Marthe Robin, c’est la Présence totale de Dieu aux côtés de toute l’Humanité dans une chambre d’un petit bled de France, Châteauneuf-de-Galaure. Plus de trente ans après sa mort, son rayonnement est international.
Par Chantal Salamin
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A 16 ans, Marthe, petite fille généreuse et joyeuse, tombe dans un coma de quatre jours qui la laisse paralysée des jambes. Sa maladie, l’encéphalite léthargique, se manifeste par crises et va paralyser ses voies digestives à 28 ans, l’empêchant de manger et boire, seule l’hostie peut être avalée. Le Christ devient sa seule nourriture, et c’est en Lui qu’elle puise sa force. Elle fait l’expérience dans sa chair et dans son âme d’une union toujours plus grande avec Dieu.
Douleur et empathie
Marthe transforme sa douleur en empathie pour les autres qui mène nombre d’entre eux à une authentique expérience de conversion. Plus de 100’000 personnes l’ont visitée : camionneurs, compositeurs, agriculteurs, journalistes, théologiens et philosophes et ont témoigné :
Louisette : « Lorsque ça ne va pas, je pense au rire, à la joie de Marthe et ça me redonne du courage. »
Jean Vanier : « Marthe faisait tomber tout préjugé qu’on pouvait avoir de quelqu’un de très mystique. Le plus important n’est pas tellement ce qu’elle disait… c’est ce qu’elle était en elle-même : une présence de Dieu, une présence de Jésus. »
« Ranimer dans le monde l’amour qui s’éteint »
« Je voudrais être partout à la fois pour dire et redire au monde combien le Bon Dieu est bon, combien il aime les hommes, et se montre pour tous tendre et compatissant », disait Marthe Robin.
A 31 ans, elle reçoit du Christ la demande de créer « les Foyers de Charité, des foyers de lumière, de charité et d’amour ». Fondés avec le Père Georges Finet, ces foyers de vie rassemblant célibataires, couples et prêtres sont « comme un refuge des grandes détresses humaines », « des pécheurs, des sceptiques viendront y puiser la consolation et l’espérance, donc c’est fait pour que des gens se récupèrent, fassent une forme de cure d’âme pour retrouver la santé, retrouver la vie et finalement le salut », comme nous le dit le père Jean-François Hue, prêtre au foyer de La Flatière. Aujourd’hui, 76 Foyers de Charité sont répandus dans 40 pays.