Auxiliaires de l’eucharistie

Dans notre unité pastorale, nombreuses sont les personnes qui distribuent la communion non seulement lors de la messe dominicale, mais encore dans les EMS et à domicile. L’occasion de partages bienvenus et pour ces auxiliaires de l’eucharistie et pour les personnes qui les reçoivent. Hélène, Virginia et Oliver en témoignent.

Photo: DRSachant que je vais régulièrement à la messe, une dame de ma résidence m’a abordée pour me demander de la prendre à l’occasion en voiture. Son mari, en chaise roulante, est triste de ne pas pouvoir nous accompagner: la messe lui manque. Il a été très heureux lorsque je lui ai proposé de lui apporter la communion à la maison. J’aime rendre ce service. Hélène Chassagny

J’ai commencé à être auxiliaire de l’eucharistie en 1989. Cette fonction m’a amenée durant treize ans à rendre visite et à apporter la communion à des personnes qui étaient dans l’impossibilité de se rendre à l’église.
Ces moments étaient riches en partage réciproque: j’ai eu énormément de plaisir à les vivre. J’invite toutes les personnes qui le peuvent à consacrer un peu de temps pour aller à la rencontre de ceux qui se trouvent dans l’incapacité de se mouvoir. Virginia Mitrione

Comme je participe à quelques animations à l’EMS du Midi et parfois à celui de Bourgogne, les résidents me connaissent un peu et c’est tout naturellement que j’apporte la communion à quelques-uns d’entre eux. Je reprends ainsi le flambeau que d’autres, dont Virginia, ont porté de nombreuses années.
J’apprécie ces moments de partage et de prière en EMS et à domicile. C’est évident: ces personnes aiment recevoir la communion, mais elles sont aussi très contentes d’avoir de la visite. Olivier Cazelles

A Dieu, Maurice

Maurice Schilliger, le papa de Marie-Agnès, membre de l’Equipe pastorale, est décédé le 25 décembre dernier. La messe d’enterrement, le 4 janvier à l’église de la Colombière, a rassemblé autour de la famille une foule nombreuse d’amis et de paroissiens. Hommage à un passionné de jardinage qui a beaucoup apporté à la paroisse.

Par Françoise Merlo
Photos : Paul Schilliger, Famille Schilliger
pages-4-7Maurice Schilliger est parti, appelé ailleurs comme il le disait, rejoindre celui qu’il aimait. Lors de ses funérailles, son fils François a rappelé les moments importants de sa vie. Né à Gland en 1924, Maurice Schilliger y fait sa scolarité. Passionné de jardinage dès l’enfance, très tôt il réalise un jardin alpin. C’est l’odeur de l’humus qui est à l’origine de sa vocation de jardinier horticulteur. «Adolescent, il est devenu travailleur tout en restant facétieux, a relevé François, un trait de caractère qu’il a conservé jusqu’à la fin de sa vie, pour la plus grande joie de ceux qui le rencontraient.»

Après l’école d’horticulture, la mobilisation et un séjour en Suisse alémanique, Maurice rentre à Gland. D’abord jardinier du domaine de Solveig, il devient producteur de semences maraîchères. Avec Monsieur Cholet, ils seront les premiers en Romandie à faire de la pomme de terre nouvelle.

Travail intense
En 1952, il rencontre Agnès. Ils se marient en 1954 et fondent une famille. Ils auront huit enfants. Débute alors une période de travail intense: Maurice achète un terrain pour y construire un Garden Centre, il ouvre un magasin, construit des serres; il est efficacement secondé par son épouse qui s’occupe en même temps de la famille et des employés, nourris, logés et blanchis. Le succès est au rendez-vous, mais le travail est harassant et laisse peu de temps libre. En dépit d’un emploi du temps très chargé, Maurice Schilliger est membre du Conseil communal de Gland pendant plus de vingt ans ainsi que du Conseil de paroisse.

«Nous gardons le souvenir d’un papa généreux, bon vivant, qui aimait bien manger et cuisiner, qui adorait les voyages et qui a pu, à sa retraite, profiter de la montagne et du golf et se remettre à la peinture et à la philatélie, passion qui l’a accompagné jusqu’à ses derniers jours, a rappelé François. Notre père avait une belle spiritualité, il avait la foi et se sentait profondément en paix. Il nous disait: « Dans ma vie, j’ai eu trois piliers: la foi, la famille et l’entreprise. » Il nous a appris que la vie, c’est 100% d’implication et 100% de lâcher-prise et de confiance. Nous sommes fiers aujourd’hui de pouvoir honorer sa mémoire.»

Une vie fructueuse
Membres de la paroisse de Nyon et environs, nous sommes une communauté qui fait mémoire. Rien de plus beau que de nous souvenir ensemble de ce qui faisait vivre un des nôtres, Maurice Schilliger, qui vient de nous quitter après 94 ans d’une vie active et fructueuse. Oui, de l’avis de toutes les personnes qui l’ont connu et fréquenté, sa vie a porté du fruit. Quoi de plus parlant pour un homme qui a fait de la nature l’élément essentiel de ses passions, de ses recherches et de son travail?

Cependant, ses passions et ses désirs étaient en lien profond avec sa vie de famille, façonnés par sa foi profonde. Une foi humble et discrète bien que visible et exprimée. Maurice Schilliger n’attendait pas du tout qu’on parle de lui ni qu’on l’encense.

Une foi solide
Par ces lignes, nous voulons remercier Dieu pour tout ce que les paroissiens ont reçu grâce à lui et Agnès. Chacun, avec ses charismes, a eu à cœur de servir Dieu et l’Eglise. Agnès me précise: «Maurice avait reçu une éducation chrétienne. Sa maman étant très croyante et il se souvient qu’ils allaient à la messe en famille en train». C’est d’ailleurs dans le cadre de la paroisse que Maurice l’a rencontrée.

«Bien que travaillant d’arrache-pied nous profitions, dit-elle, des vacances pour inculquer à nos enfants le goût du beau. Ils ont tous gardé le sens artistique et quand Maurice a pris sa retraite, il était très fier de pouvoir remettre l’entreprise à ses enfants…. et maintenant ses petits-enfants.  Fier qu’elle reste une entreprise familiale.»

Très attaché à son Eglise, Maurice fait une retraite chaque année avec Agnès. Sa confiance en Dieu lui permet de rester serein dans l’adversité. Dieu est son bâton, sa forteresse!

Engagé en Eglise
C’est comme vice-président du Conseil de paroisse de Nyon (à l’époque, le curé était président) que Maurice Schilliger conduit les réflexions autour du premier projet de construction de l’église de Nyon, à la rue Saint-Jean. Ce projet est primé, nous rappelle Joseph Kneip, reconnaissant d’avoir pu travailler avec Maurice Schilliger, «une personne très affable». Les paroissiens rejettent ce projet, désireux de garder leur église rue de la Colombière.

A la fin des années 1950, Maurice Schilliger s’investit aussi à Gland, son village natal, pour que l’on puisse participer à la messe, puis construire une chapelle. Avec l’abbé Haeffliger et Messieurs Blonay, Vercellin et Bertinotti, il se met à l’ouvrage. Les 250 catholiques de Gland sont convoqués avec ceux de Vich et de Coinsins pour former la communauté catholique de Gland. On achète la parcelle où s’élève aujourd’hui la chapelle de Gland. Celle-ci est construite et inaugurée en décembre 1973.

Maurice était un homme discret, serviable, généreux et paisible. Il était la bonté même, disent les personnes qui l’ont côtoyé. Soucieux de la vie paroissiale, il participait fidèlement aux assemblées. Il prônait un accueil chaleureux et sans jugement des prêtres en charge de la paroisse et souhaitait conserver la présence d’une communauté de religieuses à Nyon. Il a fréquenté le groupe de prière du Thabor ainsi que les rencontres de la Vie montante.

Témoignages

C’est encore à travers le témoignage de plusieurs paroissiens que nous pouvons prendre conscience du cadeau qu’était Maurice Schilliger et rendre grâce pour sa vie et pour  toutes les personnes qui, avec lui et comme lui, dans la discrétion, s’ajustent à la volonté de leur créateur.

Avant de livrer ces témoignages, nous exprimons notre reconnaissance pour toutes les fleurs coupées en bouquets, en gerbes ou en arrangements qui nous ont été offertes depuis plus de quarante ans chaque dimanche dans nos lieux de célébration. Maurice et Agnès nous ont donné de célébrer notre Dieu en beauté et cela continue grâce à l’accueil des personnes qui assurent aujourd’hui la direction de l’entreprise Schilliger. Merci aux enfants de Maurice et Agnès.

Maurice Schilliger nous a quittés pour rejoindre celui en qui il a toujours cru. Je me souviens de ce qu’il m’a dit lors de notre dernière entrevue chez lui voici quelques mois : « J’aurais voulu participer à la construction de la nouvelle église de Gland, mais mes forces diminuent ». Il avait ajouté : « Je n’ai pas peur de la mort, car je sais où je vais ». Quel extraordinaire témoignage de foi ! Je garderai le souvenir d’un homme plein de bonté, d’humilité, de modestie, de sérénité, de paix intérieure, au regard doux et malicieux.
Bernard Chevallay

Agnès et Maurice Schilliger ont fait partie  pendant de longues années d’un groupe de prière du Renouveau charismatique de l’Eglise catholique de Nyon et environs appelé Thabor. Dès qu’un groupe de la Vie montante a vu le jour à Nyon, grâce à Marie-Madeleine Schwab et sous l’égide de l’abbé Francis Polla, Maurice en a été un pilier très apprécié pour ses paroles de sagesse et sa spiritualité. C’est une génération d’anciens qui nous quitte, mais nous gardons leur souvenir précieusement dans nos cœurs et sommes reconnaissants de ce qu’ils nous ont apporté.
Ursula Barter-Hemmerich

A notre arrivée à Nyon, nous avons entendu parler de Maurice Schilliger, artisan horticulteur et conseiller de paroisse, lors des préludes à la décision de construire une nouvelle église. Par la suite, nous avons pu découvrir le chef d’entreprise et goûter de près sa bienveillance, sa disponibilité et le rayonnement de sa chaleur humaine. Puis nous nous sommes retrouvés dans un groupe de prière et là nous avons découvert sa foi gravée dans le roc. Une relation avec son créateur plus qu’un concept.
Il était bon de côtoyer un homme capable d’exprimer et de vivre ses convictions profondes sans fausse pudeur, bannissant tout jugement et bavardage inutile. Nous lui exprimons aussi notre reconnaissance pour son investissement personnel et son charisme de modérateur auprès des communautés de notre paroisse. Au revoir, Maurice, et merci.
Geneviève et Joseph Christe

Un nouveau ministère

Notre curé modérateur, l’abbé Giraud Pindi, nous quitte pour rentrer dans son diocèse de Matadi, en République démocratique du Congo, où il est nommé vicaire général. Il a adressé un mot d’adieu à toute l’unité pastorale dont voici des extraits. Bonne route à lui.

Par Giraud Pindi
Photo : DRLe 1er janvier 2019, en la fête de Marie Mère de Dieu, l’évêque de Matadi, en République démocratique du Congo, Mgr Daniel Nlandu, m’a nommé vicaire général. J’ai accepté cette responsabilité par obéissance et pour le soutenir dans sa tâche de gouvernement.

C’est avec une immense joie que j’ai cheminé avec vous depuis septembre 2013. Cette expérience pastorale au milieu de vous et avec vous m’a beaucoup apporté humainement et chrétiennement. Je tiens à vous dire merci de tout cœur pour votre engagement, votre présence et votre disponibilité.

Je rends grâce à Dieu pour le bien que j’ai pu réaliser. Je reconnais aussi mes grandes faiblesses. Je demande pardon de tout cœur pour les torts que j’ai pu causer à l’un ou à l’autre par ma façon de parler, d’agir ou de me comporter. Et j’offre mon pardon à toute personne qui m’aurait blessé personnellement ou dans l’exercice de mes responsabilités. Que le Seigneur nous rétablisse dans la réconciliation.

Une mission exigeante
De grands défis m’attendent comme vicaire général d’un diocèse de 31’270 km2 peuplé de près de 3,5 millions d’habitants dont 85% sont catholiques. Il compte 45 paroisses et 187 prêtres avec une moyenne d’âge de 40 ans et près de 70 grands séminaristes en formation cette année. J’aurai des milliers de kilomètres à parcourir pour visiter des paroisses à majorité rurale sur des routes très approximatives, exigeantes physiquement et mécaniquement, dans une situation politique et sécuritaire très précaire. Je confie ce nouveau ministère à votre prière.

Je reconnais votre générosité dans votre soutien aux projets que je porte dans mon diocèse pour encourager la jeunesse et lui offrir un avenir: formation de menuisiers, de jeunes filles en coupe et couture, de jeunes gens en mécanique. Je vous remercie profondément et j’espère pouvoir continuer à compter sur vous.

La sainteté pour tous

«La sainteté pour tous selon le pape François»: tel était le thème de la conférence donnée par l’abbé François-Xavier Amherdt mardi 15 janvier dans la grande salle de la Colombière. L’occasion, en se penchant sur l’exhortation apostolique «Gaudete et exsultate», de prendre conscience que la sainteté est accessible à tous. 

Par Geneviève de Simone-Cornet
Photo: Olivier Cazelles
Ils étaient une trentaine, mardi 15 janvier, à avoir rejoint la grande salle de la Colombière pour écouter l’abbé François-Xavier Amherdt, professeur de théologie à l’Université de Fribourg, expliquer l’exhortation apostolique du pape François « Gaudete et exsultate » sur l’appel à la sainteté dans le monde actuel. « Gaudete et exsultate », « Réjouissez-vous et soyez dans la joie », a été publiée par le pape le 19 mars 2018 après « La joie de l’Evangile » (« Evangelii gaudium ») en 2013, « La joie de l’amour » (« Amoris laetitia ») en 2016 et « La joie de la vérité » (« Veritatis gaudium ») en 2017.

Le fil rouge de ces documents ? La joie, a dit le conférencier en ouverture, une joie qui caractérise le pontificat de François avec la miséricorde – rappelons-nous l’année de la miséricorde, en 2015 – et le dialogue œcuménique et interreligieux – avec notamment la visite du souverain pontife au Conseil œcuménique des Eglises à Genève le 21 juin 2018. La joie est « une des trois notes de l’accord fondamental que le pape propose pour l’harmonie de l’Eglise ».

Tous saints

La joie, a poursuivi l’abbé Amherdt, est une des cinq caractéristiques de la sainteté avec la patience (endurance et douceur), l’audace (et la ferveur), le partage communautaire et la prière constante – « Le saint est une personne dotée d’un esprit de prière qui a besoin de communiquer avec Dieu ». La joie est aussi teintée du sens de l’humour, car « un saint triste est un triste saint ». Elle est « surnaturelle, une sérénité remplie d’espérance. Ne tirons pas des faces de carême sans Résurrection ». Vivons-la « dans la souplesse, sans compliquer les choses, dans l’allégresse de l’amour fraternel ».

Bonne nouvelle : nous sommes tous appelés à la sainteté, à devenir « des amis de Dieu qui se laissent contaminer par la bienveillance du Seigneur et permettent à la lumière divine de se refléter sur leurs visages et de rayonner à travers eux ». Comme la Fribourgeoise Marguerite Bays, dont le pape a autorisé par décret la canonisation en ce jour. C’est la vocation de tout baptisé, « la réalisation normale du baptême et de notre sacerdoce baptismal » : « Pas de VIP de la sainteté, pas de prérogatives ». Car « chacun apporte sa couleur propre et son charisme est indispensable, comme dans un vitrail, à l’Eglise et au monde ». Au cœur de ses engagements quotidiens : au travail, en famille, en paroisse.

Deux clés

Mais comment vivre la sainteté dans la vie de tous les jours ? Pour cela, François donne deux clés: l’humilité et la simplicité, pour éviter les pièges du pélagianisme (se sauver par ses propres forces) et le gnosticisme (se sauver par son savoir).

Soyons humbles comme le publicain, ne tirons pas gloire de nos propres œuvres, mais laissons agir la grâce de Dieu en nous en reconnaissant nos limites : « Dieu me prend tel que je suis et il agit à travers mes limites, mes failles et mes blessures, qui sont tendresse de Dieu ». Soyons simples : « Pas d’intellectualisme désincarné ni d’élitisme », car « Dieu est surprise, il ne se laisse pas enfermer dans des concepts ni des savoirs, il est plus grand que nous ». Et puis, la sainteté et aussi celle du voisin de palier, de celui, de celle que l’on croise tous les jours : elle est plus fréquente que nous le pensons, et il existe « une classe moyenne de la sainteté ».

Le grand critère

Comment devenir saint ? Pour le pape, en vivant au quotidien les Béatitudes, ces «déclarations de bonheur à contre-courant du monde»; en pratiquant la charité par les œuvres de miséricorde : c’est « l’amour en actes, pas les idéologies », et c’est « le grand critère, qui n’est pas facultatif ».

Pour cela, ne pas baisser la garde, rester vigilant, prendre les armes de la foi : la prière, la Parole de Dieu, les sacrements, les œuvres de bonté, la vie communautaire, l’engagement missionnaire. Et discerner, user de ce « don surnaturel de savoir choisir entre les bons et les mauvais esprits ». Etre saint, c’est aussi avancer sans peur, dans la confiance. Et entrer dans la logique du don, qui ne fait pas l’économie de la croix. « Laissons-nous désinstaller ! », a lancé l’abbé Amherdt. Ajoutant : « Etre saint, ce n’est pas être parfait tout le temps. C’est se retourner vers Dieu lorsqu’on est fragile. Et laisser des failles pour que Dieu puisse agir en nous. »

Implications pastorales

En conclusion, l’abbé Amherdt a mentionné quelques implications pastorales développées dans « Gaudete et exsultate ». Il importe de pratiquer ce que Jean-Paul II appelait une « pédagogie de la sainteté » : une catéchèse, une éthique, un témoignage basés non sur les interdits et les obligations, mais sur le désir et l’appel. Et de proposer une morale du bonheur qui conjugue les Béatitudes et les œuvres de miséricorde.

L’appel à la sainteté résonne au cœur de nos communautés : faisons d’elles des écoles de spiritualité où apprendre à prier et à mettre la relation au Christ au centre de l’existence. Adoptons un style évangélique et une animation biblique de la pastorale. Soignons la vie communautaire en multipliant les rassemblements et en valorisant tous les états de vie et les ministères. Enfin, soyons attentifs aux plus pauvres, qui sont visage de Dieu, et allons aux périphéries puisque lui-même « s’est fait périphérie » : « … si nous osons aller aux périphéries, nous l’y trouverons, il y sera. Jésus nous devance dans le cœur de ce frère, dans sa chair blessée, dans sa vie opprimée, dans son âme obscurcie. Il y est déjà ».

Essayer la révision de vie

Aux mois de mars et d’avril auront lieu dans notre région des séances d’initiation à la révision de vie. Mais de quoi s’agit-il? 

Par Sylvie Humbert
Photo: DR
photo-1-2La révision de vie est née dans la banlieue de Bruxelles quand un prêtre, l’abbé Joseph Léon Cardjin, qui accompagnait de jeunes ouvriers faisant face à des conditions de travail désastreuses, s’est efforcé de leur donner des outils pour améliorer leur quotidien et en comprendre le sens. L’Evangile ne pouvait rejoindre le cœur des hommes qu’à travers leur existence quotidienne, leurs souffrances et leurs espoirs. La JOC (Jeunesse ouvrière chrétienne) et sa méthode, la révision de vie, étaient nées. Nous étions en 1925.

Voir, comprendre, agir
De quoi s’agit-il ? Il s’agit de confronter ce que je vis aux valeurs dont l’Evangile est porteur. Cette méthode repose sur la triade voir, comprendre, agir et le lien entre la vie et la foi. Concrètement, trois ou quatre personnes se retrouvent autour d’un animateur : à tour de rôle, chacun raconte un fait qu’il a vécu dans les semaines qui ont précédé la réunion; les autres membres du groupe écoutent, demandent parfois des précisions; l’animateur recentre le « révisant » afin qu’il reste focalisé sur un moment et un événement précis.

Puis vient le comprendre : le « révisant » approfondit avec le groupe le sens de ce qu’il a vécu, les émotions qu’il a ressenties. C’est à cette étape que l’intelligence collective nourrie par l’empathie permet, le « révisant » étant au centre de l’attention et vraiment écouté, de saisir ce qui s’est vraiment joué aux plans émotionnel, social, éthique et spirituel.

Ensuite on passe à l’agir: le groupe propose des pistes pour sortir des difficultés rencontrées ou du moins les affronter avec une meilleure compréhension de ce qui est en jeu. Tout au long de cette démarche, la Parole de Dieu est la référence, la lumière proposée, le chemin qui donne courage pour affronter les incertitudes de la vie (pour une meilleure compréhension du processus, voir l’article de Jean-Claude Huot paru dans la revue dominicaine Sources le 29 novembre 2017).

Séances ouvertes
Quelques personnes formées à la révision de vie durant l’hiver 2017-2018 peuvent désormais offrir cette approche dans le canton de Vaud à l’instigation de la pastorale œcuménique dans le monde du travail.

Trois séances gratuites avec un pique-nique canadien sont ouvertes à tous les lundis soir 11 mars, 25 mars et 8 avril dans un lieu qui reste à définir afin de tester la pertinence de cette méthode.

L’envers du décor

Par Geneviève de Simone-Cornet
Photo: Jean-Claude GadmerVous le savez sans doute, l’abbé Giraud Pindi, notre curé modérateur, nous quitte pour regagner son diocèse, Matadi, en République démocratique du Congo. Il est nommé vicaire général par son évêque, Mgr Daniel Nlandu. Vous trouverez des extraits de son message d’au revoir en page 3 de ce numéro. Presque aussi grand que la Suisse mais moins peuplé (3,5 millions d’habitants), le diocèse de Matadi compte 45 paroisses et 85% de catholiques. Surtout, l’abbé Pindi devra parcourir des milliers de kilomètres pour visiter des paroisses rurales sur des routes exigeantes. Sans compter l’instabilité politique du pays. Il lui faudra une bonne dose de courage et une belle confiance en Dieu pour venir à bout des obstacles. Nos prières l’accompagnent dans ce ministère.

Et nous ? Nous poursuivons l’aventure. En attendant d’accueillir un nouveau curé modérateur. Mais pas question de nous croiser les bras. Chacun peut apporter ses talents pour construire la communauté : les occasions de s’engager sont multiples, des apéritifs à L’Essentiel en passant par la catéchèse, la liturgie, l’adoration, la prière de Taizé, la kermesse et la brocante.

Nous n’osons pas ? Ecoutons le pape François dans son exhortation apostolique Gaudete et exsultate (« Soyez dans la joie et l’allégresse ») « sur l’appel à la sainteté dans le monde actuel » : « Nous sommes fragiles mais porteurs d’un trésor qui nous grandit et qui peut rendre meilleurs et plus heureux ceux qui le reçoivent. L’audace et le courage apostoliques sont des caractéristiques de la mission ». Forts de cet encouragement, allons-y : faisons un pas, les autres suivront. Et la communauté s’enrichira de nos différences. En ce temps du carême, alors que nos pas et nos regards sont tournés vers Pâques, sommet de l’année liturgique, saisissons toutes les occasions de nous mettre au service de nos frères et sœurs.

La Résurrection, c’est dans l’infime des jours qu’elle se prépare, c’est dans le rien de nos heures qu’elle se dit. Elle est l’envers du décor, la vie qui sourd continûment là où on ne l’attend pas : « Et c’est dans l’humble gloire/Des moments creux, dans l’anodin/Des jours sans grâce/Que les pépites d’or se cachent », nous dit le moine poète Gilles Baudry (« Sous l’aile du jour », Rougerie, 2016). La Résurrection, elle commence ici et maintenant. Dans nos petits gestes porteurs de vie.

Joyeuses Pâques à vous, à vos familles, dans la lumière du Ressuscité !

Merci aux bénévoles

A l’occasion de l’année du bénévolat, le Conseil de communauté a remercié les bénévoles, pour leur engagement au service de la communauté en leur offrant un repas vendredi 23 novembre dans les salles sous la chapelle.

Par Brigitte Besset
Photo: Cecilia NizzolaSans les bénévoles, pas de communauté vivante. Ils sont engagés en catéchèse, en liturgie, auprès des enfants et des jeunes, à la sacristie, pour les baptêmes, les enterrements, les différentes célébrations et les messes, l’accueil et les collations à la sortie des messes, pour la construction de la nouvelle église, les manifestations qui jalonnent l’année pastorale: broche, marche, marché aux puces, marché de Noël. Et dans tant d’autres services. Autant d’occasions d’expérimenter la vérité de cette phrase de l’abbé Pierre : « On n’est jamais aussi heureux que dans le bonheur qu’on donne. Donner, c’est recevoir ».

Ensemble nous avons œuvré tout au long de l’année écoulée, construisant la communauté. C’est grâce aux bénévoles et à leur collaboration avec le Conseil de communauté que cette année pastorale fut riche en rencontres, joies et partages.

Nous nous sommes retrouvés autour d’un repas convivial préparé par Les Délices du Traiteur (Aux Avouillons à Gland) vendredi 23 novembre. Une soirée très agréable, une belle communauté !

Halte au pélagianisme!

Par l’Abbé Giraud Pindi
Photo: DR
Après le gnosticisme, le pape François, dans son exhortation apostolique « Gautete et exsultate », met en garde contre le pélagianisme qui se caractérise par une volonté sans humilité. C’est la transformation du gnosticisme après que beaucoup ont reconnu que ce ne sont pas les connaissances qui nous rendent meilleurs ou saints, mais la vie que nous menons. Les pélagiens attribuent à la volonté et à l’effort personnel le pouvoir que les gnostiques attribuent à l’intelligence.

Ceux qui épousent cette mentalité, bien que parlant de la grâce de Dieu, font en définitive confiance à leurs seules forces, se sentant supérieurs par l’observance de normes déterminées ou une inébranlable fidélité à un certain style catholique. Ils considèrent que tout est possible par la volonté humaine, comme si elle était quelque chose de pur, de parfait, de tout-puissant auquel s’ajoute la grâce. Ils sont dans la justification de leurs propres capacités qui se traduit par une autosatisfaction égocentrique et élitiste dépourvue d’amour vrai. En pensant que tout dépend de l’effort humain, on devient esclave d’un schéma qui laisse peu de place à l’action de la grâce. Thomas d’Aquin rappelle que l’observance des préceptes ajoutés à l’Evangile doit être pratiquée avec modération de peur que la vie des fidèles en devienne pénible et que la religion ne se transforme en fardeau asservissant.

Il n’est pas question de l’homme qui veut, mais de Dieu qui fait miséricorde (Rm 9, 16), car il nous a aimés le premier (1 Jn 1, 19). Il ne faut pas ignorer que tous ne peuvent pas tout et qu’en cette vie, les fragilités humaines ne sont pas complètement et définitivement guéries par la grâce. Saint Augustin dit que Dieu nous invite à faire ce que nous pouvons et à demander ce que nous ne pouvons pas.

Si nous oublions nos limites, nous freinons l’action de la grâce en nous. Nous ne sommes pas justifiés par nos œuvres, mais par la grâce du Seigneur ; elle n’est pas le prix de nos efforts, car le désir de purification qui nous habite est l’œuvre de l’Esprit Saint. La grâce ne vient pas des œuvres, autrement la grâce n’est pas la grâce (Rm 11, 6). Le don de la grâce surpasse les capacités de l’intelligence et la force de la volonté humaine. L’amitié de Dieu est un don de son initiative d’amour. Thérèse de Lisieux priait ainsi : « Au soir de cette vie, je paraîtrai devant vous les mains vides, car je ne vous demande pas, Seigneur, de compter mes œuvres ».

Un marché aux puces réussi

Le dernier marché aux puces de la communauté a remporté un beau succès les 9, 10 et 11 novembre 2018. Le bénéfice est allé aux œuvres de partage de la communauté en Suisse, au Liban et au Congo.

Texte et photos Par Brigitte BessetToute une semaine, des bénévoles ont trié, rangé et étiqueté des articles de toutes sortes. Chacun est reparti heureux d’avoir déniché l’objet qu’il recherchait ou de s’être fait plaisir. Ceux qui n’avaient rien trouvé pouvaient s’arrêter pour boire un verre de sangria et partager un beau moment autour d’une pâtisserie ou d’un apéritif.

Avec l’aide quotidienne de Michèle et les conseils d’Hélène, fortes de leur expérience de plusieurs années à la brocante de Nyon, Françoise et Chantal ont revêtu le tablier orange et animé cette vente avec patience et amour.

En raison de la construction de la nouvelle église, il n’y aura pas d’autre édition à Gland. Mais, bonne surprise, une partie des bénévoles engagées à Gland vont reprendre la brocante de la paroisse de Nyon avec les fidèles habitués de cette manifestation, dès l’an prochain, sous la présidence de Roger Merlo.

A vos agendas pour réserver les dates : 15, 16 et 17 novembre ! Au plaisir de vous y rencontrer.

Pour les enfants

Vous désirez prier le chapelet avec votre enfant? Lui faire mieux connaître cette prière? L’aider à invoquer Marie? Et à adorer Jésus présent dans l’hostie? Vous êtes les bienvenus à l’église de la Colombière le 2e mardi du mois à 17h45.

Par Geneviève de Simone-Cornet
Photo: DRDépassé, le chapelet ? Depuis des siècles, les catholiques ne cessent de le prier pour demander à Marie son aide et sa protection. Aujourd’hui, le pape François y puise une grande force : « S’il est une chose qui me rend fort jour après jour, c’est de prier la Madone du Rosaire » (« L’Evangile de Marie. Pour un jubilé de miséricorde »). Vous voulez redécouvrir cette prière et la faire découvrir à votre enfant ? Alors venez rencontrer d’autres curieux à la Colombière.

Le chapelet, c’est facile à apprendre et c’est efficace. Le prier, c’est se décentrer en contemplant Jésus et Marie dans les mystères joyeux, lumineux, douloureux et glorieux. Se mettre à l’école de Marie : comme elle, être tourné vers Dieu, accueillant, disponible, à l’écoute de l’Esprit Saint. Car elle nous aime, nous qui sommes ses enfants. Elle veille sur nous et veut le meilleur pour chacun de nous. Elle nous protège et nous aide à grandir chaque jour dans la paix, la foi, l’espérance et la charité.

Marie a demandé à Bernadette de Lourdes et aux bergers de Fatima de beaucoup prier. Réciter le chapelet, c’est répondre à cet appel. Les mardis 15 janvier, 12 février, 12 mars, 9 avril, 14 mai et 11 juin. Mercredi 27 mars, pèlerinage à Siviriez, dans la Glâne, chez la bienheureuse Marguerite Bays.

Un cœur à coeur
A la Colombière, on prie le chapelet devant Jésus présent dans l’hostie. Là il m’attend, me reçoit avec amour et me donne ce dont j’ai besoin. L’adorer, c’est prolonger et intensifier ce qui est célébré à la messe, se centrer sur le Christ et vivre un cœur à cœur avec lui. C’est veiller avec Jésus au jardin des Oliviers.

Pas facile de rester fidèle ! « Regardons fixement le but : ressourcement de notre âme, rencontre qui apaise nos soucis, qui apporte joie et espérance, qui chasse les ténèbres. » Mais nous ne sommes pas seuls : l’adoration, disait Jean Paul II, « n’est pas une forme de piété personnelle, mais une prière communautaire qui élargit le cœur aux dimensions du  monde ». Et le curé d’Ars : « Il est là dans le sacrement de son alliance. Il est là, Celui qui nous aime tant. Il nous attend nuit et jour ».

Renseignements : Marie-Noëlle Rolle, Nyon. Tél. 022 361 02 58. Courriel : mn.rolle@gmail.com

Unité des chrétiens

Du 18 au 25 janvier auront lieu les célébrations de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens. Les Conseils de communauté de notre unité pastorale (UP) ont inscrit l’événement à l’ordre du jour d’une de leurs rencontres. Mais pour nombre de paroissiens, cette semaine, devenue une tradition, reste un mystère.

Par l’équipe pastorale
Photo: DRphoto-1L’instauration, en 1908, du partage de la Parole et de la prière entre chrétiens revient au révérend Paul Watson, un épiscopalien converti au catholicisme. La date choisie couvre une période entre deux jours de fête : la chaire de saint Pierre (18  janvier) et la Conversion de saint Paul (25 janvier). Huit jours de prière, huit jours de pèlerinage sur notre chemin de foi.

En 1964, lors de sa troisième session, le concile Vatican II adopte un décret sur l’œcuménisme, « Unitatis redintegratio », qui reconnaît la foi baptismale commune à toutes les confessions chrétiennes. Le Christ apporte la lumière au monde et la prière devient l’âme du mouvement œcuménique.

Dès 1968, cette semaine de prière est préparée par la Commission Foi et Constitution du Conseil œcuménique des Eglises et le Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens. Les chrétiens des différentes communautés sont invités à se rassembler autour de l’Evangile pendant cette période et à prier pour que soient dépassées les divisions dans l’Eglise.

Le ciment de la prière
Lors de sa visite à Genève le 21 juin 2018, le pape François a rappelé avec force l’importance que Rome accorde à l’œcuménisme. La prière est un des derniers ciments capable d’unir les chrétiens et toute l’humanité dans le monde fragmenté qui est le nôtre, préservée qu’elle est de toute volonté d’ambition individuelle. Elle guide les cœurs par l’honnêteté de l’humilité et de l’amour et fait de chacun un artisan de paix et d’unité.

Personne ne détient la vérité. La seule vérité réside dans la Création, elle-même fruit du créateur. En tant que chrétiens et éléments de la Création, nous avons un devoir d’unité, de solidarité et de miséricorde les uns envers les autres.

En quête de justice
Chaque année, un pays est désigné pour préparer la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens – cette année, c’est l’Indonésie. Avec le thème « Tu chercheras la justice, rien que la justice » (Dt 16, 18-20).

L’Indonésie, majoritairement musulmane, compte tout de même 10% de chrétiens. Ce pays de 265 millions d’habitants éparpillés sur 17’000 îles compte plus de 1300 groupes ethniques distincts et 740 langues. Il a  pour devise « L’unité dans la diversité ». Une devise que tous les chrétiens et toute l’humanité devraient adopter.

En participant à une célébration œcuménique, nous posons un acte de foi concret. En nous rassemblant, nous brisons les clivages et œuvrons pour une reconnaissance universelle de la dignité humaine. Nous vous souhaitons de belles rencontres et de magnifiques célébrations de la Parole pour l’unité dans la diversité ![thb_image image= »3514″ img_link= »url:/wp-content/uploads/2019/01/Semaine_unite_horaire. »]

Deux jeunes de l’UP à Panama

Ils ont tous deux 21 ans et ils participeront aux 34e Journées mondiales de la jeunesse à Panama du 22 au 27 janvier: Claire Pujol, étudiante à l’Université de Fribourg, et Joël Perey, installateur-électricien, deux jeunes de La Côte. Pourquoi partent-ils? Qu’est-ce qui les anime?

Par Stéphane Ernst et Geneviève de Simone-Cornet
Photos: DR

Les JMJ ? Un électrochoc pour la foi, dit Claire Pujol.
Les JMJ ? Un électrochoc pour la foi, dit Claire Pujol.

« En 2016, j’ai eu la chance de participer aux JMJ de Cracovie, raconte Claire Pujol. Partir au Panama est pour moi une belle opportunité. C’est une chance de pouvoir aller à la rencontre de jeunes du monde entier avec lesquels je peux partager ma foi.

Les JMJ sont une sorte d’électrochoc, un temps un peu irréel où les émotions sont très fortes. C’est un temps où se nouent de belles amitiés dont on sort fort d’une réelle envie de s’engager.

J’espère que ce voyage me permettra de renforcer ma foi et de revenir avec une envie encore plus forte de témoigner de l’amour de Jésus. A mon retour, je voudrais pouvoir partager mon expérience avec mes amis qui n’ont pas eu la chance de vivre cette aventure afin de leur apporter les fruits de ces JMJ. »

Joël Perey est impatient de vivre les JMJ de Panama.
Joël Perey est impatient de vivre les JMJ de Panama.

Des moments de joie
« Je fais partie du groupe des jeunes de la paroisse de Nyon, dit Joël. J’ai pu vivre les dernières JMJ, qui se sont déroulées à Cracovie en 2016.

Ça a été une chance incroyable d’avoir pu vivre ces moments. Ce sont des instants remplis de joie. Voir tant de jeunes du monde entier réunis en un même lieu, c’est quelque chose d’indescriptible.

J’attends ces nouvelles JMJ avec impatience. Revoir des amis, pouvoir laisser parler mon cœur pour le Seigneur et voir la beauté de tous ces jeunes rassemblés en un seul lieu, voilà ce que je souhaite.

J’aimerais revenir avec plein de souvenirs à partager avec mes amis qui n’auront pas eu l’occasion de se déplacer. »

Découverte du pays
Claire et Joël partiront avec les Suisses romands et les Tessinois, au nombre de 67. Certains resteront deux semaines, d’autres une semaine. Plusieurs vivront la semaine qui précède les JMJ, du 15 au 20 janvier, dans le diocèse de Bocas del Toro, à l’ouest du Panama. Ils dormiront dans des familles et découvriront la région, visitant notamment une bananeraie. Dimanche 20 janvier, ils prendront l’avion pour la capitale Panama.

Jeudi 24 : accueil du pape François. Vendredi 25 : chemin de croix avec le pape. Samedi 26 : vigiles avec le pape sur le lieu de la messe du lendemain matin, le Campo San Juan Pablo II. Dimanche 27 : messe avec le pape. Sur place, les Suisses logeront dans une école dirigée par un Suisse.

Les JMJ avec Marie

L’affiche des JMJ de Panama.
L’affiche des JMJ de Panama.

Par GdSC

Les 34e Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) auront pour thème « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole » (Lc 1, 38). 

C’est sur ce thème que le pape François invitera les jeunes du monde entier à réfléchir à Panama du 22 au 27 janvier. Après l’Argentine en 1987 et le Brésil en 2013, c’est la troisième fois que les JMJ se dérouleront en Amérique latine. Nées à l’initiative du pape Jean Paul II en 1986, elles permettent  à chaque jeune de rencontrer d’autres jeunes du monde entier. Célébrées localement chaque année le dimanche des Rameaux, elles prennent tous les deux ou trois ans une dimension internationale en se déroulant dans une métropole.

Par les JMJ, Jean Paul II voulait se rendre proche des jeunes, leur manifester la confiance que l’Eglise place en eux et leur transmettre sa foi en Jésus-Christ et son attachement à l’enseignement des  évangiles. Benoît XVI et le pape François ont repris le flambeau.

Les jeunes pèlerins sont accueillis dans des familles de tous les diocèses du pays lors des pré-JMJ. Ils convergent ensuite vers la métropole pour une semaine d’événements culturels et spirituels qui s’achève par une veillée de prière et une nuit où tous les jeunes présents sont rassemblés en un même lieu. La messe de clôture du dimanche matin, présidée par le pape, est le point culminant des JMJ.

Prière

Par GdSC

Chaque JMJ a sa prière. Voici un extrait de celle composée pour les JMJ de Panama.

« ô Père miséricordieux, toi qui nous appelles à vivre la vie comme un chemin vers toi : aide-nous à regarder le passé avec gratitude, à assumer le présent avec courage et à construire le futur avec espérance. Seigneur Jésus, notre ami et notre frère, merci pour ton regard d’amour. Fais que nous sachions écouter ta voix qui résonne dans nos cœurs avec la force et la lumière de l’Esprit Saint. Fais-nous la grâce d’être une Eglise en sortie qui annonce avec une foi vive et un visage jeune la joie de l’Evangile pour travailler à la construction d’une société plus juste et fraternelle comme nous la rêvons. »
Courriel : info@jmj.ch 
Lien vidéo présentant les JMJ de Panama: https://youtu.be/lH_2ZMyFZ3k
Informations sur la semaine à Panama : https://panama2019.pa/fr/bienvenue/

Message de l’équipe pastorale pour le 1er août 2018, jour de la fête nationale de la Suisse

Par Fabiola Vollenweider Gavillet
Photo: DRLorsque l’on demande aux passants de définir la Suisse en deux mots, on s’aperçoit que les clichés habituels du « chocolat » et des « montres » cèdent la place à deux autres mots : « la beauté » et « la liberté ».

La beauté
La Suisse offre des paysages d’une beauté à couper le souffle, que ce soit en montagne ou sur le plateau. Mais cette beauté est le résultat d’un idéal commun du peuple Suisse. Lorsque l’on se balade en ville, en campagne ou en montagne, partout on retrouve ce souci du respect de la nature, du respect de la Création. Cette beauté représente l’aboutissement d’une tradition séculaire de l’effort, du travail non compté de l’individu dévoué à une terre qu’il met en commun. Ce travail est motivé par un esprit de solidarité, de partage et de protection offerte à tous, qu’ils soient d’ici ou d’ailleurs. Derrière ce simple mot de beauté, il y a cette détermination admirable de mettre en commun, de donner la priorité à l’intérêt communautaire plutôt que celui de l’individu. Cet acte généreux est une exception dans ce monde.

La liberté
Ce petit mot demande une montagne de courage et de tolérance. Certes, la Suisse se voit souvent critiquée. Bien qu’étant une démocratie directe, les femmes n’y ont eu le droit de vote au niveau fédéral qu’en 1974. Oui, il faut en convenir. Mais au-delà des apparences, ce pays est peut-être le seul où un droit de vote fut octroyé aux femmes par TOUS les hommes et non par la décision d’une seule élite gouvernementale. Bien qu’acquis au niveau fédéral, un seul canton, Appenzell Rhodes-Intérieures n’octroiera le droit de vote au niveau communal et cantonal à ses citoyennes qu’en 1992. Par cet exemple, le bien-être de la communauté est encore passé devant l’intérêt régional et individuel. 

La Suisse, une terre d’accueil, de courage et de tolérance
Il faut du courage autant pour trouver l’équilibre entre tradition et innovation que pour se rallier aux décisions prises démocratiquement parce qu’elles servent le bien-être commun, même si elles ne répondent pas à un souhait individuel. 

Terre de tolérance. 727 ans d’existence reposent sur cette volonté libre d’adhérer à cet incroyable projet qu’est de vivre ensemble. Aujourd’hui, plus d’un quart de sa population vient de l’étranger.

Sa Sainteté le pape François a rappelé, lors de son homélie au Centre œcuménique International ce dernier mois de juin, l’importance de vivre ensemble, dans l’Unité. Soyons attentifs aux points communs et non aux divisions, et accueillons la complémentarité de chacun avec confiance.

Ces deux mots « beauté » et « liberté » qui semblent définir notre patrie, rassemblent les 4 piliers fondateurs de ce pays, rappelé par la croix blanche de son drapeau, où le souci d’équité apparaît même dans les dimensions égales de ses 4 branches.

La beauté, lien à la terre
La beauté de cette terre partagée, lien à la solidarité
La liberté de la différence, lien à l’accueil
La liberté confessionnelle, lien au spirituel

Ce sont quatre piliers dont chacun porte la responsabilité. Oui… chacun !

De ce petit pays émane un sentiment de communauté nationale avec parfois des aspects irrationnels, comme le refus catégorique d’une semaine de vacances supplémentaire. Une telle réaction semble étrange pour qui n’a pas fourni les efforts de gravir une de ses montagnes. Ce petit pays a su s’inscrire dans l’histoire en choisissant la logique du service à l’autre et de la mise en commun au nom du Dieu Tout-Puissant.

Suisse, que Dieu te protège !

Confirmation, groupes de Founex et Nyon

Les confirmands avec Mgr Charles Morerod.
Les confirmands avec Mgr Charles Morerod.
Les confirmands avec l’abbé Nicolas Glasson.
Les confirmands avec l’abbé Nicolas Glasson.

Par Françoise de Courten
Photos: Joao CardosoA Nyon, cinquante-huit jeunes de l’UP et un adulte ont reçu le sacrement de confirmation célébré par Mgr Charles Morerod le samedi 22 septembre et le dimanche 23 septembre par l’abbé Nicolas Glasson, vicaire épiscopal.

Des catéchistes ont entouré ces confirmands tout au long de l’année et lors de leur retraite à Fribourg, soit : Elisa Stecher, Philippe Jaquier, Barbara Maggiani, Francesca Bonaldi, Alexandra Lechien Ginsburg, Fabiola Vollenweider Gavillet, Elisabeth Strohmeier, Marie-Noëlle Rolle, Mariann Horvath, Olivier Minniti. Gabriella Kremszner, coordinatrice, et Marie-Agnès de Matteo, formatrice, ont assuré la mise en œuvre de ce parcours.

De nombreux parents ont remercié les catéchistes « d’avoir si bien accompagné leurs enfants, d’avoir su ouvrir leur cœur et de les avoir aidés à grandir dans leur foi ». 

Ils ont été « très touchés par les magnifiques célébrations, les chants superbes, les lectures, les messages des célébrants, Mgr Morerod ou le vicaire épiscopal Nicolas Glasson ».  

Les parents ont souligné également « la qualité de l’organisation sans failles de ces émouvantes cérémonies malgré le grand nombre d’enfants » et ont remercié les catéchistes « du fond du cœur pour avoir suivi cette magnifique équipe d’adolescents, les avoir soutenus, écoutés, portés ». Ils ont été impressionnés de voir « le fort lien qui unissait ces jeunes ». 

Un immense merci à l’équipe des catéchistes, aux célébrants, aux animateurs, au groupe de musique et à toutes les personnes impliquées dans l’ombre pour que cet engagement de la confirmation, si important pour les jeunes, soit inoubliable !Confirmations de samedi :
Alessie Thomas, Almeida Stefane, Ammann Natalia, Antunes Aline, Bieri Stella, Böhler Simon, Bolis Ashanti, Braz Martins Lara, Bürki Stephane, Caseiro Lisa, Claudon Ines, Di Caprio Aurora, Di Cesare Livia, Domingues Anaïs, Duarte Luca, Fernando Gaeton, Ferro Clea, Galofaro Karolina, Garotti Giulio, Horvath Anna, Keutgen Aymeric, Kouame Kiara, Lechien Laetitia, Lechien Marco, Lewinson Gabriel, MacDiarmid Graeme, Marche Alix, Moulin Louise, Perroud Nora, Piccand Maeva, Pilotti Alessandro, Porter Camillo, Pritchard Orla, Sartirano Thomas, Tomas Kirsten, Veiga da Costa Rafaël.

Confirmations de dimanche :
De Francesco Veronica, Duding Stépahnie, Finger Gavin, Keller Alexandre, Lapaire Armand, Macheret Nicolas, Marotta Alessio, Minniti Samantha, Nicholas Kevin, Parbez Kishan, Picard Amandine, Piller Chloë, Prongué Hélène, Qureshi Neel, Raemy Julien, Rivas Tapia Mateo, Stanoytchev Léonore, Talpo Matteo, Teles Costa Jorge, Toussaint Foaleng Foaleng, Valea Flavien, Von Bratt Gaspard, Waser Elodie.

Deux ennemis de la Sainteté

Par l’Abbé Giraud Pindi
Photo: DR
Dans son Encyclique Gaudete et exsultate, le pape François nous met en garde contre deux ennemis subtils de la sainteté : le gnosticisme et le pélagianisme. Deux hérésies antiques qui ressurgissent dans notre quotidien de façon préoccupante.

Le gnosticisme consiste en une foi enfermée dans le subjectivisme, où seule compte une expérience déterminée ou une série de raisonnements et de connaissances que l’on considère comme pouvant réconforter et éclairer, mais où le sujet reste en définitive fermé dans l’immanence de sa propre raison ou de ses sentiments. Les gnostiques jugent les autres par leur capacité à comprendre la profondeur de certaines doctrines. Ils croient que par leurs explications, ils peuvent rendre parfaitement compréhensibles toute la foi et tout l’Evangile. Ils absolutisent leurs propres théories et obligent les autres à se soumettre à leurs raisonnements. Ils considèrent que leur propre vision de la réalité représente la perfection. Saint Jean-Paul II mettait en garde ceux qui dans l’Eglise ont la chance d’une formation plus poussée contre la tentation de nourrir un certain sentiment de supériorité. C’est une « spiritualité désincarnée et vaniteuse » et sans émotion.

Selon l’enseignement de l’Eglise la perfection se mesure par son degré de charité et non pas la quantité des connaissances accumulées. On ne peut pas réduire l’enseignement de Jésus à une logique froide et dure. On ne peut pas prétendre définir là où Dieu ne se trouve pas, car il est présent mystérieusement dans la vie de toute personne. Il est dans la vie de chacun comme il veut, et nous ne pouvons pas le nier par nos supposées certitudes. Même quand l’existence d’une personne a été un désastre, détruite par les vices et les addictions, Dieu est dans sa vie. Si nous nous laissons guider par l’Esprit plus que par nos raisonnements, nous pouvons et devons chercher le Seigneur dans toute vie humaine. Saint François d’Assise percevait la tentation de transformer l’expérience chrétienne en un ensemble d’élucubrations mentales qui finissent par éloigner de la fraîcheur de l’Evangile. Saint Bonaventure faisait remarquer que la vraie sagesse chrétienne ne doit pas être séparée de la miséricorde envers le prochain.

Le pélagianisme, dans le prochain numéro…

En fête à Bonmont

La fête de l’unité pastorale à l’abbaye de Bonmont, dimanche 2 septembre, était placée sous le signe de «L’amour entre générations». Elle marquait la clôture de deux années de célébration de la famille et le lancement de l’année pastorale 2018-2019, consacrée au bénévolat.

Par Geneviève de Simone-Cornet
Photos: André Bourqui
En ce dimanche 2 septembre, ils étaient nombreux, les paroissiens de l’unité pastorale Nyon-Terre Sainte (UP) à s’être rendus à l’abbaye de Bonmont pour ouvrir l’année pastorale. Ils ont convergé des communautés de Nyon, Gland, Crassier, Begnins, Saint-Cergue et Founex, rejoints par les communautés linguistiques portugaise et espagnole, pour vivre une célébration axée sur la famille et tournée vers le bénévolat.

L’arc-en-ciel des générations
Depuis deux ans, répondant à l’appel du pape François dans « Amoris laetitia », « La joie de l’amour », exhortation apostolique sur la joie de l’amour dans la famille, l’UP a orienté sa pastorale sur l’attention aux familles. « Cette célébration a permis de mettre en avant la couleur particulière que chaque tranche d’âge apporte à la vie de nos familles et de l’Eglise : comme l’arc-en-ciel qui resplendit par la diversité de ses couleurs, chaque génération contribue à notre épanouissement », a dit Marie-Agnès de Matteo dans son mot d’accueil. Cette messe de reprise a permis de reconnaître la spontanéité des enfants, l’engagement des parents et la sagesse des anciens. Elle a célébré l’innocence, la jovialité, l’audace, l’engagement, la fidélité et l’espérance en paroles et en musique avec la chorale de Founex, la Schola grégorienne de Nyon, hommes et femmes, l’orgue et la trompette.

Chaque communauté avait aussi préparé un panneau relatant les événements marquants de l’année avec un accent sur le travail accompli pour rassembler et accompagner les familles : une belle diversité de couleurs et d’engagements.

Des chrétiens joyeux
« Nous sommes ici pour manifester notre joie d’être chrétiens et offrir la nouvelle année pastorale à Dieu qui attend que nous lui ouvrions nos cœurs afin qu’elle soit une année de bienfaits et de louange. Que la paix de Dieu habite nos familles, que sa tendresse anime nos communautés », a dit l’abbé Giraud Pindi, curé modérateur, en ouverture. Les générations se sont donné la main pour animer la célébration, chacune avec une écharpe de couleur différente, le tout formant un arc-en-ciel.

Dans son homélie, l’abbé Pindi a rappelé combien les deux dernières années pastorales ont permis de découvrir et de mettre en lumière les valeurs de la famille et ont été l’occasion de rencontres, notamment à travers des journées des familles : « Autant de moments de partage qui ont fortifié nos communautés, ces associations de familles ».

Conjuguer nos dons
Pour ouvrir l’année pastorale, il a affirmé que « nos communautés ne peuvent vivre sans le bénévolat, la joie de s’engager ». Chacun est appelé à « mettre ses dons au service de la communauté pour l’enrichir. Nous avons besoin de vos mains, de vos cerveaux, de vos cœurs ». Que ces engagements, a-t-il ajouté, « s’enracinent dans la méditation et la prière, qui seront au cœur de cette nouvelle année pastorale : pour cela, nous devons nous remettre entre les mains de Dieu ».

En écho à « Gaudete et exsultate », l’exhortation apostolique de François sur l’appel à la sainteté dans le monde actuel, le curé modérateur a exhorté chacun : « L’Eglise a besoin de chrétiens, de prêtres et d’évêques saints. Nous sommes appelés à former une communauté de saints, et la sainteté passe par la prière. Et nous devons être des femmes et des hommes de foi, car la foi nous fait avancer en dépit des épreuves : pédophilie dans l’Eglise, pauvreté, chômage,… Mettant en pratique la Parole de Dieu, nous fortifierons notre foi pour traverser les épreuves ».

Enfin, il a souhaité à chacun une année pastorale « où Dieu l’aide à tenir fermement dans la foi. Que l’amour soutienne nos vies, nos familles et nos communautés. Et encourageons les jeunes par nos conseils et nos exemples : ils sont l’avenir de notre UP ».

A l’issue de la messe, un apéritif et un repas servis dans la salle communale de Chéserex et offerts par les paroisses de l’UP ont réuni les participants pour un moment de convivialité.

Les panneaux des communautés ont été appréciés.
Les panneaux des communautés ont été appréciés.

Le Tro Breiz, pèlerinage des 7 Saints Fondateurs de la Bretagne

Les Sept Saints du Tro Breiz.
Les Sept Saints du Tro Breiz.

Deux mille personnes décident chaque année de « faire le Tro Breiz », périple séculaire en sept étapes sur les traces des Saints Fondateurs de la Bretagne. Amateurs ou passionnés, cap sur la Bretagne!

Par Amaëlle, Florence, Gwénola et Anne de Tréverret
Photos: Association «Les Chemins du Tro Breiz», Armelle Menguy Le TélégrammeD’une ville fondatrice à une autre, chaque marche est belle, sanctifiée et bien auréolée. Les passionnés de randonnées et de Bretagne redécouvrent les richesses historiques et religieuses héritées de ces grands saints : Saint Pol Aurélien (à Saint-Pol-de-Léon), Saint Tugdual à Tréguier, Saint Brieuc, Saint Malo, Saint Samson (à Dol-de-Bretagne), Saint Patern (à Vannes) et Saint Corentin (à Quimper).

Cette année, notre mer était de toutes les gammes de bleu durant nos six jours de marche reliant Tréguier à Saint-Brieuc. Le parcours, variant de vingt-cinq à trente kilomètres par jour, s’accompagnait de chants religieux et joyeux, d’oriflammes brandies fièrement, le long des chemins douaniers ou simplement au milieu des champs d’hortensias.

Tout le monde participe, des jeunes et des moins jeunes, Bretons de souche ou de cœur, croyants ou non, sportifs ou passionnés. Tout le monde a un unique objectif et une seule envie : marcher ensemble jusqu’à l’étape suivante. En discutant ou dans ses pensées, vivre dans la convivialité, à la découverte du patrimoine et des paysages, est un immense partage.

Sous la tente, en dortoir ou chez l’habitant, tout le monde repart du bon pied, requinqué par les messes de petit matin ou à l’arrivée les temps d’adoration et de réflexion, sans oublier les accueils très chaleureux des villages traversés. En effet, rien ne vaut une bonne bolée et les airs entraînants des bagads pour que s’envolent les maux de la journée !

Les pansements, coups de soleil et découragements sont vite oubliés sur la route « Seigneur je vous l’offre ». Au loin, les cloches des villages signalent déjà notre arrivée et font accélérer nos pas. Et nos visages joyeux sont comblés par de rencontres inoubliables. 

Vous êtes les bienvenus pour la prochaine étape de Saint-Brieuc à Dol-de-Bretagne, en passant par Saint-Malo, du 29 juillet au 3 août 2019 !

Paysages à couper le souffle dans la presqu’île de Lézardrieux.
Paysages à couper le souffle dans la presqu’île de Lézardrieux.

Un dimanche en famille

Pour célébrer les beautés, les joies, les peines et les espérances vécues par les familles de notre communauté, un groupe de paroissiens de Saint-Robert guidé par François Grillon a organisé «Un dimanche en famille».

Par Françoise de Courten
Photos: konrad AleksandrowiczCette fête paroissiale a débuté par la messe concélébrée par les abbés Zbiniew Wiszowaty et Jean Geng. Quelque 220 parents, enfants, grands-parents et amis ont participé à cette célébration empreinte de beaucoup de spiritualité et de joyeuse énergie.

De très nombreux bénévoles ont travaillé au succès de cet événement en proposant divers services : transport et installation des tentes, du barbecue et des tables, bien habillées pour l’occasion, achat des boissons et du matériel, confection de plats tous meilleurs les uns que les autres. On relèvera au passage les délicieuses lasagnes d’Alexandra Gaspari.

Des jeux ont été préparés avec soin, une chorale d’enfants épaulée par la chorale de Saint-Robert a chanté pour l’occasion sous la direction de Nathalie Breault. Loris Dietrich les a accompagnés. 

Bien installés dans le parc, les nombreux participants ont eu beaucoup de plaisir à partager des plats appétissants et goûteux entre amis et avec de nouvelles connaissances. Une tombola a permis de gagner des paniers garnis offerts par le groupe missionnaire. 

La fête s’est terminée dans la chapelle. Tous ont entonné de beaux chants de louange bien choisis et prié pour les familles, nos prêtres et tous les bénévoles qui soutiennent la paroisse et lui donnent vie. Merci à chacun.

François Grillon, Françoise Belmont, Fabiola Gavillet, Jeanne Marie De La Barre, Paulette Frey, Markus Gnaedinger, Walter Hauser et Françoise de Courten.

Un repas convivial sous les arbres centenaires.
Un repas convivial sous les arbres centenaires.
Des moments conviviaux vécus en famille.
Des moments conviviaux vécus en famille.

Nouveau livre

L’abbé Giraud Pindi, curé modérateur, a publié un nouveau livre intitulé «La procédure de nullité matrimoniale devant l’évêque diocésain. Selon Mitis Iudex Dominus Iesus». Il est en vente à la cure pour 20 francs.

Par Giraud Pindipage_6_couverture« La procédure de nullité matrimoniale devant l’évêque diocésain » fait écho aux réponses du pape François aux évêques réunis en synode à Rome en 2014-2015 sur la procédure de nullité matrimoniale. Il s’arrête sur les deux changements qu’il a mis en place : une procédure simplifiée et le rôle décisif des évêques.

Un lien indissoluble
La procédure de nullité de mariage dans l’Eglise catholique est réputée être un itinéraire long et complexe. Beaucoup de personnes mariées religieusement connaissent peu le droit en cette matière. Voilà un livre propre à les éclairer.

Les motifs de nullité en Eglise ne sont pas les mêmes que pour un divorce devant un tribunal civil. Le tribunal ecclésiastique n’annule pas le sacrement de mariage; il n’en a pas le pouvoir, selon le principe divin contenu dans Matthieu 19, 6 : « Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! ». Sur la base des preuves et des arguments présentés, le juge constate que le mariage célébré est nul, car toutes les conditions de validité n’étaient pas réunies au moment de l’échange des consentements.

Rôle crucial pour l’évêque
Le pape François, après avoir écouté les évêques du monde entier réunis en synode à Rome en 2014-2015, a répondu aux attentes exprimées par les fidèles par rapport à la longueur et à la complexité des procès matrimoniaux et à la distance entre les structures ecclésiales et le vécu tout en maintenant inchangé le principe divin de l’indissolubilité du lien.

Désormais l’évêque diocésain a une grande responsabilité en ce domaine, car il est juge de droit divin et pasteur au chevet de ceux qui traversent l’épreuve d’un mariage dont la vie commune a échoué.

Un spécialiste du droit

Giraud Pindi est prêtre du diocèse de Matadi, en République démocratique du Congo (RDC). Titulaire d’une licence en droit canonique de l’Université catholique du Congo, il a été vicaire à l’Université de Kinshasa. De 1997 à 2002, il a enseigné le droit pénal et processuel au Grand séminaire de Mayidi (RDC).

En 2007, il a obtenu un doctorat in utroque jure (en l’un et l’autre droits, le droit canon et le droit civil) à l’Université pontificale du Latran à Rome.

Depuis 2007, l’abbé Pindi est prêtre Fidei donum. Il est actuellement curé modérateur de l’unité pastorale Nyon-Terre sainte et défenseur du lien pour le diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg. Il est, depuis l’an dernier, détenteur de l’attestation de la Rote romaine, un des trois tribunaux de l’Eglise catholique, sur « Nouveau procès matrimonial et procédure super rato ». GP

Bénévoles et témoins

Par Geneviève de Simone-Cornet
Photo: Jean-Claude GadmerL’année pastorale qui s’ouvre sera consacrée, dans notre unité pastorale, au bénévolat. L’occasion de réfléchir au sens de cet engagement et, surtout, de le valoriser, car sans lui, la vie de nos communautés serait bien moins riche et diversifiée. Et en danger : sans les nombreux bénévoles qui donnent de leur temps, comment nos paroisses pourraient-elles assumer leurs tâches auprès des enfants, des jeunes, des familles et des personnes âgées ?

Mais qu’est-ce qu’un bénévole ? « Est bénévole toute personne qui s’engage librement pour mener une action non salariée en direction d’autrui en dehors de son temps professionnel et familial. » Etre bénévole est un choix librement consenti, solidaire et gratuit. Dans notre pays, selon l’Office fédéral de la statistique, en 2013, le nombre d’heures réalisées à titre bénévole s’élevaient à 665 millions. Le tiers de la population exerce une activité bénévole et cet apport est largement reconnu.

Les bénévoles sont l’âme de la vie paroissiale : pastorale, catéchèse, liturgie, adoration, bulletin de paroisse, brocante, kermesse, visites aux malades et aux personnes âgées, groupes de prière n’existeraient pas sans eux. Les prêtres et les agents pastoraux laïcs ne peuvent pas tout faire. Et donner de son temps, un coup de main, préparer un gâteau, s’investir dans la liturgie dominicale, partager ses compétences, en plus d’être utile, est source de joie. Donner et se donner est toujours un plus pour notre vie personnelle. Le résultat ? Un merci, un sourire, des liens qui se créent, une communauté qui se fortifie.

Chrétiens, c’est au nom de notre foi que nous donnons. Le don traverse la Bible du livre d’Isaïe au don de Jésus sur la croix en passant par les Béatitudes. Il est l’attitude fondamentale du disciple. Nous donnons parce qu’un Autre nous a donné et c’est en son nom que nous nous tournons vers notre prochain. En donnant, nous donnons notre vie et révélons Celui qui nous fait vivre. En paroisse, le bénévolat est d’abord un témoignage rendu à Dieu.

Pas besoin, alors, d’être des spécialistes. L’essentiel, c’est de mettre la main à la pâte. Pour proclamer par nos actes la force de notre foi et le respect pour tout être humain. Bénévoles pour répondre à un appel. Bénévoles pour servir. Bénévoles parce que Dieu lui-même nous le demande.

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