Première Fête du Parvis

Lors de la Journée nationale du Réfugié, dimanche 17 juin dernier, vous êtes venus nombreux à la FÊTE DU PARVIS de l’église de Martigny-Ville. A cette belle occasion de retrouvailles s’est jointe l’inauguration du CAFÉ DU PARVIS: lieu de fraternité ouvert dans la Maison de la Visitation à côté de l’église. Messe, apéro, flashmob sur la place centrale, repas à l’extérieur par cette magnifique journée estivale, animations de rue, danse et école de cirque… Que la fête fut belle et haute en couleur! Merci à tous les participants, organisateurs et bénévoles de nous avoir permis de célébrer ensemble l’amitié, la diversité et la rencontre. Place aux images et aux témoignages:

Par Laure Barbosa
Photos: Marion Perraudin
Mélissa, 19 ans, étudiante, danseuse et chorégraphe de la flashmob :
« Grâce à la Fête du Parvis, j’ai réalisé à quel point la communauté de Martigny est diverse. J’ai aimé partager ces moments avec les enfants du Foyer Abraham et toutes les personnes qui ont pu y participer. Leurs sourires et bonne humeur resteront de très bons souvenirs ! »

Kelly, soignante et animatrice à la Résidence les Tourelles :
« Protestante, je craignais de ne pas me sentir à l’aise dans ce contexte mais pour moi ça a été un vrai moment de partage avec plein de bonne humeur et de respect. Les résidents étaient super contents, ils ont beaucoup apprécié l’accueil, les échanges avec tout ce beau monde et surtout les animations dans l’après-midi ! »

Thomas, bénévole Foyer Abraham et cuisinier du jour :
« J’étais très content de voir tous ces gens heureux et s’amuser sur le parvis de l’église. C’était simple et convivial. Pour ce qui est des animations, le spectacle de cirque m’a particulièrement impressionné. »

Marie-Claire, catéchiste et cuisinière du jour :
« J’éprouve une immense joie en pensant au mélange de population qui était là avec beaucoup de visages inconnus de nos églises… Peut-être que les différentes animations ont apporté cette mixité, merci pour l’audace de ces invitations larges. Occupée au service, j’ai apprécié de ne pas avoir le souci d’encaisser de l’argent puisque chacun participait selon ses moyens. Etre là pour offrir : ç’a été un grand cadeau pour moi ! Comme aussi de voir la joie des personnes d’être simplement présentes. Je pense encore à certains visages inconnus venant présenter leur aide ! Enfin, d’autres personnes m’ont témoigné qu’elles n’avaient jamais entendu de si beaux chants à la messe ! Quelle chance de vivre de belles célébrations comme celle-ci régulièrement ! »

Sandy, américaine et bénévole au Foyer Abraham :
« Cette fête représente pour moi le succès de l’accueil. La flashmob avec toute la foule qui est venue, le bonheur des familles, les animations… tout était joyeux, solidaire et surtout très accueillant pour des personnes d’horizons divers. Bravo aux organisateurs et rendez-vous en 2019. »

Joëlle, animatrice pastorale à l’Hôtel-Dieu à Sion :
« Un espace de générosité, de convivialité et de simplicité, partagé à tous sans distinction d’âge, d’origine, de langue ou de culture… Un souffle bienfaisant, de fraîcheur, de joie, de plaisir à être simplement ensemble. Un accueil qui nous a touchés, aux petits soins et en toute liberté. Une invitation qui nous a fait du bien et a rechargé nos batteries, de frères en humanité et en Evangile. Une fête aux couleurs du Royaume :  justice, fraternité et miséricorde. »

Il était une fois…

Fondé en 1959 par Albert Coudray, Marc Perraudin et Edmond Sauthier, le Centre missionnaire de Martigny et environs, met un terme à ses activités après plus de 50 ans d’existence. L’émotion est là, mais les forces manquent et le «vent» a tourné! Il reste que la décision de s’arrêter a été difficile à prendre.

Par Madeleine Rouiller avec Pascal Tornay
Photos: Comité Centre missionnaire
Les derniers membres se sont beaucoup questionnés sur les enjeux de la Mission aujourd’hui. Face aux profondes mutations de ce service d’Eglise, ils ont demandé une entrevue et des conseils auprès des responsables du secteur : Faut-il poursuivre l’œuvre ? Comment ? 

Avec réalisme et regrets, une décision s’est imposée : « L’Esprit suscite d’autres élans missionnaires ici en Europe, différemment d’autrefois et nous en tirons les conséquences. Nous avons fait tout ce que nous avons pu ! » concluent-ils. 

L’équipe pastorale remercie les membres actuels et les anciens pour leurs efforts, pour la fidélité de leur engagement et leur soutien à l’annonce de la Bonne Nouvelle à travers tant de visages et de regards.

De leur côté, les derniers membres remercient vivement les fidèles et généreux donateurs : « Grâce à vous, les œuvres de nombreux missionnaires ont pu être soutenues et notamment celles pilotése par le Père Augustin Sauthier au Brésil, par l’abbé Adrien Cishugi en Rép. dém. du Congo, par Sœur Marie-Claire Jacquemettaz à Madagascar, par Sœur Marie-Gabriel Lonfat en Indonésie ou encore Sœur Jeanne-Pascale Guilavogui en Guinée Conakry. MERCI à vous tous qui avez participé aux rencontres, aux collectes et aux divers services. Un MERCI particulier et très reconnaissant va à André et Marie-Claire Adam qui ont porté ce souffle missionnaire de belles et longues années. »

Cependant, la Mission demeure : elle est entre nos mains à nous, les baptisés. « Faites-vous missionnaires du Christ pour nos frères » avait dit le pape Benoît XVI et notre pape François d’insister : « Soyez disciples missionnaires. » La Bonne Nouvelle de Jésus-Christ est toujours à offrir, à annoncer, à partager de mille manières avec foi, audace, créativité, et ce, dans nos maisons et jusqu’aux extrémités de la terre.
Vous pouvez continuer à soutenir financièrement des œuvres missionnaires, des projets caritatifs mis en route dans la région ou encore le travail de la paroisse en matière de diaconie en versant vos dons sur le compte UBS, 1920 Martigny, IBAN : CH22 0026 4264 H215 01259 3 en faveur de Paroisse catholique, Hôtel-de-Ville 5, à Martigny. Mention « Mission ».

«Conçu du Saint-Esprit»

A chaque numéro, la rédaction vous propose une rubrique consacrée au Credo. Ce petit texte – l’un des plus anciens du christianisme – que les chrétiens proclament lors de la messe constitue le socle de la foi chrétienne. La rédaction vous invite, au fil des mois, à en revisiter la signification et les enjeux. Aujourd’hui, avec Simon Roduit, nous nous penchons sur la donnée de foi suivante: «Il a été conçu de l’Esprit Saint.»

Par Simon Roduit, séminariste GSBCet article du Symbole des Apôtres nous explique comment Jésus est venu dans ce monde terrestre, et ainsi nous dit quelque chose de Lui.

Nous redisons chaque dimanche à la messe que le Christ a été conçu du Saint-Esprit, c’est-à-dire que, dans la conception de Jésus, Dieu a voulu que Jésus naisse de Marie par l’opération du Saint-Esprit, mais sans avoir de père humain. En effet, Joseph est pour lui un père adoptif et non pas biologique. Cela manifeste peut-être l’importance du Père du Ciel dans la vie du Christ.

Le texte du Symbole de Nicée-Constantinople, un peu plus long et plus développé, nous dit : « Par l’Esprit Saint, il a pris chair de la Vierge Marie, et s’est fait homme. » On comprend ainsi que, pour que le Fils engendré de toute éternité par le Père se fasse homme et devienne le Verbe Incarné, l’Esprit Saint (partie masculine et divine) s’unit à Marie (partie féminine et humaine), donnant pour résultat de cette conception miraculeuse un Mystère : la personne de Jésus. C’est pourquoi nous confessons Jésus le Christ à la fois vrai Dieu et vrai homme en une seule personne, Lui qui a ainsi pu mourir sur une croix en prenant tous nos péchés pour nous en sauver.

Croyons-nous vraiment en ce Jésus, qui est proche de nous et qui peut changer nos vies ?

Nuit des Veilleurs de l’ACAT

NUIT DES VEILLEURS (Basilique de St-Maurice). – Samedi 23 juin à 20h (animation jusqu’à 21h puis en silence toute la nuit jusqu’à 7h) aura lieu la Nuit de prière de l’ACAT à l’occasion de la Journée internationale de soutien aux victimes de la torture. Les chrétiens du monde entier s’engagent à soutenir par leurs prières […]

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Logement de secours en Valais

logo-ldsCe sont deux lieux d’accueil spécialement conçus pour des hommes qui doivent quitter leur domicile et chercher un autre logement pour des raisons de séparation ou divorce, de violence physique ou psychologique.

Les LDS proposent :
– un logement dans un lieu discret où ils peuvent se sentir en sécurité;
– un accompagnement humain et, si besoin, spirituel;
– des conseils juridiques et financiers, ainsi que diverses adresses utiles;
– un lieu pour tester, si souhaité, une reprise de vie commune;
– un lieu où se vit le secret professionnel;
– un téléphone fixe : 027 306 29 54;
– un mobile : 079 624 89 40.

Les LDS veulent assurer la protection et la sécurité des résidents, leur permettre de clarifier leur situation et d’envisager les démarches futures.

Une situation financière précaire ne doit pas être un motif d’empêchement pour un séjour dans un LDS.

La durée de séjour variera en fonction des réalités vécues mais elle ne devrait pas aller au-delà de 3 mois.

Un mois supplémentaire avec le conjoint est possible, selon l’accord avec l’association. Les LDS ne font que l’accompagnement humain des résidents et leur rôle cesse quand le résident quitte le foyer.

Texte et photo : (c) Abbé Henri Roduit

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Fête du Parvis

A l’occasion de la Journée nationale du Réfugié qui aura lieu le dimanche 17 juin prochain, nous vous invitons à notre GRANDE FÊTE DU PARVIS qui aura lieu sur le parvis de l’église de Martigny-Ville.

Une belle occasion pour nous retrouver et inaugurer le « CAFÉ DU PARVIS », lieu de fraternité qui a ouvert ses portes il y a quelques semaines à la Maison à côté de l’église (Rue Hôtel-de-Ville 3).

A 10h : Messe, animations de rue, repas à l’extérieur… une journée de fête pour célébrer l’amitié et la rencontre.

A la joie de vous y retrouver.

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Le but, le chemin!

Par Pascal Tornay
Photos : decouvrir.blog.tourisme-aveyron.com – tawaf.fr – la-croix.com« Partir, c’est mourir un peu » 1 a dit le poète. En l’écrivant, pour sûr qu’il le pressent encore avec vivacité ce petit pincement au cœur qui précède tout départ. « Quitter » au sens large du terme est un exercice bien difficile. Il s’agit là d’une épreuve, d’un lâcher-prise. Une rive s’éloigne sans que l’autre ne pointe encore. Cela est d’autant plus criant lorsque l’on est contraint de quitter sa terre natale et sa famille contre son gré, dans un contexte d’instabilité économique ou d’affrontements militaires.

Très en vogue ces dernières années, le voyage touristique et humanitaire – le volontourisme – est devenu un haut lieu, notamment chez les jeunes entre 25 et 35 ans qui cherchent à se donner eux-mêmes pour une cause qui leur tient à cœur et en même temps à bénéficier d’une nouvelle et riche expérience de vie. Dans ce cas, comme dans celui de beaucoup de pèlerins modernes, la perspective est autre : l’on quitte en prenant soin de sécuriser et de baliser chaque étape, et c’est plutôt le chemin intérieur (humain, psychologique ou culturel) qui est le véritable but, celui qui donne finalement son piment à l’expérience.

Dans l’histoire humaine, l’expérience des nomades est très présente : quitter un lieu est avant tout une nécessité, une question de survie. Pérégriner fait partie de la vie du clan. C’est tardivement que les populations se sont sédentarisées, notamment avec l’avènement des concentrations urbaines, du commerce, des activités proto-industrielles. Dès lors, on ne quitte de plus en plus qu’exceptionnellement son « chez-soi » et on le fait par agrément, non plus pour satisfaire des besoins vitaux. Pourtant, « quitter » reste une impérieuse nécessité pour l’Homme, car s’il ne sait plus « quitter », il s’enlise, il s’englue… et finit par y rester ! Paradoxe…

C’est ainsi que, dans le premier livre de la Bible, résonne une parole forte que Dieu adresse à Abraham : « Quitte ton pays, ta famille et va vers le pays que je te montrerai… .» (Gn 12, 1) Abraham est riche et il est installé sur une terre d’abondance. Pourtant, il est profondément insatisfait. C’est un chercheur de Dieu et les richesses ne le comblent en rien. Dieu connaît son cœur. Il l’appelle « ailleurs »… à une vie nouvelle ! On le pressent, cet appel sent le renoncement, le doute, le désarroi : « Quoi ! Tout quitter ! Pour aller où ? En vue de quoi ? » Pourtant, son désir, inexprimable et sourd, a le dessus : sur la parole mystérieuse d’un Dieu qu’il ne connaît pas, il part.

Dans toutes les traditions religieuses, la démarche itinérante existe et révèle la nécessité pour l’Homme de « s’exercer à quitter » pour diverses raisons : pour retrouver le chemin de l’essentiel, pour purifier sa vision du monde, pour désencombrer sa vie, pour parvenir à une strate plus profonde de la vie intérieure, pour accomplir une expérience communautaire ou solitaire décapante, pour faire mémoire d’une figure marquante de sa tradition, pour déposer un fardeau pesant ou accomplir une démarche d’apaisement, etc. Mais l’équation ultime ne serait-ce pas « s’exercer à mourir pour vivre véritablement » ?

Pour les musulmans, le hajj – le grand pèlerinage à la Mecque – est un des cinq piliers de la vie religieuse. Chaque musulman est tenu de l’accomplir une fois dans sa vie s’il en a les moyens humains et financiers. Sur place, il effectue divers rites qui le mettent en relation avec des épisodes de la vie d’Abraham. Cependant, l’islam connaît aussi d’autres formes de pèlerinage. « En arabe, le terme de ziyâra (visite), employé dans ces cas, permet de distinguer le simple pèlerinage du hajj lui-même. D’autre part, les ascètes et mystiques de l’islam pratiquaient fréquemment la pérégrination, qu’ils considéraient comme une discipline initiatique majeure. Elle est définie ainsi : “parcourir la terre pour pratiquer la méditation et se rapprocher de Dieu”. Cette pérégrination terrestre n’a en définitive pour but que de symboliser le “voyage universel sans fin ni dans ce monde ni dans l’autre” auquel l’homme est soumis. » 2

Chez les hindous, chacun se doit de faire un ou plusieurs pèlerinages dans sa vie. Souvent la promesse en est faite, devant le brahman et, au moment du mariage. Ce pèlerinage peut s’accomplir dans un lieu où l’on vénère la trinité hindoue : Brahma, Vishnou et Shiva, ou les divinités locales, subdivisions de cette trinité fondamentale. Ces lieux de pèlerinage sont dispersés sur tout le territoire, certains sont plus particulièrement célèbres, comme le pèlerinage aux sources du Gange. Des foules énormes s’y rassemblent pour se purifier dans le fleuve sacré, et prier la divinité. C’est un pèlerinage coûteux et physiquement épuisant. » 3 

Plus prosaïquement, le film « Saint Jacques… La Mecque » de Coline Serreau sorti en 2005, montre aussi quelques éléments intéressants de la démarche. Tous partis pour des raisons personnelles diverses, le groupe de pèlerins, très fragmenté, au départ, parvient, au long des embûches du chemin à une belle unité fraternelle à l’orée du but dont un des participants comprend enfin que ce ne sera pas… La Mecque ! Tour à tour touchés dans leur vulnérabilité, recueillis et écoutés de manière bienveillante par d’autres membres du groupe, chacun tombe le masque et finit par montrer son vrai visage. 

N’allons donc pas imaginer que le but soit autre que ce que le chemin voudra bien réveiller en nous-mêmes. Surprises garanties !

1 Edmond Haraucourt, Rondel de l’adieu in Seuil, roman en vers, 1890.
2 https://oumma.com/le-sens-du-pelerinage/
3 Témoignage d’un pèlerin occidental sur www.presence-mariste.fr/Pelerinage-chez-les-Hindous.html

Camp de tentes à Mina (Mecque).
Camp de tentes à Mina (Mecque).
Pèlerins massés sur les rives du Gange.
Pèlerins massés sur les rives du Gange.

Sport et vie chrétienne font-ils bon ménage?

Par Hugues de la Boussinière, séminariste GSB
Photo: DRLe sport occupe une place de plus en plus prépondérante dans notre société et envahit tous les domaines de nos vies. Face à cette situation, comment le chrétien se situe-t-il ? Quelques éléments de réponse.

L’image du sport et en particulier de l’endurance est souvent présente dans la Bible et en particulier chez saint Paul : « Moi, si je cours, ce n’est pas sans fixer le but » 1 Co 9-26, chez des pères de l’Eglise comme saint Jean Chrysostome sans oublier saint Jean Paul II.

Dans l’activité sportive, mon corps se rapproche fortement de ma « conscience de moi-même ». C’est un lieu où je peux associer pleinement mon corps et mon esprit au moment présent. Dans l’activité sportive je découvre mes limites mais aussi un horizon illimité, une sorte de dépouillement total de soi dans la difficulté et une joie profonde devant un sommet gagné. Les exigences que demande le sport se rapprochent dans bien des cas de celles de la vie chrétienne : humilité, persévérance, esprit d’équipe, équilibre de vie…

Aujourd’hui les courses en montagne ont souvent remplacé la messe du dimanche. Est-ce une raison pour dénigrer ces activités ? Certainement pas ! Au contraire elles sont des lieux de rencontres précieux entre chrétiens et non-chrétiens. Cela exige de nous dépenser un minimum « physiquement » mais aussi d’accepter d’être présents dans des manifestations où la question religieuse est loin d’être la préoccupation première des participants. Notre seule façon de témoigner dans ce cadre est d’être signe de la présence du Christ ressuscité dans le monde. Le canal classique de la mission reste par excellence la prédication mais le corps peut aussi certainement servir pleinement cette fin.

De la soupe et des œufs…

Si le temps du Carême est marqué par la prière, le don et en particulier le jeûne, il l’est dans le seul but de faire grandir la solidarité universelle et l’amour fraternel entre les humains. Manger ensemble la soupe de Carême, c’est partager la joie de la rencontre. Se priver de nourriture sert à relever sa sensibilité envers celles et ceux qui justement en manquent.

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Politicienne et croyante

Rencontre avec Aurélie Chappaz Seng, conseillère communale à Martigny.

Par Laure Barbosa
Photo: DRaurelie-chappaz-sengVivre sa foi chrétienne en assumant un mandat politique ou comment « être dans le monde sans être du monde » (Jn 17, 14-18) ? Dans notre société multiculturelle laïque, le point de vue chrétien apporte-t-il une plus-value commune ou le risque identitaire d’une minorité ? Les nécessités politiques et pragmatiques entrent-elles parfois en contradiction avec les valeurs morales et spirituelles ? Au sein du parti démocrate-chrétien (PDC), qu’advient-il concrètement du « C » ?

Abordées avec Aurélie autour d’un café, ces questions de fond se dissipent peu à peu lorsqu’elle parle avec simplicité, gratitude et enthousiasme de son engagement. Sa foi lui vient de ses parents et s’incarne dans le vécu du cadre familial de façon concrète et positive. Une pratique religieuse en découle ainsi naturellement, sans obligation. Il en va de même pour son penchant politique dont l’intérêt s’était déjà manifesté à travers les discussions et les traditions de sa famille. C’est donc avec motivation et curiosité, autant pour servir le bien commun que pour réaliser son accomplissement personnel, qu’elle a saisi l’opportunité d’une fonction politique où la richesse des rencontres et des échanges valent bien parfois quelques concessions.

Le PDC lui permet justement de tenir ensemble les valeurs chrétiennes et sociales d’humanisme, d’équité et de non jugement, en équilibre avec les réalités économiques. Elle conçoit que puissent survenir des cas de conscience à certains niveaux mais pratiquement, dans son mandat à elle et à l’échelle de sa ville natale, le problème ne s’est jamais présenté. Il s’agit d’un travail d’équipe dans un esprit d’ouverture et une dynamique constructive où la foi est plutôt aidante. En politique comme en pastorale, il n’y a pas d’auto-proclamation, on est appelé et envoyé : « Tu proposes et les autres choisissent, c’est une chance d’être élu » qui engendre l’envie de dire merci pour la confiance et de s’en montrer digne. En vérité, la foi se conjugue dans tous nos pôles de vie, politicienne et croyante, maman et croyante, enseignante et croyante… 

A la messe lors de la prière universelle, nous prions pour nos dirigeants et politiques, j’ai demandé à Aurélie quelle prière adresser au Seigneur pour elle : « Que je garde le souci du bien commun et puisse faire au mieux avec humilité pour accepter et composer avec certaines limites. »

Les enfants visitent l’église

Dans le cadre du 50e de l’église Saint-Michel une participation des classes du Bourg a été sollicitée : dix classes d’élèves de 5H à 8H et leurs enseignants. Tous les élèves ont créé des fanions – certains sont déjà dans l’église. Ces fanions décoreront la cour pour la grande fête qui aura lieu à la Saint-Michel. Un concours de dessins sur le thème de l’église a été organisé pour ces classes. Un prix récompensera la meilleure œuvre.

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Arrête ton cirque!

Par Laure Barbosa
Photo: Clown to Care
Des clowns en visite dans les résidences pour personnes âgées ?
Ce lien d’humanité empreint de douceur et de tendresse, tissé de joie profonde… Comme un fil rouge tendu sur la durée de nos vies entre l’enfance et le grand âge, sur lequel nous avançons, tels des funambules en fragile équilibre. Ce trésor d’humanité qui donne de célébrer « la vie jusqu’au bout de la vie ». Tiens, c’est précisément la devise de l’association Clown to Care1, présente dans les principales unités et institutions de soins palliatifs du canton de Vaud et plus récemment en Valais à l’hôpital de Martigny.

Leur mission ?
Améliorer la qualité de vie des personnes et de l’entourage, par des visites en chambre et déambulation dans l’établissement, de clowns de théâtre formés à cette approche. Leur motivation ? Servir des valeurs humaines en des lieux où la vulnérabilité de l’être se donne à voir dans la proximité avec la mort.

Démarche novatrice dans les soins palliatifs
« Sa force de jeu, le clown la puise dans ses fragilités. Il ose exposer sa propre vulnérabilité afin d’aller à la rencontre de celle de l’autre. » explique Nathalie Grivel, clown professionnelle, infirmière et formatrice d’adultes, l’initiatrice de ce beau projet. En effet, le personnage du clown avec toute la poésie qui l’entoure, libère l’émotion, stimule l’imaginaire et provoque un décalage salutaire chargé de souffle et d’humour bienveillant. Autant de ressources pour permettre l’accueil de nos fragilités respectives et l’accompagnement dans l’épreuve en ouvrant à la grâce de l’instant présent. Si la pratique des docteurs Rêves auprès des enfants malades reste bien connue, le soutien apporté par les clowns aux adultes en soins palliatifs participe d’une démarche novatrice en Suisse. Cette initiative découle des observations effectuées par la fondatrice de Clown To Care dans le cadre de son mémoire en Ethique et Spiritualité dans les soins. Les effets bénéfiques de cette présence clownesque à travers ces rencontres profondément humaines se sont largement avérés depuis.

Un sérieux « pote-en-ciel »
Lorsque l’accompagnatrice spirituelle engagée en aumônerie de trois EMS martignerains tombe « par hasard » sur un article présentant l’Association, l’enthousiasme de pareille découverte débouche tout naturellement sur une nouvelle aventure 2 ! L’envie d’allouer à ces lieux de vie pour personnes âgées, le service de ces clowns hospitaliers les invitant ainsi à étendre leur activité et déployer leur « pote-en-ciel ». Pourquoi réserver ces visites aux soins palliatifs et ne pas en faire bénéficier les résidents bien portants aussi ? Quel meilleur endroit pour célébrer « la vie jusqu’au bout de la vie » qu’un foyer où nos aînés viennent vivre leur dernière saison. Faisons en sorte qu’elle soit encore fertile, alliant nos forces et nos talents interdisciplinaires, intergénérationnels dans un doux mélange de genres et de gens, dans le respect de la diversité et de la pluralité, au service de l’humanité de tous et de chacun.

1 Association Clown To Care, Vevey Infos sur www.clowntocare.ch Financièrement, l’association vit uniquement de dons bienvenus et des cotisations de ses membres. MERCI pour votre soutien : IBAN CH32 0900 0000 1451 3940 9.
2 A suivre prochainement dans L’Essentiel !

Le troisième jour

Par l’Abbé Jean Genoud
Photo: PontifexPâques ! Le printemps bourgeonne. La campagne revêt un air de fête. Je creuse dans mes souvenirs. J’ai dix-sept ans. Avec un petit groupe d’amis, nous passons les jours saints à l’hospice du Grand-Saint-Bernard. Nous participons aux offices. Le jour de Pâques, après la célébration de l’eucharistie, nous chaussons nos skis et redescendons en plaine. Eblouissement ! Les cerisiers ont fleuri et égayent la campagne. La nature chante à nouveau la vie. Un poème de joie et d’espérance. Pâques !

Lors d’un pèlerinage en Terre sainte, nous rentrons le soir en autobus de Nazareth à Tel Aviv. A la nuit tombante, nous traversons une bourgade. Devant des maisonnettes en forme de cube, blanchies à la chaux, des braises brillent dans le noir. Au-dessus on apprête un agneau à la broche. C’est la célébration de la libération de la servitude en Egypte ; la fête juive de la Pâque.

Troisième tableau, en Grèce. Nous allons en voiture d’Athènes à Delphes. La route est sinueuse. Nous venons de passer un col. Au bas, dans la vallée, des lumières scintillent dans la nuit. Nous nous en approchons. Nous traversons un petit village, puis un pont sur un cours d’eau. Surprise ! A notre droite, un cimetière. Chaque tombe avec un lampion allumé. Une même espérance unit les vivants et les morts. C’est Pâques !

C’était un premier jour de printemps de l’an 30 ou 33. Les compagnons du Prophète de Nazareth venaient de vivre une semaine éprouvante, décevante. Leur Maître avait été arrêté par l’autorité religieuse de l’époque, condamné à mort et livré aux Romains pour être crucifié. Tout s’était passé si vite ! Les disciples en étaient complètement déconcertés. Bien sûr, par la mort violente de leur Maître et Seigneur. Mais aussi par leur lâcheté. Surtout Pierre, le fanfaron, qui avait affirmé que même si tous l’abandonnaient, lui non. Et au moment crucial, il nie le connaître. Il fait sombre. C’est la nuit ! Et tout resurgit dans la clarté du troisième jour. Le Christ est vivant ! Il a vaincu la mort. C’est Pâques !

Un dernier souvenir. J’étais jeune, servant de messe à la paroisse. Le regretté chanoine Gabriel Pont était vicaire. Il avait ses expressions à lui, percutantes. Le jour de Pâques, il nous répétait : « Le Christ est ressuscité… et zut pour le reste ! » Joyeuses Pâques !

Concert avec les textes de sainte Thérèse de Lisieux

Les plus beaux poèmes de sainte Thérèse de Lisieux revisités et mis en musique, comme autant de chansons d’Amour. Un album et un concert qui font du bien par l’essentiel des paroles et la force des mots. En relisant ensemble l’œuvre de sainte Thérèse, Olivier Mottet et Roche Colombe ont sélectionné les vers qui parlaient à leurs âmes afin d’offrir à chacun ses propres «armes».

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La vie au quotidien: un passage?

Par Gaby Zryd-Sauthier
Dessin: Marius Zryd 
Ce soir, ma tendresse se tourne vers les héros du quotidien. De notre quotidien, puisqu’il nous a été donné la grâce de vieillir à deux. Je m’interroge : quelle force les soutient, mettant entre parenthèses leurs soucis privés, pour s’attarder avec les nôtres ?

Sur ma table, un adieu laissé par une mourante et des faire-part de naissance. Le premier parle de l’âme, du passage mystérieux accepté d’avance, mais beaucoup craint. Je m’émerveille sur cet autre passage mystérieux qu’est la naissance. Chaque parent l’a expérimenté. Malgré une intimité de neuf mois, c’est un inconnu qui se pousse vers la lumière. Le moment d’après, ce bébé dans vos bras est la créature reconnaissable qui vous était destinée depuis toujours ! Avec son corps  et son âme qui la distinguent et vous remplissent de respect.

Quel avenir pour ces nouveau-nés ? Impuissante, je me rassure en regardant autour de moi et dans l’univers. Les raisons d’espérer sont là. Nous avons compris que chaque effort individuel comptait pour sauver la Création. J’attends aussi avec impatience le développement de l’énergie solaire, qui parle de partage universel plutôt que d’accaparement.

L’espoir… Survolant les étapes de ma vie, j’y trouve chaque fois cette constante, liée au désir d’améliorer le monde. Je vois une fillette qui priait. Le jeudi, pour la conversion des réformés et de son amie d’école. (Celle-ci demandait probablement juste le contraire à la chapelle protestante…) Le vendredi, pour le salut des incroyants. Mon cœur a été vite rassuré à leur propos. Ceux qui ont influencé ma vie avaient un idéal exigeant, ils œuvraient pour le bien de la société et s’en sentaient responsables. Nous avons appris à laisser les jugements à un Dieu de miséricorde.

Ma prière du jeudi a été exaucée de manière imprévue. Soixante ans plus tard, l’œcuménisme et ses rencontres m’ont enrichie de la lecture de la Genèse. La création du monde est jubilatoire, le Seigneur est satisfait de son œuvre. J’ai été réconfortée : aimer la vie sur terre, c’est dire merci au Créateur. Cependant, dans mes méditations nocturnes, les lettres que j’adresse à Dieu sont véhémentes : tant d’épreuves personnelles, tant d’injustice dans la société, tant de victimes innocentes ! Tant de bassesse chez les humains !

Heureusement, ces reproches ne sont pas qu’un constat d’impuissance… Ils débouchent sur des efforts pour rétablir l’équilibre entre le Bien et le Mal. Je revendique le droit de croire aux contrepoisons, à l’efficacité des gestes d’expiation. Le droit de chasser le désarroi par des élans de solidarité à notre portée. Bien sûr ils sont dérisoires : un grain de sable dans le désert. Mais qui sait leur poids sur les balances d’ailleurs ?

Femme de la Bible: Anne

Anne, la stérile
Elkana avait deux épouses : Penina qui lui donnait des enfants et Anne la préférée de son époux, qui était désespérée, car stérile. Anne monte au temple de Silo et pleure devant Dieu en le suppliant de lui accorder un enfant. Au cœur de son désespoir, elle promet à Dieu de lui consacrer son enfant si Celui-ci lui permet de concevoir.

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Et ne nous laisse pas entrer en tentation (Lc 11, 4)

Dès Pâques, l’Eglise nous a invités à adapter la traduction de l’avant-dernière demande de la prière du Notre Père. C’est un nouveau réflexe à prendre, pas aisé tant est grande l’habitude de réciter cette prière. C’est une bonne occasion de la méditer à nouveau frais…

Par Simon Roduit, séminariste
Photo: DRIl est tout d’abord intéressant de remarquer qu’un changement de traduction montre qu’il y avait une mauvaise compréhension du message, et qu’on nous propose une compréhension renouvelée du même message.

La prière du Notre Père se trouve en partie dans l’évangile selon saint Luc et intégralement dans celui de saint Matthieu. Le texte est écrit en grec, mais il a certainement été enseigné à l’oral par Jésus à ses disciples en araméen, dans un contexte religieux où les textes sacrés étaient écrits en hébreu. A partir d’un tel contexte multilingue, la transmission d’une prière enseignée par Jésus doit donc être continuellement traduite selon les périodes pour la comprendre de manière juste. Dans le contexte sécularisé qui est le nôtre, une adaptation était devenue nécessaire afin de ne pas comprendre la tentation comme venant d’un « Dieu qui me jetterait dans la tentation pour voir ensuite comment je suis tombé. Mais Dieu est un père qui aide à se relever tout de suite ». 1

Dieu est justement celui qui est présent avec nous continuellement (Mt 28, 20) et qui veille sur nous. (Ps 121, 5) C’est nous qui nous éloignons de lui lorsque nous péchons. Lui veut nous combler et chemine pour cela à nos côtés. Saint Jacques nous dit dans sa lettre : « Dans l’épreuve de la tentation, que personne ne dise : « Ma tentation vient de Dieu. » Dieu, en effet, ne peut être tenté de faire le mal, et lui-même ne tente personne. Chacun est tenté par sa propre convoitise qui l’entraîne et le séduit. » (Jc 1, 13-14) Tout le combat spirituel réside dans le fait de ne pas se laisser entraîner, avec l’aide de Dieu. Dans le livre de l’Exode, la Bible nous présente un Dieu qui accompagne le peuple hébreu dans son chemin vers la terre promise, et lorsque le peuple murmure contre le Seigneur et demande à retourner en Egypte dans leur esclavage passé, Celui-ci lui donne la manne pour manger chaque jour à sa faim et continuer à avancer même dans les épreuves. (Ex 16-17) Dans les épreuves de nos vies, rappelons-nous que « Dieu est fidèle : il ne permettra pas que nous soyons éprouvés au-delà de nos forces. Mais avec l’épreuve il donnera le moyen d’en sortir et la force de la supporter. » (1 Co 10, 13) Ainsi, on voit que Dieu ne désire pas que l’on tombe mais veut que nous sortions plus forts d’un temps d’épreuve. Pour avancer dans ce chemin de vie, écoutons Jésus, qui est la Parole de Dieu incarnée et qui a traversé les tentations au désert. Au moment le plus sombre de sa Passion, il a recommandé à ses disciples de « veiller et prier pour ne pas entrer en tentation ». (Mt 26, 41) Afin de rester vigilants et éveillés (cf. 1P 5, 8), suivons ces recommandations du Christ pour ne pas entrer en tentation et prions en toute confiance, comme des enfants de Dieu : Notre Père,… (Mt 6, 9-13)

1 Pape François, 06.12.18, émission Notre Père TV 2000.

J’ai demandé à être baptisée!

Propos recueillis par Pascal Tornay
Photo: Famille Beth
Yasmine est une petite fille pétillante, vive, lumineuse et joyeuse ! Je l’ai rencontrée quelquefois, car elle a demandé à sa maman d’être baptisée. Pour avancer ensemble et connaître mieux le Seigneur, je vais chez eux une ou deux fois par mois. Leur accueil simple et bon m’a beaucoup touché. Autour de la table, on échange, on rit, on discute de Jésus, on lit la Parole dans l’Evangile, on prie les uns pour les autres. Yasmine a toujours une idée d’avance sur la discussion. Elle voit des choses que je ne vois pas… Elle rigole malicieusement avec des yeux pleins de joie. Jésus lui-même avait dit à ses amis : « Laissez les enfants, ne les empêchez pas de venir à moi, car le royaume des Cieux est à ceux qui leur ressemblent. » J’en fait l’expérience avec Yasmine et sa famille. Laissons-lui la parole…

Bonjour ! Je suis Yasmine Bairhou. J’ai 9 ans. J’habite à Martigny-Croix avec ma maman. Je vais à l’école à Sion. J’aime la danse et les animaux. Je déteste la méchanceté et les serpents. J’ai peur de l’orage. Ma qualité principale, c’est la générosité. Ma plus grande joie, c’est de recevoir le baptême.

J’ai demandé le baptême, car je veux me rapprocher de Jésus. Ma tata Josiane et mon tonton Bernard ont accepté de m’accompagner sur ce chemin de la vie avec Jésus. Pour moi, Jésus est mon guide et mon sauveur.

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