Par François-Xavier Amherdt | Photos : DR
Le Psaume 8, déposé par les astronautes américains lors de leur arrivée sur la Lune, est puissamment « cosmique ». Il chante à la fois l’immensité de l’Univers créé par Dieu, le ciel, la lune et les étoiles, les milliards de galaxies, face auxquelles l’être humain se sent tout petit. Celui-ci ne peut donc pas se prévaloir d’une quelconque « domination » absolue ni exercer une exploitation éhontée sur la création, puisque tout lui a été remis par le Créateur. Il n’en est que l’humble bénéficiaire. Le recours à des textes scripturaires – comme au chapitre premier de la Genèse – pour légitimer le « pouvoir » des hommes sur la création passe donc à côté des Ecritures saintes !
Grandeur de la personne
En même temps, le chant psalmique vante la grandeur de la personne humaine, clamée et illustrée par la bouche des tout-petits. Car le Seigneur la façonne à son image, il la couronne de gloire et de beauté, il lui confie l’œuvre de ses mains et de ses doigts. Chaque homme et femme est donc établi comme cocréateur et chargé de poursuivre le labeur divin jusqu’à la consommation des siècles et à l’accomplissement du Royaume.
En harmonie
La Trinité « se souvient » des mortels, elle vient visiter les filles d’Eve et les fils d’Adam, elle les modèle selon sa ressemblance. Elle leur remet les animaux de la terre, du ciel et de l’eau, pour qu’ils évoluent en harmonie tous ensemble. Ainsi, astrophysique et foi se conjuguent-elles pour essayer de saisir l’insaisissable. La première essaie d’approcher de manière scientifique le déploiement du cosmos sans percer les secrets de l’infiniment grand et petit. La seconde exprime grâce à la Révélation la signification ultime, telle qu’instaurée par celui qui ne cesse d’œuvrer à la poursuite de l’expansion de la création. Jusqu’à ce qu’adviennent la terre et les cieux nouveaux (Apocalypse 21, 1). Qu’advienne le dialogue et la conciliation entre science, raison et foi !