Balade en ville

Dimanche 27 mai, ils étaient une quinzaine, petits et grands, à avoir répondu à l’invitation de la communauté de la Colombière pour une balade à la découverte de la nature en ville de Nyon. Le soleil et la bonne humeur étaient de la partie.

Par Geneviève de Simone-Cornet
Photos: Olivier CazellesPourquoi ne pas marcher ensemble pour découvrir la nature, mais aussi tisser et resserrer des liens ? C’était l’idée de la balade proposée dimanche 27 mai en ville de Nyon sur le thème « Prendre soin », à la découverte de la nature au fil de questions préparées par les organisateurs. Une quinzaine de paroissiens avaient répondu à l’appel pour réfléchir sur « l’attention à soi, aux autres et à l’environnement ». L’occasion d’ouvrir tout grand les yeux et les oreilles pour écouter et observer la flore et la faune : fourmis, bourdons, un bel écureuil roux et d’imposantes carpes grises à peine visibles dans l’eau boueuse du Boiron.

Petits et grands ont avancé ensemble le nez au vent, les oreilles grandes ouvertes et les yeux curieux. Fructueuse initiative, car à chaque étape, de l’Asse au Boiron en
passant par le Cossy, les enfants ont trouvé de quoi s’amuser et les adultes ont pu
s’asseoir pour se rafraîchir.

Une famille solidaire
Avant le départ, gâteaux et bouteilles pour le goûter ont été répartis dans les sacs des participants : ainsi, chacun porterait un peu du fardeau commun dans une solidarité active. Un parcours simple, sur des chemins neufs pour beaucoup, a facilité les contacts. Les marcheurs formaient une grande famille.

Quant aux découvertes, elles furent pour le moins poétiques : « Une mouette au panache en uniforme, un cheval de fer, un chien barbu, des pierres nageuses ». En longeant le Boiron, les participants ont même entendu « l’opéra de la rivière ». Ce ne sont là que quelques perles cueillies au fil du chemin.

Le temps d’un après-midi, tous avaient renoncé à leur iPhone, smartphone et autres ordinateurs pour lever le nez et vivre une belle complicité. Ensemble et les uns pour les autres. Toutes générations confondues.

Journée festive

Dimanche 24 juin, dans le cadre de la pastorale de la famille, les paroissiens de la communauté de Gland-Vich-Coinsins étaient invités à vivre une journée festive sur le thème «En famille au cœur de la création».

Par Brigitte Besset
Photos: DRPour terminer l’année pastorale en beauté et dans la joie, la communauté de Gland-Vich-Coinsins invitait tous les paroissiens, petits et grands, très jeunes ou plus âgés, à venir vivre un moment de fête. Retour, par le biais de photos, de textes méditatifs et de prières, sur cette marche méditative, la messe en plein air qui a suivi et le repas communautaire qui a clôturé ce rassemblement dans le Bois de Chênes. Un beau moment de fraternité.

Accueil des paroissiens à 9h à Coinsins avant le départ pour la marche.

« Tu nous veux sur la route tranquilles et décidés. Tu nous prends par la main, Seigneur. Quelle que soit la route, fais-nous vivre de ta vie, donne-nous de te suivre en toute confiance. »

Ensemble prenons le chemin.

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« Le charme du chemin, c’est de nous redonner le rythme de Dieu, c’est-à-dire vivre avec lui. Pas hier, pas demain, aujourd’hui. Et de nous appuyer sur le Seigneur comme sur un bâton de pèlerin. »

Décoration par les enfants d’un bâton pour poursuivre leur marche.

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« Ecoutons le psaume 23 et faisons tous ensemble un instant de silence pour écouter le murmure de la vie autour de nous et la voix du Seigneur au fond de notre cœur. »

« Observer la nature, la toucher, poser nos mains sur des feuilles: certaines sont douces, d’autres rugueuses… Comment Dieu est-il pour moi ? Plein de douceur ? »

Invitation à choisir un élément de la nature qui se rapproche de ce que je ressens. Cet élément sera déposé sur l’autel à l’arrivée.

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« Dieu veut se donner à nous, nous remplir de son souffle de vie, de l’Eau vive qui donne confiance et joie. Une source coule en toi, une source chante en toi ; en toi, le Père murmure son Amour…mais parfois, dans nos vies, de gros cailloux empêchent la grâce et l’amour de couler en nous. » Les enfants sont invités à construire un barrage.

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« Seigneur, donne-nous la soif pour que ne soit perdue aucune goutte de cette eau fraîche et vivante. »

A l’arrivée, une messe est célébrée par l’abbé Zbiniew en plein air pour louer Dieu pour la beauté de la création dans la clairière de la Baigne aux chevaux : lectures, prières, chants et musique.
Merci aux paroissiens présents devenus lecteurs pour l’occasion.
Merci à Sébastien Jaggi et Eva qui ont magnifiquement assuré l’animation musicale.

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Une riche expérience, un beau moment partagé, un temps pour marcher et méditer : 47 personnes sont venues cheminer, 68 personnes étaient présentes à la messe, puis au repas. Merci à l’abbé Zbiniew et à tous ceux qui ont collaboré avec nous pour la réussite de cette journée pastorale.

Un jeu de piste

Par Geneviève de Simone-Cornet
Photo: Jean-Claude GadmerQue l’on reste chez soi ou que l’on prenne l’avion pour aller au bout du monde, l’été a le goût des vacances. La chaleur du soleil sur la peau, le foisonnement de la nature, la gaieté des couleurs, tout invite à la flânerie. On a du temps pour souffler et recharger ses batteries en vue d’une nouvelle année. Loin du toujours plus qui occupe ordinairement nos journées.

Alors oui, remplissons notre panier des beautés découvertes ou redécouvertes avec un œil neuf, l’oreille aux aguets, tous nos sens en éveil. L’été nous sort de nos routines, nous extrait de nos habitudes usées, de nos réflexes habituels. Ouvrons grand la fenêtre de notre cœur pour accueillir ce qui vient et nous en nourrir. Faisons place à la nouveauté. N’ayons pas peur de nous élancer vers l’inconnu, de nous laisser surprendre par des paysages grandioses, des saveurs inédites, des expériences uniques.

Prenons le temps de respirer. Et de regarder autour de nous. Nous découvrirons alors que Dieu nous rejoint sur toutes les routes de nos vacances. Et qu’il aime jouer avec nous, semant des signes ici et là. Et si nous faisions de cet été un jeu de piste ? Si, à la fin d’une journée à la plage ou à la montagne, nous prenions un peu de temps pour repérer les signes que Dieu nous a adressés au long des heures ? Nous verrions qu’il est notre plus fidèle et discret compagnon de voyage.

N’hésitons pas à franchir le seuil d’une cathédrale ou d’une chapelle de montagne, à admirer les beautés du lieu, puis à nous asseoir pour rendre grâce. Lors d’une balade dans la nature, profitons de la chaleur du soleil, de l’ombre des sous-bois, de la fraîcheur de la source – et n’oublions pas, lors d’une pause bienvenue, de nous recueillir quelques instants pour une prière de louange. A la vue d’un spectacle inédit, sachons remercier le créateur pour tant de beautés.

Nous ferons ainsi de nos vacances non pas un temps plein, mais un temps de plénitude ; non le lieu d’une course à la performance – aller le plus loin possible, voir le plus de choses possible –, mais celui d’une essentielle densité. Car Dieu ne nous demande pas de parcourir le monde pour en rapporter des images qui faneront bientôt, mais de goûter chaque instant en vérité. Nous sommes faits pour aimer, non pour capturer, engranger, accumuler.

Dieu, lui, nous fait signe partout. Ici et maintenant. Bon jeu de piste tout au long de l’été !

Une paroisse bien vivante

L’assemblée de la paroisse catholique de Nyon s’est tenue mercredi 25 avril dans une salle sous l’église de la Colombière. Des communautés toujours très actives, des finances saines, une brocante qui se réoriente, des démissions et de nouvelles têtes: la vie qui va. Et des défis à relever pour la future église de Gland.

Par Geneviève de Simone-Cornet
Photo: Damien Mastelli Une quarantaine de personnes se sont retrouvées à la Colombière pour l’assemblée annuelle conduite par le président de paroisse Gilles Vallat. Dans son rapport, il a souligné le foisonnement des activités menées par les communautés et les groupements tout au long de l’année. L’appartement du nouveau concierge, Filipe Oliveira, a été entièrement refait. D’autres réfections ont été réalisées dans l’appartement du Père Emilien Nguyen Mai à la suite de sa nomination comme prêtre auxiliaire dans l’unité pastorale Saint-Pierre Les Roches, dans le décanat Glâne-Veveyse.

Un dossier important a occupé le Conseil de paroisse en 2017 : la future église de Gland. Le Conseil est représenté au sein du groupe de pilotage. Gilles Vallat a tracé brièvement un point de la situation : la Municipalité de Gland a accordé à la paroisse le permis de construire, mais des voisins ont fait recours. Le projet fait actuellement l’objet d’une procédure devant la Cour de droit administratif et public du Tribunal cantonal vaudois : « Une audience vient d’avoir lieu sur place et nous avons bon espoir que la justice rendra une décision qui nous permettra de commencer les travaux cette année ». Lorsque le permis de construire sera effectif et que les devis seront rentrés, le Conseil de paroisse convoquera une assemblée : les paroissiens pourront ainsi se prononcer sur le crédit de construction.

Le président s’est félicité de « l’excellente collaboration existant entre nos deux paroisses, Nyon et Founex » et des liens étroits avec les cinq communautés constituant la paroisse. Leur situation financière saine « leur permet de soutenir solidement leurs projets pastoraux et de partage ». Il a enfin remercié les membres de l’Equipe pastorale et les bénévoles.

Puis il a présenté les comptes, qui montrent « une bonne situation financière ». Ils ont été approuvés à l’unanimité. Ils sont tenus par la secrétaire de l’unité pastorale (UP), Marie-Josée Desarzens qui, depuis janvier, prend en charge les flux financiers de l’UP.

Fréquentation réjouissante

Le curé modérateur, l’abbé Giraud Pindi, a ensuite évoqué la situation pastorale. Il a rappelé en ouverture que « la paroisse est une présence ecclésiale : ce sont des hommes et des femmes, des enfants, des jeunes et des personnes âgées, chacun avec son histoire propre, qui professent la même foi au sein de notre Eglise. Nous devons donc être attentifs aux visages, aux histoires, aux émotions, aux souffrances et aux joies des personnes. Avant les bâtiments ».

Après avoir précisé de quoi se composent l’UP et l’EP (Equipe pastorale), il a souligné l’excellente collaboration avec le Conseil de paroisse – « avoir un Conseil de paroisse ouvert aux questions pastorales est réellement précieux » – et les autres structures de l’UP. Même si en pastorale, une partie des paroissiens sont « de plus en plus exigeants. Surtout ceux, nombreux, qui ne fréquentent pas ordinairement l’Eglise, mais qui demandent certaines célébrations (baptême, mariage, funérailles) ». En catéchèse, on rencontre « des parents exigeants, souvent éloignés des réalités pastorales et ecclésiales, qui ne comprennent pas toujours le bien-fondé des parcours proposés ». Les messes sont bien fréquentées : elles accueillent de plus en plus de jeunes et de jeunes familles, d’où l’importance de « soigner la liturgie et les lieux, car quand c’est beau les gens reviennent ».

Des discours aux actes

L’abbé Pindi a rappelé que les Conseils de communauté « sont le lieu par excellence où les paroissiens peuvent s’exprimer par rapport aux questions spécifiques à chaque communauté : liturgie, réalités des familles, des jeunes, catéchèse des enfants, dialogue œcuménique, etc. ». Chaque communauté a sa particularité. L’EP, quant à elle, les soutient et les accompagne « en restant attentive aux attentes du diocèse et de l’Eglise », mais elle n’est pas « une haute instance de décision ».

« Le Conseil de l’unité pastorale (CUP), a ajouté le curé modérateur, est le lieu de la mise en commun de toute la réalité pastorale de l’UP. Il n’y a donc aucune pertinence à créer ou convoquer d’autres assemblées pastorales et d’autres lieux de débat. » Sur les pas du pape François, il a invité chacun à passer des discours aux actes, de la théorie à la vie.

Quatre prêtres permettent d’assurer huit messes par week-end sur l’ensemble de l’UP. Ils ont été éprouvés durant cette année : l’abbé Jean Geng a perdu son père en janvier, l’abbé André Fernandes son frère aîné Alexandre en février, l’abbé Pindi sa mère en septembre. Et généreux : l’abbé Fernandes est déjà, au plan financier, en régime de retraite, et s’il devrait travailler à 40%, il continue à 100%. « Nous sommes des êtres humains avec nos qualités et nos limites : pensez-y. »

En ce qui concerne le personnel laïc, Claire Gabriel, secrétaire du Conseil de paroisse, a rappelé l’engagement en décembre d’un nouveau concierge, Filipe Oliveira, gendre de l’ancien, Carlos Azevedo. 

Nouveau coordinateur

Ont suivi différents rapports : bulletin de paroisse, brocante, kermesse, Asolac, Tchad Missions Nyon ; puis ceux des communautés : Begnins, Crassier, Gland, Saint-Cergue et Nyon.

Le bulletin de paroisse a trouvé un nouveau coordinateur en remplacement de Michel Pannatier, démissionnaire, qui reste correspondant pour sa communauté de Saint-Cergue : Damien Mastelli, architecte, de la région de Nyon. Et depuis octobre, Anne de Tréverret, membre du Conseil de communauté de la Colombière, prend en charge les annonces.

La prochaine brocante, qui aura lieu du 15 au 17 novembre 2019 à Nyon, est dotée d’un nouveau comité : Hélène Lasser et Michèle Zumstein, de l’ancienne équipe, sont rejointes par Françoise et Roger Merlo, Brigitte Besset et Chantal Zaphiropoulos. Le bénéfice financera la future église de Gland.

Asolac, l’Action sociale œcuménique de La Côte, poursuit ses repas communautaires à Nyon et Gland sans Ursula Freuler (active depuis 2002) et Sylviane Würst, démissionnaires. Florence Michel a pris le relais. Le forum social 2018, samedi 3 novembre à la Colombière, portera sur « Œcuménisme et action sociale » : l’occasion de réfléchir à la diaconie dans les hôpitaux, les EMS et auprès des migrants. La permanence accueil, à Nyon, continue de recevoir des gens en difficulté en quête d’écoute et de conseils les mercredis et vendredis. Un bénévole a, pour quelques mois et jusqu’à l’été, accompagné les personnes en recherche d’emploi.

Tchad Missions Nyon a perdu en septembre Jean-Michel Frutiger, membre fondateur en 1982. Les recettes, d’un peu plus de 39’000 francs, ont permis de poursuivre le financement de divers projets animés par les sœurs ursulines de Pala dans les domaines de la santé et de l’éducation.

Le Conseil de communauté de la Colombière met l’accent cette année sur l’accueil des nouveaux paroissiens. Il a enregistré le départ de Laura Botteron et l’arrivée d’Anne de Tréverret et Pierre d’Aboville.

Projet freiné

En complément du président de paroisse, Roger Merlo a informé sur le projet de construction de la nouvelle église de Gland, soulignant que le dossier génère « beaucoup d’émotion » parmi les voisins qui ont fait recours. Le comité de pilotage a bon espoir d’obtenir gain de cause et, une fois l’autorisation de construire obtenue, il est décidé à commencer les travaux. Au niveau architectural, d’autres variantes sont à l’étude pour la façade, le bois notamment ; et deux entrées seront aménagées au lieu d’une initialement prévue : la première conduira dans l’église, la seconde aux salles inférieures.

En ce qui concerne le Conseil de paroisse, Edmond Zufferey a été réélu pour un nouveau mandat de trois ans. Enfin, l’assemblée a approuvé le financement de travaux à la cure. Afin de mieux protéger le personnel, un bureau d’accueil en deux zones sera aménagé;  et les douze fenêtres de la cure seront remplacées et isolées. Une collation offerte par la paroisse a suivi à la buvette.

A l’écoute d’Elisabeth de la Trinité

L’abbé François-Xavier Amherdt, professeur de théologie pastorale à l’Université de Fribourg, a animé, samedi 28 avril à la grande salle de la Colombière, une rencontre de partage et d’approfondissement spirituel sur sainte Elisabeth de la Trinité. Elle a rassemblé une quinzaine de paroissiens.

Par Geneviève de Simone-Cornet
Photos : DRL’abbé François-Xavier Amherdt, prêtre du diocèse de Sion, a invité chacun à se mettre à l’écoute d’Elisabeth de la Trinité, canonisée par le pape François le 16 octobre 2016, pour se nourrir de sa spiritualité et prier à son école. Cette Française qui fut carmélite à Dijon et mourut à 26 ans était une amoureuse de Jésus, avec qui elle vécut une intimité profonde. Elle invite chacun à trouver en lui la demeure de la Trinité, Dieu Père, Fils et Esprit Saint, « famille de personnes et circulation d’amour ». La quinzaine de paroissiens qui ont vécu cet après-midi ont appris à mieux connaître la carmélite et prié dans sa dynamique.

Dans l’intimité de Dieu
Après quelques éléments biographiques (voir encadré), l’abbé Amherdt a présenté la spiritualité d’Elisabeth de la Trinité. Cette femme est guidée par une intuition : l’amour de Jésus qui la consume et qu’elle brûle de répandre autour d’elle. Mais qui est Jésus pour elle ? Notre amour crucifié, présent en nous – Elisabeth est la sainte de l’intériorité : « Il est en moi, je suis en lui » – et vivant dans l’eucharistie. Où le rencontre-t-elle ? Dans sa prière – elle s’abandonne à lui comme un enfant dans les bras de sa mère –, les gestes du quotidien et le don de soi. Elle veut « donner Dieu aux hommes et les hommes à Dieu ».

Son secret ? Demeurer en Dieu : « Que l’on est heureux quand on vit dans l’intimité du Bon Dieu, quand on fait de sa vie un cœur à cœur, un échange d’amour ». La jeune carmélite de Dijon a incarné le programme tracé par son nom en approfondissant et en vivant le mystère de la Trinité. Elle n’a pas écrit de traité sur la Trinité, mais décrit ce mystère et partagé ses découvertes. La Trinité ? C’est un Dieu famille, trois personnes en un seul Dieu, trois flammes en une : « Ô mon Dieu, Trinité que j’adore ».

Il est sa maison, a relevé le conférencier : la Trinité est en elle et elle est dans la Trinité. Le Père, le Fils et l’Esprit la font participer à leur vie divine et chaque personne dit le mystère à sa manière. Elisabeth veut vivre du Dieu trinitaire : « Il est mon infini, en lui j’aime, je suis aimée et j’ai tout ».

Le secret du bonheur
Quelles attitudes adopte Elisabeth envers la Trinité ? Elle pratique l’adoration, « l’extase de l’Amour », le don total : « Je me livre à vous comme une proie » et la transformation en Jésus pour « ne plus sortir de son rayonnement ». Quelles conséquences ? Entre Dieu et elle, une intimité « qui a été le beau soleil irradiant ma vie en en faisant déjà un ciel anticipé », une réciprocité et une égalité : Dieu est « là, tout près, au-dedans. C’est le secret du bonheur, c’est le secret des saints ». Un mouvement vers l’union : « En l’aimant, je me transforme en lui ». La solitude, propice au recueillement intérieur et faire de sa vie une « maison perpétuelle ». Il n’y a pas de rupture entre la vie et la prière : « Que je balaie ou que je sois à l’oraison, je trouve tout bon et délicieux puisque c’est mon Maître que je vois partout » ; et la fécondité est le fruit de l’intériorité.

Plonger au cœur de la Trinité
Puis l’abbé Amherdt a expliqué la prière d’Elisabeth à la Trinité, écrite le 21 novembre 1904, en la fête de la Présentation de Marie, jour de renouvellement des vœux religieux : « Une prière longuement mûrie par sa contemplation dans la vie et son existence au Carmel ». Cette prière invite à plonger au cœur de la Trinité dans l’adoration et la confiance, emportés par une générosité totale et un oubli de nous-mêmes pour adhérer à la communion trinitaire. Le but d’Elisabeth ? « Ensevelissez-vous en moi pour que je m’ensevelisse en vous. » « Dieu nous aime tellement qu’il veut nous prendre totalement », a commenté le conférencier.

Mais comment entrer dans le mystère trinitaire ? Par la foi, qui est un phare, une lumière, un cadeau à transmettre aux autres, un feu à entretenir – Elisabeth a lu saint Paul et saint Jean de la Croix, Thérèse d’Avila et Thérèse de Lisieux, le mystique rhénan Ruysbroeck ; un combat au cœur de la nuit et de l’impuissance. Par l’oraison, tout à la fois un appel – « La Trinité veut me rencontrer », disait Nicolas de Flue – et une force pour porter le monde, « le moyen privilégié où je prends en charge avec Jésus toute l’humanité » ; mais aussi un envoi. Après le cœur à cœur, vivre toutes mes activités avec Dieu en le laissant agir à travers moi « pour sa gloire et le salut du monde ». Par l’eucharistie, centrale dans la vie d’Elisabeth, « qui dit mieux que tout l’amour au cœur de Dieu ». Elle est manifestation des trois personnes : le Père qui nous donne le pain du ciel ; le Fils qui, sous les espèces du pain et du vin, vient nous aimer et nous sauver ; l’Esprit, qui manifeste sa puissance de communion dans le pain et le vin. Par l’amour fraternel au service de ses sœurs.

Et avec Marie. Blottissons-nous contre son cœur de mère avec confiance et prenons-la comme modèle de vie intérieure : comme elle, soyons disponibles et accueillons les événements comme la volonté de Dieu.

Vers la maison du Père
Enfin, par la joie de croire – « la douceur de son amour et de sa présence, c’est cela qui transforme et illumine la vie, c’est le secret du bonheur » –, joie d’aimer malgré la souffrance, qui nous purifie pour nous attacher à la volonté de Dieu.

En conclusion, l’abbé Amherdt a invité chacun à se sentir en route vers la vie éternelle sur les pas d’Elisabeth : « Le ciel est la maison du Père. Nous sommes attendus comme des enfants bien-aimés qui retournent au foyer après un temps d’exil ». La carmélite y contemplera la Trinité « qui fut déjà ma demeure ici-bas ». Au ciel, que fera-t-elle ? « Attirer les âmes en les aidant à sortir d’elles-mêmes pour adhérer à Dieu. » Toute tournée vers la Trinité et toute tournée vers les autres.

Repères biographiques

Par GdSC

Elisabeth Catez naît le 18 juillet 1880 près de Bourges, mais en 1882, sa famille déménage à Dijon. A 14 ans, cette jeune fille vive, bien dans sa peau et douée, premier prix de piano au conservatoire, fait vœu de se consacrer à Dieu. Elle s’engage dans sa paroisse. Le 2 août 1901, elle entre au Carmel de Dijon. Elle fait profession le 11 janvier 1903 au terme d’un noviciat très rude. Elle rédige sa prière à la Trinité le 21 novembre 1904. Puis, tandis que sa santé se dégrade, elle écrit ses grandes œuvres : « Le ciel dans la joie », « La grandeur de notre vocation », « Dernière retraite », « Laisse-toi aimer ». Elle meurt de tuberculose et de la maladie d’Addison à 26 ans, le 9 novembre 1906. Elle est béatifiée par Jean Paul II le 25 novembre 1984 et canonisée par le pape François le 16 octobre 2016.

Un message lumineux

Quatre participants à la journée du 28 avril témoignent de ce qu’ils ont vécu durant la conférence, puis en méditant la prière d’Elisabeth de la Trinité devant le Saint-Sacrement à l’église. 

Propos recueillis par Olivier Cazelles

« Une heure d’adoration, vraiment ? Mais à quoi ça sert ? Pour moi, c’est un peu comme bronzer au soleil sur la plage : je n’ai rien d’autre à «  faire  » que d’être là, présente physiquement. Le Seigneur se charge du reste : me rejoindre là où je suis, emplir ce qui est creux en moi. J’en sors toute rayonnante, le cœur bronzé par son amour.
«  C’est déjà fini ?  », demandait un jour une catéchumène ayant accepté d’adorer le Saint-Sacrement sans montre ni mobile.
Dans notre paroisse, tant de lieux et de moments sont proposés dans la semaine pour adorer le Saint-Sacrement. Quelle chance ! Pourquoi s’en priver ? »
Francine Baumgartner

« Merci à l’abbé Amherdt de nous avoir emmenés avec tant de sensibilité à la rencontre d’Elisabeth de la Trinité. Le message que nous laisse cette jeune carmélite est lumineux d’amour, de joie et d’espérance. Il touche le cœur par son authenticité et sa ferveur ! Elisabeth a rayonné d’une foi pure et limpide dont nous pouvons encore nous inspirer aujourd’hui. Quelle belle découverte ! »
Erika Vez

« Sainte Elisabeth de la Trinité nous invite à disparaître du paraître pour renaître dans l’être. En acceptant avec humilité nos faiblesses, nous laissons la place nécessaire à Dieu pour agir en nos vies. Entrons dans une relation vraie et profonde avec notre Dieu qui est famille afin d’accéder à l’extase de l’Amour infini par le Christ, dans l’Esprit, vers le Père. Demeurons en Dieu, accueillons-le dans notre cœur afin qu’en nous voyant on puisse voir Dieu. »
Olivier Minniti

« Par l’enseignement de l’abbé Amherdt, j’ai découvert Elisabeth de la Trinité. La profondeur de l’amour qu’elle a porté à Dieu Père, Fils et Saint-Esprit m’a attirée un peu plus dans le grand mystère trinitaire et m’a invitée à m’y plonger davantage dans ma vie quotidienne. »
Marie-Rose Mercier

Communautés de base: la foi «autrement»

Célébrer différemment, partager et s’engager avec d’autres: les motivations qui animent les Communautés Chrétiennes de Base (CCB) en Suisse sont nombreuses. Mais qu’est-ce qu’une CCB? Leur rencontre annuelle à l’église de la Colombière à Nyon, ce 13 janvier, fut une belle occasion d’en apprendre plus.

Texte et photos par Silvana Bassetti

Les « ccbistes » et un message : « Je crois en un Dieu qui est uniquement tendresse, amour, pardon et rencontres. »
Les « ccbistes » et un message : « Je crois en
un Dieu qui est uniquement tendresse, amour, pardon et rencontres. »

Les premières CCB naissent dans les années 70 avec la mouvance de la théologie de la libération en Amérique latine et le souffle du IIe concile œcuménique du Vatican. Ces groupes « se prennent en charge eux-mêmes », selon le père dominicain belge Ignace Berten. 

A l’échelle de la Suisse, Genève est la championne des CCB : le canton en recense quatre, à Chêne, à Meyrin, à l’Ecogia, au Pont-d’Arve, auxquelles s’ajoute la communauté romande de Nyon. Elles réunissent chacune entre vingt et soixante personnes. La Suisse alémanique compte aussi quatre CCB : à Saint-Gall (SG), à Küssnacht am Rigi, Lucerne et Horw (LU). Mais elles ne rallient pour le moment chacune que six à douze membres.

Selon leur site de Genève, chaque CCB est « un groupe de chrétiens qui se rassemblent pour lire et partager la Parole, célébrer ensemble et approfondir leur foi, en lien avec leurs engagements dans le quotidien ». « Je m’y suis intéressée pour expérimenter une nouvelle manière de vivre ma foi. C’est un ancrage solide dans une communauté au sens fort du terme », selon Micheline, lors de la rencontre annuelle des CCB suisses. Une septantaine de personnes de toute la Suisse y ont participé. Depuis trois ans, Micheline a rejoint la CCB de Chêne. « La messe ne me suffisait plus. L’église presque vide et l’absence d’échange me déprimaient », confie cette femme à la retraite. Elle se dit heureuse de son expérience. « La communauté me permet de vivre ma foi et les célébrations autrement. C’est la célébration qui est au centre », ajoute-t-elle avant de terminer : « De vrais liens d’amitié se tissent. »

Les célébrations
Dans les communautés, la célébration est mensuelle, participative et créative. A tour de rôle, elle est confiée à un groupe de personnes. A partir d’un texte biblique, un sujet de réflexion alimentera le partage, des chants et la décoration de la salle. La Parole se place en lien avec l’expérience de vie de chacun. L’œcuménisme est présent, alternativement présidé par une célébration eucharistique ou une Sainte Cène. Mais les ministres sont rarement disponibles. « Nous ne souhaitons pas non plus un prêtre parachuté d’ailleurs, sans aucun lien avec la communauté », explique Jean-Pierre, membre depuis 40 ans. Pour lui, ce groupe est « un soutien et une richesse énorme », un lieu d’amitié et d’échange où ils « s’améliorent mutuellement ».

Avant, toute la famille venait aux partages. Mais les enfants ont quitté le nid et peu de jeunes s’intéressent aux CCB. Sans être une relève, quelque chose de nouveau va surgir ou est déjà en train de naître, indiquent plusieurs membres. L’appartenance à ces groupes pour « vivre la fraternité chrétienne et approfondir la foi » n’implique pas un éloignement des paroisses, souligne Marco. « J’ai un pied des deux côtés, mais certains reprochent une certaine rigidité à l’Eglise institutionnelle. Avec la CCB, on partage quelque chose de différent, il y a une participation active, plus d’ouverture », conclut-il.

La CCB permet de découvrir la Parole de Dieu agissante au cœur de leur vie et offre son aide dans des engagements chrétiens et solidaires au sein de la société et du monde. Claire-Anne fréquente une communauté depuis une dizaine d’années. La théologie de la libération et les témoignages d’Amérique latine l’ont encouragée dans un renouvellement de l’Eglise et à la prise de conscience que « nous pouvons avoir en tant que citoyens ». Plusieurs CCB soutiennent des groupes, mouvements ou associations en Suisse ou dans le monde dans un esprit de solidarité. « En tant que chrétiens, nous voulons être présents et agir dans ce monde ! » affirment plusieurs membres. 

Fraternité
Les célébrations sont suivies par des repas canadiens et les communautés organisent souvent des rencontres et des retraites. « Les liens d’amitié se tissent rapidement », souligne Urs de la CCB de Lucerne. « Nous ne voulons pas être des chrétiens du dimanche, nous voulons être des chrétiens des jours ouvrables aussi », ajoute-t-il. « Nous participons aux cercles de silence pour la paix, à des événements en Suisse et à l’étranger », raconte cet homme. Il a choisi de travailler à mi-temps pour être bénévole dans un centre interculturel du quartier « international et interreligieux ». Lucerne accueillera la prochaine rencontre des CCB de Suisse, le 19 janvier 2019. 

Avant l’assemblée, les membres ont exploré le thème : « Un courant qui passe, une attente qui dépasse, une re-co-naissance qui surpasse ». Cette réflexion porte sur les modes d’accompagnement des personnes en quête d’aide et les motifs d’action avec Nicole Andreetta, de l’Agora (Aumônerie Genevoise Œcuménique auprès des Requérants d’Asile et des réfugiés). Une belle célébration de la Parole, enrichie de chants, de gestes et de prières, a clôturé l’événement. Ouverte par le chant « Un grand champ à moissonner », elle a réuni les « ccbistes » autour d’un lopin de terre, des graines, des lumières, des fleurs et d’un message : « Je crois en un Dieu qui est uniquement tendresse, amour, pardon et rencontres. »

Présentation et bilan.
Présentation et bilan.

Un esprit créatif dans la préparation aux fêtes de Pâques

Par François Grillon
Photo: Aude Pouradier DuteilUn atelier floral a été organisé à la paroisse de Founex-St Robert, le 24 mars, par François Grillon et son équipe avec les servants de messe de l’UP. Ce fut une joie d’accueillir ces enfants pour un moment de partage et de grande convivialité. Leur talent a donné vie à de ravissantes décorations de Pâques.

La vente de ces printanières créations a été effectuée par les enfants pour soutenir les activités des servants de messe. Un grand merci pour cette communion en couleurs et en fleurs.

Fête pour petits et grands

Un dimanche en famille: «Venez le célébrer» dimanche 10 juin à l’église Saint-Robert à Founex

Photo: Konrad Aleksandrowicz

Programme
11h: Messe des familles
12h30 – 14h30: Buffet canadien : saveurs internationales
Trois paniers garnis à gagner au profit du groupe missionnaire de la paroisse de  Founex
Animations pour les enfants
14h30 – 15h Prière de louange : « Le bonheur se partage »La pastorale de la famille invite petits et grands à une journée festive pour clôturer l’année pastorale. Rendez-vous dimanche 24 juin sur le thème « En famille au cœur de la création ».

Par Françoise Merlo

Pour terminer l’année pastorale en beauté et dans la joie, la communauté invite petits et grands, très jeunes ou plus âgés, à vivre un moment de fête sur le thème « En famille au cœur de la création » dimanche 24 juin. 

Voici le programme de cette journée :
9h : Rendez-vous à l’école de Coinsins.
9h15 : Départ pour une marche méditative dans le Bois de Chênes. Le parcours sera ponctué de réflexions, de prières, de chants et d’animations adaptées aux adultes et aux enfants. Une belle occasion de se rencontrer en marchant à une allure qui permet à chacun de suivre le groupe.
11h : Messe d’action de grâce en pleine nature par beau temps, dans le foyer de l’école si la pluie nous accompagne (pas de messe ce jour-là à 10h30 dans la chapelle).
12h30 : Apéritif et repas (broche préparée par le Conseil de communauté). Pour agrémenter ce repas, nous vous demandons de préparer une salade ou un dessert par famille que vous déposerez au moment du départ.

Nous confions cette journée au Seigneur en espérant que nous serons nombreux à partager ce beau moment.

Les personnes sans moyen de transport qui désirent participer à la marche ou seulement à la messe et au repas peuvent s’annoncer, les dimanches précédents, auprès des membres du Conseil de communauté. Il y aura un départ de la chapelle de Gland à 8h45 pour la marche et un départ à 10h45 pour la célébration.

Renseignements :
Brigitte Besset, 079 206 96 44
Courriel : besset@bluewin.ch
ou Françoise Merlo, 079 374 32 35
Courriel : fr.merlo@bluewin.ch

Formation à Rome

L’abbé Giraud Pindi a suivi, du 19 au 25 novembre, une semaine de formation sur le nouveau procès matrimonial et la procédure du mariage non consommé au tribunal de la Rote romaine au Vatican. L’occasion, pour le pape François, d’appeler les participants à être des missionnaires de la consolation pastorale.

Par Giraud Pindi, curé modérateur
Photo: «L’Osservatore romano», service photo« De retour dans vos communautés, efforcez-vous d’être des missionnaires et des témoins de l’esprit synodal et de la consolation pastorale pour corroborer la foi du saint peuple de Dieu par la charité » : c’est par ces mots que le pape François, lors de l’audience privée du 25 novembre 2017 dans la salle Clémentine, au Vatican, a exhorté les participants. Il a aussi fait le point sur le rôle des pasteurs face aux questionnements des couples en difficulté et de ceux dont le mariage a échoué et qui se sentent éloignés physiquement et moralement des structures de l’Eglise. Des enseignements importants pour ceux qui sont appelés, a dit le pape, à se montrer de loyaux collaborateurs des évêques pour la mise en pratique des nouvelles normes de nullité matrimoniale promulguées dans le motu proprio « Mitis Iudex Dominus Iesus » (Le Seigneur Jésus, juge clément) du 15 août 2015.

Cette réforme est marquée par quelques éléments importants: la proximité avec les fidèles en difficulté suite à l’échec de leur mariage ; la célérité des procédures afin d’éviter que les conjoints attendent trop longtemps pour connaître la vérité sur la validité ou non de leur lien matrimonial; la gratuité des procédures, vers laquelle l’Eglise devrait tendre de plus en plus, car elle doit se montrer une mère généreuse dans une affaire liée au salut des âmes, selon l’amour gratuit par lequel le Christ nous a sauvés. Le grand apport de cette réforme est la brièveté plus grande du procès, devant être traité par l’évêque diocésain, lorsque les circonstances et les personnes, appuyées par des témoignages ou des documents, rendent évidente la nullité du mariage.

Dans un esprit synodal
La réforme du procès matrimonial est le fruit d’un contexte synodal, d’une « méthode synodale », d’un « cheminement synodal ». Pour le pape, face aux questions les plus épineuses concernant la mission évangélisatrice et le salut des âmes, il est important que « l’Eglise retrouve de plus en plus le principe synodal de la première communauté chrétienne de Jérusalem ».

Le synode, c’est marcher ensemble ; c’est l’expression de la foi du peuple (« sensus fidei »). C’est l’écoute avec toute l’attention qu’elle exige : l’écoute du peuple de Dieu qui participe à la fonction prophétique du Christ pour y discerner la volonté de Dieu ; l’écoute de Dieu jusqu’à entendre avec lui le cri du peuple ; l’écoute de l’évêque de Rome comme témoin suprême de la foi de toute l’Eglise. L’esprit synodal écarte l’idée d’une Eglise pyramidale où tout va du haut vers le bas, sans écoute de la base. Ainsi, les décisions finales du synode ne sont pas des dispositions imposées par le pape, mais les souhaits d’hommes et de femmes qui se sont exprimés à travers leurs évêques, leurs pasteurs.

Consolation pastorale
Il m’a semblé que c’était la première fois que le pape utilisait l’expression « consolation pastorale », mais son contenu est familier. La consolation renvoie à une Eglise qui est en mesure d’accueillir et de soigner celui qui, à différents égards, est blessé par la vie ; en même temps, elle est un rappel à s’engager pour défendre la sacralité du lien matrimonial. C’est le fait d’être proche de la solitude et de la souffrance des fidèles qui attendent de la justice ecclésiale une aide compétente et factuelle pour pouvoir retrouver la paix de leurs consciences et la volonté de Dieu sur leur réadmission à l’eucharistie.

La réforme matrimoniale du pape François ne consiste pas à banaliser le sacrement du mariage ni à remettre en question son indissolubilité. Dans une conversion des structures, il faut plutôt faciliter le retour à l’Eglise des fidèles qui s’en sentent éloignés en allant à leur rencontre. L’Eglise est une mère aimante qui doit rassembler ses enfants « comme une poule rassemble ses poussins » (Mt 23, 37).

En offrant à l’évêque diocésain de mettre en pratique son pouvoir judiciaire, c’est-à-dire de se comporter comme vrai juge de ses fidèles conformément à sa mission épiscopale, le pape lui permet d’être proche de ses brebis en matière de souffrances matrimoniales. L’évêque, dit-il, ne doit pas tout confier à des vicaires. Il a reçu, par droit divin, un pouvoir épiscopal qu’il est tenu d’exercer, car il participe avec l’évêque de Rome à la sauvegarde de l’unité de la foi reçue des Apôtres. L’Eglise doit être un lieu de consolation et de miséricorde.

Les Kids Games: tous invités

Par Stéphanie Sahli
Photos: David RosséLes Kids Games ? De quoi s’agit-il ? Une semaine de sport et de découverte de la Bible pour les enfants de 7 à 14 ans mise sur pied par des Eglises de Suisse romande. Plusieurs régions vivent la même expérience en même temps. Pour La Côte, ce ne sont pas moins de sept Eglises qui se mobilisent autour de ce projet œcuménique avec une cinquantaine de bénévoles pour assurer le bon déroulement de la semaine.

Bible et sport
Le matin est consacré à la découverte de la Bible : les thèmes, abordés de façon ludique, permettent des discussions entre les enfants. Il ne s’agit pas de faire du prosélytisme, mais d’offrir aux jeunes la possibilité de réfléchir aux valeurs chrétiennes.

L’après-midi est dédié au sport et à des ateliers de bricolage. Sous la forme d’Olympiades, des équipes s’affrontent toute la semaine en pratiquant des sports originaux comme le Poull ball, la Cours’agile et le Passe-moi les bouchons. Autant de moments qui permettent aux enfants d’appréhender les sports d’équipe et de pratiquer l’entraide, la tolérance et le fair-play.

Précieux bénévoles
Cette semaine doit son succès à l’engagement des bénévoles : grâce à eux, les enfants sont encadrés dans leurs activités, de délicieux goûters sont servis et la bonne humeur règne. Chacun donne de son temps en fonction de ses disponibilités: toutes les mains sont précieuses, toute aide est la bienvenue.

Depuis trois ans, je m’engage chaque été dans cette aventure pour le plaisir de faire de nouvelles rencontres et de retrouver des gens que j’apprécie; avec, aussi, le sentiment de faire vivre l’Eglise. Mes enfants se réjouissent dès l’ouverture des inscriptions, car ils savent qu’ils retrouveront des copains, qu’ils pourront faire de nouvelles connaissances et qu’ils apprendront de nouveaux sports dans une ambiance joyeuse et respectueuse de chacun.

Le pape François sera à Genève le 21 juin pour une visite au Conseil œcuménique des Eglises : c’est pour nous le signe qu’il faut aller à la rencontre des autres communautés chrétiennes. Les Kids Games sont pour les enfants et les bénévoles une belle occasion de vivre l’unité des chrétiens dans notre région. Alors n’hésitez pas : devenez bénévole, inscrivez vos enfants à cette semaine pour faire vivre l’Eglise.

Cérémonie de clôture des Kids Games 2017 au collège de Grand-Champ à Gland.
Cérémonie de clôture des Kids Games 2017 au collège de Grand-Champ à Gland.

Une montagne à gravir

Les dimanches du carême et le dimanche des Rameaux, les enfants étaient invités à écouter l’Evangile, à réfléchir à son message et à chercher comment ouvrir leur cœur au changement. A monter vers Pâques ensemble.

Texte et photos Par Brigitte BessetLe carême est un temps pour se laisser transformer par la main de Dieu. Un temps pour se laisser conduire vers un épanouissement. Un temps pour grandir vers plus de lumière et d’amour.

Dans la chapelle a été érigée une montagne symbolique. Les enfants ont été invités à la gravir dimanche après dimanche. Dans la Bible, la montagne est le lieu où Dieu manifeste sa gloire, où il parle aux hommes ; dans l’Evangile, elle est le lieu privilégié de la révélation du Fils de Dieu.

Au pied de la montagne, dans le sable, des cailloux déposés par les enfants sur lesquels sont écrits des mots (ce qui est trop lourd à porter pour grimper: mensonge, méchanceté, peurs,…) ; et des pas qu’ils prennent en échange du caillou qu’ils ont déposé. Ils signifient leur volonté de se mettre en route, de commencer à grimper en croyant à la Bonne Nouvelle.

Sur cette montagne, un chemin caillouteux et très abrupt : pas toujours facile de le suivre ! Que d’efforts à faire ! Mais quelle joie d’arriver tout en haut à Pâques ! Notre guide est la Parole de Dieu inscrite sur les panneaux à la croisée des chemins : elle est source de force et de lumière.

Sur le chemin, deux silhouettes avancent, symbolisant les enfants et les familles. Chaque dimanche, une nouvelle Parole nous guide pour monter plus haut.

Les Rameaux : une étape de plus dans notre montée vers Pâques. Avec les enfants, nous continuons à gravir la montagne. Nous sommes presque arrivés au sommet.

Même si le chemin semble plus facile, car très court, il est de fait encore plus scabreux. La croix que nous plantons au croisement des chemins nous le rappelle: le chemin vers la résurrection passe par la mort.

Ils sont parvenus tout en haut ! Quelle lumière ! Alléluia !

Merci aux enfants et aux animatrices de cette liturgie. La liturgie pour les enfants est proposée tous les dimanches de l’Avent et du carême ainsi que, les autres mois, le 3e dimanche. De nouvelles découvertes attendent chaque enfant durant la première partie de la messe. Nous rejoignons l’assemblée au moment de la prière universelle.

Assemblée générale dans une ambiance festive

La communauté s’est réunie en assemblée générale le 19 mars. La participation, en hausse – dix-huit personnes s’étaient déplacées –, était réjouissante. L’abbé Jean Geng, prêtre répondant, a été touché par la chaleur de la communauté. Inspiré par les vignes alentour, il a encouragé à prendre soin des vignes du Seigneur.

Par Sylvie Humbert
Photos: André BourquiLe président de paroisse, Gilles Vallat, était présent ainsi que deux membres du comité de pilotage du projet de la nouvelle église de Gland, Roger Merlo et Bernard Chevallay. Après un compte rendu des péripéties vécues, ils ont évoqué les obstacles à affronter encore et demandé de prier pour que la construction puisse commencer cette année. La communauté participe financièrement par un don, décidé lors de l’assemblée générale de l’an passé, et par un autre prévu dès le démarrage des travaux – dont le montant reste à fixer.

Le temps d’adoration à la chapelle, le mercredi matin de 9h à 10h, existe depuis plus de vingt ans. Ursula Freuler, qui en est la cheville ouvrière, est bien souvent seule devant le Saint-Sacrement. Mais jusqu’à huit personnes se sont retrouvées pour ce temps de silence durant le carême.

Dernière kermesse
La kermesse œcuménique de ce printemps sera la dernière faute de forces vives pour perpétuer cette tradition et parce que le bénéfice a fortement chuté. Partagé pour moitié entre protestants et catholiques, il s’est élevé à 3750 francs, en recul de 1250 francs par rapport à l’année précédente malgré un don de 2000 francs. Cette démarche œcuménique pionnière dans le canton avait commencé il y a près de
soixante ans par un thé vente. Merci aux organisateurs de cette fête, en particulier la présidente Jo Dupont, qui ont œuvré durant toutes ces années.

Le sculpteur espagnol José Pedrosa, qui a offert à la communauté la croix œcuménique située à côté du tabernacle, est décédé (voir article en page suivante).

Un demi-siècle
Notre chapelle fêtera ses 50 ans le 29 septembre 2019, jour de la Saint-Michel. La communauté a invité pour l’occasion le vicaire épiscopal pour le canton de Vaud, l’abbé Christophe Godel. Toutes les bonnes idées pour animer cette journée sont les bienvenues.

L’assemblée s’est terminée par une fondue concoctée par André et Cathy Bourqui, médaillés d’or au mondial de la fondue 2017 à Tartegnin. Une soirée très réussie !

La croix avec Jésus

Par Giraud Pindi, curé modérateur de l’UP Nyon-Terre Sainte
Photo: DR
« Nous prêchons un Messie crucifié, scandale pour les juifs et folie pour les païens, mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour les appelés » (1 Co 1, 23-24) : ces paroles de Paul résument le sens de notre salut. « Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé », annonçait le prophète Zacharie (12, 10). « Comme Moïse éleva le serpent de bronze dans le désert sur un mât, il faut de même que le Fils de l’homme soit élevé afin que quiconque croit en lui ait la vie », dit Jésus (Jn 3, 14). Dans son péché semant la mort au désert, le peuple est sauvé en regardant le serpent de bronze (Nb 21, 8-9).

C’est en posant notre regard sur Jésus en croix que nous sommes sauvés. « Tu te sens empoisonné, triste, ta vie ne va pas bien, elle est pleine de difficultés et de maladies ? Regarde le Christ crucifié. Regarde les plaies du Christ. C’est par ces plaies que nous avons été guéris » (François, homélie du 20 mars). Le soldat lève les yeux vers Jésus en croix et fait le meilleur acte de foi : « Cet homme était vraiment le Fils de Dieu » (Mc 15, 39).

Toutes les croix ne sont pas des expressions de la foi : instrument de torture, bijou, signe pour s’orienter, sur un drapeau, blanche ou rouge. Au Calvaire, deux hommes étaient crucifiés avec le Christ : leurs croix ne sont pas des symboles du salut. Sur sa propre croix, le larron est sauvé parce qu’il pose son regard sur la croix du Christ. Il regarde Jésus souffrant et reconnaît l’espérance. Un bandit est digne de reconnaître le Sauveur en croix. Quelle est mon attitude, à moi chrétien, homme ou femme de foi, devant le Christ en croix ?

Tant de mépris entoure aujourd’hui les symboles de notre salut. On fait disparaître les symboles de l’amour divin : crèche et croix. On dépersonnalise, laïcise, comme si le religieux était une indignité. Des funérailles laïques, des mariages laïcs, des baptêmes laïcs. Quelle incohérence ! A l’église, des cérémonies sans lecture biblique, des poèmes et des textes déconnectés de la Parole de Dieu, sans fondement, incolores et inodores, de la musique mondaine. Le regard, arrogant et insolent, se détourne du Christ. La prophétie du chapitre 53 du livre d’Isaïe est toujours d’actualité.

Il n’y a pas à philosopher, mais à entrer humblement dans le silence de l’adoration pour entendre ces paroles pleines d’amour d’un condamné : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23, 34).

GC, pour Grands Communiants, automne 2017…

Ils ont entre 10 et 15 ans… Ils ont été baptisés mais souvent la vie de leur famille ne leur a pas permis de suivre le catéchisme ni de recevoir, en temps voulu, la première communion avec les autres de leur âge.
Comment leur faire découvrir la communication avec Dieu?

Texte et photo par Francine BaumgartnerCommunication avec Dieu
Commençons par décortiquer celle entre êtres humains. Dans la foule d’êtres humains que l’on croise, comment sait-on s’il y a accointance ? A un regard qui s’attarde sur soi ? A un sourire bienveillant ? On se regarde. Les traits du visage se détendent-ils ? Bon signe ! Un geste de la main est-il esquissé ? Feu vert pour une poursuite de la relation !

Autre question sur son propre fonctionnement : quand on mange un morceau de chocolat ou un fruit bien mûr, à quel moment passe-t-on du plaisir des papilles gustatives au sentiment de réconfort ? Et à quel moment passe-t-on du réconfort psychologique à une reconnaissance filiale au Créateur de ces fruits ?

Enfant bien-aimé du Père
Passée la présentation de l’être humain avec ses trois niveaux d’ordre physique, psychique et spirituel avec ces jeunes, peut-on aborder leur vie spirituelle ? Quand est-ce que je sens vibrer ma fibre de frère (ou de sœur) de Jésus ?

A prendre conscience de ce lien profond, enfoui sous un tas de « bruits de fond » sociaux, de contraintes de type éthique, d’activités, de projets, quand est-ce que je me sens, furtivement, enfant bien-aimé(e) du Père ?

L’Esprit Saint, ce grand « Inconnu » des Personnes de la Trinité, comme l’eau dans un ravin, passe entre tous les cailloux de nos vies, fait sauter tous les barrages, se faufile, irrigue et sans que l’on s’en aperçoive, rend heureux, en paix, joyeux. Il est souvent très méconnu de nos contemporains mais de Lui on peut dire la même chose que du bonheur :

« Le bonheur est comme une fleur, tout à coup il s’épanouit sous nos yeux. »

Découvrir la prière et les sacrements
Quand ce lien est établi, les GC ont donc découvert ce qu’on appelle « la prière » et la vivent seuls ou en groupe (pour dire, par exemple, le chapelet introduit par Marie Noëlle)… prière de louange, de mercis, de pardon, qui nous amène au sacrement de réconciliation. Grand merci au Père Jean et au Père Zbiniew qui ont pris du temps pour confesser nos 13 GC. La confession, quel cadeau !

Ta parole est un Trésor
La Parole devient alors un trésor que l’on peut faire découvrir et d’une vingtaine de Paroles dites par Jésus, les GC sont invités à choisir leur Parole préférée. Cette année, la palme est revenue aux suivantes :

« Confiance, c’est Moi; n’ayez pas peur ! » (Mc 6, 50)

« Ma nourriture c’est de faire la volonté de Celui qui m’a envoyé. » (Jn 4, 34)

« Que votre oui soit oui, que votre non soit non. » (Matt 5, 37)

« Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent. » (Matt 5, 44)

Ce n’est que le début d’une relation…
Fortifiés par le sacrement de réconciliation et celui de la communion, enrichis d’une vie fraternelle vécue pendant cinq semaines, qui donne souvent naissance à de nouvelles amitiés, bien réelles, celles-là, entre jeunes en chair et en os, contrairement aux amis créés sur les réseaux sociaux ou dans leurs jeux vidéos, les GC se préparent à fêter Noël…

La vie de Jésus prévaudra-t-elle dans leur quotidien sur l’importance du Père Noël ?

A Pâques, fêteront-ils la Résurrection du Christ ou en resteront-ils aux lapins et œufs de Pâques ? L’avenir le dira.

Catéchiser ne veut pas dire récolter mais plutôt semer.

Peut-on compter sur les parents pour poursuivre cette vie de prière, et cette vie sacramentelle ?

A ce propos, grand MERCI à Gabriella, coordinatrice, qui n’a eu de cesse de rappeler aux parents, par mail, par courrier, le calendrier des rencontres. Apparemment, ce n’est qu’à ce prix que les rencontres peuvent avoir lieu. Phénomène de temps moderne où chacun a un agenda de ministre et ne tient pas toujours compte de ses engagements même écrits et signés.

P.-S. : Chaque GC est reparti avec une Parole apprise par cœur, pour se réconforter en situation difficile. Et vous qui lisez cet article, quelle Parole vous vient-elle au cœur spontanément ?

Promenade bucolique, ludique et sympathique

Texte et photo par Olivier CazellesPromenade à travers les petits chemins et espaces verts de Nyon
Nous sommes des paroissiens réguliers, et pourtant nous ne nous côtoyons que rarement, principalement lors des offices à l’église.

Il serait bon de prendre le temps de nous connaître et de nous découvrir.

Dans le cadre de l’année de la famille, la communauté de la Colombière propose une activité autant amicale que familiale.

Cette balade pourrait être une superbe occasion de concrétiser ce projet qui réunirait des familles, des personnes seules et des amis.

Le thème : « prendre soin… »
des autres : parents, grands-parents, malades, isolés ;
de soi : notre corps est important…
de la nature : la respecter en tenant compte des animaux et leur espace vital, des plantes rares, en voie de disparition,…
de l’eau : pollution et gaspillage ;
de la nourriture : gaspillage…

Laissons-nous tenter par quelques heures « hors du temps », mais chaleureuses !

Inscrivez-vous, invitez des amis et faites-le savoir autour de vous !

Programme :
Point de rencontre : Colombière, dans la cour.
Dès 13h30 : formation de groupes de promeneurs.
Début du parcours : par petits groupes espacés.
Durée de la promenade : moins de deux heures.
Activités : cinq jeux. Avant le départ et sur la place de pique-nique où le goûter sera servi.
Goûter pour tous sur une place de pique-nique.
Retour à la Colombière vers 17h-18h.

La balade est facile, les poussettes devront être portées sur une cinquantaine de marches.

Inscriptions obligatoires jusqu’au lundi 21 mai.

Annulation en cas de pluie.

Bulletin d’inscription

Dès début mai, au fond des églises, des chapelles et à la cure

• Inès Cazelles, 022 361 68 37 (répondeur)
inescazelles@hotmail.com

• Mary-Cristine Bonvin, 022 362 35 28
yram@bluewin.ch

Aider, partager, établir des liens…

… reflets solidaires dans notre UP

Depuis une quinzaine d’années les paroisses catholiques et réformées de la région unissent leurs forces dans l’Association sociale œcuménique de LA Côte (ASOLAC) pour «venir en aide aux personnes en difficulté vivant dans la région par le biais d’une action sociale concertée conduite dans un esprit de solidarité chrétienne». Les repas communautaires et la Permanence Accueil de Nyon en sont les principales activités.

Par Dominique Perruchoud et Françoise Gariazzo
Photo: Dominique Perruchoud
Repas communautaires à Gland et Nyon
Ces repas mensuels sont l’occasion de rencontres et de convivialité, comme l’attestent ces témoignages :

R. et F., habitués des repas : « Nous avons découvert les repas par une amie. Nous apprécions l’accueil chaleureux des bénévoles. Nous pouvons y faire de nouvelles rencontres. Il y a beaucoup de joie lors de ces repas. »
« J’aime partager un repas en commun, faire des connaissances et ne pas rester seule chez moi. Ces repas sont très sympathiques. »

M., bénévole : « Je me suis engagée parce que j’avais besoin de changer quelque chose dans ma vie et de m’occuper. Je suis ravie de voir toutes ces personnes qui ont du plaisir à se retrouver.
Nous formons une très bonne équipe. Je reviens toujours avec plaisir. L’équipe est devenue un groupe d’amitié. Nous faisons quelque chose pour apporter du bonheur et il semble que nous apportons un peu de joie.
Les responsables savent aussi où et quand acheter, ce dont on peut les féliciter. »

Ursula Freuler, responsable des repas de Nyon : « J’ai appris à fréquenter des personnes en difficulté et à les apprécier comme personnes et non par rapport à leurs difficultés, à laisser chacun à sa place. Mon regard s’est ouvert par rapport à autrui. Je rencontre des gens que je ne fréquentais pas forcément auparavant.  C’est un plaisir de faire plaisir. »
« L’équipe des bénévoles est très soudée et se retrouve toujours avec plaisir tous les mois. Ceci se reflète dans le fait que chacun y met du sien pour que les repas soient réussis. »

Perspectives 2018 :
• Les responsables de ces repas, Ursula Freuler (aidée de son époux, Jost), et Sylviane Würsch ont décidé de mettre un terme à leur engagement après de longues années : nous les remercions toutes deux vivement d’avoir, mois après mois, confectionné d’excellents menus, insufflé un esprit de convivialité à ces repas et d’entraide entre les bénévoles.
• Les repas continuent en 2018 selon le calendrier ci-après. Ils sont ouverts à tous ! Bienvenue !
• Nous sommes à la recherche de nouveaux bénévoles : si vous avez envie de rejoindre une équipe de repas ou d’en prendre la responsabilité à Gland ou Nyon, merci de contacter Dominique Perruchoud (022 361 75 08).

Permanence Accueil de Nyon (20, rte de l’Etraz, Nyon)
Ce lieu d’accueil et d’écoute ouvre ses portes 2 fois par semaine (mercredi 14h-17h et vendredi 16h-19h).
C’est sans rendez-vous et gratuit. Chacun est le bienvenu, que ce soit pour passer un moment autour d’un café, rompre la solitude, trouver des pistes de réponses à ses questions administratives, financières ou une écoute de sa situation de vie, de ses questionnements spirituels et de sens.
Sur place se trouvent une assistante sociale de Caritas, une bénévole, et à tour de rôle un pasteur de l’EERV ou un aumônier catholique.

Nouveautés 2018 :
– En dehors des moments d’accueil habituels, un accompagnement spécifique autour des questions « Travail » est proposé une fois par mois sur rendez-vous. Nous recherchons des bénévoles avec des compétences RH pour compléter l’équipe ! Intéressé(e) ?, merci de contacter Françoise Gariazzo, 079 813 81 35.
– La Permanence Accueil a un nouveau flyer (voir à gauche).

Que ce soit lors d’un repas ou pour prendre un café à la Permanence Accueil, soyez les bienvenus ! Faire le pas de la rencontre en vaut la peine ![thb_image lightbox= »true » image= »2801″]

Témoignage de A., bénéficiaire

« C’est une amie qui bosse dans le social à Genève qui m’a parlé de la Permanence Accueil de Nyon. Je suis arrivée avec mes soucis. J’ai trouvé formidable combien l’accueil a été chaleureux, je me suis sentie bien entourée. Chacune était attentive et très à mon écoute, les bénévoles, comme les professionnelles.

C’était rassurant pour moi car ce n’est pas facile d’aller exposer ses difficultés, je ne connaissais personne au début.

J’ai été orientée vers les bonnes personnes, l’assistante sociale connaît bien son métier !

C’était la première fois depuis ma séparation que l’on m’a vraiment entendue dans toute la complexité de ma situation. Je remercie infiniment toute l’équipe pour l’accueil et le soutien reçus dans cette période très difficile pour moi et mes enfants. Aujourd’hui je peux rester positive et confiante dans l’avenir. »

Témoignage de B., bénévole

« … A la Permanence Accueil, je m’occupe de l’accueil, de l’écoute… Avec l’aumônier ou le pasteur, nous nous asseyons autour de la table pour recevoir les visiteurs. C’est un lieu d’écoute et de partage… si chacun apporte sa goutte d’eau ou sa pierre à l’édifice, alors le monde prendra un chemin meilleur. Je suis chrétienne convaincue, et cela influence ma vision du monde. Je me laisse guider par cette phrase de l’Evangile : «  Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » »[thb_image lightbox= »true » image= »2800″]

Pâques ici et maintenant

Par Geneviève de Simone-Cornet
Photo: Jean-Claude Gadmer
A l’horizon de notre marche de carême, Pâques, fête de la lumière, de la joie, de l’espérance. En attendant, « de nos jours pérégrins/que faire d’autre/que d’accueillir/la manne du présent ? », nous souffle le moine poète Gilles Baudry. Il nous faut vivre au jour le jour, avancer au fil des heures tantôt sombres tantôt joyeuses dans l’accueil et l’ouverture. Habiter le présent, le tisser de gestes d’amour, de paroles d’encouragement. Dieu n’est pas dans les nuages : c’est ici et maintenant, dans nos tâches quotidiennes, dans l’autre qui a besoin de nous, qu’il nous rejoint. Comme il a rejoint les disciples d’Emmaüs sur leur chemin.

Chrétiens, nous savons que l’aujourd’hui est lieu de résurrection. Que le tissu de nos multiples activités dessine le visage de Dieu. Alors patiemment, avec persévérance, en «tâcherons de nos exigences», comme l’écrit le philosophe Emmanuel Mounier dans « Les certitudes difficiles » (Editions du Seuil), avançons avec confiance sur toutes les routes de nos engagements – en famille, au travail, en Eglise. Notre espérance ne sera pas déçue, car le grain de l’instant est porteur d’éternité.

C’est de cela dont nous sommes appelés à témoigner : Pâques dans l’ordinaire des jours. La résurrection, n’est pas une récompense pour la fin des temps : elle germe dans la trame de nos jours de joie et de peine. Et c’est à travers un regard, un geste, une parole qu’elle devient, pour l’autre et pour moi, réalité. Bonne nouvelle : nous pouvons déjà goûter la résurrection ici et maintenant !

Alors, quand viendra Pâques, nous serons prêts à l’accueillir. Parce que, cheminant à l’obscur durant le carême, nous aurons senti, au plus profond de nous, avec le moine poète François Cassingena-Trévedy, que « l’obscurité n’est pas l’ennemie de la lumière, mais sa nécessaire auréole » (« Etincelles II. 2003-2005 »). Jésus relevé du tombeau prendra avec lui toutes nos obscurités pour les assumer dans sa lumière. Et quand il reviendra visiter les siens, c’est avec un corps marqué par les stigmates de la Passion. Preuve que rien n’est perdu de nos jours tisserands.

Valeur infinie de l’instant : il est creuset d’éternité. Car « l’absolu est ce qui engage chaque minute et l’engage infiniment au-delà d’elle-même », dit encore Mounier. N’est-ce pas le propre du chrétien de dire cette espérance dans le noyau des jours ?
A temps et à contretemps.

La colombe de Taybeh

Depuis le printemps 2011 une lampe à huile représentant une colombe est posée sur l’autel de notre chapelle. Dimanche après dimanche, durant l’adoration du mercredi et chaque fois que nous nous retrouvons pour prier, une petite flamme brille, vacille, têtue et obstinée.

Texte et Photo par Sylvie HumbertCette lampe à huile nous l’avons achetée à Taybeh, commune située à 30 kilomètres de Jérusalem, dans les territoires occupés de Cisjordanie en Palestine, et à 60 kilomètres d’Amman en Jordanie. Ce village de 1300 habitants, tous chrétiens de rites Byzantins, Orthodoxes grecs et catholiques Romains,  est perché sur une hauteur surplombant la vallée du Jourdain.

Les villageois ont une vie rude, l’approvisionnement n’y est pas toujours assuré, les services publics sont inexistants. La population a diminué de plus des deux tiers en quelques années, mais ceux qui restent sont bourrés d’espérance, encouragés par le curé catholique  qui se démène pour trouver des fonds afin de construire des écoles (ou sont accueillis aussi les enfants musulmans des villages voisins), des maisons de retraite, centre d’accueil, etc. et aussi un atelier d’artisanat dans lequel sont fabriquées les lampes à huiles en céramique décorées du rameau d’olivier et baptisées « lampes de la paix ».

Le projet fou des gens de Taybeh, lancé en 2004, est parti d’un constat simple : dans le conflit qui meurtrit la Terre Sainte, Israéliens et Palestiniens ont essayé toutes sortes d’actions violentes et non violentes pour tenter d’y mettre fin. Toutes ces tentatives sont restées vaines et aujourd’hui la situation semble sans issue. En dernier recours ils adressent donc une prière au Seigneur et espèrent que  plus de 100’000 lampes brillent un peu partout dans le monde au service de la paix et en particulier la paix là où Jésus est né, a grandi, a marché, enseigné, est mort et est ressuscité.

Lorsque nous allumons cette lampe, nous rejoignons les croyants du monde entier dans leur prière pour la paix en Terre Sainte.

Pour en savoir plus : http://www.taybeh.info/fr/index.php

Voici cette prière

« Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu. » (Matthieu 5, 9)
Seigneur, aide nous à être des artisans de paix pour la Terre Sainte.

« Que le Seigneur de la Paix vous donne lui-même la Paix en tout temps et de toute manière. » (II Thessaloniciens 3, 16)
Seigneur, donne la paix en cette Terre Sainte à ta manière. 

« Car c’est lui qui est notre paix, lui qui des deux peuples n’en a fait qu’un, détruisant la barrière qui les séparait. » (Ephésiens 2, 14)
Seigneur, sois notre paix et détruis le mur de séparation qui divise la Terre Sainte.

« Je suis la lumière du monde. » (Jean 8, 12)
Seigneur, aide-nous à être des lumières pour la Terre Sainte. 

« Ils briseront leurs épées pour en faire des socs de charrue et leurs lances pour en faire des serpes. On ne lèvera plus l’épée nation contre nation, On n’apprendra plus à faire la guerre. » (Isaïe 2, 4)
Seigneur, accomplis maintenant cette promesse sur la Terre Sainte. 

« Mais Esaü, courant à la rencontre de Jacob, le prit dans ses bras, se jeta à son cou et l’embrassa en pleurant. » (Genèse 33, 4)
Seigneur, aide les habitants de la Terre Sainte à suivre l’exemple de Jacob et Esaü et à se réconcilier les uns avec les autres. 

« Ta parole est une lampe pour mes pas, une lumière sur ma route. » (Psaumes 119, 105)
Seigneur, lorsque nous allumons cette lampe, laisse ton Esprit entrer dans les cœurs en Terre Sainte, et qu’elle soit une lampe pour leurs pas et une lumière pour leur route. 

« Je vous laisse la Paix, je vous donne ma Paix. » (Jean 14, 27)
Seigneur, nous te remercions pour ta Paix et nous voulons la faire grandir en Terre Sainte. 

Amen

Un synode sur la jeunesse

Par Giraud Pindi, Curé modérateur de l’UP Nyon-Terre SainteL’événement a été annoncé par le pape François en janvier 2017 : un synode sur « Les jeunes, la foi et le discernement vocationnel » se tiendra à Rome en octobre 2018. Un document préparatoire a été diffusé, boussole pour accompagner la réflexion. Une lettre du Pape aux jeunes a été publiée, une prière pour les jeunes diffusée. Un questionnaire a été mis en ligne par le secrétariat général du synode en vue d’une ample participation des jeunes de 16 à 29 ans aux travaux du synode (https://survey-synod2018.glauco.it). Un pré-synode a été convoqué pour le mois de mars.

Mais où en est-on de l’engagement de la jeunesse dans notre Eglise ? Qui en parle ? Dans sa lettre le pape vous invite, chers jeunes, à écouter la voix de Dieu qui résonne dans vos cœurs à travers le souffle de l’Esprit Saint. A l’exemple d’Abraham qui quitte son pays après avoir entendu l’appel de Dieu, vous êtes appelés à marcher vers une nouvelle terre, une société plus juste et fraternelle. A vous de la construire en vous laissant instruire par la Parole de Dieu.

Le pape vous exhorte, chers jeunes, à entendre l’appel de Jésus et à y répondre : « Venez et voyez » (Jn 1, 38-39). Jésus vous invite chez lui. Il veut que vous vous mettiez en route, car un monde meilleur ne peut pas se construire sans vous, sans votre désir de changement et votre générosité. Au milieu du vacarme et de la confusion qui semblent régner dans le monde, l’appel de Dieu continue à résonner dans votre âme. N’ayez donc pas peur d’écouter l’Esprit qui vous suggère des choix audacieux.

Comme curé de paroisse, j’ai la ferme conviction que les jeunes sont l’avenir de notre Eglise. Comme je l’ai écrit dans un précédent éditorial, ils ne sont pas loin des réalités de la foi et des mystères divins. Ils fréquentent l’Eglise et reçoivent les sacrements (cf. Giraud Pindi, « Méditations dominicales d’un curé de paroisse », L’Harmattan, 2016, p. 158-159).

Qu’ils prennent conscience qu’ils sont capables d’oser et se laissent conduire par des guides sages, dit le Pape ; et que les aînés sortent de la peur du neuf, qu’ils oublient le repli sur soi pour laisser la jeunesse ouvrir de nouveaux chemins. Voilà pourquoi Paul écrit à Timothée : « Que personne n’ait lieu de te mépriser parce que tu es jeune ; au contraire, sois pour les croyants un modèle par ta parole et ta conduite, par ta charité, ta foi et ta pureté. » (1 Tm 4, 12)

Célébrations à l’hôpital

Il y a plus de vingt ans, une équipe de laïques engagées a pris la relève de l’abbé Francis Polla pour assurer la continuité des célébrations catholiques à l’hôpital de Nyon. Une belle aventure qui vient de prendre fin dans la reconnaissance pour le chemin parcouru.

Par Claire-Lise Noir
Photo: DRIl y a plus de vingt ans, nous apprenions que l’abbé Francis Polla, alors aumônier de l’hôpital de Nyon, mettait fin à cette activité. Conséquence : il a été décidé d’y supprimer les messes. Consternation !

C’était sans compter sur la détermination de quelques femmes à la tête dure et inspirée. « Les célébrations catholiques à l’hôpital se poursuivront et nous allons les assumer », se sont-elles dit. Cela paraissait impossible.

Des femmes de foi
Seulement ces femmes étaient des femmes de foi. Elles l’ont prouvé. Elles se sont mises au travail avec une confiance rivée à leur cœur, base de leurs compétences. Et comme elles ne savaient pas que c’était impossible, alors elles l’ont fait pendant vingt-quatre ans. Elles ont souhaité être relevées de cette fonction et par ces quelques lignes nous leur disons merci.

Je mets cela en relation avec ce que nous racontait il y a quelques semaines le docteur Salzmann, qui effectuait une mission humanitaire au Moyen-Orient. En pénétrant avec son équipe de soins dans la ville de Kobané, il a vu l’imam venir à sa rencontre avec ces mots : « Soyez les bienvenus. Je suis heureux qu’une équipe de chrétiens soit de nouveau dans nos murs, car depuis que la dernière église chrétienne a été démolie, en 1915, c’est comme si la bénédiction divine nous avait quittés ».

Bénédiction divine
A l’hôpital de Nyon, par leur travail et leur fidélité, ces femmes de foi ont témoigné de la bénédiction divine mois après mois. Cette bénédiction va où elle veut. Elle continuera d’être active et d’éclairer de nombreux chemins, comme les bougies qu’elles ont reçues et dont la flamme brillera dans leurs demeures comme à l’hôpital.

Elles sont un modèle et un encouragement pour d’autres personnes qui se sont mises à l’ouvrage, au plan protestant, afin d’ouvrir une piste dans le temps différent que nous traversons. Un merci intense à ces pionnières.

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