Par Marc Passera
Photo: DRA prendre un peu de distance du bruit et de l’agitation du quotidien, nous pouvons affirmer que notre foi, c’est notre bien le plus précieux, c’est elle qui nous fait vivre toute chose « en Christ » et illumine nos vies, même dans les moments les plus difficiles. Or, selon un slogan classique : le bien tend toujours à se communiquer.
Combien de parents ou de grands-parents sont tristes de voir leurs enfants et petits-enfants délaisser à un tel bien. Combien de croyants souffrent de cheminer dans un contexte indifférent et parfois hostile.
Et si cette réalité était porteuse d’une certaine fécondité… Ne serait-ce que parce qu’elle nous oblige à aller à l’essentiel !
Car une part de notre préoccupation vient peut-être du constat que les nouvelles générations ne prennent pas les mêmes chemins que nous. Mais ne risquons-nous pas de confondre notre manière de vivre la foi et de l’exprimer avec ce qui en fait le cœur ?
En 1996, Jean-Paul II disait à Reims : « L’Eglise est toujours une Eglise du temps présent. Elle ne regarde pas son héritage comme le trésor d’un passé révolu, mais comme une puissante inspiration pour avancer dans le pèlerinage de la foi sur des chemins toujours nouveaux. »
Dieu aurait-il abandonné notre temps ? Je ne puis même pas l’envisager ! D’autant qu’il m’est donné de rencontrer beaucoup de croyants dont le chemin ne ressemble pas au mien mais qui m’aident à avancer. Je vois en eux cette « lettre du Christ » dont parle Paul « écrite non pas avec de l’encre, mais avec l’Esprit du Dieu vivant » (2 Cor 3, 3).
Savons-nous voir tous ces jeunes qui nous font du bien quand nous les rencontrons et qui attendent de nous que nous soyons des témoins crédibles du Christ ?