Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur de l’Entremont (VS), octobre 2020
Par Michel Abbet | Photos: Anne-Lyse bérard, Michel Abbet
Jadis réservé aux garçons, aujourd’hui accompli par une majorité de filles, ce service apprécié des prêtres garde toute son actualité, même si la relève se fait difficile. Rencontre avec Eliot Terrettaz de Sembrancher, à l’occasion d’un office dominical.L’heure de l’office approche. Dans la sacristie, on s’affaire pour les derniers préparatifs en chuchotant, discrétion oblige. Eliot Terrettaz enfile son aube. Aujourd’hui, il est accompagné de deux autres servants de messe, Nicolas et Emmanuel Bernhard. Ces derniers habitent désormais Sion, mais sont heureux de servir la messe lorsqu’ils reviennent à Sembrancher. Même si les garçons accordent une importance moindre à la tenue vestimentaire, il importe d’ajuster au mieux l’aube. On redresse le col, on s’assure qu’il n’y a pas de faux pli, que les manches de la chemise sont bien cachées. Un dernier regard, une dernière vérification. C’est l’heure de pénétrer dans le chœur. La chorale entame le chant d’entrée, l’office a débuté.Eliot, quelle impression ressens-tu quand tu enfiles l’aube ?
Rien de spécial, je me sens simplement prêt alors dans mon rôle de servant de messe.
Une fonction que tu connais bien ?
Oui, j’ai commencé à neuf ans, cela fait donc déjà trois ans que je remplis ce rôle.
Et tu as appris comment ?
En regardant servir les plus âgés, dont ma sœur et mon frère qui l’ont fait avant moi. Quelquefois, des personnes nous donnent des conseils, cela permet de corriger les éventuels défauts !
Tu sers régulièrement ?
Durant l’hiver, je viens pratiquement tous les dimanches, un peu moins souvent l’été.
Cela ne te coûte pas ?
Non, j’aime mieux vivre la messe ainsi. Je me sens utile, il faut bouger, le temps passe vite.
Un moment fort dans l’office ?
Le plus important se déroule au moment de l’offertoire. J’apporte le calice, l’eau et le vin vers l’autel. Et je verse l’eau au moment où le prêtre se lave les mains.
Y a-t-il un groupe formé de servants de messe ?
Ici, je suis le seul servant. J’ai essayé de faire venir d’autres copains, mais sans grand succès.
Pour l’anecdote, un a commencé lors de la célébration du Samedi saint. Il faut croire que c’était trop long, car la durée de son engagement a été très courte… Mais cela ne me gêne pas ! J’ai du plaisir à rendre service, et on me le rend bien !
Ah ! Peut-on en savoir davantage ?
Les paroissiens et les prêtres sont très agréables avec moi. A la sortie de l’office, souvent quelqu’un vient me féliciter ou me remercier. J’ai même reçu une boîte de chocolat.
Donc la motivation est toujours présente ?
Bien sûr ! Je le fais avec cœur, en toute simplicité. Si ce que je fais est apprécié, tant mieux !