Par Pierre Guillemin | Photo : DR
Jean-Marie Pelt est un humaniste amoureux de la Nature. Sa soif de la comprendre le pousse à l’étudier sans relâche. Pour lui, « la Nature est un besoin pour l’homme ».
Surtout, il questionne l’humanité dans sa relation avec elle. En contemplant la Nature et ses richesses, en contemplant l’homme au milieu de ce fascinant jardin, il rencontre Dieu : « Mon âme est un jardin que Dieu a dessiné. » Deux de ses livres nous donnent les clés de sa foi : Le jardin de l’âme et Dieu de l’univers, science et foi.
L’observation de la Nature est pour lui une formidable occasion d’ouverture au mystère et à la beauté de la Vie, don de Dieu : « La Nature, c’est l’ouverture vers ce qui est plus grand que nous. Ce n’est pas nous qui avons fait la Nature. » Il nous interroge : « Comment se fait-il que tout le monde soit mobilisé pour la protection de la Nature et que ça n’avance pratiquement pas ? C’est parce que nous n’avons pas acquis l’idée que nous faisons partie de la Nature par notre corps. Cette sensibilité qui devrait être au cœur de chacun n’est pas là. »
En étudiant la relation et la coopération entre les plantes, il s’interroge sur la relation et la coopération entre les êtres humains. Dans son livre Dieu de l’univers, science et foi, il questionne : « En lieu et place d’un monde de compétition sans compassion ni miséricorde, dur et cruel aux faibles, saurons-nous enfin construire un monde réconcilié et convivial ? »
Sa foi chrétienne est tout entière résumée dans sa réflexion, suite à sa lecture de l’encyclique Laudato Si du pape François : « C’est enfin la reconnaissance que la Nature fait partie de la Création, qu’il faut en prendre soin. Et non pas l’exploiter. C’est un tournant dans la théologie de la Création avec des références que je trouve très belles à François d’Assise, à Thérèse de Lisieux, à Bartholomée 1er et même à la sobriété heureuse, si chère à mon ami Pierre Rabhi. C’est un appel à toute la famille humaine pour que les enfants qui sont en train de naître puissent grandir sur une planète vivable. »