Par Pierre Moser
Photos: DRPlus de 250’000 morts, environ 125’000 blessés, 45’000 disparus, 1,7 million de déplacés 1, des chiffres qui font froid dans le dos. Et pourtant la réponse humanitaire à la catastrophe asiatique de 2004 fut à la hauteur des attentes : 80’000 soldats, 100 navires, 100 hélicoptères et 80 avions de transport 1 ont été dépêchés dans les zones sinistrées, sans compter les dix milliards de dollars de dons des institutions publiques et privées du monde entier.
Aujourd’hui, 15 ans après, certains pays comme la Thaïlande sont toujours aussi pauvres, aussi démunis, aussi défavorisés. Que s’est-il donc passé ? Certaines institutions ont, à l’époque, critiqué la très mauvaise répartition de l’aide publique au développement, point noir de la générosité des pays occidentaux. Notre propos, ici, n’est pas d’apporter la polémique mais plutôt de relater une rencontre. Celle du groupe Sainte-Thérèse mission, responsable pour notre paroisse des partages de Noël et une maman : Laurence Pian. Une maman qui, dans cette catastrophe, a perdu deux de ses quatre fils : Jan et Oscar. Une maman qui, plutôt que de se laisser envahir par la rancœur, a décidé de créer une fondation en mémoire de ses fils disparus.
Dans ce désert qu’est l’aide au développement, la fondation Jan & Oscar s’est proposée depuis 2005 de permettre et d’encourager la scolarisation d’enfants défavorisés en Thaïlande. Jugez plutôt : 12 écoles, 130 enfants parrainés, 10 maisons dortoirs, 6 cantines, 11 bâtiments avec toilettes et douche ainsi que 5 lavabos communautaires 2.
Cette aide, c’est aussi cela : tenir compte des besoins locaux. Permettre aux écoliers des zones rurales de loger sur place. Amener l’eau potable là où elle n’existe pas encore. Supporter financièrement les familles qui n’ont pas les moyens d’une scolarité. Intégrer les enfants des minorités ethniques autrement discriminés. Sans oublier les sanitaires et tout ce qui nous paraît évident, à nous qui avons tout.
Encore un mot sur la fondation : chaque franc versé sera redistribué dans un ou plusieurs projets. Pas de frais d’administration, et cela croyez-moi, c’est très rare dans l’« industrie » de l’humanitaire. Non pas qu’il n’y ait pas de frais, c’est impossible, mais ils sont pris en charge par leurs partenaires institutionnels et opérationnels, mais surtout pas de salaires mirobolants…
Comme vous pouvez le constater, cette initiative a tout pour plaire. Prouvez-nous qu’elle vous a plu également en participant généreusement au partage de Noël de cette année. Plusieurs occasions se présenteront à vous : le produit de la vente de pâtisseries du dimanche 16 décembre au sortir de la messe par les enfants du catéchisme sera versé à la fondation. Une des quêtes de l’Avent sera également consacrée à cette initiative. N’hésitez pas à visiter le site web de la fondation, www.fondationjan-oscar.ch, pour en savoir plus.
1 Source : Wikipedia
2 Source : Fondation Jan & Oscar