Bienvenue

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L’unité pastorale Nyon-Terre Sainte a un nouveau curé, l’abbé Jean-Claude Dunand, depuis le 1er septembre. Il a été accueilli officiellement ce jour-là lors d’une messe à Bonmont. Il partage dans ces lignes sa vision de l’Eglise, sa spiritualité et ses idées pour ses deux nouvelles paroisses.Recueilli par Geneviève de Simone-Cornet
Photos : Jean-Claude Dunand, André Bourqui

Comment avez-vous accueilli votre nomination comme curé modérateur de l’unité pastorale Nyon-Terre Sainte ?
Jean-Claude Dunand : Tous les cinq ans, dans notre diocèse, nous sommes invités à faire un bilan avec le délégué de l’évêque. Ce qui a été fait à la fin de l’année 2018. L’important pour moi est le travail en équipe : assumer la mission de l’Eglise dans un esprit de coresponsabilité et de complémentarité. Accepter de venir dans l’unité pastorale Nyon-Terre Sainte (UP) est un défi que j’ai abordé avec une certaine sérénité, les premiers contacts, en juin, ayant été vraiment fraternels. Le fait que je connaissais bien mon prédécesseur, l’abbé Giraud Pindi, pour avoir travaillé avec lui de nombreuses années dans l’UP Notre-Dame de Compassion, à Bulle, dans le canton de Fribourg, a favorisé et facilité ma venue.

Je dirais tout de même que des mandats de cinq ans me paraissent un peu courts pour mener à bien des projets. Il faudrait sept ou huit ans. La proposition de rester dans l’UP des Montagnes neuchâteloises ne m’avait pas été faite. Je suis donc venu en toute confiance.

Une nouvelle tranche de vie s’ouvre pour vous. Qu’en attendez-vous ?
Vivre au mieux le ministère presbytéral en me mettant humblement au service de l’Eglise dans cette belle région située entre le lac Léman et le Jura.

Que désirez-vous apporter ?
Tout d’abord, je vais prendre le temps de regarder ce qui se vit dans l’UP, découvrir ses richesses humaines et religieuses. Les communautés étaient là avant moi, elles seront là après moi, et elles ont leur histoire. Par la suite, nous regarderons ensemble ce qu’il y a à changer, à renouveler, à laisser de côté. L’essentiel est de sentir comment, dans le monde d’aujourd’hui, répondre aux besoins et aux demandes avec les ressources présentes ici et maintenant pour que les communautés soient vivantes, l’Evangile annoncé et le Christ mort et ressuscité célébré.

Quelle spiritualité vous nourrit ?
« Vous êtes le corps du Christ, chacun pour sa part, vous êtes membres de ce corps » (1 Co 12, 27). Cette phrase de Paul donne sens à mon ministère, à ma vision de l’Eglise et à ma compréhension de l’exercice de la charge pastorale. Tout cela trouve sa source dans la Parole méditée et particulièrement la célébration de l’eucharistie.

Régulièrement, je retrouve une équipe de prêtres pour partager et me ressourcer. Nous invitons une personnalité issue de l’Eglise ou autre. J’évoquerai ici la passion des tables : la table de la Parole, la table eucharistique, la table qui refait les forces du corps en savourant les fruits de la création et autour de laquelle nous échangeons de belles expériences vécues avec les richesses de nos sens. 

Quelle vision de l’Eglise vous anime ?
L’Eglise est la communauté créée par la grâce divine en Jésus-Christ rassemblant des hommes et des femmes de toutes cultures. Nous devons apprendre à vivre le multiculturalisme : c’est une chance, un enrichissement et une réelle prise de conscience de la réalité de l’Eglise voulue par le Christ. L’Eglise a vraiment une mission à l’ère de la mondialisation : annoncer la Bonne Nouvelle du salut au monde entier et réaliser sa vocation missionnaire pour accomplir l’intime souhait du Christ : « Que tous soient un » (Jn 17, 21). L’Eglise doit être une communauté d’encouragement et d’apprentissage mutuels. Toutes les communautés ecclésiales sont appelées à vivre dans cette interdépendance afin qu’elles soient toutes en mesure de dire l’Evangile au monde entier; et célébrer ensemble avec leurs différences la louange au Dieu de toutes les nations.

Un autre apprentissage à développer : l’Eglise communauté, la communion entre frères et sœurs dans le service et le partage. La vocation baptismale renferme les ressources nécessaires pour rendre les communautés vivantes. Par l’onction baptismale, « Toi qui fais maintenant partie de son peuple, il te marque de l’huile sainte pour que tu demeures éternellement membre de Jésus-Christ, prêtre, prophète et roi », chaque personne reçoit de Dieu un appel personnel et mystérieusement gravé en lui, dans la liberté de l’amour. Elle est invitée à « servir en sa présence », comme le dit la prière eucharistique II, avec ses dons et ses charismes. La communauté peut ainsi s’épanouir.

Jésus inaugure même la notion de complémentarité et de coresponsabilité du service en envoyant les disciples en mission deux par deux.

Sur quoi désirez-vous mettre l’accent ?
Pour bien répondre à cette question, je dois discerner les besoins avec l’Equipe pastorale et le Conseil de l’unité pastorale. J’en ai déjà un peu parlé avec leurs membres. Nous devons encore approfondir les choses.

Retenons déjà  la liturgie, qui contient en elle-même toute la nourriture pour le croyant et la communauté, les ressources humaines des baptisés qui font vivre les communautés, une communication en phase avec notre temps.

L’abbé Dunand avec les autres membres de l’Equipe pastorale (de gauche à droite) à Bonmont : les abbés Zbiniew Wiszowaty, Jean Geng et André Fernandes et Marie-Agnès de Matteo, agente pastorale.
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