Le bonheur au bord de l’eau

Le bonheur au bord de l’eau

Situé au bord du lac de Neuchâtel, le camp biblique œcuménique de Vaumarcus fait figure d’institution. Depuis plus de 70 ans, le lieu accueille des hôtes venant se ressourcer et découvrir l’univers fascinant de la Bible. Rencontre avec Noémie Moulin, une participante devenue coordinatrice, qui goûte aux joies du camp depuis ses… 9 mois.

Par Myriam Bettens
Photos: Andrea Bastian
« Pas moins de 24 éditions », raconte fièrement Noémie Moulin, lorsqu’on lui demande depuis combien de temps elle participe au camp biblique œcuménique de Vaumarcus (CBOV). Ses parents lui ont transmis le virus alors qu’elle avait tout juste 9 mois. Elle prend part chaque année à la semaine organisée au mois de juillet en tant que participante et plus récemment, à titre de coordinatrice. Or, depuis mars dernier, l’incertitude face à l’évolution de la pandémie de Coronavirus laisse craindre une suppression du séjour de cette année. « Personne n’avait envie de penser à cette éventualité », avance la coordinatrice, mais la nouvelle a fini par tomber fin avril. Le cœur gros, le comité du CBOV décide de reporter le camp à l’année suivante tout en conservant la même thématique : les apparitions de Jésus ressuscité. Malgré l’annulation, la semaine au bord du lac de Neuchâtel demande une organisation de longue haleine. L’animatrice socioculturelle de profession nous donne un petit aperçu du travail nécessaire pour la préparer.

Une préparation marathon

L’équipe de préparation constituée d’un groupe « théo-liturgique » et d’un autre d’animation offre son temps bénévolement durant le camp, mais aussi lors de week-ends de préparation. Lors de ces moments, la mission de Noémie Moulin prend tout son sens. « Mon rôle consiste essentiellement à ce que les choses se passent bien, mais surtout selon l’horaire défini », précise-t-elle. « Certains points nécessitent plus de discussions, il me faut donc aménager le temps en conséquence », selon la coordinatrice. Entre étude de la thématique théologique, décision des futurs ateliers ou débat de fond sur la structure du camp, les séances d’organisation s’apparentent le plus souvent à un marathon. Planifiée sur deux jours, la rencontre ayant eu lieu peu avant la pandémie s’engage à 9h par un temps convivial autour d’un café, suivi à 9h30 par une méditation sur le thème du camp. La suite de la journée s’annonce chargée, les participants devront faire preuve d’endurance !

La spiritualité en priorité

Lors de la traditionnelle semaine de juillet, les textes bibliques choisis sont « mis en résonance » au travers de techniques manuelles, artistiques, sportives ou théologiques. Ces ateliers changeant d’une année à l’autre. La phase « de travail » débute donc à 9h40 par une discussion sur les souhaits des animateurs quant aux activités du camp à venir. Puis à 10h45, l’animation proposée par l’équipe théo-liturgique se concentre sur les croyances et questionnements des bénévoles vis-à-vis de la fin de vie. De quoi soulever un certain nombre d’interrogations qui ont tôt fait de creuser les méninges et l’appétit du groupe. Une pause repas bien méritée scinde la journée et permet ainsi aux animateurs de se ressourcer avant d’entamer la suite, à 14h, par une nouvelle discussion théologique. Cette fois-ci, le débat s’oriente sur la manière dont chaque personne vit la spiritualité et la liturgie offerte au camp. L’après-midi se poursuit par plus d’une heure d’étude des textes bibliques liés au thème du séjour à Vaumarcus. A 16h15, « nous prenons trente minutes de vraie pause pour souffler un peu, car la journée est intense. A la fois dans le rythme et les discussions », indique Noémie Moulin. La poignée d’heures précédant le souper constitue l’occasion de s’exprimer concernant la structure générale du camp ou encore la charte que chaque bénévole doit signer. Le reste de la soirée est consacré à la mise sous plis de la correspondance, avant de clore la journée. L’équipe se couche bien souvent éreintée, mais heureuse à la perspective du bonheur manifeste des familles durant leur séjour à Vaumarcus.

L’animation fait partie de ses tâches.

Une journée de préparation

9h Arrivée du comité d’organisation du camp
9h30 Méditation en lien avec le thème du camp
9h40-10h30 Préparation des futurs ateliers du camp
10h45-12h Animation théo-liturgique en lien avec la thématique spirituelle du camp
12h Repas en commun
14h Discussion théologique
15h-16h15 Echange sur le texte biblique du thème
16h45 Débat en lien avec la charte du camp et l’organisation générale
18h30 Souper avec toute l’équipe
20h Mise sous plis de la correspondance du camp
21h Soirée libre

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