Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur pastoral de Martigny (VS), juin-juillet-août 2020
Par Pierre-André Ramuz, directeur | Photos: DR, ldd
Coureur émérite et amateur de courses en montagne, Pierre-André Ramuz, 42 ans, de Charrat, est très bien entraîné ! Moralement aussi. Heureusement, car comme enseignant et directeur des Ecoles de l’Arpille, ses nerfs ont été mis à rude épreuve, comme celui de ses collègues. Il raconte…
Au niveau professionnel (direction d’école), le début de la crise a été un moment très intense à gérer, avec très peu d’heures de sommeil et beaucoup de stress. Je dois avouer que je ne savais plus vraiment quel jour nous vivions. Je ne faisais pas vraiment la distinction entre ce premier week-end de crise et les jours ouvrables qui ont suivi. Au final, je suis vraiment satisfait de ce que nous avons mis en place, avec la collaboration de mon adjoint et des enseignants. D’ailleurs la plupart des familles en sont reconnaissantes, ce qui est touchant et valorisant.
Au niveau des familles, je constate que la plupart ont trouvé des modes de fonctionnement qui permettent d’allier télétravail, école à la maison et tâches ménagères courantes. Malheureusement, pour quelques familles, quelques enfants, cette période est très difficile à vivre. Outre les outils informatiques manquants, nous constatons que la vie dans certains foyers n’est pas aisée.
Personnellement, ce sont les contacts sociaux qui me manquent le plus : avec ma famille au sens large, avec mes amis et mes proches, mes collègues et les élèves. Malgré tout, je m’estime chanceux de pouvoir passer cette période sans tomber malade, sans être strictement confiné et en continuant à pratiquer la course à pied qui est un équilibre vital pour moi.
Pour conclure, je suis conscient qu’au niveau économique et à d’autres niveaux peut-être beaucoup auront perdu durant cette crise. Mais je pense que nous en ressortirons tous grandis ou changés et j’espère que tout un chacun saura en tirer les conclusions nécessaires.