Avec le vicaire épiscopal et les sœurs

Avec le vicaire épiscopal et les sœurs

La communauté de la Colombière a vécu dimanche 27 août une messe festive. Les paroissiens accueillaient la communauté espagnole, le vicaire épiscopal, l’abbé Christophe Godel, et une vingtaine de sœurs Servantes du Seigneur et de la Vierge de Matara, une congrégation argentine.

Par Geneviève de Simone-Cornet
Photo : Christiane GanguinUne église pleine, des lectures et des prières en français, mais aussi en espagnol, des chants en latin : dimanche 27 août, la messe dominicale à la Colombière avait un air de fête. L’animation était assurée par les Servantes du Seigneur et de la Vierge de Matara (SSVM), venues en nombre donner une note joyeuse à la célébration (voir encadré). Elles étaient présentes à la demande du vicaire épiscopal, l’abbé Christophe Godel, qui avait tenu à les accueillir – peut-être certaines vont-elles bientôt s’engager sur l’unité pastorale Nyon-Terre sainte et y implanter une communauté.

Connaître par la foi
La messe, concélébrée par l’abbé Godel, le Père Emilien et le Père Jésus Garcia, a alterné le français et l’espagnol, à l’image de l’homélie du vicaire épiscopal. En ouverture, celui-ci a souligné que l’évangile du jour propose deux manières de connaître le Christ en réponse à la question qu’il pose aux disciples : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » : « Une connaissance externe, caractérisée par l’opinion commune », et une connaissance de l’intérieur, par la foi.

La première considère le Christ « comme un personnage religieux supplémentaire qui s’ajoute aux personnages connus », la seconde est « la capacité à saisir le mystère de la personne du Christ dans sa profondeur ». Par la foi, qui « a son origine dans l’initiative de Dieu, qui nous dévoile son intimité et nous invite à participer à sa vie divine ». Elle « suppose une relation personnelle avec lui, l’adhésion à Dieu de toute la personne avec son intelligence, sa volonté et ses sentiments ».

Stimulation réciproque
« Comme elle suppose de suivre le Maître, a ajouté l’abbé Godel, la foi doit se consolider et croître, devenir profonde et mûre à mesure que s’intensifie et que se fortifie la relation avec Jésus, l’intimité avec lui. » Pour les apôtres, pour nous aussi, à qui le Christ pose la même question. A nous de répondre « avec générosité et courage ».

Plus loin dans l’évangile de ce dimanche, Jésus dit à Pierre : « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise ». Soulignant le terme « mon », l’abbé Godel a affirmé : « L’Eglise n’est pas une simple institution humaine, comme n’importe quelle autre, bien plus elle est étroitement unie à Dieu. […] On ne peut pas séparer le Christ de l’Eglise comme on ne peut pas séparer la tête du corps ». L’Eglise « vit par le Seigneur. Il est présent au milieu d’elle et lui donne vie, aliment et force ».

On ne suit pas Jésus en solitaire, a ajouté le vicaire épiscopal, sinon le risque est grand «de ne jamais le rencontrer ou de finir par suivre une image fausse de lui» : c’est en Eglise qu’on le reconnaît et « qu’on s’appuie les uns sur les autres pour dire et approfondir sa foi : c’est une stimulation réciproque ». Qui nous fait témoins de Dieu au cœur du monde.

A la fin de la célébration, l’abbé Godel a remercié le Père Emilien, qui quitte notre unité pastorale pour la région de Moudon, pour « sa disponibilité et sa sagesse ». Les applaudissements nourris de l’assemblée lui ont dit la joie d’avoir pu, quinze ans durant, travailler avec lui.

A l’issue de la célébration, un apéritif a été servi sur le parvis. Accompagnées d’une guitare, les religieuses ont improvisé un concert avec des chants entraînants. Le courant a passé entre elles et les paroissiens.

Evangéliser la culture

Par GdSC

L’Institut des Servantes du Seigneur et de la Vierge de Matara (SSVM) a été fondé le 19 mars 1988 à San Rafael, en Argentine, par le Père Carlos Miguel Buela. Avec l’Institut du Verbe incarné – un institut de prêtres – et le tiers-ordre séculier, il forme la famille religieuse du Verbe incarné. Les deux instituts religieux ont des branches actives et contemplatives. Leurs membres prononcent quatre vœux : chasteté, pauvreté, obéissance et consécration à Marie – la Vierge est leur modèle et leur guide, sur les pas de saint Louis-Marie Grignion de Montfort. Les fondements de leur spiritualité sont Jésus crucifié et Marie. Ils ont un amour particulier pour l’eucharistie, Marie et le pape.

Religieux et religieuses sont plus de 1500, présents sur les cinq continents. Leur charisme ? « Prolonger l’Incarnation du Verbe dans toutes les manifestations de l’homme avec pour fin spécifique l’évangélisation de la culture » : ils veulent pénétrer tous les aspects de la vie de l’homme de la force de l’Evangile. Pour cela, ils sont présents notamment dans la pastorale, l’éducation et les médias. Ils prêchent les Exercices spirituels de saint Ignace de Loyola et des missions paroissiales selon la méthode de saint Alphonse-Marie de Liguori. Ils dirigent des foyers pour personnes âgées et enfants abandonnés ou confrontés à des problèmes familiaux.

Les religieuses portent un habit bleu et gris, le bleu (le ciel sans nuages) représentant la divinité du Christ, le gris (la terre) l’humanité. Elles portent la croix de Matara, symbole de l’évangélisation de la culture.

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