Par François-Xavier Amherdt
Photo: DRIl y a le mont Sinaï au sommet duquel le Seigneur donne les Tables de la Loi à Moïse au terme de 40 jours de face-à-face (Exode 19-24). Puis la montagne sur laquelle le Jésus de Matthieu, nouveau Moïse, prononce son premier discours (5-7) et livre la Loi nouvelle inscrite dans les cœurs. C’est le roc sur lequel bâtir la maison de notre avenir spirituel.
Il y a aussi le mont de l’Horeb, vers lequel la plus grande figure du prophétisme, Elie, chemine 40 jours pour fuir la vengeance de la reine païenne Jezabel : il y reçoit la manifestation du Seigneur dans le « bruit d’un silence ténu » (1 Rois 19, 12). Puis la très haute montagne vers laquelle le Diable conduit le Christ à la troisième tentation, en lui promettant la gloire des royaumes du monde (Matthieu 4, 8-10). Le Fils reste indéfectiblement attaché au Père et fait de la volonté de celui-ci sa nourriture quotidienne.
Il y a encore la montagne de la Transfiguration (Matthieu 17, 1-8) sur laquelle Jésus « retrouve » Moïse et Elie pour accomplir la Loi et les Prophètes : il y anticipe par son visage lumineux et ses vêtements d’une blancheur éclatante le matin de Pâques, au point que les apôtres Pierre, Jacques et Jean qui l’accompagnent aimeraient s’y installer. Et également le mont des Oliviers à Gethsémani, où le Seigneur connaît l’agonie avant d’entrer dans sa Passion (Matthieu 26, 36-46).
Plus haut, plus près des cieux
Enfin, il y a la montagne de la Résurrection, où Jésus vivant précède les apôtres pour les envoyer en mission jusqu’au bout du monde. C’est du haut de la Galilée où il les attend qu’il leur confie son enseignement et ses trésors de grâce : « Allez, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. » (Matthieu 28, 26-20)
Il y en aurait bien d’autres : la Bible ne cesse de nous inviter à prendre de la hauteur. Pour y rencontrer le Père et le prier (Matthieu 14, 23), plus haut, plus près des cieux, tournés vers notre patrie définitive.