De nombreuses communautés composées de religieux ou de laïcs sont présentes en Suisse romande, comme autant de témoins de la vitalité et de la diversité de l’Eglise. Ce mois-ci, cap sur le Chemin néocatéchuménal, un itinéraire diocésain d’initiation chrétienne, suscité par le Concile Vatican II au service de la nouvelle évangélisation.
PAR PASCAL ORTELLI | PHOTO : DR
Nom officiel: Chemin néocatéchuménal.
Fondateur: Francisco José Gomez Argüello (dit Kiko), peintre espagnol et Carmen Hernández, rejoints par le prêtre italien Mario Pezzi.
Dates clés:
1964: première communauté dans les bidonvilles de Palomeras Altas à Madrid.
1968: arrivée du Chemin à Rome et début de l’expansion internationale.
1990: Jean-Paul II explicite le charisme du néocatéchuménat dans sa lettre Ogniqualvolta.
2008: approbation définitive des statuts par le Saint-Siège.
Organisation: une équipe internationale qui a entre autres la responsabilité de maintenir des rapports réguliers avec le Vatican, les évêques diocésains et les itinérants de chaque nation. Le Chemin est présent dans 134 pays avec 21’300 communautés de laïcs réparties dans 6’270 paroisses, 1’668 familles en mission et 125 séminaires diocésains missionnaires.
Mission: le terme « néocatéchuménal » renvoie au catéchuménat, soit au parcours traditionnel d’initiation que suivent les adultes demandant le baptême. Ces communautés ne font pas vie commune, mais se réunissent pour célébrer et revivre par étapes l’initiation chrétienne reçue durant l’enfance : de l’accueil de la Bonne Nouvelle au renouvellement des promesses baptismales. Ne présupposant pas la foi, elles sont donc ouvertes à tous.
Présence en Suisse: à Lausanne, Genève et Fribourg, d’où essaiment des communautés dans les différentes paroisses de Romandie.
A Fribourg, via le séminaire Redemptoris Mater érigé par Mgr Morerod en 2018 et formant des prêtres diocésains issus du Chemin.
Une particularité: l’envoi en mission d’un prêtre accompagné de 4-5 familles dans des zones déchristianisées avec le souci d’aider les cabossés de la vie à se reconstruire.
Pour aller plus loin: neocatechumenaleiter.org
« Le Chemin néocatéchuménal, c’est… »
Famille Daniel et Sara Borrego, Genève
« Pour nous, le Chemin néocatéchuménal a été la porte d’entrée dans l’Eglise qui est le salut de notre vie. Expérimenter que Jésus Christ nous a aimés et nous aime même là où on n’arrive pas à le faire, cela donne une nouvelle dimension à notre vie. Nous apprenons ainsi à découvrir le baptême pas à pas, de manière adulte, vivant la foi en communauté où l’on apprend à s’aimer les uns les autres tels que nous sommes, avec nos défauts et nos vertus, non parce que nous sommes surhumains, mais parce que l’Esprit Saint est au milieu de la communauté. »