Nous avons du mal à accepter les ratés dans notre vie familiale. Ils sont pourtant l’occasion d’apprendre à aimer en vérité, avec le soutien et la force que Dieu veut nous donner.
Par Bénédicte Jollès
Photo: PxhereQui ne rêve d’une famille où tout va bien ? Mais brusquement, un conjoint promis à une carrière sans histoire se retrouve injustement au chômage et déprimé. Ou encore, nous essayons d’être de bons parents… quand, tout à coup, les relations se grippent avec un ado insupportable et incompréhensible. Et la vie sous le même toit manifeste vite les limites de chacun, à commencer par les nôtres.
La famille parfaite n’existe pas, ni chez nous, ni chez les autres ; chacune a tôt ou tard son lot de contrariétés à traverser. La foi chrétienne n’a rien d’une assurance vie.
Finalement cela tombe plutôt bien car Jésus n’est pas venu pour les bien-portants, mais pour « les malades et les pécheurs ». Il se « tient à la porte et il frappe ». Il n’attend qu’une chose : que nous nous tournions vers lui, plutôt que d’essayer de tout résoudre par nous-même. Il n’est pas un magicien, mais notre sauveur qui nous apprend à aimer, à patienter, à encourager. La sainteté à laquelle nous sommes appelés n’a rien à voir avec la perfection. Elle est don de Dieu, Lui seul peut « réchauffer ce qui est froid », « assouplir ce qui est raide » ou « rendre droit ce qui est faussé »… comme nous le demandons à l’Esprit Saint au moment de la Pentecôte.
Construire jour après jour
En même temps que le rêve de la famille parfaite, une autre illusion nous guette : croire que le bonheur est une question de chance. Il est plus le fruit de ce que nous construisons jour après jour avec la grâce de Dieu, que du hasard. Le pardon, la bienveillance, l’amour, l’écoute gratuite, voilà des attitudes qui unifient nos familles ; bien plus que de plaquer des schémas qui ne correspondent pas à ce qu’elles sont appelées à devenir ! Si nous en sommes persuadés, nos enfants pourront le découvrir.