L’Intelligence Artificielle générative

L’IAG représente une opportunité inédite de repousser les limites de la créativité.

Par Pierre Guillemin | Photo : DR

« N’ayons pas peur ! » (Marc 6-50, Jean Paul II 22.10.1978, Benoît XVI 24.4.2025, François 6.8.2023).

Au début de cette année 2025, le Saint-Siège a publié le document « Antiqua et nova » dont l’objectif est de nous expliquer la position et les préoccupations de l’Eglise sur l’Intelligence Artificielle (Générative en particulier). De quoi parlons-nous ?

L’Intelligence Artificielle générative (IAG) désigne des systèmes capables de produire et de générer du contenu original à partir de données existantes : textes, images, musiques, vidéos ou encore codes informatiques. Elle s’appuie principalement sur des modèles d’apprentissage profond, comme les réseaux de neurones (voir L’Essentiel octobre 2024), qui « apprennent » à imiter les structures et les styles des données qu’ils ont dû utiliser pour générer des réponses appropriées aux questions posées.

Les outils bien connus comme ChatGPT, DALL·E, Midjourney ou encore Gemini sont des exemples concrets et actuels de cette IAG.  Capables de rédiger des articles, créer des illustrations ou même produire des films de manière autonome ou semi-assistée, ces IAG transforment de nombreux secteurs : l’éducation, la publicité, la recherche, la production industrielle, le contrôle qualité, le diagnostic médical, le développement logiciel ou encore la création artistique.

Cependant, cette évolution soulève des questions éthiques, juridiques et sociétales : comment en effet distinguer entre création humaine et production algorithmique, posant la question de la propriété intellectuelle ? Les risques de désinformation, de plagiat ou d’exploitation biaisée des données sont également réels. De plus, comme toute nouvelle technologie, l’automatisation de certaines tâches suscite des inquiétudes quant à l’avenir de nombreux métiers : rappelons-nous de la crise des luddites (ouvriers textiles), au début du XIXe siècle, qui ont cassé les métiers à tisser par peur que ceux-ci n’entrainent la fin du métier de tisserand. Ceux qui ont cassé les métiers à tisser ont perdu leur travail alors que les tisserands indépendants ou les entreprises qui ont commencé à s’en servir, eux, non seulement ont gagné, mais ont gardé leur travail et ont même embauché.

Ce document « Antiqua et nova » nous dit donc que si l’IAG représente une opportunité inédite de repousser les limites de la créativité et de l’innovation, tout en exigeant de la part de l’utilisateur une expertise profonde du sujet traité afin de garantir une réponse correcte, il précise aussi que cela constitue le grand défi des prochaines années pour ces IAG : citons Mgr Paul Tighe (secrétaire du dicastère pour la Culture et l’Education) : « Il y a une compréhension plus large de l’intelligence, qui concerne notre capacité humaine à trouver un but et un sens à la vie. »


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