Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Clins Dieu sur les Contrées (VS), avril 2020
Par François Cordonier, Ollon | Photo: DR
Il y a 5 ans, le pape François publiait l’encyclique « Loué sois-tu » sur l’écologie.La foi doit apporter de nouvelles exigences, de nouvelles motivations face au monde dont nous faisons partie. Ces exigences formulées dans la Bible ont été pour beaucoup mal interprétées. Dans Genèse 1-28, Dieu dit : « Soyez féconds et prolifiques, remplissez la terre et dominez-la. Soumettez les poissons de la mer, les oiseaux du ciel et toute bête qui remue sur la terre ». Les hommes croyants de culture judéo-chrétienne ont agi dès qu’ils eurent les moyens conformément au texte biblique. Or, l’Encyclique dit que « c’est une fausse interprétation ; il faut lire les textes dans leur contexte avec une herméneutique adéquate ».
Nous avons recherché toujours plus de confort et de croissance économique et par conséquent nous avons été les acteurs du réchauffement climatique et de la pollution. Par ignorance ? Pourtant, depuis la fin des années 1950, un groupe de scientifiques, le Club de Rome, nous a mis en garde en nous indiquant que si nous voulions éviter les catastrophes, il fallait diminuer l’utilisation des matières polluantes. Depuis plus de 70 ans, malgré les avertissements des scientifiques et des organisations écologistes, nous continuons à augmenter l’utilisation de telles matières. C’est depuis quelques années seulement, lorsque nous avons subi les conséquences désastreuses de notre inaction, que des mesures sérieuses ont été prises par les pouvoirs publics. Hélas, pas dans tous les pays.
« La sobriété et l’humilité n’ont pas bénéficié d’un regard positif. Il est urgent de changer ! », dit le pape François, tout en insistant pour que les mesures à prendre n’aggravent pas mais corrigent les conditions de vie des plus pauvres.
Malheureusement, notre système économique nous invite, nous force même encore à consommer et gaspiller plus.