La plume et le pinceau

Véronique Benz dans son atelier.

Par Nicolas Maury
Photo : Valentine Brodard

« Si la communication en Eglise est difficile ? » Véronique Benz réfléchit quelques instants avant de répondre. « Le message d’amour et de salut est magnifique. Dans les Evangiles, le Christ est un communicateur fantastique. Mais la foi est liée à la sphère privée. Dès qu’on touche à l’intimité d’une personne, c’est plus difficile à faire passer. » La collaboratrice au Service de communication de l’Eglise catholique de Fribourg relève pourtant le défi. « Dans les médias qui nous sont propres – Disciples aujourd’hui ou L’Essentiel –, le contexte est favorable. Il en va autrement dans la presse traditionnelle qui ne voit pas que l’Eglise est avant tout le peuple de Dieu. Elle juge l’institution, mettant en avant les scandales ou les éléments qui sortent de l’ordinaire. Or, la foi se vit au quotidien. »

Née en 1970, juste après Vatican II, Véronique Benz a toujours été une catholique engagée : baptême, première communion, confirmation à 12 ans, renouvellement de la promesse de baptême à 15 ans, camps vocs, coresponsable du Groupe des jeunes de Lourdes, JMJ, lectrice… « Pratiquer ma foi n’a pas toujours été une évidence. J’ai dû me réapproprier ce que j’avais reçu de mes parents. » Son métier ne doit rien au hasard. « Après mes études, j’hésitais entre l’environnement et le journalisme. J’ai rencontré Jacques Berset, – alors rédacteur en chef de l’Agence de presse internationale catholique (ndlr devenue Cath.ch) – qui m’a proposé un stage et incitée à participer au concours des jeunes journalistes catholiques… que j’ai remporté. Michèle Fringeli, rédactrice en chef d’Evangile et Mission m’a ensuite proposé d’intégrer son équipe. En tant que pratiquante, je me suis dit : si tu n’y vas pas, qui le fera ? »

Au-delà de la plume, il est un autre instrument dont la Fribourgeoise se sert avec talent : le pinceau. « Depuis toute petite, j’aime les travaux manuels. Pour ses 20 ans, j’avais offert à ma sœur une porcelaine peinte à la main. Je pensais faire un cadeau similaire à mon frère, qui m’a dit préférer une icône. Ce fut le coup de foudre. Ça a comblé mon côté artistique et mon côté spirituel. » Et de préciser. « Un tableau, je pourrai le peindre en écoutant du rock. Mais une icône est un art sacré. Il faut être en condition pour la réaliser. D’abord, je prie. Et, si j’écoute de la musique, elle sera religieuse. » Son art, elle l’a si bien intégré dans sa vie qu’elle s’est installé un atelier à domicile. « Pour moi, c’est en continuité avec mon métier. Car on ne peint pas une icône, on l’écrit. »

Véronique Benz 
• Maturité en 1991.
• Licence en géographie en 1997.
• Cours de journaliste de 2001 à 2003.
• Journaliste à l’Apic jusqu’en 2020.
• Journaliste au service de l’Eglise depuis 2001 : d’abord conjointement au Service d’information du Vicariat et à Evangile et Mission, en 2010 rédactrice en chef d’Evangile et Mission, puis en 2012 au Service communication de l’Eglise dans le canton de Fribourg. 
Responsable de L’Essentiel du décanat de Fribourg.

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