Faire vivre la Cure d’Autigny comme lieu de pastorale… !

Le rêve de Serge et Geneviève Kaninda !

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Notre-Dame de la Brillaz (FR), octobre-novembre 2021

Les années passent. Serge Kaninda doit aujourd’hui penser très sérieusement à sa retraite, qui commencera en début d’année prochaine. Mais retraite ne signifie pas, pour lui, se ranger chez soi. Non, sa foi le pousse à continuer à poursuivre sa vocation de baptisé. Aujourd’hui, avec son épouse Geneviève, il propose un projet très intéressant pour notre UP. C’est autour d’une table, à leur domicile actuel, avec quelques fromages, du pain et un bon verre de vin rouge, que nous échangeons sur ce projet. Je vous laisse le découvrir.

TEXTE ET PHOTOS PAR MATHIAS THELER

Serge a étudié la philosophie et la théologie au Congo où il a travaillé durant une douzaine d’années. Il vient en Suisse pour suivre une formation de disciple à l’école de la foi. Après un engagement professionnel comme éducateur social et un bachelor en travail social, il est sollicité pour travailler en Eglise, en Suisse. Il partage son temps entre deux mi-temps, à la santé (bureau pastoral) et à l’aumônerie de la Glâne. Puis, il prend la responsabilité du dicastère de la santé. Ensuite, il quitte son poste en catégorielle (personnes engagées dans les aumôneries, dans la formation) pour venir en territoriale (personnes engagées dans les paroisses), dans notre UP, Notre-Dame de la Brillaz. Il arrive en 2015, en même temps que notre curé modérateur Eric Marchand. Sa mission touche différents aspects : une présence plus visible, l’accueil des migrants et le parcours de confirmation et une présence invisible, en solidarité et auprès des personnes âgées. Il vit à Estavayer-le-Gibloux depuis 2002 avec son épouse Geneviève.

Quant à Geneviève, une fois le diplôme de licence en théologie en poche, elle a travaillé une année comme aide-soignante à Genève avant d’être engagée par le vicariat de Fribourg à la catéchèse et au bureau de la formation d’adultes. Durant son passage à la formation, elle a accompagné bon nombre d’adultes durant leur parcours Galilée. Elle s’est aussi spécialisée à l’Ecoute centrée sur la personne (à l’école de Jean Monbourquette). Elle a pu ainsi se mettre à l’écoute des personnes et former des personnes intéressées par l’écoute. Par la suite, Geneviève est passée à l’aumônerie en EMS pour aboutir, à ce jour, à la catéchèse spécialisée auprès des enfants et jeunes affectés par certains handicaps.

Quand ils se sont rencontrés, Serge et Geneviève ont très vite eu envie de vivre quelque chose ensemble. Ils furent en contact avec les missionnaires de Bethléem dans le but d’être envoyés en Afrique. Mais ce projet ne vit jamais le jour. Bien qu’ils aient travaillé ensemble dans le dicastère de la santé, leur rêve profond a toujours été de vivre quelque chose, conçu et réfléchi ensemble, pour le vivre au jour le jour. Enfin ce rêve peut se réaliser ! Un ami, prêtre à Saint-Martin, dans le val d’Hérens en Valais, a fait appel à eux pour travailler dans son secteur, dans le but de construire, avec lui, un engagement de couple. Il était même prévu que le couple s’installe à Evolène pour y bâtir un lieu d’accueil. Serge et Geneviève furent emballés par ce nouveau projet qui leur parlait vraiment. Pour construire ensemble une communauté vivante, il y a plein de choses à développer, surtout dans la pastorale de l’accueil et de la présence. Mais hélas, le projet ne put se réaliser pour différentes raisons.

C’est après une discussion avec Eric Marchand que l’idée a surgi : « Pourquoi ne pas vivre cette expérience dans l’UP Notre-Dame de la Brillaz ? Il y a aussi des besoins ici. » Serge s’approche de la retraite et Geneviève a de la disponibilité pour s’y engager. Une porte s’ouvre. « Dans ce projet que nous mettrons en place, il est plus facile de le faire en vivant sur les lieux et d’y habiter. » Ainsi est née l’idée de s’installer dans une cure de notre UP. Au départ, Serge et Geneviève pensaient s’installer à Onnens. Après avoir rencontré Jean Glasson, qui fut enthousiasmé par ce projet, ils apprirent que la cure d’Onnens était déjà occupée. Le vicaire épiscopal proposa alors à Serge et Geneviève de réaliser leur projet ailleurs. Mais ils n’acceptèrent pas sa proposition car ils ont des relations ici : « On se connaît déjà. » Ensuite, Eric apprit que la cure d’Autigny allait se libérer. Ce fut la providence.

Le projet, qui peut enfin voir le jour, entre bien dans la vision de l’autorité ecclésiastique, aussi bien du diocèee que du canton. Il a pour objectif principal de « Faire vivre la cure comme lieu de pastorale et de convivialité, par notre présence et notre accueil » 1.

Visions concrètes en commun :

1) Ouvrir la cure d’Autigny pour l’accueil et l’écoute. Permettre des temps de rencontre et de prière avec d’autres couples, ainsi que des temps de convivialité et de partage pour toutes et tous, en réalisant des cafés-rencontre et des repas solidaires.

2) Envisager une pastorale en dehors de la cure. Etre présent auprès des personnes seules, à domicile. Faire de l’accueil lors de célébrations, en premier lieu à l’église d’Autigny. Aider à l’animation du parcours de confirmation. Participer au Conseil de communauté d’Autigny.

3) Un engagement à la pastorale familiale. Une collaboration large avec Romain Julmy : préparation au mariage, Eveil à la foi, la catéchèse, etc. Collaborer aussi avec Jean-Marc Andenmatten pour les « Midis avec Dieu », continuer les repas-rencontre.

4) Etre ouvert à tout ce qui peut se présenter à eux comme besoins pastoraux.

Serge et Geneviève Kaninda partent avec un projet, plus ou moins dessiné dans leur tête, afin de répondre à un réel appel, tel Abraham. Réussiront-ils ou ne réussiront-ils pas ? L’équipe pastorale s’est montrée intéressée et en a fait bon accueil. Mais le succès ou l’échec dépendra aussi de la communauté, de son accueil. Le but premier du projet de Serge et de Geneviève est de faire grandir le Royaume de Dieu en eux et au cœur de la communauté. La question centrale qu’ils se posent : « Est-ce un projet pour Dieu ou un projet de Dieu ? Cette question devra toujours nous habiter. »

« Pour le reste, à la Grâce de Dieu ! »

 

1 Directive sur l’utilisation des cures, signée par le vicariat et la CEC, en vigueur depuis le 1er janvier 2021: «La cure est un lieu significatif pour la pastorale. Elle est lieu de vie, d’accueil, de rencontres. Il est pertinent que, dans toute la mesure du possible, elle soit occupée par un agent pastoral (prêtre, diacre ou laïc)». A partir de 2022, Serge s’engage à 100% comme bénévole dans notre UP et Geneviève reprendra un certain pourcentage.

Une nouvelle chapelle magnifique !

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur de l’Entremont (VS), octobre-novembre 2021

Dimanche 12 septembre 2021 ! Avant que tous les voyants Covid ne virent au rouge, les fidèles de l’Entremont sont invités à Orsières pour la bénédiction et l’inauguration de la nouvelle chapelle dédiée à l’enfant du lieu, le chanoine Maurice Tornay, natif de la Rosière !

PAR MICHEL ABBET | PHOTOS : ANNE-LYSE BÉRARD

Vitrail porte réalisé par Adrien Thétaz

La chapelle n’est pas la seule nouveauté proposée aux paroissiens et aux visiteurs venus d’ailleurs. A l’entrée, une exposition relate la vie du Bienheureux. C’est une excellente entrée en matière. En effet, en enlevant deux rangées de bancs au fond de l’église, on a créé un dégagement bienvenu et ainsi allégé toute la partie tournée vers le couchant. On a profité de cette place libérée pour y installer une exposition en 4 « chapitres ». Le résultat, des plus probants, doit sa réussite au recyclage des bancs, transformés en écrin pour mettre en valeur les objets ayant appartenu au chanoine. Mais surtout, on a mis tout de suite la personne entrant dans l’église en relation avec le Bienheureux ! Libre à elle ensuite de s’arrêter un moment pour faire connaissance avec cet homme d’exception. Et puis, la voilà interpellée…

Car, au sommet de l’église, à gauche, une porte s’impose à son regard. Les couleurs, volontairement vives, étincellent grâce à la luminosité naturelle qui inonde la chapelle! Là où beaucoup auraient bien vu une porte en bois ou pas de porte du tout, on a choisi de créer le contraste ! Voici donc le chanoine « mis en lumière ». Il est « là », presque vivant et son regard à la fois bienveillant et pénétrant ne manque pas d’interroger. Naturellement, le quidam se laissera donc comme aimanter et se dirigera vers la chapelle. A coup sûr il fera le pas et franchira la porte pour se trouver dans ce nouvel espace de méditation. Là, il aura rendez-vous avec son Dieu et avec Maurice Tornay. Quelques mots suffiront pour débuter la conversation. La suite du dialogue appartiendra à chacun. Bonne visite !

Extrait du discours du président de la commune

Le Conseil municipal est persuadé que la Via Francigena possède un énorme potentiel. Et il est évident que tout ce qui se rapporte au Bienheureux Maurice Tornay représente une offre complémentaire bienvenue. Ce tourisme à connotation spirituelle et religieuse peut aussi être synonyme de développement économique et doit être valorisé.

… Et aujourd’hui, nous sommes satisfaits d’avoir pu participer à la réalisation de la chapelle dont nous célébrons la bénédiction. Je profite d’ailleurs de relever le fait que toutes les Communes du district ont décidé de verser un montant pour ce projet, reconnaissant son importance pour l’Entremont entier.

… Je me réjouis donc du lancement des travaux du Cœur d’Orsières dans quelques jours qui vont transformer notre village comme la Chapelle du Bienheureux magnifie notre église.

Joachim Rausis

Extraits de l’allocution du président de l’Association des amis du Bienheureux

… Ceci dit, même si l’emplacement s’est imposé naturellement, toucher à la bâtisse la plus emblématique d’une commune, n’est pas sans risque. Vos échos
sur la réalisation que nous inaugurons, souvent très positifs, voire enthousiastes nous confortent, et sur les choix, et sur les options prises.

Puisse cet Espace permettre au passant par une catéchèse indirecte, de découvrir le Bienheureux Maurice Tornay, de perpétuer sa mémoire, son engagement sans faille, son don total pour conduire les âmes à Dieu.

Puisse cette chapelle favoriser et le culte rendu à Dieu et les prières d’intercession adressées au Bienheureux Maurice Tornay, pour les habitants de ce pays, pour nos paroisses, pour la Congrégation des chanoines du Grand-Saint-Bernard et le renouvellement de ses effectifs.

Maurice Tornay

Mot du président du comité d’organisation

La fête a été belle, grâce à tous les paroissiens qui ont participé à la cérémonie et grâce au beau temps qui est de mise chaque fois que l’on organise une manifestation en l’honneur du Bienheureux. Bien sûr, le Covid a joué les trouble-fête, nous privant notamment de la présence des fanfares. L’année de leur 100e anniversaire, l’image aurait été belle de les voir jouer ensemble. Mais ce n’est que partie remise. Merci à tous les bénévoles et à tous les participants ! Vu les conditions sanitaires nous ne pouvons qu’être pleinement satisfaits de cette journée.

Laurent Tornay

Jubilés de consécration des églises de Saint-Martin et de Saint-Nicolas d’Hérémence

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur Val d’Hérens (VS), octobre 2021

PAR LAURENT NDAMBI

Deux églises paroissiales du secteur du Val d’Hérens, celle de Saint-Martin, à Saint-Martin, et celle de Saint-Nicolas à Hérémence, célèbrent chacune leur consécration respective. L’une, à Saint-Martin, avec ses 70 ans, fête son jubilé de platine. L’autre, à Hérémence, avec ses 50 ans, fête son jubilé d’or. Mais qu’est-ce qu’un jubilé ?

Dans la Bible, le mot jubilé exprime l’idée d’allégresse. A cet effet, le texte le plus ancien instituant le jubilé se trouve dans la Loi de Moïse dans laquelle il était demandé aux fils d’Israël d’observer tous les 7 ans une année sabbatique et après ces 7 années sabbatiques, soit 7 x 7 ans faisant 49 ans, une année jubilaire (cf. Livre du lévitique 25, 8-10).

Quatre mesures sociales devaient accompagner l’année jubilaire : le repos de la terre, la libération des esclaves, la remise des dettes, l’affranchissement des propriétés. Mais ces mesures ne furent que peu appliquées.

Nous nous souvenons du jubilé de l’an 2000 : l’entrée de l’Eglise et du monde dans le 3e millénaire. Pour mémoire, le premier jubilé chrétien a été célébré en 1300, décrété officiellement par le pape Boniface VIII.

Ainsi, au fil des siècles, un jubilé se fêtait d’abord chaque 50 ans, puis tous les 25 ans en principe, soit une fois par génération. Une exception à cette règle a été marquée par la célébration en 1983 du jubilé pour fêter le 1950e anniversaire de la Rédemption. Il y a eu d’autres exceptions, par le fait qu’en 1800, il n’y a pas eu de jubilé car le pape avait été fait prisonnier par Napoléon. En 1950 a été proclamée l’Année sainte de la définition du dogme de l’Assomption de la Vierge Marie. Le jubilé de platine de l’église de Saint-Martin marquée exceptionnellement par la pose des nouveaux vitraux a été célébré le 29 août 2021. Le jubilé d’or de l’église d’Hérémence sera fêté le 31 octobre prochain (programme p. 10).

Nous adressons bénédictions et remerciements à tous les comités d’organisations, aux donateurs et à tous les paroissiens de notre vallée où « la foi est reine » !

L’Eglise dont je rêve

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, décanat Sion (VS), octobre 2021

PRIÈRE DU PÈRE ROGER MICHEL, RÉDEMPTORISTE (EXTRAITS) | PHOTO : JHS

L’Eglise dont je rêve
est un peuple nomade.
Elle se redit sans cesse :
« Mon père était un araméen errant. »

L’Eglise dont je rêve
n’a pas la vérité,
mais elle montre du doigt
Celui qui est « le chemin, la vérité et la vie. »

L’Eglise dont je rêve
n’a pas plus de prétention
que son Maître dont la vie
n’était qu’errance et semence.

L’Eglise dont je rêve
aime le monde tel qu’il est,
traversé par le péché
et la grâce.

L’Eglise dont je rêve
a une prédilection originelle
pour ceux qui n’ont ni savoir,
ni pouvoir, ni avoir.

L’Eglise dont je rêve
sait que la Bonne Nouvelle
est toujours bonne et nouvelle.

L’Eglise dont je rêve, c’est toi, c’est moi, c’est nous.

Année de la famille Amoris laetitia (2021-2022)

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur Aigle (VD), octobre-novembre 2021

Vendredi 19 mars 2021, le pape François a invité les catholiques à vivre une année de réflexion sur la famille en s’arrêtant sur l’exhortation apostolique post-synodale Amoris laetitia jusqu’à la célébration de la 10e Journée mondiale des familles prévue le 26 juin 2022, à Rome. Pour le 5e anniversaire de ce texte, le pape François nous demande de réfléchir à l’importance de la famille dans l’Eglise et dans le monde, d’où la présentation de cette exhortation dans cet article.

Synode sur la famille du 5 au 9 octobre 2014 1

PAR EMMANUELLE BESSI | PHOTOS : LDD

Amoris laetitia : naissance  d’une exhortation apostolique

Du 5 au 9 octobre 2014 et du 4 au 25 octo­­bre 2015, se sont tenues à Rome deux assemblées du Synode des évêques sur la famille. Le premier synode était consacré aux « défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’Evangélisation » et le deuxième avait pour thème : « Jésus Christ révèle le mystère et la vocation de la famille ». A l’issue de ces deux synodes, en plus d’un certain nombre de documents officiels parus à ces occasions, le pape François avait annoncé qu’il rédigerait un document synthétisant ces deux rencontres.

Ce sera l’exhortation apostolique Amoris laetitia (La joie de l’Amour) parue le 8 avril 2016. Cette synthèse du pape François est un appel à un rayonnement de l’Amour de Dieu au cœur des familles, et par conséquent, au cœur de l’Eglise et du monde. Ce texte très riche se compose d’un court préambule, de 9 chapitres et d’une petite conclusion qui nous invite à entrer dans une contemplation de l’amour de Dieu pour l’être humain avec un regard centré sur la mort et la résurrection du Christ, un regard qui plonge dans le Salut offert à toute l’humanité… un Salut qu’il nous est demandé de faire connaître et qui est indissociable de l’annonce de l’Evangile.

Amoris laetitia: Chapitre par chapitre

Chapitre 1 : A la lumière de la Parole

Dans ce premier chapitre, le Pape rappelle la multitude d’histoires familiales dans la Bible et la complexité des relations interfamiliales. Il insiste sur l’importance du couple qui donne naissance à une nouvelle famille « car la capacité du couple humain à procréer est le chemin par lequel passe l’histoire du salut. Sous ce jour, la relation féconde du couple devient une image pour découvrir et décrire le mystère de Dieu, fondamental dans la vision chrétienne de la Trinité qui, en Dieu, contemple le Père, le Fils et l’Esprit d’amour. Le Dieu Trinité est communion d’amour, et la famille est son reflet vivant 2 ». Quant aux enfants, ils sont pleinement membres de la famille et de l’importance de l’Eglise domestique – l’Eglise composée de la cellule familiale. C’est dans cette vision que la famille est décrite comme lieu de catéchèse et qu’elle « est appelée à partager la prière quotidienne, la lecture de la Parole de Dieu et la communion eucharistique pour faire grandir l’amour et devenir toujours davantage un temple de l’Esprit » 3.

Chapitre 2 : La réalité et les défis de la famille

Ici, le pape François insiste sur la diversité des familles et sur les défis qui les attendent dans un monde en évolution constante. Il précise les problèmes que les familles peuvent rencontrer comme le délitement des liens familiaux, la montée des individualismes exacerbés, la violence, etc. qui vont à l’encontre du bien commun qui s’appuie sur des familles stables. Toutefois, les familles ont aussi besoin d’être aidées pour se développer dans un environnement sociétal favorable leur assurant la paix et une situation économique correcte. Une des missions de l’Eglise est donc d’accompagner et de soutenir les familles afin qu’elles puissent vivre au mieux leur vocation à l’amour dans le monde actuel.

Chapitre 3 : Le regard posé sur Jésus – la vocation de la famille

Dans ce chapitre, le Pape insiste sur l’importance du sacrement du mariage compris comme un lien indissoluble qui unit un homme et une femme et les inscrit dans le désir d’avoir des enfants. Il précise aussi que la famille est un lieu de tendresse et d’amour. Il rappelle que Jésus lui-même a grandi dans une famille portée par l’amour et l’attention de ses parents. Il est important de souligner que « l’alliance d’amour et de fidélité, dont vit la Sainte Famille de Nazareth, illumine le principe qui donne forme à toute famille et la rend capable de mieux affronter les vicissitudes de la vie et de l’histoire. Sur cette base, toute famille, malgré sa faiblesse, peut devenir une lumière dans l’obscurité du monde » 4.

Chapitre 4 : L’amour dans le mariage

S’appuyant sur l’hymne à la Charité de saint Paul (1 Co 13, 4-7), le pape François insiste sur l’amour qui doit nourrir les couples et avoir sa source en Dieu. Il rappelle que l’amour est patient, qu’il place les conjoints dans une attitude de service mutuel. Pour lui, l’amour n’envie pas, ne cherche pas son intérêt et s’appuie sur le pardon. L’amour espère, supporte tout et doit conduire à faire grandir la charité conjugale. S’appuyant sur le Concile Vatican II, le Pape insiste sur l’amour matrimonial en soulignant que Dieu aime l’épanouissement de ses enfants et il affirme que « Dieu lui-même a créé la sexualité qui est un don merveilleux fait à ses créatures » 5. Le pape François termine en insistant sur l’importance d’une évolution de l’amour conjugal au fil des ans et des événements familiaux.

Sainte Famille à la lessive 6

Chapitre 5 : L’amour qui devient fécond

Pour le pape François, l’amour dans un couple est appelé à devenir fécond, à s’épanouir en donnant la vie et en prenant soin des enfants que la famille reçoit. Mais, il insiste aussi pour que face à la douleur de l’infertilité, les couples n’oublient pas qu’ils sont aussi appelés à la fécondité à leur manière et selon leurs spécificités propres. Le Pape rappelle aussi que la famille ne se résume pas au couple et à ses enfants, mais à la famille élargie ce qui implique le respect de tous : des parents, des enfants et des membres plus âgés.

Chapitre 6 : Quelques perspectives pastorales

Dans ce chapitre, le pape François insiste sur l’annonce de l’Evangile dans les familles d’aujourd’hui, sur l’importance de guider les fiancés en les préparant au sacrement du mariage, sur l’accompagnement qui doit se faire en Eglise durant les premières années matrimoniales mais aussi sur un accompagnement des conjoints sur le long cours pour les aider à dépasser les crises, les angoisses et les difficultés de couple. Il faut aussi permettre un accompagnement spécifique des veuves et des veufs car la mort qui vient séparer les conjoints est une grande souffrance pour celui qui reste seul.

Chapitre 7 : Renforcer l’éducation des enfants

Pour le pape François, les « parents influent toujours sur le développement moral de leurs enfants, en bien ou en mal. Par conséquent, ce qui convient, c’est qu’ils acceptent cette responsabilité incontournable et l’accomplissent d’une manière consciente, enthousiaste, raisonnable et appropriée » 7. Face aux évolutions de notre société, il est donc important que les parents donnent une formation morale à leurs enfants, qu’ils soient patients avec eux sans oublier qu’ils devront peut-être sanctionner des actions mauvaises commises par leurs enfants. La famille est donc un lieu d’éducation globale, c’est là que naît l’éducation à l’amour, l’éducation sexuelle et surtout la transmission de la foi. Et il ne faut pas oublier que dans l’éducation donnée, les parents sont appelés à s’adapter aux besoins spécifiques de chaque enfant afin de le guider et le faire grandir à son rythme.

Chapitre 8 : Accompagner, discerner et intégrer la fragilité

Pour l’Eglise, le « mariage chrétien, reflet de l’union entre le Christ et son Eglise, se réalise pleinement dans l’union entre un homme et une femme, qui se donnent l’un à l’autre dans un amour exclusif et dans une fidélité libre, s’appartiennent jusqu’à la mort et s’ouvrent à la transmission de la vie, consacrés par le sacrement qui leur confère la grâce pour constituer une Eglise domestique et le ferment d’une vie nouvelle pour la société » 8. Toutefois, les couples doivent aussi être accompagnés spécifiquement en cas de divorce, dans des situations de mariage civile, de simple vie commune, etc. Et, dans toutes ces circonstances, en particulier auprès des divorcés remariés, l’Eglise est appelée à agir dans une logique de miséricorde pastorale sans pour autant brader son idéal du mariage.

Chapitre 9 : Spiritualité matrimoniale  et familiale

Ce chapitre insiste sur le fait qu’une « communion familiale bien vécue est un vrai chemin de sanctification dans la vie ordinaire et de croissance mystique, un moyen de l’union intime avec Dieu. En effet, les exigences fraternelles et communautaires de la vie en famille sont une occasion pour ouvrir de plus en plus le cœur, et cela rend possible une rencontre toujours plus pleine avec le Seigneur » 9. Pour y parvenir, le pape François rappelle l’importance de rester axé dans la lumière de Pâques, dans la foi au Ressuscité afin de pouvoir vivre une spiritualité de couple dans un amour exclusif et libre, dans une spiritualité de l’attention à l’autre, de la consolation et de l’encouragement mutuel.

Conclusion

En conclusion, pour le pape François « aucune famille n’est une réalité céleste et constituée une fois pour toutes, mais la famille exige une maturation progressive de sa capacité d’aimer. Il y a un appel constant qui vient de la communion pleine de la Trinité, de la merveilleuse union entre le Christ et son Eglise, de cette communauté si belle qu’est la famille de Nazareth et de la fraternité sans tache qui existe entre les saints du ciel. Et, en outre, contempler la plénitude que nous n’avons pas encore atteinte, nous permet de relativiser le parcours historique que nous faisons en tant que familles […]. De même, cela nous empêche de juger durement ceux qui vivent dans des conditions de grande fragilité. […] Cheminons, familles, continuons à marcher ! Ce qui nous est promis est toujours plus. Ne désespérons pas à cause de nos limites, mais ne renonçons pas non plus à chercher la plénitude d’amour et de communion qui nous a été promise » 11.

1 Image tirée de l’article Wikipédia «Synode des évêques sur les défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’évangélisation»: Synode des évêques sur les défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’évangélisation – Wikipédia (wikipedia.org).
2 Amoris Laetitia §11.
3 Amoris laetitia §29.
4 Amoris laetitia §66.
5 Amoris laetitia §150.
6 Image tirée de l’article Wikipédia «Sainte Famille»: Sainte Famille – Wikipédia (wikipedia.org)
7 Amoris laetitia §259.
8 Amoris laetitia §292.
9 Amoris laetitia §316.
10 Images tirées de l’article Wikipédia «Louis et Zélie Martin»: Louis et Zélie Martin – Wikipédia (wikipedia.org)
11 Amoris laetitia §325.

Mon Eglise ?

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Sainte-Claire (FR), octobre-novembre 2021

PAR L’ABBÉ DARIUSZ KAPINSKI
PHOTO : DR

Cette question me renvoie d’abord à mon enfance et à mes premiers sentiments liés au bâtiment le plus impressionnant de ma petite ville natale et ses alentours sacrés; aux pratiques religieuses de mes chers parents, auxquelles nous – les enfants – étions progressivement initiés; à une longue liste des merveilleux témoins de la foi, prêtres et fidèles; à l’exceptionnelle période de mes 15-19 ans avec la participation aux mouvements de l’Eglise bien-aimée, pleine de retraites spirituelles pour les jeunes et de pèlerinages à pied vers Notre-Dame de Jasna Gora…

Parler de l’Eglise, comme communauté des hommes et des femmes en chemin vers Dieu, c’est voir d’abord son fondateur et son cœur, le Christ. Il n’y a ni compréhension, ni appréciation de l’Eglise sans ouverture au Seigneur Jésus, sans adhésion à lui.

Le Christ me passionne, son évangile me porte, dirige mon existence et me remplit d’espérance. Son Eglise m’épaule et permet de réaliser chaque jour la volonté du Seigneur ; elle me donne des ailes et me relève quand je tombe.

Mon Eglise ? C’est une histoire d’amour…

J’aime l’Eglise confiante au Christ, comme un enfant.

J’aime l’Eglise qui proclame le salut de l’homme, qui croit en l’homme… J’aime l’Eglise qui ne s’adapte pas au monde mais au Christ qui aime le monde. J’aime l’Eglise des Actes des Apôtres, armée et riche des pauvres, humble, éprouvée et persécutée…, sans privilèges.

J’aime l’Eglise une, coloriée comme l’automne, riche en diversités selon les continents et les pays; œcuménique. J’aime l’Eglise sainte par la présence de Dieu, envoyée à tous, missionnaire et solidaire, l’Eglise des frères et sœurs.

J’aime l’Eglise qui dérange au milieu de la nuit, quand on devient plat et passif. J’aime l’Eglise qui éveille à la liberté et appelle ad maiora; qui met en face de choix difficiles et qui montre le chemin.

Jésus, j’aime très fort ton Eglise !

Depuis les Actes, l’histoire de la Parole

PAR FRANÇOIS-XAVIER AMHERDT | PHOTO : DR

Dans le prolongement des évangiles, le livre des Actes des Apôtres présente la Parole de Dieu comme l’acteur principal de l’histoire du salut: «La Parole de Dieu croissait et se multipliait», affirme l’auteur au terme des deux premières séquences de la narration. (Actes 12, 24)

Dans la première, l’Esprit Saint, promis par le Père, se répand en abondance comme des langues de feu sur le groupe des douze et les rend capables d’annoncer l’Evangile dans toutes les langues de la terre, lors de l’événement fondateur de la Pentecôte (2, 1-13). De discours en guérisons, de comparutions en emprisonnements et en libérations miraculeuses, les apôtres déploient les potentialités de la Bonne Nouvelle à Jérusalem et constituent la première communauté chrétienne (2, 42-47 ; 4, 32-35). Après chaque persécution, ils reviennent auprès des leurs et rapportent les merveilles réalisées en eux et à travers eux par le Seigneur, si bien qu’une nouvelle Pentecôte leur advient pendant leur prière commune (4, 23-31). Puis, en un dynamisme irrésistible, la force de l’Esprit multiplie les fruits de la Parole dans toute la Judée et la Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre, ainsi que le Christ l’avait annoncé avant son Ascension auprès du Père (1, 8).

Les voyages de Paul

Dans la deuxième séquence (6 à 12), les sept diacres sont institués, avec Etienne et Philippe. Puis Saül est mis à bas de sa monture lors de sa vocation. Ensuite, Pierre baptise le centurion Corneille et tous les siens. Enfin l’Eglise d’Antioche se fonde là où « pour la première fois les disciples reçurent le nom de « chrétiens » » (11, 26).

Par la suite, la question de l’accès des païens, à la foi, sans avoir à passer par la circoncision et la loi juive une fois réglée (par le concile à Jérusalem en Actes 15, 3e séquence), s’ouvre la dernière partie du récit avec les multiples voyages de Paul et ses plantations d’Eglises sur tout le pourtour de la Méditerranée, jusqu’à son dernier trajet vers Rome (16-28).

Depuis, c’est l’Esprit du Seigneur qui continue de manifester la fécondité de son message de libération, entre ombres et lumières, dans l’histoire de l’Eglise. A nous d’écrire les actes des témoins du XXIe siècle !

Sous le soleil du Bon Dieu

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur de l’Entremont (VS), octobre-novembre 2021

Les pieds sur terre, un caractère bien trempé, un sourire communicatif, une générosité jamais prise en défaut ! Elle est pourtant difficile à cerner, Romaine Pouget et pour cause ; elle a la liberté des personnes qui ont mis leur vie entre les mains de Dieu et n’a qu’un seul credo : aimer son prochain comme Dieu l’aime, elle. Alors, le plan de carrière, très peu pour elle… et c’est certainement pour cela que tout lui réussit. Entretien.

PAR MICHEL ABBET
PHOTOS : COLLECTION ROMAINE POUGET

Romaine, l’année dernière fut une année charnière…

Oui et non. Je sentais intérieurement qu’il fallait changer, donner une autre orientation à ma vie. L’épuisement professionnel guettait, il fallait dire stop.

Et tu as démissionné du poste de médecin-chef de l’hôpital de Martigny, que tu occupais depuis neuf ans. Vu de l’extérieur, c’était surprenant !

Certainement, puisque je n’avais pas d’autre poste en vue. Toutefois quand on s’épuise dans une situation et qu’il n’y a pas de développement possible malgré tous les efforts fournis, je crois qu’il faut savoir se retirer, quitter. J’ai longtemps hésité avant de prendre cette décision, notamment par souci de ce que cela allait impliquer pour le site de Martigny. J’ai confié mon avenir professionnel à la vierge Marie et finalement il m’est paru clair qu’il fallait aller « plus loin », même si on ne sait pas d’emblée « où » cela va nous mener. Maintenant, avec le recul, je me dis que c’était une « décision inspirée ». Mais cela n’a pas été tout seul.

Tu as « galéré » quelque peu ?

Disons que dans ma vie, j’ai l’habitude de répondre à un Appel… Et là, à part l’appel à quitter, je n’entendais pas l’Appel avec A majuscule, donc ça me stressait forcément un peu. C’est comme quand on marche en montagne dans le brouillard et qu’on voit un piquet après l’autre mais pas le but. J’avais depuis un moment l’idée de m’octroyer une année sabbatique pour prendre de la distance et donner de ma personne autrement et ailleurs. Des séjours en Argentine, au Togo et au Vietnam étaient envisagés… mais tous ces projets ont été systématiquement contrariés par la pandémie… rien de ce que je programmais ne se concrétisait. Comme je suis peu patiente de nature, je n’ai pas trouvé ça très confortable sur le moment !

Les piquets ?

Un des piquets a été par exemple « Notre Dame du Mont-Carmel ». Mon père Gaspard avait fait l’AVC (qui a conduit à son décès) le 16 juillet 2019, jour de Notre Dame du Mont-Carmel, alors que j’étais précisément à Lourdes (c’est aussi le dernier jour des apparitions). Par la suite, de façon assez incroyable (cf. suite…), je me retrouvais sans l’avoir prémédité très souvent dans des lieux qui lui étaient dédiés.

Et…

En septembre 2020, alors que le « plan Argentine » devenait une nouvelle fois très incertain, le Seigneur a soufflé à ma sœur Bénédicte d’aller demander au prêtre béninois Gildas Chibozo de « prendre Romaine au Bénin ». Il lui a répondu : « Oui, bien sûr, c’est une très bonne idée on va demander au père Théophile Akoha »… qui a dit : « Qu’elle vienne et on verra ! » Une fois de plus il a fallu attendre… La deuxième vague du Covid est arrivée en automne. Evidemment il fallait aider, j’ai repris provisoirement du service à l’hôpital de Martigny pour six mois, pour passer le gros de la crise.

Finalement…

Finalement la situation sanitaire s’est calmée et j’ai enfin pu « mettre les voiles ». Je suis partie pour Cotonou le lundi de Pâques 2021 et y suis restée presque trois mois. La semaine je travaillais à l’hôpital Saint-Luc (qui est le deuxième plus grand hôpital de Cotonou en termes d’affluence et qui dépend de l’archidiocèse de Cotonou), m’occupant surtout de la médecine interne et de la réanimation. J’étais logée à la résidence des prêtres, près de l’institut Jean-Paul II (Institut de formation notamment en pastorale de la famille ou les diocèses d’Afrique de l’Ouest envoie des prêtres, agents pastoraux se former pour 2-3 ans), ce qui m’a permis d’avoir la messe quotidienne et de faire communauté avec eux.

Et… j’ai découvert après deux semaines que la statue de l’oratoire qui est dans cour de l’hôpital Saint-Luc est… Notre Dame du Mont-Carmel !

On voit tes yeux briller !

Oh oui ! Rien ne m’a coûté ! J’ai très rapidement réalisé que j’allais devoir longtemps dire merci pour cette Afrique. C’est comme si le Seigneur m’avait mise globalement en été. Je n’avais qu’à soigner les personnes, à prier, à découvrir des frères et sœurs aux magnifiques valeurs humaines et un nouveau pays. Grande joie intérieure de partager avec eux cette simplicité de vie, de découvrir une autre culture, de chanter et prier avec eux et de prendre soin d’eux comme ils ont si bien pris soin de moi.

Magnifiques valeurs humaines ?

La première chose qui m’a sauté aux yeux quand je suis arrivée au Bénin, c’est la vie ! La joie, la relation avec Dieu, avec les autres, en toute simplicité. Je me suis sentie d’entrée bien, dans une société où les valeurs essentielles vont de soi. Les gens parlent naturellement de Dieu par exemple et ceci quelle que soit leur religion. On « rend grâce » parce que l’on a bien dormi, on « bénit » le Seigneur d’être en vie, on demande une « pluie de bénédictions » pour celui qui a son anniversaire, on lui demande de nous soutenir dans tous les passages difficiles, bref, Dieu fait partie du « quotidien ». Le contexte fait que l’on a vraiment conscience que la vie est passagère et qu’elle peut basculer à tout moment.

Et par rapport à nos valeurs ?…

Par rapport aux « couleurs et à la chaleur » africaines, une impression un peu de « gris et de froid » au niveau de l’humanité occidentale, comme si l’on s’était mis un peu en hypothermie générale… Peut-être parce que de ce côté-ci, pour le moment, on a mis de côté la Source de la Vie… en pensant être des sources nous-mêmes et en éludant au maximum les questions existentielles essentielles… en courant dans tous les sens…

Au niveau médical…

Bien sûr, c’est un peu un « désert » au niveau des moyens techniques et il faudra vraiment les aider pour ceci. On peut aussi parfois imaginer une meilleure organisation pour sauver des vies, mais les qualités humaines des soignants sont remarquables, de même que l’attitude des malades et de leurs proches qui se plaignent rarement. Beaucoup de malades relativement jeunes ne peuvent être sauvés, mais quand on a fait « tout ce qu’on a pu » on le confie à Dieu. Il y a très peu de révolte par rapport au départ d’une personne.

Tu vas donc retourner au Bénin ?

Grace à Dieu, oui ! A mon retour, j’ai vraiment ressenti le désir de pouvoir donner un peu de mon temps et de mes compétences à cette chère terre africaine qui me fait d’ailleurs tant de bien. Comme le Seigneur nous fait toujours désirer ce qu’Il veut nous donner, Il m’a trouvé un super plan professionnel « africo-compatible ». Je suis engagée dès septembre comme médecin-chef adjoint dans le service d’urgences de l’hôpital du Jura ce qui me permet de partir deux fois deux mois par an au Bénin, ce qui me permettra, entre autres, de contribuer au développement des soins aigus de l’hôpital Saint-Luc et de former les médecins sur place. La proposition écrite des ressources humaines m’est arrivée…le 16 juillet (jour de Notre Dame du Mont-Carmel)…

Alors, pour en parler, on prend rendez-vous pour un prochain entretien ?

Volontiers. A Cotonou ?

Merci beaucoup Romaine, bon vent et que Dieu t’accompagne !

Qui était saint Martin de Tours ?

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur Val d’Hérens (VS), octobre 2021

Saint Martin est devenu le symbole du partage en offrant une partie de son manteau à un pauvre. Un geste qui lui a donné une immense popularité qui perdure encore de nos jours.

TEXTE ET PHOTO PAR MONIQUE GASPOZ

Comment le connaît-on ?

C’est par le récit, écrit vers 396, d’un certain Sulpice Sévère, admirateur de Martin, que nous est parvenu un récit de la vie du saint. Il raconte sa vie, dans un texte enthousiaste qui met en valeur les vertus d’un homme qui conduit au Christ et habité par lui. Certaines parties du récit tiennent de la biographie et d’autres de la légende.

Son origine

On situe sa naissance en Hongrie, vers 316. Son père était tribun militaire. En contact avec des chrétiens, le jeune Martin se convertit très tôt au christianisme, car il se sent attiré par le service du Christ. Dès son adolescence, il est enrôlé dans l’armée romaine. Conformément à son grade militaire, il possède un esclave, mais selon l’auteur du récit, il le traite comme son propre frère.

L’épisode du manteau

Affecté dans l’armée romaine à Amiens, en Gaule, un soir d’hiver, le légionnaire partage son manteau avec un mendiant transi de froid. Pourquoi n’a-t-il pas donné tout le manteau ? Il tranche son manteau ou du moins la doublure de sa pelisse, car le manteau appartenait à l’armée, mais chaque soldat pouvait le doubler par un tissu ou une fourrure, à ses frais. Martin a en effet donné toute la part qui lui appartenait. La nuit suivante, Martin rêve du Christ revêtu de la part du manteau qu’il a donnée. Dès lors, Martin est baptisé et quitte l’armée.

Martin, évêque

Martin rejoint ses parents et obtient que sa mère soit baptisée. Puis il revient en Gaule et s’installe dans un ermitage. Sa réputation d’homme priant est connue loin à la ronde. Des gens viennent de Tours le trouver, en quête d’un évêque. Martin accepte et prend à cœur sa nouvelle fonction. Il fonde également un monastère à Marmoutier, près de Tours. Il voyage à travers toute la Gaule. On lui attribue de nombreuses guérisons ainsi que des gestes de miséricorde. Il est à l’origine des premières paroisses et de l’évangélisation dans les campagnes.

L’été de la Saint-Martin

Alors qu’il est très âgé, il est sollicité pour réconcilier des clercs plus loin que Tours. Il s’y rend et son intervention est un succès. Mais le lendemain, le 8 novembre 397, épuisé, il meurt. On le ramène à Tours où il est enterré le 11 novembre. Une légende dit qu’il a fait un temps très doux durant ce dernier voyage de son corps et que même des fleurs se sont mises à éclore lors de son passage. Cette histoire a donné naissance à l’expression « été de la Saint-Martin » pour qualifier la douceur de certains mois de novembre.

Saint Martin est fêté le 11 novembre, date de son enterrement à Tours.

 

Histoire des papes

PAR THIERRY SCHELLING
PHOTO : DR

On dit de Jean XXIII qu’en connaisseur de l’histoire de l’Eglise et des Conciles, il aurait pris deux décisions en conséquence: s’appeler Jean (pour contrecarrer l’interruption, à cause d’un antipape, des papes légitimes nommés Jean) et convoquer Vatican II…

Nombreuses sont les « Histoires des papes », de von Pastor (16 volumes de 1886 à… 1961 !) à Rendina (2020) rééditée 6 fois depuis 1983 ; la papauté racontée décline maintes formes de gouvernement, du « paterfamilias » au césaro-papisme 1, moults développements du génie humain dans toutes les disciplines (arts, politique, économie…); elle est à l’origine d’incomparables atlas de cartographies en lien avec la colonisation des terres (pardon, l’évangélisation !)… Mais le Pape, c’est l’Eglise ?

Histoire de l’Eglise

Oui, du lui à Elle, il n’y a souvent qu’un pas (ou deux !) : de la tendancieuse Histoire de l’Eglise, de Daniel-Rops à la Nouvelle Histoire de l’Eglise de Daniélou et Marrou (notez l’adjectif !), en passant par le rigoureux Handbuch der Kirchengeschichte par Jedin, on culmine en termes d’exhaustivité objective, peut-être, dans les 13 volumes de Histoire du christianisme de Mayeur et cie. Tout ce développement en quelques décennies, de 1948 à 2000 pour les auteurs cités ! Mais on s’écarte du Pontife pour se concentrer sur les communautés locales (diocèses, paroisses…).

Sacrée histoire !

« Une fois que tu connais cette histoire papale, il n’y a pas grand-chose qui se passe dans la curie du Vatican et dans l’Eglise d’aujourd’hui qui puisse te choquer » 2, confesse le pape François qui raconte que dans son exil de Córdoba, il avait lu les 37 volumes de Histoire des papes de von Pastor. « C’était comme si le Seigneur me préparait avec un vaccin » ! Croyait-il si bien dire ?

1 L’étude de la coiffe papale est à ce titre révélatrice !
2 Un temps pour changer, Paris-Flammarion, p. 69.

La croix, au cœur de la pandémie

Le pape François a accepté de mettre autour de son cou une petite croix en bois d’olivier. Une belle avancée
dans le soutien au projet de Daniel Pittet. Bien avant le geste significatif du pontife, plus de cent mille croyants l’avaient déjà effectué, une initiative visant à soutenir les chrétiens de Bethléem privés du tourisme à cause de la pandémie. Un bout de Terre sainte à porter sur soi.

PAR MYRIAM BETTENS | PHOTOS : JEAN-CLAUDE GADMER

Pouvez-vous me raconter la genèse du projet de cette croix ?

Je passe de temps en temps à la Fille-Dieu pour rendre visite au père Benoît-Marie. Je le connais depuis toujours. Nous nous sommes rencontrés lorsque j’étais pensionnaire à Einsiedeln. Nous discutons un peu, bien entendu de la pandémie, et là, il me dit : « Tu connais les Pestkreuz ? »
[Voir encadré]. Cela me disait vaguement quelque chose. Ensuite il ajoute : « Nous pourrions faire des croix avec, comme inscription, O Crux Ave et les distribuer aux gens. » Nous avons donc lancé la production des premières dix mille croix. Puis j’ai écrit aux paroisses catholiques de Suisse pour en faire la promotion. Un pasteur m’a ensuite conseillé de prospecter du côté protestant, mais avec un autre slogan. Depuis, les commandes ne cessent d’affluer. Du côté catholique, cela a mis plus de temps.

Les croix peuvent être commandée sur le site www.croix-bethlehem.ch.

Vous attendiez-vous  à un tel engouement ?

Pas tellement, mais je suis habitué aux histoires folles ! J’ai aussi beaucoup prié pour obtenir le feu vert de Dieu. Et puis, je suis plutôt bon pour trouver des solutions afin que cela fonctionne.

Votre notoriété a-t-elle favorisé  le succès du projet ?

Ma vie est très connue dans la région. A vrai dire, mon histoire est très proche de la croix. Sans elle, il n’y a pas de Jésus. Et comme tout le monde, je porte ma croix. Ce projet représente beaucoup pour moi.

Ces croix ont pour optique de pousser les gens à prier plutôt que de se lamenter. Est-ce que notre société n’est pas  suffisamment priante ?

Nous avons perdu ce côté simple. En Europe, on pense d’abord à se faire du pognon, quoi qu’il arrive. Jésus, ça sera pour une autre fois. A cela s’ajoute la recommandation, durant la pandémie, de regarder les messes à la télévision, en expliquant que la communion subsiste dans le cœur. Les fidèles se sentent abandonnés et finissent par ne plus croire. Ces croix sont arrivées et j’ai réalisé que quelque chose manquait. Je crois vraiment que le côté missionnaire fait défaut ici.

Certaines personnes ont-elles retrouvé le chemin de la prière grâce à ces croix ?

Ceux qui l’ont retrouvé sont surtout ceux qui ne croyaient pas à grand-chose. C’est un peu dur à dire (silence)… mais certaines personnes prennent ces croix comme une sorte de grigri que l’on garde au fond de sa poche. D’un autre côté, de magnifiques témoignages nous sont revenus suite à leur distribution.

Plus qu’une prière, ces croix redonnent espoir et travail à toute une population…

Ces gens pleurent littéralement, car ils ne possèdent rien. Et ce projet a été providentiel pour toute une population.

Vous avez obtenu une audience auprès du Pape. Porte-t-il une de vos croix ?

Je voulais absolument qu’il mette la croix afin d’encourager les gens qui travaillent à Bethléem. Il a été d’accord de poser pour la photo. Cela a aussi donné un nouvel essor au projet. Le Pape a vraiment compris combien la pandémie fait souffrir et surtout, que le domaine spirituel n’est pas toujours bien pris en compte.

Vous fourmillez de projets. Etes-vous déjà en train de penser au suivant ?

J’ai un tas d’idées, mais je désire aller jusqu’au bout de celui-ci. L’objectif ? Produire des croix pour les JMJ. Il faut donc réunir suffisamment d’argent pour en faire fabriquer environ un million ! Et puis je prie beaucoup.
Je dis à Jésus : « Bah, si tu veux pas, on s’arrête et le tour est joué ! »
Je n’ai pas besoin d’être reconnu, je le suis déjà trop (sourire).

Un bout de Terre sainte pour redonner espoir

Sitôt l’idée soufflée par son ami prêtre, l’auteur de Mon Père, je vous pardonne prend contact avec George Handal, directeur de Caritas Jérusalem. Lors des JMJ de Panama, il avait déjà fait fabriquer des chapelets en bois d’olivier par des artisans de Bethléem. Durement affectée par la pandémie, cette région peine à se relever.

L’initiative offre donc à de nombreuses familles chrétiennes la possibilité de percevoir un revenu plutôt que de vivre de l’aide d’urgence. Quant à la famille Pittet, tout le monde participe. Sa femme et sa fille préparent les croix pour l’expédition et le processus est bien rodé ! Emballées dans un sachet avec une carte sur laquelle figure une prière, elles se veulent des Pestkreuz (croix de peste) modernes. Ces dernières existent depuis le Moyen Age. On les donnait aux fidèles lors de graves épidémies pour demander à Dieu la fin du fléau.

Les chevaux de Notre-Dame

PAR MYRIAM BETTENS | PHOTOS : MARSTALL EINSIEDELN

Lorsqu’on évoque Einsiedeln, on pense à la « Vierge noire » et son importante dévotion ou encore au pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. Saviez-vous que le terme «Einsiedeln» est aussi utilisé pour qualifier une lignée de chevaux exclusivement élevés dans le couvent de cette commune? Visite guidée du haras d’Einsiedeln… au grand galop!

Des écuries millénaires

Le lieu retiré dans la « sombre forêt » dont saint Meinrad rêvait pour y fonder un ermitage n’a cessé de rayonner alentour. Aujourd’hui, la renommée de la gracieuse Madonne couronnée n’est plus à faire. D’aucuns lui préfèrent pourtant le profil chevalin des quelques compagnons équins de l’arrière-cour de l’abbaye. Là aussi, la notoriété de la sainte femme a laissé son empreinte. D’abord appelés Cavalli della Madonna (chevaux de Notre-Dame), le cheval de l’abbaye est aujourd’hui connu sous le nom d’Einsiedler. Les écuries de l’abbaye sont les plus vieilles d’Europe encore en exploitation (depuis 934). Dès la fondation, les moines provenant principalement de la noblesse et de la chevalerie amènent leurs montures avec eux. Les bêtes étaient d’abord élevées pour leurs propres besoins : voyager ou transporter des marchandises. Vers 1500, le marché des chevaux se développe, les écuries du monastère prospèrent et vendent des centaines de montures à travers l’Europe.

Un patrimoine vivant

à préserver

A partir de 1655, l’élevage se systématise. On répertorie la population de chevaux présente à l’abbaye. Une heureuse idée, car en 1798 les écuries sont pillées par les armées révolutionnaires françaises qui s’arrogent les plus belles bêtes. Un nouvel élevage est mis sur pied dans
les écuries du monastère sur la base des anciennes lignées
Einsiedeln. Le Marstall (écurie) d’Einsiedeln peut se vanter de posséder les plus anciens arbres généalogiques de chevaux d’Europe. Pour pérenniser cette tradition entamée il y a plus de 1000 ans, une importante rénovation du haras a eu lieu en 2001. Dans le même temps, la stratégie d’exploitation a été repensée. Les bâtiments du Marstall ont donc été loués par le monastère à la Marstall Kloster Einsiedeln Sàrl afin de poursuivre l’élevage traditionnel, gérer l’écurie et offrir des cours d’équitation.

Jeux, jeunes et humour – octobre 2021

Par Marie-Claude Follonier

Question d’enfant

Pourquoi, en octobre, dédier un mois à la Mission Universelle ?
Ce mois permet de nous rappeler que l’Eglise forme, au niveau mondial, une grande famille. Le 24 octobre, lors du Dimanche de la Mission Universelle, près d’un milliard de chrétiens sont en communion les uns avec les autres dans la prière et le partage. C’est l’occasion de découvrir d’autres réalités d’Eglise et de venir en aide aux communautés les plus pauvres. Missio propose toute une série d’actions pour que nos enfants puissent venir en aide à d’autres enfants : https://www.missio.ch/fr/enfance

par Pascal Ortelli

Humour

C’est un gars qui s’émerveillait des petites choses de la vie et qui s’exclamait constamment avec ces mots : « C’est fantastique » ! A tel point que ses copains et son entourage l’appelèrent désormais par le sobriquet de « Fantastique » ! Pourtant cela lui déplaisait au plus haut point et il reprenait séance tenante celui qui s’y risquait. S’adressant à sa femme, il lui dit un jour : « Si je meurs avant toi et que tu mets sur ma tombe : ci-gît Jules Bolomey, dit Fantastique, je te maudirais du haut du ciel ». Après son décès, sa femme respecta scrupuleusement ses dernières volontés : « Ci-gît Jules Bolomey qui m’a aimée du plus grand amour durant plus de 40 ans ». Les gens qui venaient se recueillir sur sa tombe et qui lisaient son épitaphe ne pouvaient s’empêcher de dire : « C’est fantastique » !

par Calixte Dubosson

Médaillons, église Saint-Julien de Matran (FR)

PAR AMANDINE BEFFA | PHOTOS : JEAN-CLAUDE GADMER

L’église de Matran accueille d’exceptionnels médaillons en huile sur bois. Ils sont les témoins de l’art pictural du XVIIIe siècle en Suisse. Gottfried Locher est un des principaux peintres rococos de Romandie. Il décore la voûte avec ses fils, si bien qu’il est difficile de reconnaître précisément l’auteur de chaque œuvre. Aucun dessin préparatoire n’a été décelé, ce qui donne à l’ensemble un caractère d’autant plus remarquable.

Les médaillons représentent les quatre évangélistes. Ils sont accompagnés de leurs attributs : l’ange (ou l’homme), le lion, le taureau et l’aigle. Cette tradition viendrait de saint Jérôme et repose sur deux textes : une vision d’Ezéchiel (Ez 1, 1 – 14) et une de l’Apocalypse (Ap 4, 7 – 8).

L’Evangile selon saint Matthieu commence par une généalogie. C’est celui qui raconte l’enfance de Jésus et il rapporte plusieurs rencontres avec des anges. Pour saint Jérôme, Matthieu est l’évangéliste qui présente le plus le Christ dans son humanité. Pour cette raison, on le représente accompagné de l’ange (ou d’un homme).

Dans les premiers versets de l’Evangile selon saint Marc, retentit une voix dans le désert. Elle est associée au lion qui rugit. Jérôme considère que c’est l’évangéliste qui met le plus en avant la majesté du Christ. Le lion est le roi des animaux, c’est donc lui qui est aux côtés de Marc.

Saint Luc raconte le sacrifice de Zacharie. C’est l’évangéliste qui, selon saint Jérôme, insiste le plus sur la mort du Christ comme sacrifice. Le taureau est l’attribut de Luc.

Pour saint Jérôme, l’aigle est un symbole de ce qui vient d’en haut. Le dernier évangile débute avec un prologue théologique qui développe le thème de la venue de Dieu sur la terre. On croyait que l’aigle avait la capacité de renouveler complètement son plumage chaque année en volant vers le soleil avant de plonger dans l’eau. On associait cette idée au baptême. C’est dans l’Evangile selon saint Jean que l’on trouve la rencontre entre Jésus et Nicodème au cours de laquelle le thème du baptême est développé.

Via Jacobi: Saint-Prex – Gland

Texte et photos par Pascal Ortelli

Le mythique chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle traverse la Suisse romande, de Fribourg à Genève. Au-delà dLe mythique chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle traverse la Suisse romande, de Fribourg à Genève. Au-delà des sentiers battus, la Via Jacobi regorge de curiosités. Chaque mois, L’Essentiel prend son bâton de pèlerin et en réalise un tronçon sous forme d’une balade familiale à faire sur la journée. Aujourd’hui, cap sur Gland pour une dernière étape 100 % vaudoise.

Départ depuis la gare de Saint-Prex, 5h40 aller simple, 23 km

1. Depuis la gare CFF, descendez dans la vieille ville et prenez à droite au bord du lac avant de remonter un peu dans les quartiers résidentiels pour rejoindre Buchillon. 

2. Au centre du village, prenez sur la droite pour entrer dans les Grands-Bois par la lisière nord jusqu’à l’Aubonne que vous traverserez grâce à une passerelle bétonnée. Vous longerez ensuite le cours de la rivière par un chemin de forêt. A sa sortie, ne soyez pas surpris : vous arriverez au beau milieu d’une plantation de kiwis à contourner pour rejoindre la route principale.

3. Attaquez ensuite la montée au milieu des vignes vers le charmant bourg de Perroy. A sa sortie, un agréable parc de jeux avec une vue imprenable sur le Léman offre une halte familiale bienvenue.

4. Descendez ensuite sur Rolle que vous traverserez le long des quais. La ville ne manque pas de curiosité avec son château, l’île de La Harpe et l’église Saint-Grat, l’un des premiers édifices néogothiques du canton.

5. Le tracé quitte alors le bord du lac pour serpenter dans la campagne. Vous découvrirez de charmantes localités viticoles comme Bursinel ou Dully.

6. Pour arriver à Gland, il vous reste à franchir le Lavasson qui s’écoule dans la forêt au-dessus de la clinique de La Lignière.

Le retour se fait aisément en train. 

Curiosité

L’église de Perroy, édifice typique de la fin du XVe siècle avec, au début XIXe, un nouvel aménagement intérieur néoclassique assez rare et précoce pour l’époque.

Coup de cœur

La plage à côté de l’embouchure de l’Aubonne dans le Léman, idéale pour un pique-nique ou une baignade. Pour la découvrir, il faut quitter un instant le tracé officiel et longer la rivière jusqu’au bout.

Quand l’enfant différent nous transforme

Il est des difficultés que ceux qui ne sont pas concernés peinent à imaginer, dont celle d’être parent d’un enfant différent, à cause du handicap ou de la maladie.

PAR BÉNÉDICTE DROUIN-JOLLÈS | PHOTO : FLICKR / CLAUDE PISCITELLI

Comment oublier le jour terrible où la vie a basculé suite à l’annonce d’un diagnostic médical, ou encore les nuits blanches et les rendez-vous de spécialistes plus ou moins décevants qui ont suivi ? Quand ce n’est pas le regard de l’entourage embarrassé ou craintif. Un vrai séisme ! Le handicap ou la maladie heurte autant le couple que la fratrie, chacun faisant face comme il peut. Certes, l’inquiétude, la honte, la jalousie et la colère les habitent parfois, mais avouons aussi que les enfants différents nous réapprennent l’essentiel de la vie loin de la course au succès et à l’efficacité. Ils vivent par les valeurs du cœur : la tendresse, la patience, la capacité d’adaptation au-delà des schémas et conventions parfois plus ou moins sensés : « Claire, ma fille trisomique, a été la grande épreuve de ma vie. Elle m’a aussi fait bouger intérieurement comme personne d’autre », avoue Martine sa maman âgée de 70 ans. Entre familles d’enfants différents existent une complicité et une compréhension immédiate qu’il faut encourager. Et quand nos paroisses leur réservent une place de choix, c’est très vite gagnant-gagnant. Musique, service de l’autel ou de l’assemblée, chorale… il y a mille façons d’inclure ces jeunes…

Bon à savoir

L’Office chrétien des personnes handicapées accueille  et conseille les parents d’enfants différents : och.fr

En librairie – octobre 2021

Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin

Des livres

L’Eglise a besoin de créatifs
Amarù Cazenave

Tandis que les outils numériques fleurissent et ne cessent d’évoluer, la communication dans l’Eglise peine et se cherche encore. Animé par sa foi et son désir de partager Jésus comme un « bon plan », Amarù Cazenave transmet son expérience personnelle de la télévision sur les réseaux sociaux et dans l’Eglise institutionnelle à travers son site « Jésus Box ». Sa passion de transmettre l’invite à mettre à disposition des outils, des savoir-faire, mais surtout aider les communicants à se poser les bonnes questions pour trouver des réponses créatives.

Nouvelle Cité

Acheter pour 30.80 CHF

Ta vie est une mission
Marguerite Chevreul

Ce livre propose un cheminement intérieur pour découvrir la mission propre à laquelle Dieu nous appelle, celle qui nous rendra heureux et sera utile pour le monde. A travers de nombreux exemples et des exercices concrets, Marguerite Chevreul nous apprend à reconnaître nos talents et à les exercer dans toutes les dimensions de notre vie, aussi bien personnelle que professionnelle. Quels que soient notre âge ou notre situation, nous découvrons ainsi nos ressources profondes, sur lesquelles nous pouvons nous appuyer pour identifier notre vocation personnelle et donner du sens à notre existence.

Editions Emmanuel

Acheter pour 22.50 CHF

Sam et Salem, Respect BD
Jôli

Au travers de 25 courtes histoires, Jôli, dessinateur et scénariste, marié et père de quatre enfants, vaudois de 46 ans, cherche à interpeller le lecteur en montrant qu’il est possible pour un chrétien d’avoir un ami musulman et vice versa. Ces histoires se passent dans un pays musulman imaginaire. Au travers de cette BD, Jôli souhaite encourager chacun à aller à la rencontre de l’autre afin de bâtir des ponts et détruire des préjugés. Humour, réflexions et découvertes qui ne laisseront pas le lecteur indifférent !

Jôli

Acheter pour 20.00 CHF

La fraternité sinon rien
Benoist de Sinety

Le père Benoist de Sinety, acteur incontournable de l’Eglise d’aujourd’hui, nous livre son regard sur les évènements de diverses natures qui ponctuent notre quotidien, dans une lecture chrétienne de l’actualité, nous permettant de prendre du recul. Fort de son expérience de pasteur attentif aux signes des temps, Benoist de Sinety, sans céder aux réactions à chaud de la dictature de l’immédiat, dénonce dans ces chroniques l’injustice et les faux-semblants tout en pointant les étincelles d’espérance qui habitent le monde et l’Eglise.

Salvator

Acheter pour 28.40 CHF

Pour commander

Quarante ans du Centre écologique Albert Schweitzer

Le Centre écologique Albert Schweitzer, du nom du médecin, pasteur et théologien qui reçut le prix Nobel de la paix en 1952, un homme qui s’est mis au service de son prochain, célèbre 40 ans de lutte en faveur du développement durable en Suisse et en Afrique ! Mais le connaissez-vous ?

PAR CHANTAL SALAMINPHOTOS : DR

Ses 40 ans

Vous êtes conviés à une série de manifestations pour cet anniversaire dont les dates seront confirmées en fonction de la situation sanitaire (voir site internet ceas.ch) : une exposition photos Vivre de sa terre à Madagascar, une pièce de théâtre inédite dédiée à Hélène et Albert Schweitzer, etc.

Sa vision et sa mission

Les membres du CEAS « rêvent d’un monde où chacune et chacun, à sa mesure, puisse apporter une pierre à l’épanouissement de la société, au développement économique et à la préservation de l’environnement ».

Fondée en 1980, sa mission sera dès lors de « générer des dynamiques sociales et économiques positives en Afrique, grâce à la co-création et au partage de solutions innovantes et respectueuses de l’environnement, pour contribuer à l’autosuffisance alimentaire et à la promotion des énergies renouvelables ».

Son action

Le CEAS gère en parallèle une trentaine de projets à Madagascar, au Sénégal et au Burkina Faso, et ce, par des partenaires locaux. Il se concentre dans quatre grands domaines d’activités : l’artisanat et les énergies renouvelables, les filères agricoles durables, l’assainissement des déchets et la sensibilisation. Des projets qui apportent des retombées positives pour les personnes : un forage pour tout un village, une vente de beurre de karité pour payer les soins médicaux, un kiosque solaire pour une école, la gestion durable de l’eau, etc.

En Suisse, l’important est que « la population et les décideurs comprennent que la pauvreté, le changement climatique, la sécurité alimentaire notamment sont des problèmes globaux qui ne connaissent pas de frontières ».

L’église d’Hérémence, de la pierre au béton

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur Val d’Hérens (VS), octobre 2021

La paroisse d’Hérémence, qui fut érigée le 11 septembre 1438, va vivre une journée particulière dimanche 31 octobre: ce jour-là marquera les 50 ans, jour pour jour, de la consécration selon le rite catholique de son église, dédiée à saint Nicolas de Myre.

PAR YVAN DELALOYE | PHOTOS : ÉMILE MAYORAZ, YVAN DELALOYE, EVIDENCE PHOTOGRAPHY

L’ancienne église 1

La construction

L’abbé Antoine Clivaz, nommé curé d’Hérémence en 1760, constata rapidement que l’ancienne église était devenue trop petite en raison de l’accroissement important de la population de la commune. Suite au don de Jean-Baptiste Mayoraz, qui légua le champ de Chenevière (culture de chanvre), qui se trouvait en amont à l’ouest de l’édifice existant, la construction de la nouvelle église débuta en 1768 pour se terminer en 1788.

Pour parler de la générosité des paroissiens, qui permit la construction de l’église, l’abbé Clivaz se référa au miracle de la multiplication des pains relaté par l’évangéliste saint Jean, car à la fin de la construction il restait un solde de 1000 écus, montant évalué à 10’560 francs par l’abbé Antoine Gaspoz en 1925.

Le maître-autel

Le chœur de l’église d’autrefois était constitué par la chapelle existante. Lors de la démolition de l’église, en 1967, le maître-autel qui s’y trouvait fut vendu à la paroisse de Stalden qui l’installa dans son église paroissiale après y avoir remplacé la statue de saint Nicolas par une représentation de saint Michel, à qui elle est dédiée.

La nouvelle église

Le projet

Le projet de l’église actuelle remonte à 1960, date à laquelle l’abbé Marius Charbonnet, en charge de la paroisse, s’est vu confier la mission de bâtir un nouveau lieu de culte afin de remplacer l’église paroissiale fragilisée par le tremblement de terre du 25 janvier 1946.

C’est le rapport de l’architecte établi en 1961 qui se trouve aux archives cantonales qui éveilla l’attention des autorités religieuses et civiles d’Hérémence ainsi que celle des paroissiens. Dans celui-ci on pouvait notamment lire que « l’église se trouvait dans un état de vétusté avancée, les cloches ébranlaient un des murs de la nef et même l’arc qui dominait le chœur ».

Un concours est alors lancé et un règlement rédigé le 29 décembre 1961. Quinze projets sont déposés. Le jury choisit celui de l’architecte bâlois Walter Förderer appelé « Eglise » le 10 février 1963.

Pour expliquer son projet, l’architecte dira que, se trouvant face à une cuvette, il a imaginé un rocher qui y serait tombé dans lequel il a sculpté une église en tenant compte de la topographie.

La construction

La première pierre est posée et bénie le 22 septembre 1968. Durant l’hiver 1968-1969, les murs sont bétonnés et la voûte coffrée. Les travaux se poursuivent jusqu’en 1971. La nouvelle église, dédiée à saint Nicolas de Myre, est consacrée le 31 octobre par Mg Nestor Adam, évêque de Sion, en présence du curé, l’abbé Marius Charbonnet, et du vicaire, l’abbé Jean-Claude Favre.

L’ouvrage vu de l’extérieur

L’avis d’un architecte

Par Frédéric Dayer, architecte, Hérémence

« L’ouvrage est classé dans l’inventaire fédéral des sites construits d’importance nationale à protéger en Suisse (ISOS) avec comme objectif de sauvegarde  » A « , ce qui le désigne comme bâtiment à sauvegarder au niveau national.

L’édifice, qui s’inscrit dans le courant brutaliste, met en exergue l’audace des autorités qui, au vu du contexte historique, social et culturel de l’époque, firent un choix novateur et avant-gardiste.

Le centre paroissial, monumental, constitue une véritable plateforme de distribution qui met en relation, par tout un réseau d’escaliers et d’esplanades, les entités qui l’entourent. Les parcours menant à l’église préparent subtilement les différentes séquences d’entrée qui dévoilent un exceptionnel espace intérieur de culte.

En plus de son aspect sculptural et artistique, il faut souligner la qualité de la construction. La complexité de l’ouvrage relève d’un défi hors norme qui n’aurait pu être relevé sans les aptitudes, les compétences et la synergie entre toutes les personnes investies dans sa réalisation. »

L’ouvrage vu de l’intérieur

L’espace liturgique

L’espace liturgique est conçu pour répondre aux exigences de la nouvelle liturgie dont l’abbé Charbonnet disait : « L’Eglise vivait le concile Vatican II. La réforme liturgique était à l’étude. Elle allait dans le sens d’une participation de l’assemblée à la célébration eucharistique » 2.

La place des fidèles durant les célébrations telle que redéfinie par le concile Vatican II 3 a permis de renforcer leur participation. Les blocs de bancs en bois sont disposés en hémicycle. Ils sont séparés les uns des autres par des allées qui convergent toutes vers le sanctuaire. Au cœur de l’assemblée, un vaste espace où se trouve l’autel, représentation symbolique du divin où s’accomplissent les rites sacrés. L’hémicycle se termine par la place réservée à la chorale : elle permet aux fidèles de voir les chanteurs et à ceux-ci de participer pleinement à la célébration.

La symbolique

Chaque église matérialise la maison de Dieu. Ici, les éléments qui l’agencent ont chacun leur symbolique, à l’image des statues qui ont été disposées de façon à garder un lien avec l’église précédente. En plus du Christ et de la Vierge, on y trouve les statues de saint Théodule, de saint Nicolas, des évangélistes et des protecteurs des chapelles.

La croix du Christ

Le Christ roman du XIe siècle présente la particularité de ne pas être mort, car il a les yeux ouverts. Inséré dans le mur même de l’édifice, il représente Jésus pierre angulaire de l’Eglise. Un chapitre du livre des Actes des Apôtres l’évoque d’ailleurs de la manière suivante : « Ce Jésus est la pierre méprisée de vous, les bâtisseurs, mais devenue la pierre d’angle. En nul autre que lui, il n’y a de salut, car, sous le ciel, aucun autre nom n’est donné aux hommes qui puisse nous sauver. »

La colonne de la Vierge

Soutenant le grand plafond, la colonne de la Vierge symbolise l’aide de Marie. Elle est « celle qui, dans l’Eglise, tient la place la plus élevée auprès du Christ et est en même temps la plus proche de nous » 4. Son emplacement actuel ainsi que l’inscription « Hérémence est l’alleu (terre) de Notre Dame », qui figurait sur son socle dans l’ancien édifice, prouve bien la dévotion des paroissiens envers Marie.

Le témoignage d’une visiteuse de passage

Par Géraldine Kobel, Charmoille (JU)

« Bien sûr que dans mon Jura natal, j’avais entendu parler de cette église particulière, spéciale, bizarre. Bien sûr que j’en avais vu des photographies prises sous plusieurs angles. Mais quand j’ai eu la chance, par une fin de journée du mois d’août 2020, de visiter l’église Saint-Nicolas d’Hérémence, j’ai été impressionnée par cet énorme rectangle qui semble en décalage avec son environnement.

Un bâtiment moderne en béton, style « monolithe  » – on m’a dit que c’était voulu –, érigé au milieu d’un charmant village plutôt escarpé. Quelle audace et quelle ingéniosité ! Je me suis sentie minuscule au pied de cette église, mais également protégée.

L’intérieur m’a touchée par sa grandeur et sa simplicité. Tout y est à sa place, il n’y a ni trop ni trop peu de statues, de décorations,… La luminosité invite au recueillement. L’idée de disposer les bancs en arc de cercle me rappelle la souplesse et tous les arrondis que nous sommes invités à appliquer tout au long de notre vie en général et dans notre vie chrétienne. Dans la sacristie, j’ai découvert un beau message qui depuis lors m’accompagne :  » Un reflet de Dieu est présent dans chaque visage que tu vois.  » »

En guise de conclusion

« Espace concret de la mise en relation entre le monde visible qu’on appelle la Terre et le monde invisible qu’on appelle le Ciel » 5, l’église d’Hérémence, et plus particulièrement son espace liturgique, est véritablement à considérer comme l’instrument de la relation privilégiée que nous entretenons avec Dieu en étant un espace structuré pour la vivre activement.

L’église d’Hérémence, qu’il appelait sa « cathédrale » 6, est une œuvre à part dans la carrière de l’architecte. Cette cité de Dieu nous incite à la méditation grâce à l’eau qui coule goutte à goutte de la fontaine baptismale, rythmant le temps; et à l’extériorisation par la puissance de la voûte, construite de la main de l’homme, qui évoque la voûte céleste racontant la gloire de Dieu.

Chef-d’œuvre de l’architecture contemporaine, l’église est dotée d’un son et lumière qui permet aux visiteurs de comprendre les symboles qui y sont intégrés.

Une église tout entière espace liturgique

Par Mgr Jean-Marie Lovey, évêque de Sion

Ecrasé par le béton lors de ma première visite, touristique, je me suis retrouvé dans l’église d’Hérémence à concélébrer un ensevelissement qui avait attiré tous les habitants. De l’autel où je me trouvais, j’ai eu l’impression d’être élevé jusqu’aux occupants des galeries. Cette aspiration quasi physique élève l’âme jusqu’au ciel. De l’espace liturgique, l’assemblée peut être rejointe d’un regard et ramenée autour de l’autel, car en fait, c’est bien elle qui célèbre.

Notes

1 « Hérémence, Notices d’archives et souvenirs ».
2 « L’église d’Hérémence en Valais », témoignage de notre siècle, Marius Charbonnet.
3 « Présentation générale du Missel romain » publiée en 1970.
4 « Lumen gentium », constitution dogmatique sur l’Eglise de Vatican II.
5 « Espace et liturgie », Jean-Marie Duthilleul.
6 « L’église Saint Nicolas d’Hérémence », Guides d’art et d’histoire de la Suisse, octobre 2021.

Programme du 50e anniversaire

Samedi 30 octobre: vernissage du nouveau guide de la Société d’histoire de l’art en Suisse (SHAS)
15h Réception des invités et de la population. Début de la partie officielle
15h50 Concert d’orgue et chœur
16h30 Apéritif offert par la commune d’Hérémence et visites guidées de l’église
18h30 Clôture de la partie officielle

Dimanche 31 octobre: fête du jubilé
9h15 Réception des invités à la chapelle Saint-Quentin
9h30 Procession depuis la chapelle Saint-Quentin
10h Messe solennelle présidée par Mgr Jean-Marie Lovey, évêque de Sion
11h30 Apéritif offert par la commune d’Hérémence
13h Banquet officiel
17h Fin avec temps de prière et chants.

Sainte histoire

PAR PASCAL ORTELLI
PHOTO : JEAN-CLAUDE GADMER, DR

«Jésus était-il contemporain de Napoléon ?» La question m’a été posée lorsque j’enseignais la religion à des élèves de secondaire. Loin de moi l’idée de blâmer leur lacune chronologique ou leur audace faite dans le simple but de me provoquer. L’occasion m’était donnée d’aborder avec eux le rôle de l’histoire de l’Eglise. Replacer les faits dans leur contexte pour éviter de «canoniser» les fake news et d’absolutiser les particularismes locaux, voilà un défi stimulant à relever.

Il en va de même pour nos communautés. Face à la grande Histoire dont on rapporte souvent les pièces simplifiées qui nous arrangent (l’Eglise et les croisades, l’Inquisition, la colonisation, etc.), ne renonçons pas – sans pour autant minimiser les erreurs commises – à voir au-delà de notre « coin de paroisse ».

S’intéresser à l’histoire générale du christianisme permet de prendre de la hauteur et d’approfondir communautairement sa foi, et ce, en l’inscrivant dans une dynamique plus vaste où l’on voit comment elle est vécue dans le concret des âges.

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