Par Myriam Bettens
Photos: Sœurs ursulines
Au bout de la ligne 5 des Transports publics fribourgeois se trouve un petit havre de paix. Les longs couloirs carrelés de l’école secondaire Sainte-Ursule ne résonnent plus des joyeux babillages des élèves depuis sa fermeture en 2018. Mais loin de se départir de leur devise : «Faire connaître et aimer Jésus-Christ et contribuer à la croissance humaine et spirituelle », les Ursulines ont trouvé comment faire revivre le lieu.
Contribuer à la croissance humaine et spirituelle
L’enseignement étant le domaine de prédilection de ces sœurs apostoliques, il était donc tout naturel de louer les locaux à deux institutions contribuant à l’éducation et la formation. Le rez-de-chaussée accueille une entreprise sociale offrant à des personnes handicapées adultes des lieux de travail et de vie. Le premier étage, quant à lui, est dévolu à des classes qui permettent à des élèves présentant de graves difficultés comportementales de bénéficier temporairement d’un accompagnement personnalisé. Et c’est au dernier étage, le plus proche du ciel, que réside une petite communauté de sœurs. C’est aussi dans ce même lieu de vie qu’elles proposent depuis 2013, aux femmes qui le désirent, un break, ou plutôt un Break’Ursule !
Un rendez-vous avec le Christ
« Notre désir était de rester ouvertes aux besoins spirituels d’aujourd’hui », indique sœur Marie-Brigitte Seeholzer, supérieure générale des Sœurs de Sainte-Ursule. Elles invitent donc à venir vivre au sein de leur petite communauté « un temps de respiration et d’enracinement dans la vie spirituelle ». Elle précise encore que leur porte est ouverte à toute personne sans distinction religieuse. De tradition ignacienne, les sœurs apostoliques n’offrent pas uniquement « un break dans le quotidien », mais également un accompagnement individualisé et des outils pour la prière. Cela afin de permettre « de parler de sa vie, de l’articuler avec la recherche de Dieu et la vie spirituelle que l’on désire approfondir ou découvrir », complète sœur Marie-Brigitte. La parenthèse peut prendre la forme de quelques jours, comme de plusieurs mois. Deux jeunes femmes ont vécu neuf mois auprès des sœurs. Une manière pour elles de faire le point sur « leurs orientations de vie et de définir comment joindre la foi qui les habite avec le monde qui s’ouvre devant elles », relate la supérieure générale. Comme pour conclure l’entretien, sœur Marie-Brigitte relève un aspect qui la touche toujours beaucoup : « Les personnes de passage nous ont affirmé que ce break était devenu pour elles le lieu où le Christ leur avait donné rendez-vous. »