Par Olivier RoduitLes rites de bénédiction se sont développés très tôt. La pratique de l’Eglise est partie de l’exemple du Christ bénissant les personnes et les choses : les enfants, les apôtres, les pains, etc. Un premier florilège de bénédictions apparaît au début du IIIe siècle dans la Tradition apostolique d’Hippolyte. Dès le VIIIe siècle, en pays franc, de nombreux nouveaux rites apparaissent : la bénédiction des fruits nouveaux, des arbres, de l’eau pour asperger les maisons… Les livres du Moyen Age disent comment bénir certains aliments essentiels de la vie, comme l’eau, le sel et le pain.
Au XIIe siècle apparaissent les rituels paroissiaux qui sont de riches témoins des mentalités des populations dont ils ont sanctifié l’existence. Plus tard, les papes vont codifier et organiser les bénédictions. Le rituel de Pie XII (1952) présente 179 bénédictions dont 95 sont réservées aux évêques ou aux prêtres.
L’actuel Livre des bénédictions apparaît en 1984. Cinquante bénédictions sont rassemblées en quatre parties : les bénédictions des personnes, celles concernant les activités humaines, la bénédiction des objets contenus ou érigés dans les églises et celle des objets de dévotion. Le livre se termine sur une bénédiction donnée en action de grâce et une bénédiction pour des circonstances diverses.