Nous croyons, nous marchons, nous agissons…

Nous croyons, nous marchons, nous agissons…
Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), février 2020

Texte et photo par Geneviève Thurre

Ce slogan a été scandé par des femmes, engagées en Eglise, durant la grève des femmes de 2019. Elles revendiquent une participation plus active dans les instances décisionnelles de l’Eglise. Les femmes n’ont-elles vraiment que des postes de seconde zone dans notre Eglise ? Dans notre secteur, un fait est parlant : les conseils de communauté, dédiés au service, sont majoritairement féminins, les conseils de gestion sont composés de plus d’hommes.

Pour m’éclairer encore sur la place des femmes dans l’Eglise, je lis le texte « Inter Insigniores » http://www.womenpriests.org/fr/church/interlet.asp. sur la position de l’Eglise quant à l’ordination de femmes. (A lire !) Le texte souligne, entre autres, que le Christ, en rupture avec les normes socioculturelles de son époque et sans crainte, s’est entouré de femmes auxquelles il a donné une importance majeure dans son enseignement et dans sa vie, à commencer par sa mère. Sainte Thérèse d’Avila ou Sainte Catherine de Sienne sont docteurs de l’Eglise, d’autres fondent des ordres religieux, sans parler de toutes les femmes qui « règnent » sur l’éducation et la conduite de leurs familles.

Le texte rappelle également que « dans les êtres humains la différence sexuelle exerce une influence importante, plus profonde que, par exemple, les différences ethniques : celles-ci n’atteignent pas la personne humaine aussi intimement que la différence des sexes… » (Inter insigniores).

Les femmes ne sont-elles pas portées vers le soin parce qu’elles donnent naissance ? Ce sont elles qui restent au chevet, donc les hommes sortent pour rapporter la subsistance. A l’extérieur des foyers, ils sont appelés à participer à l’organisation de la communauté. Ce modèle culturel, à sa naissance, n’est-il donc pas le fait de la nature et non des hommes. Bien sûr, des déviances ont lieu, au point que parfois dans notre histoire humaine, les femmes ne comptent plus guère. J’ai cependant l’intime conviction que lorsqu’une femme désire ardemment prendre part à une réflexion qui lui tient à cœur, elle y réussit car elle est portée par « sa mission ». Mais n’en va-t-il pas de même pour les hommes ? Car il incombe à chaque être humain de trouver SA PLACE. « Croyons, marchons, agissons. »

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