Proche aidant

Proche aidant

Texte par l’abbé Henri Roduit (interview de Céline Lambiel)
Photo: issue de l’album de la famille LambielTu as été proche aidante pour ta maman surtout et pour ta belle-mère, qu’aimerais-tu nous dire sur ce rôle ?
« Il faut vraiment une bonne entente familiale. J’ai eu la chance de bien m’entendre avec ma sœur Christiane qui vit à Sion. Pendant onze ans, on a pris notre maman à tour de rôle pendant deux mois. Ce n’était pas simple pour ma maman d’être déracinée de son village, mais avec les problèmes au niveau de son cerveau, il fallait à tout prix trouver une solution. Ma sœur vit seule, c’était « facile » et moi j’ai eu la chance d’avoir un mari, Gilbert, qui a accepté qu’elle vienne chez nous et qui m’a beaucoup épaulée. Il est même devenu le chouchou numéro un. Deux jours avant sa mort au home Angelito, elle a demandé qu’il vienne boire un verre avec elle.

En couple, nous avons aussi accompagné ma belle-mère. C’était facile car elle habitait tout près. Elle venait régulièrement dîner chez nous. Mon mari s’occupait des factures… moi des transports et de différents services (faire le semainier…), ce qui a permis de se passer du CMS.

Est-ce que ça a été difficile de faire le placement au home ?
Non, pas du tout. Ma belle-mère ne voulait plus rester seule. J’avais pris connaissance de l’ouverture à Riddes du petit home Angelito de dix places, sur le modèle très familial d’Angelito à Ardon. Elle a été la première à en bénéficier.

Ma mère ne pouvait plus faire les escaliers, or la cuisine est au premier étage et les chambres au deuxième. Elle a donc demandé de trouver une solution. Elle a passé six mois au home Angelito.

Quelles ont été les contraintes mais aussi l’apport de cette aide ?
Impossible de partir sans s’assurer que quelqu’un d’autre puisse être présent. J’avais la chance de pouvoir compter sur mon mari. Ce n’était pas toujours facile avec ma maman car elle revenait très souvent sur les difficultés de son enfance : elle a perdu sa maman à 10 ans, elle a commencé à travailler très jeune comme gardienne de vaches ou comme employée dans les vignes du Clos de Ballavaud.

Mais l’apport est énorme. La chance d’avoir pu s’occuper jusqu’au bout de parents qui sont devenus très âgés, parce qu’ils étaient certainement bien avec nous. Encore aujourd’hui mon mari parle beaucoup de sa belle-maman.

Wordpress Social Share Plugin powered by Ultimatelysocial
LinkedIn
Share
WhatsApp