L’Essentiel propose aux Evêques des diocèses de Sion et de Lausanne-Genève-Fribourg, à l’Abbé territorial de Saint-Maurice et à leurs représentants de s’exprimer sur le sujet de leur choix.
PAR DOROTHÉE THÉVENAZ GYGAX, REPRÉSENTANTE DE L’ÉVÊQUE POUR L’ÉCOLOGIE DU DIOCÈSE DE LGF
PHOTOS: DIOCÈSE LGF, DR
L’écologie intégrale, telle que l’a définie le pape François dans son encyclique Laudato Si’, reconnaît que tous les aspects du monde naturel sont interconnectés. En tant qu’êtres humains, nos actions ont donc un impact considérable sur le vivant. Le Pape nous appelle à un changement radical de nos modes de vie et de nos systèmes économiques afin de faire face à la crise climatique et la perte de la biodiversité auxquelles notre planète est confrontée.
L’un des aspects essentiels de ce changement est la nécessité de réformer notre système alimentaire industriel actuel. Ce dernier repose sur la production à grande échelle de monocultures et l’utilisation intensive d’intrants chimiques qui dégradent l’environnement. En outre, les systèmes agricoles et alimentaires sont responsables d’un tiers des émissions de gaz à effet de serre.
Une alternative que promeut la prochaine campagne œcuménique d’Action de Carême et de l’EPER est l’agroécologie. Cette approche globale offre une transition vers des systèmes alimentaires durables et équitables. L’agroécologie garantit une production d’aliments sains, qui préserve la fertilité des sols, favorise la diversité biologique des semences et nécessite peu de ressources naturelles. Elle vise à optimiser les interactions entre l’être humain et son environnement, à privilégier les circuits courts. Sur le plan social, l’agroécologie renforce l’autonomie et la souveraineté des acteurs agricoles.
En soutenant une agriculture paysanne de proximité, des méthodes agricoles durables et en privilégiant la variété de nos aliments, nous favorisons la transition vers des modèles économiques qui encouragent la solidarité et le respect des ressources naturelles.