Pourquoi j’aime Lourdes?

Pourquoi j’aime Lourdes?

Sabine est une jeune femme de 34 ans. Souriante, serviable, pleine de vie et de foi, elle vit à Charrat. Membre du Conseil de communauté, elle exerce aussi les fonctions de sacristine et de responsable des servants de messe. Lourdes est pour elle une ressource : elle avait commencé à nous en parler dans le numéro de janvier… Voici la suite et la fin de son témoignage.

Par Sabine Vouillamoz
Photo: Sanctuaire de Lourdes, Sabine VouillamozEn 2016, je suis rentrée déçue car rien ne s’est passé comme prévu ! On a reçu l’Onction des malades avant la confession. Habituellement, le mercredi, a lieu la messe internationale et, dans ce cas, je préfère généralement aller aux piscines. Pourtant, cette année la messe avait lieu à la Cité St-Pierre et, comme je n’y étais jamais allée, je me suis forcée à y monter. J’ai trouvé cet endroit magnifique, calme et apaisant. On y trouve un petit ruisseau avec des nénuphars et des fleurs de lotus : ces fleurs m’apaisent !

L’an dernier, après le temps de préparation à l’Onction des malades, j’ai su que j’allais vivre ce sacrement d’une autre manière – … plus belle que les autres années. Quelque chose me le disait intérieurement, mais je ne savais pas où cela allait me mener… Ce mardi-là, lorsque je suis allée me confesser à la basilique souterraine, j’y suis restée étonnamment plus longtemps que d’habitude. Je suis même restée pour la procession eucharistique alors que l’architecture de cet édifice est plutôt une source de stress pour moi. Pourtant, j’étais calme et paisible malgré le départ brutal pour le Ciel de ma meilleure amie Anne-Françoise. Je l’apprendrais plus tard, mais c’est ce mardi-là qu’elle avait choisi pour quitter la terre… Coïncidence ? Pas pour moi. Je suis sûre que ce calme soudain est venu par son intercession, de même que ma capacité à rester durablement dans la basilique. Anne-Françoise avait ce don d’apaiser mes colères, mes doutes et mes craintes.

Mercredi matin vers midi, j’ai clairement ressenti qu’il était arrivé un malheur à Anne-Françoise. Je me disais : « Elle n’est plus là ou elle attend mon retour ? » J’ai passé la matinée avec ces phrases dans ma tête… « Est-elle morte ou vivante ? » Et, pour me changer les idées, je suis aller à Bartrès avec d’autres pèlerins. La sérénité m’a gagnée, car c’est un bel endroit. Je vous conseille de visiter ce petit village, à 4 km de Lourdes, où a vécu un temps Bernadette Soubirous.

Le lendemain, j’étais nerveuse. Je n’en pouvais plus. J’ai décidé d’appeler le mari d’Anne-Françoise pour faire taire mes pensées ambiguës. Lorsque j’ai appris sa mort, mon monde s’est écroulé à l’exception de notre cerisier, notre arbre imaginaire qui nous reliait et qui représentait notre puissante amitié. Cet arbre symbolique est resté debout et j’ai compris que j’aurai la force de tenir debout moi aussi malgré cette terrible nouvelle. J’ai aussi compris pourquoi j’allais vivre cette Onction des malades de manière si particulière cette après-midi-là. Je devais prendre des forces pour avancer sans Anne-Françoise et pour qu’elle puisse trouver la Paix au Ciel.

Une dame inconnue, logeant dans le même hôtel que moi, m’a fait remarquer le rayonnement que l’on percevait sur une photo qu’elle avait prise au moment où le prêtre m’oignait d’huile sainte.  Elle m’a dit : « Je te l’enverrai ! » L’ayant reçue, j’ai eu un choc. Je me suis dit : « Comme je suis moche ! » En me regardant une deuxième fois, je me suis rappelé d’une parole d’Anne-Francoise : « Regarde au-delà des apparences ! » Et là, je me dis : « Je suis jolie et je ne laisse à plus personne le droit de me dire que je suis moche… Pas même moi. »

Je tenais à témoigner pourquoi Lourdes revêt un sens si profond pour moi. Ce lieu unique a marqué mon cheminement spirituel et personnel. J’y retourne chaque année pour puiser force et courage. Là, ma foi grandit et me donne joie et élan pour toute l’année !

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