L’année Laudato si’ déclarée par le Pape est l’occasion de réfléchir à une éducation chrétienne qui sensibilise au respect de la création, notre « maison commune ».
Et si vous vous attachiez aux cinq points suivants ?
Par Bénédicte Jollès
Photo: Pxhere1. Le sens de la sobriété. Faut-il consommer sans cesse et acheter plus pour être heureux ? En grandissant, stimulé dans sa réflexion, l’enfant devient capable de plus de discernement et de liberté. Il accepte d’autant plus la sobriété qu’en famille, et avec des amis, il partage des moments de qualité. La sobriété n’a rien à voir avec l’austérité, elle peut être joyeuse et créative, relevée par une vie artistique, culturelle et spirituelle.
2. La lutte contre le gaspillage. Nous sommes tous marqués par ce que le Pape appelle dans Laudato si’ « la culture du déchet ». Elle nous rend insensibles et égoïstes. Une première façon de refuser le gaspillage est d’apprendre à ranger et entretenir le matériel pour éviter que les objets ne s’abîment… Quelle tristesse de voir les chambres de nos enfants jonchées de jouets qu’ils oublient ou écrasent en marchant. Une seconde façon est de refuser de jeter ce qui peut être donné ou recyclé : rien que pour la nourriture, la Suisse gaspille plus de 2 millions de tonnes par an… Comment l’accepter quand plus de 800 millions de personnes souffrent de faim dans le monde ? Troisième façon, privilégier l’achat d’occasion et le troc pour éviter l’emballement d’une économie qui surproduit et pollue. Cela est facile dans des domaines comme les vêtements, l’ameublement, le bricolage… à condition de fréquenter les vide-greniers ou les sites spécialisés.
3. Le goût du don. Objets ou vêtements inutilisés réjouiront des personnes dans le besoin qui sont faciles à rejoindre par le biais d’associations : Emmaüs, Galetas. Le site anibis.ch permet aussi de donner des objets inutilisés.
4. La rencontre avec les pauvres. La tradition chrétienne reconnaît en eux le visage du Christ. L’amitié avec des personnes vulnérables sensibilise les jeunes à la beauté du partage. Un cadre protégé leur permettra de faire connaissance tranquillement.
5. Le goût de la nature : il passe par l’observation de la création, don du Créateur. Les moyens qui éveillent à sa contemplation sont infinis, du jardinage pour recueillir et savourer les fruits de la terre aux activités sportives extérieures.
Autant d’occasions de réjouissances et de louanges, lors d’un bénédicité ou à la prière familiale du soir par exemple.