Michel Bittar, ou le témoignage d’un paroissien engagé

Michel Bittar, ou le témoignage d’un paroissien engagé
Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP La Seymaz et UP Champel / Eaux-Vives, Saint-Paul / Saint-Dominique (GE), janvier-février 2020

Par Michel Bittar, Association Soeur Emmanuelle Choulex-Vandoeuvres | Photos : DR

Michel Bittar et Soeur Emmanuelle
Michel Bittar et Soeur Emmanuelle

Etre disciple du Christ, c’est mettre ses pas dans les siens. Chemin personnel, mais pas solitaire. Tout au long de son histoire, l’Eglise a cultivé en même temps le souci de rassembler et celui de ne pas devenir une masse impersonnelle. Le Corps du Christ est communion dans la différence.

La manière de vivre la foi d’un Africain n’est pas la même que celle d’un Allemand, celle du Latino-américain différente de celle d’un Asiatique. Si les personnes sont différentes les unes des autres, les cultures le sont aussi. La foi ne peut s’exprimer qu’enracinée dans une culture.

Mais quelle est la culture dans laquelle nous voulons être disciples du Christ ici et maintenant ? Difficile à dire. Notre expérience est celle d’un brassage culturel où chacun doit trouver sa place. Les déplacements de population, mais aussi les moyens de communication mondialisés rendent difficile l’affirmation d’une culture au profil défini. C’est pourtant une culture bien réelle que nous sommes en train de construire.

Dans ce processus, les chrétiens ont une place à prendre. Là où les différences pourraient devenir des cassures, ils sont appelés à témoigner de la communion ; là où l’altérité peut désorienter, ils sont appelés à donner du sens. 

Accueillir l’autre dont la culture est différente peut provoquer un certain enthousiasme. Mais quand l’autre est proche, l’exercice est parfois plus difficile. Se côtoyer au quotidien ne va pas de soi. De ce point de vue, la réalité genevoise est particulièrement significative et constitue un véritable défi pour les chrétiens. Nos communautés s’expriment dans des langues différentes, elles proclament leur foi de manières différentes. Le risque du ghetto existe. Celui de l’anonymat culturel aussi…

Le lien entre chrétiens du grand Genève de part et d’autre de la frontière pourrait être un laboratoire intéressant. Finalement assez semblables en même temps que différents, nous connaissons-nous vraiment ? Nous sentons-nous ensemble Corps du Christ et donc sa visibilité et écho de sa Parole dans un contexte qui  ne lui manifeste que peu d’intérêt ? N’y a-t-il pas là un appel auquel il nous faut répondre de manière concrète ? [thb_image lightbox= »true » image= »25682″]

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