Notre saint patron: saint Michel archange

Saint Michel archange est depuis 1970 le patron de notre chapelle, qui accueille depuis 2005 une icône écrite par Jost Freuler. Ainsi, en septembre, la communauté marque l’événement, d’autant plus que saint Michel est fêté le 29 du mois avec les archanges Gabriel et Raphaël.

Par Sylvie Humbert
Photo: Evelyne Pintado 

L’icône écrite par Jost Freuler a été installée dans la chapelle.
L’icône écrite par Jost Freuler a été installée dans la chapelle.

En ouverture, un bref historique de notre chapelle. Pour l’esquisser, je me suis appuyée sur deux sources : « Begnins à rebrousse-temps » de Gabrielle Sénéchaux et « Notes sur l’église de Begnins » de François Gervaix parues dans la Revue historique vaudoise.

En 1370, une chapelle est construite dans le village par le noble Peyronnet Mestral de Begnins sous le vocable de Saint-Michel. Elle est située au nord de ce qui est désormais le temple protestant. Cette chapelle ayant été abandonnée par les seigneurs de Cottens, la commune en fait murer l’ouverture. Elle tombe sans doute en ruine puisqu’un plan du commissaire Gignillat datant de 1702 et conservé aux archives cantonales représente le temple sans la chapelle Saint-Michel. C’est peut-être pour cette raison que lors de la construction de la chapelle catholique, en 1969, et de son inauguration, le 17 mai 1970, saint Michel archange est choisi comme patron.

Faire place à Dieu
En 2005 Jost Freuler, un paroissien, offre à la communauté une icône de saint Michel écrite de sa main. Le 2 octobre, nous organisions une grande fête en l’honneur du saint patron de la chapelle. Depuis, chaque année au mois de septembre, nous marquons l’événement, de façon plus modeste toutefois !

Ce qui devrait nous interpeller, c’est la signification du nom Michel : « Qui est comme Dieu ? ». Question qu’il a dû poser au prince des anges, qui voulait prendre la place de Dieu et qu’il a combattu victorieusement. Question qu’il nous pose à nous aussi. Quand nous cherchons à tout maîtriser, savoir, comprendre. Quand nous décidons de ce qui est juste ou injuste. Quand nous pensons pouvoir nous passer de Dieu en organisant nos vies de telle façon que nous lui laissons la portion congrue. Ne faisant appel à lui que quand les choses ne se passent pas comme nous l’avions prévu. Pensons à Job qui, après avoir tout perdu sauf la vie et retourné longuement la question du pourquoi, finit par confesser que Dieu est Dieu, mais certainement pas un comptable. (Lisez à ce propos le magnifique livre de la pasteure Marion Muller-Collard intitulé « L’autre Dieu. La plainte, la menace et la grâce » aux Editions Labor et Fides.)

Un archange, selon la tradition, a la charge d’une communauté, d’un pays, d’une grande quantité de gens. Il n’est pas, comme un ange, protecteur d’une seule personne. Peut-être que sous sa protection, notre communauté pourra grandir si ce n’est en nombre, du moins en sagesse. Car même si notre époque ne semble pas propice aux Eglises, elles demeurent essentielles à la propagation de la foi. Nous ne nous battons pas seuls : l’archange saint Michel est avec nous !

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