Comment entretenons-nous notre foi?

Comment entretenons-nous notre foi?

Texte par Geneviève Thurre
Photo: DRCourir un marathon
C’est l’histoire d’un coureur à pied qui rêve de faire un marathon, distance mythique, aboutissement pour lui de ses heures d’entraînement. La décision est prise, la course choisie et l’inscription en ligne envoyée. Il reste à « faire le boulot ». L’équipement est réévalué : a-t-il besoin de chaussures de course mieux adaptées car il ne s’agit pas de se blesser ? Le plan d’entraînement est établi et affiché sur le frigo. Dès lors, l’emploi du temps du coureur est aménagé en fonction de son objectif, jusqu’au grand jour : trois entraînements par semaine. Le jour J arrive. Sous les encouragements et l’admiration de son entourage qui a tenu à être présent, le coureur accomplit son exploit. Il est à l’arrivée fier, heureux, transpirant et fatigué. La médaille et le dossard occupent désormais une place au salon.

Choisir la confirmation
C’est l’histoire d’un jeune qui a l’âge de faire sa confirmation. Il reçoit les informations de sa paroisse. Quelques dates de rencontres y sont annoncées. Comme il a été baptisé, la confirmation est, dans sa famille, une suite logique. Vite, le baptisé sort son propre agenda et le compare avec celui de la préparation au sacrement. Zut ! Les rencontres en vue de la confirmation se déroulent souvent le samedi. Justement, il y a match le samedi. Il faut donc choisir entre l’équipe de foot et la confirmation. Hésitation, tergiversation ! Quelques copains la feront, leur confirmation. Alors il s’inscrit également. Les dates sont affichées sur le frigo et donneront lieu à quelques gymnastiques organisationnelles pour les parents. Le jeune se rend à la première rencontre, en traînant les pieds car il ne sait pas trop à quoi s’attendre. Elle se déroule bien et le soir, lorsqu’il raconte son après-midi à ses parents, son récit soulève moins d’intérêt que quand il racontait son match. La préparation au sacrement se déroule dans une certaine indifférence. Le jour J arrive. La famille a invité quelques parents. Tous ont rendez-vous à l’église pour la célébration. Le plaisir de se retrouver est là et on trouve le confirmand beau. La célébration, un tantinet longue, laisse place à l’apéro et au repas durant lequel on offrira des cadeaux au confirmand.

Mon propos ici n’est pas de dire que le marathon est moins important que la confirmation…

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