Faire ou ne pas faire confiance?

Faire ou ne pas faire confiance?

Par l’᾿Abbé Pascal Desthieux
Photo : DRVendredi soir, je suis accueilli très fraternellement par la communauté juive libérale, au nom des catholiques genevois, à la prière du Chabbat. Puis, au cours du repas, un convive, un brin provocateur – on m᾿avait averti – lance : « Le secret du bonheur, c᾿est de ne pas faire confiance ! » Etonnement autour de la table. Je ne peux m᾿empêcher de répondre que j᾿aurais dit exactement le contraire. « Mais peut-être n᾿avons-nous pas la même signification du mot confiance ? » Il s᾿explique : « J᾿ai horreur que l᾿on me dise : « Je vous fais confiance », car alors, je suis redevable à celui qui met sa confiance en moi, cela le déresponsabilise et en plus il risque d᾿être déçu. » Certes, avoir confiance, c᾿est prendre un risque. Mais allons-nous vivre dans la méfiance pour être heureux ?

Je suis convaincu que la foi nous établit sur un chemin de confiance. Les lectures bibliques du dimanche suivant nous rappelaient justement que nous pouvons faire pleinement confiance à Dieu qui ne nous abandonne jamais (cf. Is 49, 14-15). Il est notre rocher, notre salut, notre refuge, nous pouvons compter sur lui en tous temps (cf. Ps 61). Dans l᾿Evangile, Jésus invite ses disciples à ne pas se faire de soucis pour la nourriture et les vêtements : « Cherchez d᾿abord le royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît. » (Mt 6, 33)

Vivre dans la confiance, c᾿est avancer plus librement dans la vie, sans inquiétude. Si vous connaissez ce chant de Taizé, je vous invite à le fredonner avec moi : « Fiez-vous en Lui, ne craignez pas. La paix de Dieu gardera vos cœurs. »

Bonne Montée vers Pâques, dans la confiance !

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