
Par Nicolas Maury
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« Au début, pour me faire la main, j’écrivais des prières pour Paroisses Vivantes. Et puis, doucement, je me suis mise à faire des articles religieux et enfin des éditoriaux », se souvient Danièle Cretton.
« Paroissienne assidue à Orsières », pour reprendre ses propres termes, l’octogénaire a intégré la rédaction du journal paroissial en 2000. « Quand le responsable de l’époque, M. le curé François Lamon, m’a sollicitée, je lui ai dit que je n’avais jamais rédigé d’articles religieux, encore moins sur la Bible et sur l’Eglise. J’ai tout de même répondu positivement à la demande. Afin de pouvoir étayer mes connaissances, je lisais les Evangiles et, un peu comme pour une formation continue, je suivais des conférences sur les questions de vie et de foi au Foyer des Dents-du-Midi à Bex. »
Dès sa jeunesse, la Valaisanne a baigné dans une culture religieuse. Son père n’est autre que Pierre Faval, dont le nom est indissociable, en Valais, de la restauration d’églises, de chapelles et de chemins de Croix.
Originaire du Val d’Aoste, Pierre Faval – « à l’origine on écrivait Favale » – a suivi une formation artistique qui l’a notamment mené jusqu’à Turin et Rome. « Il est venu en Suisse en 1932 parce qu’il a été appelé pour réaliser des travaux de dorure à la feuille. Mon père était l’un des rares spécialistes dans ce domaine », raconte Danièle. « Mais il a aussi réalisé des peintures, dont les évangélistes de l’église de Trient. Elles ont aujourd’hui 90 ans tout juste. »

Mais la préférence de Danièle, parmi toutes les œuvres paternelles, est ailleurs. « J’ai un attachement particulier pour ses vitraux, surtout ceux de Liddes et de Praz-de-Fort. On y voit l’influence de ses études à Rome et son intérêt pour l’immense richesse artistique des cathédrales et basiliques de cette ville. »
En Valais, Pierre Faval est surtout connu pour la fresque sur les activités vigneronnes – aujourd’hui déplacée pour être restaurée et conservée – qui ornait la Cave Henri Carron à Fully. « Mais avant tout c’est quelqu’un qui avait la foi, tout comme ma maman. Et cette foi irradiait ses œuvres. »
Danièle Cretton
• Née en 1936 à Orsière
• Rédactrice dans L’Essentiel d’Entremont
• Maman de trois enfants
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