La mémoire

Les réseaux de neurones dans le cortex préfrontal jouent un rôle crucial.

Par Pierre Guillemin | Photo : DR

La mémoire est une fonction cognitive essentielle, permettant de stocker, récupérer et utiliser des informations au fil du temps. On distingue trois types de mémoire : la mémoire sensorielle, la mémoire à court terme et la mémoire à long terme :

-> La mémoire sensorielle capte brièvement les stimuli de l’environnement ; 

-> la mémoire à court terme conserve une quantité limitée d’informations pendant quelques jours au maximum ; 

-> la mémoire à long terme permet de stocker des connaissances pour des périodes prolongées supérieures à la semaine…

Les recherches scientifiques actuelles montrent que la mémoire humaine est façonnée par divers facteurs biologiques, environnementaux et technologiques. A un niveau neurobiologique, les réseaux de neurones dans des régions comme l’hippocampe et le cortex préfrontal jouent un rôle crucial. 

La mise en mémoire d’un souvenir se traduit par une augmentation importante et durable de l’efficacité synaptique. C’est ce que l’on appelle la potentialisation à long terme ou LPT. Lorsqu’une modification d’efficacité est induite (après activation de la synapse), des mécanismes moléculaires dans les neurones conduisent progressivement à des changements morphologiques durables. Les études morphologiques ont révélé la trace de ces profonds remaniements des réseaux de neurones qui sont donc des conséquences de l’induction de la plasticité synaptique : 

-> Changement de forme et de taille des synapses, augmentation des surfaces d’apposition entre les éléments pré- et postsynaptiques ; transformation de synapses silencieuses en synapses actives ;

-> Croissance de nouvelles synapses.

Cependant, la mémoire est également sensible à l’oubli et aux distorsions. Il est fondamental d’entraîner régulièrement sa mémoire.

Les progrès en neurosciences et en intelligence artificielle modifient notre compréhension de la mémoire. Mais si l’innovation dans ce domaine est remarquable, les questions éthiques et philosophiques liées à l’augmentation cognitive demeurent centrales, notamment sur la frontière entre mémoire humaine naturelle et artificielle.

La mémoire joue un rôle crucial dans la transmission orale des Evangiles avant leur mise par écrit. Ainsi, la mémoire des apôtres n’est pas seulement un processus cognitif, mais un acte de fidélité à une vérité transcendante, une façon de garder vivante la parole divine au cœur des croyants.

La médaille de saint Michel

L’Essentiel décrypte ce qui se cache derrière les principales médailles que nous portons. Regard ce mois-ci sur la médaille de saint Michel. Sa médaille procure un sentiment de sécurité et aide à trouver le courage de faire face au danger, raison pour laquelle les pompiers, les soldats et les policiers en portent souvent une.

Par Pascal Ortelli
Photo: DR

Prière à saint Michel Archange défenseur

« Saint Michel Archange, défendez-nous dans le combat ; soyez notre secours contre la malice et les embûches du démon. Que Dieu lui fasse sentir son empire, nous vous en supplions. Et vous, prince de la milice céleste, repoussez en enfer, par la force divine, Satan et les autres esprits mauvais qui rôdent dans le monde en vue de perdre les âmes. Amen. »  Léon XIII

Bible au quotidien: le pardon dans l’épreuve du deuil

La mort d’un être cher laisse souvent une histoire inachevée, une conversation interrompue à jamais. Lorsque les réponses nous échappent, il ne nous reste qu’une seule voie : celle du pardon. Pardonner à ceux qui sont partis, se pardonner à soi-même, mais aussi à ceux qui restent et qui, parfois, sans le vouloir, ravivent nos blessures et notre douleur.

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Pour l’Assomption, plusieurs célébrations en plein air

La fête de l’Assomption se situe au cœur de l’été durant la période des vacances d’été, plus précisément le 15 août. Cette fête liturgique commémore la fin de la vie terrestre de la Vierge Marie et nous aimons la célébrer dans un lieu marial si le temps le permet.

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Reflets illustrés de la fête de la Saint-Laurent

Une météo favorable a permis un déroulement normal de la fête de la Saint-Laurent, patron de notre paroisse mais aussi de la Confrérie des pêcheurs d’Estavayer. Messe en plein air sur la place Nova Friburgo, bénédiction des bateaux et dégustation de friture ont vu cette fête se dérouler selon le protocole, même si aucun nouveau membre de la Confrérie des pêcheurs n’a été assermenté cette année. Reflets en images (cjy).

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Le curé Darius solennellement installé comme doyen de la Broye

Samedi 12 octobre, l’abbé Darius Kapinski, curé-modérateur de notre paroisse, a été installé officiellement comme doyen de la Broye. Une cérémonie habituelle pour une telle nomination. C’est le nouveau vicaire général du diocèse LGF, l’abbé Jean-Claude Dunand – dont c’était la première visite dans notre région – qui a présidé cette célébration. Nous avons profité de demander à l’abbé Darius de s’exprimer sur sa conception du rôle de doyen (lire ci-contre).

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Bienvenue à Fernando l’Argentin, aumônier en diaconie

Sans doute le croiserez-vous dans les rues d’Estavayer : Fernando a été engagé, conjointement par la paroisse et Caritas, pour fonctionner comme aumônier en diaconie, partiellement à Estavayer. Et s’il a un nom bien de chez nous, il a aussi un accent sud-américain bien marqué !

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Une association faîtière pour soutenir le Togo

Depuis quelques années, notre paroisse soutient plusieurs projets au Togo : Association « God-is-love St-Laurent » de l’abbé Antoine, Moyen Séminaire Comboni, Village « Espérance et Paix » de Sœur Odile, rénovation du presbytère de Glidji et depuis peu, le projet agro-pastoral « La Joie dans l’Espérance » de l’abbé André.

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Une belle messe communautaire à Bussy pour la rentrée pastorale

L’église de Bussy était comble dimanche 22 septembre dernier à l’occasion de la messe de la rentrée pastorale 2024. La cérémonie a été présidée par l’abbé Bernard Alassani, assisté de toute l’équipe pastorale. Ce fut l’occasion de remercier des membres dévoués à la paroisse et d’accueillir de nouvelles personnes qui joueront un rôle actif dans plusieurs pastorales.

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Deux cérémonies de confirmation dans notre paroisse

Le dernier week-end de septembre a eu lieu dans notre paroisse une double cérémonie des confirmations : à Murist le samedi et à Estavayer-le-Lac le dimanche. L’officiant a été l’abbé Philippe Matthey, curé-modérateur de l’UP des Rives de l’Aire à Genève. Nous publions les photos des deux groupes de confirmands prises à l’issue des cérémonies. Nous avons également demandé à Cédric Chanez, qui a conduit le parcours de préparation des confirmands, de s’exprimer ci-dessous (cjy).

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Ouvrir des chemins ensemble

Depuis l’automne 2022, le Jura pastoral a changé de modèle de gouvernance en nommant à sa tête une théologienne et un diacre. Après presque deux ans en tant que représentants de l’évêque, retour d’impressions avec Marie-Andrée Beuret et Didier Berret.

Par Myriam Bettens
Photos : Jura Pastoral (pôle communication)

Quel bilan pouvez-vous dresser après deux ans d’exercice ?
Marie-Andrée Beuret : Question un peu abrupte… La phase de transition qui se passe au niveau de la société dans laquelle on se trouve se manifeste aussi dans l’Eglise. Je ressens très fort cet état instable qui se manifeste partout. Il y a beaucoup de choses pour lesquelles nous sommes directement interpelés, mais nous devons les penser ensemble. Certains espéreraient presque que nous décidions à leur place. Or, ce n’est sain(t), ni avec N ni avec T ! Il y a une grosse question en lien avec les responsabilités et la manière de les porter ensemble. Chacun est responsable pour soi en tant qu’individu, mais nous avons des responsabilités communes et il n’est pas possible de repasser aux autres cette part-là. D’où le défi de rechercher des chemins ensemble.
Didier Berret : Partager cette responsabilité est bon et même nécessaire pour ne pas porter les choses seul. Pouvoir partager avec quelqu’un qui a un autre point de vue pour prendre les décisions est essentiel, à la fois pour les raisons qu’elle vient d’évoquer, et aussi parce que s’il faut dessiner des lignes directrices pour l’avenir d’une Eglise, personne ne sait exactement où l’on va. J’ai appris à donner aux évènements l’importance qu’ils ont et à ne pas se laisser submerger par des choses qui ne nous concernent pas directement. Finalement, il importe de se redire que Jésus ce n’est pas nous (rires).

Quel a été l’écho de la base concernant ce nouveau modèle de gouvernance ?
D. B. : Certains sont perturbés par le fait que cela ne soit plus un prêtre. Majoritairement, les échos sont positifs. Beaucoup de personnes me disent : « enfin ! »
M.-A. B. : Je partage aussi cette impression. A l’usage, il pourrait être intéressant d’imaginer une équipe pastorale pour un vicariat ou une région diocésaine.

Exporter le « label » de théologien en pastorale 1 ailleurs en Romandie permettrait-il de nommer plus de laïcs et de femmes à des postes à responsabilités ?
M.-A. B. : Il est important d’avoir des équipes diversifiées, quel que soit le modèle, avec une complémentarité de personnes, de ministères et de formations. Par contre, le danger serait de s’ouvrir aux laïques et aux femmes seulement parce qu’il n’y a plus de prêtres, de se servir des théologiens en pastorale comme des bouche-trous. De plus, si l’on reste dans le modèle actuel, on court le risque de maintenir les communautés dans un système de service où les baptisés se retirent au profit des professionnels. Et à partir du moment où l’on a uniquement des professionnels face à la communauté des baptisés, qui n’est pas « professionnelle », il se forme une espèce de limite. Le risque serait de simplement remplacer le prêtre qui était mis sur un piédestal par une autre figure. Le problème n’est pas celui de la personne qu’on y met, mais bien le piédestal !

1 Un « label » d’appellation d’origine pastorale (AOP) pour le Jura. Début août 2020, le Jura pastoral (partie francophone du diocèse de Bâle) a institué le titre de « théologien en pastorale » pour ses agents pastoraux dotés d’un diplôme universitaire en théologie. Fruit d’une longue réflexion diocésaine, ce changement permet de reconnaitre le statut et le travail des agents pastoraux que le terme « assistant » rendait parfois ambigu.

Bio express

Marie-Andrée Beuret

Marie-Andrée Beuret est une théologienne en pastorale, née en 1972. Elle a achevé une formation en théologie à Fribourg et à Lucerne (1999-2004) et un doctorat à Lucerne (2007). Elle a été instituée au service permanent du diocèse de Bâle en juin 2009. Elle est aussi membre de l’équipe de l’espace pastoral Ajoie-Clos du Doubs.

Didier Berret

Didier Berret est né le 9 mars 1966. Marié et père de cinq enfants, il a mené des études en théologie à Fribourg et à Jérusalem (Dormition) de 1985 à 1990, puis institué assistant pastoral en juin 1991. Ordonné diacre en juillet 2000, il a été responsable de communauté durant dix ans pour l’Unité pastorale des Franches-Montagnes (Saignelégier).

Les deux Jurassiens ont été installés comme délégués épiscopaux de l’évêque de Bâle, Mgr Felix Gmür, pour le Jura pastoral, le 1er septembre 2022, lors d’une célébration eucharistique à l’église Saint-Marcel de Delémont.

Mise au tombeau, Cathédrale Saint-Nicolas, Fribourg

Cette mise au tombeau est composée de 13 statues à taille humaine. Elle est attribuée à Maître Mossu.

Par Amandine Beffa | Photo : Jean-Claude Gadmer

Les 100 ans de l’élévation de la collégiale de Fribourg au rang de cathédrale sont une excellente occasion de (re)découvrir les œuvres qu’elle accueille. Parmi celles-ci se trouve une rare mise au tombeau, composée de 13 statues à taille humaine, attribuée à Maître Mossu.

Le thème est populaire dès le XVe siècle, en particulier en Suisse, en Belgique, en Allemagne et en France. Il s’agit ici d’une des premières réalisations (~1430).

Jésus est déposé sur la pierre du tombeau par Nicodème (à gauche) et Joseph d’Arimathie (à droite). L’Evangile (Jn 19, 38-42) raconte que c’est Joseph qui a demandé le corps à Pilate et que Nicodème a apporté les onguents nécessaires aux rites. Tous deux sont des notables juifs, devenus disciples en secret.

A l’arrière-plan, nous reconnaissons la Vierge Marie, Mater dolorosa, mère de douleur. Pliée en deux, les bras tombant vers le sol, elle est soutenue par Jean, identifiable à ses traits juvéniles et son absence de barbe.

Deux femmes les encadrent, probablement celles mentionnées par les évangélistes au pied de la croix.

Deux anges portent les instruments de la Passion. Celui à notre gauche tient la colonne et les fouets, celui à notre droite présente la croix et les clous (Jn 19). La femme qui est à côté de ce dernier est Marie Madeleine. Comme souvent, elle est représentée non voilée, avec une belle chevelure. Elle a entre les mains un flacon, peut-être celui du parfum qu’elle avait versé sur les pieds du Christ (Lc 7, 36-50).

La douleur des traits des personnages est particulièrement marquée, même pour les anges. Les mouvements des mains et l’inclinaison des têtes accentuent les émotions. Tous sont richement vêtus selon les codes du XVe siècle. 

Au premier plan, les soldats chargés de veiller sur le tombeau pour que personne ne puisse voler le corps (Mt 27, 62-66) sont endormis. Certaines photos plus anciennes les placent à l’entrée de la chapelle, comme pour garder son entrée.

Le thème des vitraux de Manessier (1974) est la nuit du Vendredi saint. Le choix des couleurs peut surprendre, mais il nous entraîne dans les profondeurs de cette nuit si particulière.

Une odeur de menthes

Les Maquereaux des cimes blanches (1976). S’il est un titre de Chappaz qui retient l’attention, c’est bien celui-ci. Il faut cependant veiller à ne pas faire trop vite du poète valaisan un écrivain engagé. Sa dénonciation se situe toujours déjà au-delà de l’action politique, faisant signe vers un autre monde : « Le royaume ! percevez le royaume ! »

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Avec chœur et humour

Par Nicolas Maury
Photo : Jean-Caude Gadmer

Pour qui se contente d’en rester aux apparences, son franc-parler peut surprendre. Exemple :  « Puisse le Christ illuminer les cœurs, pour que l’Evangile écrase toutes les idéologies, et en premier lieu celles qui prétendent le servir, alors qu’elles ne font en réalité que s’en servir », lance Frédéric Monnin, avant de briser la carapace et, par un rire sonore, montrer qu’il est surtout doté d’un sens de l’humour décapant.

Au sein de la paroisse Saint-Paul à Cologny, le Jurassien d’origine coiffe de multiples casquettes. La première consiste à faire en sorte que les prêtres et les Conseils puissent s’appuyer sur un secrétariat performant. « La cure est en quelque sorte aussi une maison de famille, un lieu de rencontre et parfois un numéro d’urgence. Il n’est pas rare que nos voix soient les premières à répondre à des personnes en manque d’écoute. »

Dans un tout autre registre, Frédéric Monnin est aussi directeur de la chorale paroissiale. « C’est pour cette fonction que le regretté frère Jean-Daniel m’avait engagé en septembre 2003. » Et d’avouer : « J’ai eu deux périodes dans ma vie de chef de chœur. D’abord celle d’un jeune pro voulant montrer ce qu’il sait. Puis j’ai retenu les leçons de mon vieux maître. Si je hausse parfois encore le ton, je préfère de loin user de méthodes plus douces. » Avec une préférence pour l’humour et la métaphore, mais toujours avec le souci de la fonction que doit remplir la musique dans le cadre liturgique. « Il m’arrive encore de m’emporter, non pas à l’encontre de mes choristes, mais contre ceux qui – je n’ai pas peur du terme – font œuvre de sabotage. Heureusement, ce n’est pas le cas à Saint-Paul. »

Quand on lui demande de décrire son cadre de travail, Frédéric se fait presque lyrique : « La paroisse vit au rythme de la communauté des Prêcheurs. Je suis très heureux de pouvoir travailler dans les vignes du Seigneur avec les frères du couvent dominicain. Chacun et chacune est conscient de travailler pour une cause plus grande : l’Evangile. »

Evoluant, comme il le dit, au milieu des périphéries d’un Genève laïque, le « Kappelmeister » lève un sourcil : « Le Christ nous dit : vous êtes dans le monde, mais vous n’êtes pas du monde. Lorsqu’on garde cela à l’esprit, on vit beaucoup mieux certains côtés pénibles du laïcisme, devenu religion d’Etat dans notre canton. »

Frédéric Monnin
• Né le 14 janvier 1974 à Bure (JU).
• Maturité littéraire à Porrentruy en 1992.
• Etudes en Sciences politiques et Lettres à Genève.
• Etudes musicales à l’Ecole jurassienne et Conservatoire de musique de Delémont (piano et orgue) de 1980 à 1992.
• Conservatoire de musique de Genève : diplôme de direction chorale en 2003.
• Depuis 2003, secrétaire et Maître de Chapelle à Saint-Paul (à Cologny).

Retrouvez l’ensemble des textes et des vidéos de la rubrique sur le site : https://presse.saint-augustin.ch/ecclesioscope/

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