Par Amandine Beffa | Photo : Jean-Claude Gadmer
En cette période de l’Avent, l’art peut nous inviter à méditer le mystère de la Nativité.
Trois des vitraux du chœur forment un ensemble : la nativité, la Cène et la crucifixion. La cohérence est marquée par le bleu intense choisi pour le ciel. La Vierge Marie est représentée avec la même tenue à la crèche et à la croix. On pourrait réunir les trois scènes sous le titre : « A cause du grand amour dont il nous a aimés. » (Ephésiens 2, 4)
En raison du grand amour dont il nous a aimés, le Christ est allé jusqu’à la mort et la mort sur la croix. En raison du grand amour dont il nous a aimés, il nous a donné l’Eucharistie. Et en raison du grand amour dont il nous a aimés, Dieu nous a donné son Fils. C’est le mystère de la présence de Dieu parmi nous, l’Emmanuel. C’est ce que nous célébrons à Noël.
Revenons au vitrail de la nativité. La composition est assez classique : la Vierge Marie présente Jésus alors que Joseph est légèrement en retrait.
Le berger qui porte un gilet de mouton est à genoux et il a retiré son chapeau. C’est la marque de celui qui a reconnu Jésus comme le Fils de Dieu et qui est en adoration. Le berger à sa gauche est debout, la tête couverte. On dit parfois qu’il doute. Il retournera peut-être chez lui comme il est venu ou il fera peut-être un chemin de foi. Le berger situé à notre droite est accompagné d’un mouton. Il a la tête découverte, mais il est debout. Il est en chemin.
Les trois attitudes des bergers : celui qui doute, celui qui est en chemin et celui qui a la foi ne nous sont pas étrangers en tant que chrétiens. Il se peut même que nous approchions certains aspects du mystère de Noël à travers les yeux de l’un ou l’autre berger. Ces parcours différents constituent aussi les assemblées des messes de Noël. Nous sommes tous réunis par une même fête, sur laquelle nous posons des regards variés. Certains repartiront par le même chemin, d’autres vivront une rencontre qui change la vie.