Par François-Xavier Amherdt
Photo: Monika AcostaNous bénissons le Seigneur parce que c’est lui qui, le premier, « dit du bien » («benedicere» en latin ) sur nous.
La bénédiction se trouve au cœur de tous les sacrements, signifiée par l’imposition des mains qui manifeste le don de l’Esprit :
– le Père bénit le nouveau-né baptisé, pour lui donner sa vie ;
– le Christ bénit les confirmés et les rend semblables à lui (« Christ » veut dire « oint », marqué de l’huile, en grec) ;
– la Trinité nous accueille au repas de famille de l’Eglise qu’est l’eucharistie, pour nous donner le pain et le vin bénits, devenus corps et sang du Fils ;
– Dieu bénit le pénitent qui regrette ses péchés et reçoit le pardon ;
– il bénit le malade en lui offrant force et guérison du corps et du cœur par l’onction ;
– il bénit le diacre, le prêtre et l’évêque en faisant d’eux ses « porte-parole » et ses « lieutenants » le représentant en personne ;
– enfin le Seigneur source de tout amour bénit les couples mariés et les charge de témoigner de sa fidélité à la face du monde.
C’est la grande hymne de saint Paul aux Ephésiens qui est ainsi la matrice de toutes les bénédictions invoquées sur les personnes, y compris également dans les sacramentaux (sur les habitants d’une maison, les fidèles dans une église nouvelle, les propriétaires d’animaux, les utilisateurs d’un pont ou d’une moto…).
« Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis par toutes sortes de bénédictions spirituelles, aux cieux, dans le Christ. » (Eph 1, 3) Car le Seigneur nous a aimés de toute éternité, il nous a pensés avant même notre conception dans le sein de notre mère. Il nous a comme tous prédestinés à être saints, en sa présence. Sa volonté et son plaisir, c’est que nous soyons ses fils adoptifs, frères et sœurs de son divin Fils. Il nous a dévoilé son projet de salut, il nous y associe, car il veut rassembler tous les êtres humains en un seul peuple, par l’action de son Esprit. Et ceux qu’il a marqués du sceau de la promesse, les chrétiens baptisés, sont porteurs de cette bonne nouvelle pour l’ensemble de l’humanité (Eph 1, 3-14).