Accueil du nouveau curé modérateur

Accueil du nouveau curé modérateur

Les membres des six communautés francophones et des communautés linguistiques de l’unité pastorale Nyon-Terre Sainte (UP) se sont retrouvés dimanche 1er septembre à l’abbaye de Bonmont pour accueillir le nouveau curé modérateur, l’abbé Jean-Claude Dunand. Une belle fête dans la joie d’un nouveau départ.Par Geneviève de Simone-Cornet
Photo: André Bourqui

En ouverture Gilles Vallat, président de paroisse, a salué l’assemblée. Elle était compacte en ce premier dimanche de septembre qui inaugurait une nouvelle année pastorale et marquait l’installation du nouveau curé modérateur de l’unité pastorale Nyon-Terre Sainte (UP), l’abbé Jean-Claude Dunand, par le vicaire épiscopal pour le canton de Vaud, l’abbé Christophe Godel. Il a rappelé que le nouveau curé a travaillé avec les abbés Giraud Pindi et Zbiniew Wiszowaty dans l’unité pastorale Notre-Dame de Compassion à Bulle et qu’il est à l’origine de l’association Kimpangi Suisse-Congo. Cette association soutient des projets dans la région de Matadi, en République démocratique du Congo (RDC), où l’abbé Pindi, ancien curé modérateur de l’UP, est vicaire général. L’abbé Dunand a d’ailleurs séjourné en RDC en juillet avec d’autres membres de l’association pour poursuivre les réalisations sur place.

Le président a accueilli le nouveau curé et l’a remercié, soulignant que « ta tâche ne sera pas de tout repos étant donné la taille et la complexité de notre UP. Grâce à ton expérience et ta détermination, tu pourras mener à bien un ministère fécond ». Il a salué la famille et les amis de l’abbé Dunand ainsi qu’une délégation de son ancienne paroisse de La Chaux-de-Fonds. Et le vicaire épiscopal pour le canton de Vaud, l’abbé Christophe Godel, qui présidait la célébration, « avec qui nous entretenons d’excellents et fructueux rapports ».

Un riche parcours

La célébration était présidée par l’abbé Godel et concélébrée par les prêtres de l’unité pastorale. Le vicaire épiscopal a présenté le parcours du nouveau curé, qui a grandi dans la région de Payerne, dans la Broye vaudoise : il a été aumônier des JCVD, les Jeunes catholiques du canton de Vaud, avant d’exercer son ministère pendant douze ans dans l’unité pastorale Notre-Dame de Compassion à Bulle, puis pendant cinq ans à La Chaux-de-Fonds. Il arrive, a poursuivi le vicaire épiscopal, dans une UP marquée par « l’interculturalité, des missions linguistiques, six communautés locales, un esprit de partage œcuménique et où les charismes sont très largement distribués ». Il a ensuite lu la lettre de nomination, salué par des applaudissements.

Dans son homélie, l’abbé Godel, dans le droit fil des lectures du jour, s’est interrogé sur l’humilité : « Humilité vient de humus, la terre, et signifie être appuyé sur la terre ou, comme on dirait chez nous, garder les pieds sur terre. Le contraire de l’humilité c’est l’orgueil, qui fait qu’on se considère comme plus que ce qu’on est, un peu comme le décrit La Fontaine dans sa fable ‘ La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf  ’ ». Autre erreur, a-t-il souligné : « S’abaisser exagérément, et se considérer au-dessous de ce qu’on est vraiment, et donc ne pas utiliser les dons et les talents qu’on a reçus ».

L’humilité : viser haut avec Dieu

L’humilité, qu’est-ce que c’est ? « C’est marcher dans la vérité de ce qu’on est. L’humble voit qui il est vraiment : ses capacités et ses limites, mais aussi la possibilité de compter sur l’aide de Dieu pour réaliser des choses qui lui semblent, à première vue, difficiles. L’humble reconnaît que Dieu est présent, qu’il est son créateur qui marche avec lui. L’humble est celui qui vise haut, mais en mettant sa confiance dans l’aide de Dieu. » Etre humble, c’est « se mettre à sa juste place sous le regard de Dieu », découvrir que les autres « sont aussi des créatures sacrées, des enfants de Dieu en qui il a déposé une trace de son être en les appelant à le rejoindre. Alors l’humilité nous empêche de considérer les autres de haut parce que même s’il y a des aspects que nous pensons être meilleurs chez nous que chez eux, même s’il y a des côtés qui nous énervent ou que nous n’aimons pas en eux, il y aura toujours une facette que l’on n’aura pas vue et qui les place non seulement au même niveau que nous, mais peut-être même au-dessus ».

Dans la logique de Dieu

Car chaque personne est un mystère à respecter, « et ça nous donne envie de servir nos frères, de leur rendre service » « sans chercher notre intérêt, mais le bonheur de tous, avec l’aide de Dieu et selon sa logique ». Dans l’Eglise, la société, la famille, le travail. Tournés vers le monde tout en étant ouverts à l’action de Dieu en nous.

Tout le contraire de l’orgueil qui « pousse l’homme à se mesurer à son prochain en se distinguant de lui, en se croyant différent… en mieux, évidemment ! L’orgueilleux éprouve le besoin de se comparer et de juger défavorablement son prochain, de critiquer sa façon de penser et sa manière de vivre ».

« A l’occasion de cette messe d’envoi, a poursuivi l’abbé Godel, que le Père puisse récompenser à sa manière ceux qui se mettent au service de leurs frères et de leurs sœurs. Et la plus belle des récompenses, c’est certainement de savoir qu’on travaille avec Dieu, qu’on participe à son œuvre et qu’il agit à travers nous même si nous n’en avons pas conscience. »

Mettre en valeur les charismes

Puis l’abbé Dunand a partagé sa profession de foi en Dieu le Père, en Jésus-Christ et en « l’Esprit fort, léger et fragile ». Découvrant une nouvelle région, « une agréable petite ville au bord du lac avec vue sur le mont Blanc », il a souligné « les défis nombreux et conséquents de notre époque : les nouveaux moyens de communication, les repères bousculés ». Ainsi, a-t-il relevé, « notre manière de faire Eglise ne peut plus être comme il y a quelques années – heureusement que je peux compter sur des prêtres venus d’ailleurs ».

Il s’est dit prêt à bâtir « une Eglise animée du souffle de l’Esprit ». Désireux de « mettre en valeur les charismes de chacun, développer des synergies, animer l’UP et faire en sorte que nous marchions tous ensemble sur un chemin d’humanisation et de divinisation. Avec confiance, simplicité, audace, faire Eglise. En comptant sur le sacerdoce baptismal et les charismes des baptisés et des autres ».

Merci Fabiola

Cette célébration a aussi été l’occasion de saluer Fabiola Gavillet Vollenweider qui quitte l’Equipe pastorale (EP) après dix ans d’engagement bénévole durant lesquels elle l’a représentée dans les Conseils de paroisse, de gestion et de communauté, s’est mise à l’écoute des mouvements, a eu le souci de la communion et a porté des projets dont une enquête sur le bénévolat dans l’UP. Emue, elle a souligné que le bénévolat lui a apporté « la joie du don et la compréhension du sens profond de la coresponsabilité. C’est l’affaire de tous. C’est une complémentarité grâce à laquelle on fait l’apprentissage de l’autre et de soi qui nous permet d’avancer sur le chemin de la foi en toute confiance ».

La célébration a été suivie d’un apéritif dînatoire à la salle communale de Chéserex. Un moment de convivialité qui a permis à chacun de mieux connaître le nouveau curé modérateur. Merci aux bénévoles, nombreux: grâce à eux, la fête fut belle.

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