
Par Thierry Schelling | Photo: Vatican News
Aimer et se savoir aimé
Lors de l’un des premiers Angélus de son pontificat, Léon XIV a brièvement commenté la magnifique parabole du Bon Samaritain (cf Lc 10, 25-37) esquissée par la question du docteur de la loi à Jésus : « Que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ? »
Léon explique : « Ce que le cœur de l’homme espère est décrit comme un bien à « hériter » : il ne s’agit pas de le conquérir par la force, ni de le quémander comme des esclaves, ni de l’obtenir par contrat. La vie éternelle, que Dieu seul peut donner, est transmise en héritage à l’homme comme d’un père à son fils. C’est pourquoi Jésus répond à notre question : pour recevoir le don de Dieu, il faut accueillir sa volonté. Comme il est écrit dans la Loi : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur » et « ton prochain comme toi-même ».
Et de donner Jésus comme modèle visible de ce que l’amour signifie puisqu’incarné : « Un amour qui se donne et ne possède pas, un amour qui pardonne et ne prétend rien, un amour qui secourt et n’abandonne jamais. »
« Comme soi-même »
Il se trouve que Léon a repris l’habitude papale de séjourner à Castel Gandolfo ; lui a opté pour le petit palazzo adjacent appelé Villa Barberini – en effet, la résidence en tant que telle a été transformée en musée sous François…
Et depuis septembre, Léon a décidé de s’y rendre le mardi en congé. Tout simplement. Ce religieux habitué à la vie communautaire a recréé un tel environnement dans les appartements pontificaux du Palais Apostolique au Vatican. Pour ne pas être seul ; pour prier en communauté ; pour (probablement) échanger avec des confrères sub segreto Petri (sans qu’ils n’en viennent à révéler quoi que ce soit).
Son propre frère, John Joseph Prevost, s’est même laissé aller à quelques confidences : « Il peut se promener sans la soutane blanche pendant une journée où sport, promenade dans les jardins et loisir allègent son mental. »
En d’autres termes, Léon a instauré un « sabbat » hebdomadaire des plus ressourceful !
