Laudato si’ + 5

Laudato si’ + 5
Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, décanat Sion (VS), avril 2020

Par l’abbé Charles Aka | Photo: Pixabay

Face à l’ampleur de la crise écologique, plusieurs courants écologistes semblent redécouvrir aujourd’hui ce que le christianisme a mis en lumière il y a bien longtemps. L’encyclique Laudato si’ du pape François adressée au monde entier, vient réaffirmer l’importance de la question dans l’enseignement de l’Eglise et apporter une riche contribution au débat sur l’écologie. Elle appelle à une écologie intégrale, à un changement de regard sur l’homme et de l’homme sur la création. Sa publication en 2015 a suscité beaucoup d’enthousiasme et fait germer plusieurs initiatives dans les diocèses et les paroisses.

Cinq ans après, le bilan est à faire au niveau de l’Eglise en général, au niveau des paroisses aussi. Mais il l’est plus à faire au niveau personnel parce que la racine de la crise se trouve dans le cœur de l’homme. 

C’est pourquoi les solutions techniques et économiques ne suffiront pas. Si le cœur se convertit, il y aura un changement de regard, de style de vie. Car être écologiste n’est pas une mode, un courant politique, encore moins consommer bio. 

Etre écologiste est avant tout un impératif éthique qui nous presse à assumer nos responsabilités quant à la façon dont nous considérons les humains autour de nous, à la façon dont nous consommons, à l’importance que nous accordons à l’argent, à l’environnement. Bref c’est une sobriété joyeuse en tout. 

N’est-ce pas cette manière de vivre que les Pères de l’Eglise, la tradition monastique, les mystiques chrétiens et les religions orientales ont appelée pauvreté évangélique, simplicité, tempérance, détachement du désir ou de la soif de posséder ? 

Où en sommes-nous cinq ans après l’appel de Laudato si’ ?

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