Par Pascal Bovet
Photo : Jean-Claude Gadmer La vallée connaissait les rochers et les forêts ; c’étaient les matériaux pour la construction des maisons.
Le XXe siècle a « inventé » le béton : il a remonté la vallée de la Dixence et produit le fameux barrage-poids de béton.
Plus bas, à Hérémence, quand le besoin d’une nouvelle église s’est fait sentir, le béton s’est imposé.
Ainsi aujourd’hui, dans la vallée, avec un dessin plus élaboré qu’un barrage, se dresse l’église d’Hérémence au milieu du village.
De la montagne, on y retrouve les faces ciselées, découpées, creusées… c’est le paysage de la région.
Du barrage, même puissance du béton qu’on n’a pas économisé ; il faut du solide, qui résiste au temps, On attend cette qualité du barrage et de l’église : qui des deux durera plus longtemps ?
Le barrage est là-haut, seul. L’église est au milieu du village et couvre de l’ombre de sa masse les maisons traditionnelles en bois, brunies par le soleil des ans, blotties à ses pieds, comme les poussins sous la poule ou les brebis autour du berger : sécurité, confiance, ralliement.
L’église est jeune d’un demi-siècle, le village est « de toujours » : belle rencontre des âges !
Coiffée de la croix, elle porte haut dans le ciel du Val d’Hérens le signe d’une présence chrétienne.
Une autre visite nous conduirait à découvrir la vie plus intime de cette église.
Architecte : Walter Föderer, Zurich, église consacrée en 1971.