Au fil du temps

Au fil du temps

Par Nicole Andreetta
Photo : DRLes premiers émigrés italiens arrivèrent à La Chaux-de-Fonds au début du XXe siècle. Ils étaient maçons ou bûcherons.

Cependant, c’est surtout après la Deuxième Guerre mondiale qu’une importante et assez jeune population italienne s’installa dans les montagnes neuchâteloises. Les métiers de l’horlogerie offraient de nombreux débouchés à ces personnes en recherche d’emploi. L’Eglise locale fut vite débordée. Un peu effrayée, aussi, par ces « arrivées massives ». On comptait, chaque année, plus d’une centaine de mariages à célébrer. Suivis, bien sûr, d’un nombre conséquent de baptêmes ! L’Eglise suisse adressa une demande de soutien aux évêques italiens afin de pouvoir répondre à toutes les demandes.

En 1952, la Mission catholique italienne est officiellement reconnue par décret de Rome. Elle souhaite valoriser une identité culturelle et spirituelle liée à la langue italienne, en communion avec l’Eglise locale au service de l’unité et de la même foi en Jésus.

Durant les années 1970 à 90, des liens d’amitié se tissent avec des pasteurs de l’Eglise protestante. Le temple des Forges devient le lieu officiel de la Mission. On y célèbre la messe, les locaux sont utilisés pour le catéchisme, les réunions et aussi les fêtes.

Des messes bilingues
Le deuxième millénaire marque un rapprochement avec les paroisses catholiques. Les cours de catéchisme se déroulent dorénavant en partenariat avec l’Eglise locale, des messes bilingues (français-italien) sont célébrées régulièrement, ainsi que d’autres messes plurilingues qui sont organisées trois à quatre fois par an.

Depuis 2009 le prêtre de la Mission italienne, Père Flavio Gritti, est également membre de l’équipe pastorale des Montagnes : « Ça permet de donner un esprit de grande ouverture à la paroisse et aussi à la Mission. En effet, même pour le catéchisme nous recevons des enfants de toutes origines. Nous disposons maintenant d’une maison avec un secrétariat et une petite chapelle que nous partageons régulièrement avec la communauté érythréenne et la communauté espagnole. J’essaie de nouer quelques liens personnels avec le centre pour requérants mineurs non accompagnés. Je suis très heureux quand je vois des personnes d’origine italienne mettre la main à la pâte dans différents lieux de précarité et s’investir bénévolement au service d’autres migrants ! »

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