« Rites à la carte »

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur pastoral des Coteaux du Soleil (VS), avril 2021

PAR BLAISE RODUIT

Notre monde a vraiment besoin de signes et de repères, car plus le temps passe et plus l’humanité se perd, ne sachant plus trop à quel saint se vouer. Tout va très vite, tout est sujet à une technicisation constante. Cela nous inonde en permanence. Nous croulons littéralement sous les informations. Mais alors, où est la place pour Dieu et le sacré, là, au milieu de tout ce brouhaha et au sein de nos vies ? Nous pouvons réellement nous poser la question.

Il est vrai que les sacrements semblent de plus en plus désertés ou désincarnés. Ou apparaissant comme détournés de leur fonction première. Ils sont demandés par des personnes non pratiquantes, ou accomplis, par exemple, par des enfants ou des adultes déracinés ou sans lien direct avec l’Eglise ou leur foi. Du coup, quelle attitude adopter face à cette soif de piqueter le parcours humain, de la naissance à la mort, du baptême aux funérailles, en passant par une confirmation, un mariage ou le fait d’accompagner des malades en proie à des souffrances ou en fin de vie ?

Il est clair que l’homme ne peut pas exister sans rites. Je pense donc qu’il faut ouvrir nos espaces ecclésiaux à tout un chacun, faire preuve d’adaptation par rapport au monde qui nous englobe. Et évangéliser, la foi et la joie chevillées au corps, comme nous l’a proposé notre pape François dans son encyclique Evangelii Gaudium (La Joie de l’Evangile). Cela fera de nous des ouvriers du Royaume, célébrant des rites profondément humains et empreints d’amour, de solidarité et d’espérance.

 

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