Par Thierry Schelling | Photo : DR
Vous connaissez Clelia Luro de Podesta ? Surnommée la « sorcière du pape François ». Pourquoi ? Parce qu’elle avait prédit qu’il serait Pape alors qu’elle côtoyait le jésuite argentin à Buenos Aires. Qui plus est, cette veuve avait épousé… un évêque argentin, Mgr Podesta qui, évidemment, avait quitté mitre et crosse pour la vie conjugale. Ils ont été à l’origine de l’Association des prêtres mariés latino-américains…
Et parce qu’à son retour après le conclave qui élit Benoît XVI, elle lui avait promis que lorsqu’il y retournerait (à Rome), ce serait son tour : « Méchante sorcière ! », lui assena Bergoglio ! Elle décédera fin 2013 non sans avoir vu l’effet de sa prédiction : un Pape argentin à la loggia de Saint-Pierre !
« Tués bien qu’innocents »
Dans sa méditation à Sainte-Marthe, le 11 avril 2016, en référence au martyre de saint Etienne (le premier dans l’histoire chrétienne), papa Francesco regrette que « l’histoire de l’Eglise soit tissée de tant et tant de gens qui ont été tués bien qu’innocents, avec la Parole de Dieu contre l’esprit de cette même Parole ». Sainte Jeanne d’Arc ou encore les victimes de l’Inquisition ont été condamnées parce qu’elles ne s’ajustaient pas à la Parole de Dieu… selon les juges d’alors ! »
« Sus aux sorcières qui copulent avec les bêtes ! »
Les Papes, dès la Renaissance, ont lutté d’une part contre l’hérésie et la sorcellerie, du moins ce qu’on en comprenait alors : nouvelles « sectes » chrétiennes (Vaudois, Cathares…) ou juives, et, d’autre part, contre les schismatiques : qui n’était pas avec le Pape était forcément contre, même quand trois d’entre eux régnaient simultanément (Alexandre V, Benoît XIII et Grégoire XII) ! A y perdre son latin, effectivement, voire la tête…