ou de croyances avec un esprit ouvert et sans m’imposer. 

De Pologne, j’ai ramené des amis incroyables avec lesquels on passe des soirées de partages du style des JMJ, mais à notre échelle ! Ceux qui seraient tentés par les JMJ mais qui hésitent, ne doivent pas avoir peur de se lancer seul dans cette aventure, car ils ne le restent pas longtemps.

Frédéric

fred-choralePèlerinage… j’en ai accompli quelques-uns… huit à Lourdes, comme accompagnant du groupe des enfants lors du pèlerinage d’été de la Suisse romande, et un aux JMJ de Madrid en 2011, avec des jeunes de Saint-Paul. Chacun fut une source de souvenirs impérissables. 

Mais au-delà des souvenirs humains, ce que je retiendrais de tous ces pèlerinages, c’est ce qu’ils m’ont apporté au niveau spirituel. Etre pèlerin, c’est un peu se trouver dans la peau des disciples d’Emmaüs. Que l’on y soit triste et découragé, ou au contraire plein de fougue et de joie, peu importe. Ce qui se passe lors d’un pèlerinage, c’est que le Christ nous y rejoint pour cheminer à nos côtés. Ce qui se passe lors d’un pèlerinage, c’est que nos cœurs sont appelés à reconnaître Celui qui nous accompagne dans le visage de tous ceux qui nous environnent. Effectuer un pèlerinage, c’est se sentir vivre et avancer aux côtés de Dieu.

Notre Dame de Lourdes… à Trois-Chêne

Par Karine Ducret
Photo: Pascal VoideConcile œcuménique d’Ephèse en l’an 431 : Marie de Nazareth, mère de Jésus, est déclarée « Mère de Dieu ». La dévotion à la Vierge est donc très ancienne et est à l’origine des innombrables sanctuaires élevés en l’honneur de Marie à travers le monde. Une authentique spiritualité mariale aux multiples formes s’est développée. La tradition populaire rapporte de nombreuses apparitions mariales mais l’Eglise catholique n’en a reconnu qu’une quinzaine dont les apparitions de Lourdes en 1858 à une jeune fille, Bernadette Soubirous, à la grotte de Massabielle. Bernadette a décrit « la dame » au sculpteur Joseph-Hugues Fabisch qui a sculpté la statue que l’on trouve à la Grotte de Lourdes. Des statues de ce modèle ont été reproduites en milliers d’exemplaires.

La Grotte de Thônex :
Derrière l’église Saint-Pierre de Thônex se trouve la Grotte de Notre Dame de Thônex 1. L’oratoire a été édifié à une échelle réduite sur le modèle de la Grotte de Lourdes. Les rocailles du Salève forment ainsi une voûte arrondie. Une alvéole surélevée de forme ovale abrite Notre Dame de « Thônex » : la statue manufacturée  représente Notre Dame de Lourdes avec ses yeux bleus levés vers le ciel, les mains jointes, robe et voile blancs, une ceinture bleue nouée haut et le chapelet doré. Pour retracer l’histoire de la grotte de Thônex il existe seulement une « tradition orale ». Il paraît qu’en 1934, le curé de Thônex, l’abbé Gaston Desclouds et deux pères dominicains ont créé tout d’abord une grotte à l’intérieur de l’église de Thônex. Après avoir visité cette grotte, M. Joseph Duby décide de « refaire ses Pâques » après y avoir renoncé pendant 50 ans. Quelques semaines plus tard il meurt et sa veuve, en signe de reconnaissance de cette réconciliation, offre de faire construire en 1935 une grotte à l’extérieur…

La grotte est toujours magnifiquement bien fleurie. Chaque jour, des bougies et des lumignons sont allumés jusque tard dans la soirée. Germaine, la fidèle « servante » du lieu, qui s’occupe du sanctuaire, estime qu’une vingtaine de personnes viennent tous les jours se recueillir et se confier à Marie, Mère de Dieu… leur Mère et Protectrice. 

La grotte de Chêne :
Germaine se souvient : dans les années 40, l’abbé Pierre-Marie Marquis, curé de Chêne-Bourg, fait venir des Sœurs des Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul à Chêne. Sœur Marie organise une fois par an un « pèlerinage » à la grotte de Thônex ou à celle de Lancy. L’idée germe alors de construire une grotte à Chêne, également sur le modèle de la grotte de Lourdes. Elle trouve sa place derrière l’église dans un environnement champêtre. Lors de la construction des immeubles et d’une route qui mène au parking, la grotte est déplacée et le petit sanctuaire coupé de l’église – il se trouve maintenant au bord de la route !  De nombreux fidèles viennent néanmoins le fleurir et l’illuminer avec des bougies en faisant appel à la protection de Notre Dame.

1 Informations tirées de : La grande oreille : étude de la dévotion mariale à Thônex / Mémoire de licence en sociologie par Fabienne Comba, juin-juillet 1985, 130 p.

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