Octobre, le mois de Thérèse

Octobre, le mois de Thérèse

Par Pierre Moser
Photo : DRCe dimanche 7 octobre 2018 s’est déroulé la fête patronale de notre paroisse. Une belle manière de remercier sainte Thérèse pour tout ce qu’elle a pu nous donner tout au long de cette année pastorale écoulée. Une bonne opportunité pour méditer aussi, dans cette édition consacrée à la foi, sur sa proximité avec nous autres pauvres pécheurs.

Patronne des missions, elle est également patronne des incroyants. Comme nous elle a douté, comme nous elle a découvert qu’« il y a véritablement des âmes qui n’ont pas la foi ». Une sainte en proie au doute, oui cela existe. Mais nous aussi, nous avons tous traversé, une fois ou l’autre, des crises de foi. Et cette foi d’où vient-elle ? L’ai-je reçue, l’ai-je choisie et si oui, quand et comment ? J’ai beau remuer ma mémoire dans tous les sens, je ne me souviens pas d’avoir un jour décidé de croire. Un vague souvenir d’une lumière éclatante, mais je ne saurais dire ni quand ni où. Et depuis, j’ai souvent douté, j’ai souvent hésité, j’ai souvent pleuré. Dans ces moments de découragement, non seulement me suis-je senti solidaire de la petite Thérèse, mais aussi de ceux qui ne partagent pas mes certitudes. Pardonnez-moi cette familiarité avec sainte Thérèse, mais je ne connais pas d’autre expression qui rende aussi bien la proximité qu’elle a su garder avec nous. Et a fortiori avec les incroyants : dans ces périodes difficiles de notre vie, quelle différence entre eux et nous ? Pour certains, ce fut le résultat d’une démarche réfléchie, certains autres ayant été cabossés par la vie un peu plus que nous. Mais ils nous ressemblent… et plus que nous voulons bien le croire (tiens, la foi …).

Mais que vient faire Thérèse dans nos problèmes de foi ? Deux choses : la première c’est qu’elle est notre patronne pour tous les jours de l’année. Patronne de notre mission lors de nos bons jours, aux moments où notre foi est la plus ardente. Patronne de nos infidélités des jours maussades où notre prière se fait sèche. Elle nous apprend également à être solidaires de ceux que l’on appelait un jour les « impies » : « Que tous ceux qui ne sont point éclairés du lumineux flambeau de la Foi le voient luire enfin » supplie-t-elle. Visionnaire n’est-ce pas, car ce qui était scandaleux en son temps est devenu pain quotidien : faire de ces athées des frères. A nous d’en faire autant…

Extraits du manuscrit de sainte Thérèse de Lisieux, « Histoire d’une âme », Chapitre X « L’épreuve de la foi »

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