Sexualité, vraiment?

Sexualité, vraiment?

Par Thierry Schelling
Photo: DR

Le pape François a pris le parti de ne pas thématiser directement la sexualité mais de l’évoquer plus discrètement, comme dans Amoris Laetitia.

Il est loin le temps où Paul VI pouvait proclamer l’Eglise « experte en humanité ». Les affaires de pédophilie révèlent tout sauf un comportement adéquat de la part de bien des clercs à l’égard de tant de victimes. Le long pontificat de Jean-Paul II avait pourtant produit une théologie du corps devenue référentielle pour maints théologiens et moralistes catholiques… Et dire qu’il en parlait, les mercredis d’audience à Rome, pendant que Maciel et ces autres monstres abusaient sans vergogne sous couvert d’autoritarisme et par perversité égoïste…

Discrétion
Du coup, le pape François a pris le parti, dès le début de son pontificat, de ne pas thématiser directement la sexualité comme telle, mais – comme dans Amoris Laetitia par exemple – d’évoquer certes les beautés de l’amour hétérosexuel mais aussi les divorcés. Sur la pointe des pieds, pourrait-on dire. D’ailleurs, qui se souvient des initiatives pour les 50 ans d’Humanae Vitae en 2018 ? Discrétion oblige, dirait-on…

En substance, Papa Bergoglio rappelait à la Curie romaine en janvier 2020 que « nous avons besoin […] d’autres paradigmes, qui nous aident à repositionner nos manières de penser et nos attitudes : nous ne sommes plus en chrétienté, nous ne le sommes plus ! » Et cela vaut aussi pour la doctrine et la discipline catholiques en matière de sexualité.

Espoir
Et, comme il le rappelait à cette même occasion, « [l’Eglise] est appelée à témoigner que, pour Dieu, personne n’est « étranger » ou « exclu ». » Il y a sacrément du pain sur la planche : vis-à-vis de la femme et de la personne LGBTQ+… L’espoir fait vivre…

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