Samedi des familles

Samedi des familles

En cette année de la famille sur notre unité pastorale (UP), un temps de contes et de musique autour de la famille, de la transmission, du lien était proposé le 25 mars à la Colombière autour d’Anita et Thierry Lenoir sur le thème «Ces mots qui tissent».

Par Françoise Merlo
Photos : Chantal ZaphiropoulosC’était un cadeau magnifique que de pouvoir répondre à cette  invitation, et les familles qui ont choisi de vivre ce moment, malgré le beau temps et l’appel du grand air, ne l’ont pas regretté en ce samedi 25 mars, jour de l’Annonciation.

Anita Lenoir, conteuse, et Thierry Lenoir, son époux, pasteur et aumônier à la clinique La Lignière, étaient les invités de l’unité pastorale (UP) pour nourrir les esprits à travers leurs arts respectifs : les contes et la musique. Deux heures délicieuses passées à écouter : n’était-ce pas la demande du Seigneur à Israël ? « Ecoute, Israël. » Beaucoup de civilisations anciennes et de pays lointains ont pratiqué l’art de conter pour transmettre. Notre monde « civilisé », lui, a perdu le goût de l’écoute et s’est rallié au bruit, à la vitesse, aux exploits.

Rabbin, prince et ange
Nous souhaitions offrir aux familles un temps gratuit, de bonheur, de paix intérieure à travers des contes de sagesse racontés avec brio par Anita et des passages musicaux interprétés au violon par Thierry. Leur talent à tous deux est certain, et un peu magique ! Ils nous ont transportés sur les chemins du monde, dans les temps anciens, à travers les continents. Nous étions dans des vallées, sur des montagnes, en Centrafrique, dans les pays berbères.

Nous écoutions un rabbin nous expliquer  la prière. Nous suivions les pas d’un jeune homme qui voulait quitter sa vallée pour une montagne très éloignée et qui a marché, marché… jusqu’à se rendre compte, après bien des années, que la poussière sous ses souliers était la même que celle qu’il soulevait sur les chemins de son village. Il est revenu chez lui et personne ne l’a reconnu si ce n’est sa mère, qui l’avait laissé partir en souriant et qui  l’a retrouvé avec le même sourire… un peu vieilli.

Puis ce fut l’histoire d’un roi qui accueillit le cadeau d’un de ses sujets et lui té­­moigna sa reconnaissance alors que ce cadeau était un flacon contenant quelques gouttes d’une eau de source pas très claire. Cadeau inutile pour le roi, car un fleuve immense coulait à côté de son palais. Mais il se garda bien de le dire à son sujet, venu et reparti de nuit.

Ailleurs, c’était un prince qui apprenait son métier de prince grâce à l’amour de celle qu’il avait demandée en mariage et qui ne dirait oui que lorsqu’il aurait appris un métier, un vrai. Le dernier conte nous parlait d’un ange qui ramassait tous les soirs les mots qui se disaient pour les tisser et en faire le voile du lendemain. Il y avait des mots d’amour, de tendresse, de paix, de pardon avec lesquels l’ange pouvait tisser son voile, il y avait aussi des mots qui trouaient le voile, des mots de haine qui tuent, écorchent, des mots de mort…

Tisser des mots de vie
Ces contes de sagesse nous ont révélé que tous nous avons des rêves, des désirs… jusqu’au désir de Dieu. Que parfois nous portons les désirs de nos pères, de nos ancêtres, et que nos familles nous offrent des racines pour apprendre à tisser des mots de vie. Elles tiennent le fil et nous apprennent à le tisser pour faire lever le jour demain.

Merci à tous ceux qui ont permis ce beau moment de ressourcement, merci Anita et Thierry, merci à l’Equipe pastorale.

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