Par Jean-Luc Wermeille
Photo : Jean-Claude GadmerLa place des laïcs, le partage des missions entre femmes et hommes sont des questions fondamentales qui se posent dans toutes les Eglises et sur tous les continents. Certaines Eglises n’ont pas de clergé et ne s’en portent pas si mal ! Regardez chez les mennonites par exemple : ce sont les anciens (ou conseillers de paroisse) qui animent les cultes. Le résultat est parfois excellent : prêche proche des réalités vécues, intégration des femmes et des plus jeunes, sensibilité sociale forte, etc. Il est fondamental de promouvoir des communautés fraternelles.
Dans l’Eglise catholique, l’apostolat des laïcs est plutôt censé s’incarner au quotidien, du lundi au samedi notamment. Un témoignage précieux mais pas toujours compris dans nos sociétés de plus en plus sécularisées. Les grandes ouvertures du Concile ont permis des réalisations magnifiques. Parfois cependant, ces légitimes aspirations ont été canalisées, voire resserrées. La culture catholique n’est pas toujours habituée à confier des pouvoirs à des laïcs, encore moins à des femmes. Les prendre davantage au sérieux donnerait à notre Eglise un supplément d’âme. J’en suis convaincu.